Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (2024)

LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...

tiepolo

VIOLETTE PRECIEUSE (Caron)

Apparemment, le parfum (lancé par Daltroff en 1913, à l’origine) a été pas mal lifté en 2018. Ma version date d’une douzaine d’années ; c’est celle-ci, dans ce flacon, vers le bas de la page (et allez lire la critique) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (1)https://perfumeposse.com/2021/05/06/violette-precieuse-vintage-caron-review/

Les notes :

- Violette, feuille de violette, fleur d’oranger et iris
- Muguet et musc
- Framboise, vétiver, muscade et santal

Le topic BT, avec des avis :

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Rickyrebarco sur Fragrantica :

This is an unusual and beautiful floral. The dominant opening note that first hits my nose is heavy vetiver. Dry and smoky, it is almost offputting when it starts to blend with the sharp green violet leaf notes in the topnotes. Then after about 20 minutes this lovely fragrance really begins to bloom and develop. Enter stage left violet, iris initially in a dry, powdery reserved mode with spicy nutmeg adding interest to the mix.

Finally, enter stage right, the softening elements of the fragrance, slightly sweet muguet du bois, divinely present in the background with a chorus of jasmine and orange flower. Woods and nutmeg join in with the topnotes to create what to my nose is a unique modern violet fragrance with a distinctly retro vibe.

I do not see this as just a floral, but as a vetiver fragrance and even with no patchouli, it has a modern chypre vibe. This fragrance is beautiful and intriguing on a woman and a man could definitely wear it with its strong vetiver and green notes. I am not sure what the original early 20th century version of this perfume smelled like, but the reformulation is divine to my nose. A must try for floral chypre lovers.

Alphairone, idem :

A nuanced violet devoid of some of the less desirable trappings of the note, including the excessively candied or the oily and astringent leafy qualities, Violette Precieuse is ethereal violet. It wafts, and doesn't leave a dense cloud, with an undercurrent of orange blossom that provides both a lift and a contrast.

It starts off with this harmony of orange flower and violet and then blooms with other spring flowers, the muguet that is the body of the heart; not a mere blob of hydroxycitronellal, but a soft, supporting chorus for the violets. In spite of this floral heart, VP is unisex, due to the woody and earthy underpinnings. There is also an herbal, vegetal element that makes this more of a natural interpretation; there's sort of a dance between realism and impressionism.

The vetiver in the base somehow lends a humus effect; damp, peaty earth lies beneath the spring flowers as the sun shines on a late April day. "Precieuse" indeed.

15 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

YATAGAN (Caron)

Je me souviens avoir décanté la version d’origine de ce superbe petit classique masculin lancé en 1978. Celle-ci est plus récente (une douzaine d’année), moins radicale et âpre, mais toujours intéressante.

Les notes :

-Pin, Galbanum, Basilic, Cresson, Lavande et Menthe
-Armoise, Mousse de chêne, Chêne et Patchouli
-Castoréum, Notes boisées, Encens, Cuir et Musc

Je copie-colle ce que j’avais écrit pour présenter le décantage de cette version originale :

L’un des plus impressionnants des grands masculins ultra-virils et animalisés des années 80 (il date en réalité de 1976, pour être plus précis)… Evidemment, il a pas mal été lifté, depuis le temps, mais est encore fringant (la moulinette des reformulations a été moins impitoyable avec lui qu’avec tant d’autres Caron féminins, d’après ce qu’on lit). Cela dit, je viens de mettre la main sur un flacon vintage…

Voici les souvenirs de Cymoril :

Mon souvenir est lontain... Un tourbillon radical, des épices et du bois... Une rafale d'abord brouillon qui souleve tout sur son passage mais finalement chaque chose trouve sa place.
Brut, voire brutall, il manquait de nuance à mon gout. Il était "trop" mais donnait envie de savoir, de déchiffrer...

Et moi qui renchéris :

Effectivement brutal et assez bestial, surtout, sans l'ombre d'une fleur. Il est réputé parmi ces chyprés bois-cuir-aromates de son époque comme l'un des plus radicaux. Sans concession...

Les notes :

- lavande, bois de rose, petit grain, armoise
- géranium, aiguilles de pin, vétiver, patchouli
- cuir, castoréum, styrax

Un topic passionnant sur Basenotes, où les diverses versions sont comparées par le gratin des connaisseurs :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (3)http://www.basenotes.net/threads/235330-Yatagan-vintage-vs-contemporary-formulation

Voici ce que dit Largo :

J’ai eu l’occasion d’acheter récemment deux flacons de Yatagan, la version actuelle et la version vintage, et de les comparer afin de déterminer si oui ou non, la reformulation si souvent déplorée de Yatagan a été déplorable et a neutralisé la bête qu’est Yatagan.

Les deux versions s’ouvrent sur une note d’aiguille de pin très prononcée. Rien de chimique, ici, genre produit désodorisant pour salle de bain, mais quelque chose de bien plus sec, qui me rappelle les forêts de conifères de mon Ecosse natale. C’est vraiment l’odeur d’une clairière dans une forêt de pins, quand la lumière du soleil a réchauffé et séché le sol jonché d’aiguilles.

A mon nez, cette note d’aiguille de pin est la seule note « sale » que je parviens à percevoir dans Yatagan. Je dois avouer que les effluves d’animal en rut qui font les délices ou l’effroi de nombreux Basenoters m’échappent complètement. Pas d’odeur de yourte ni de horde mongole pour moi !... Yatagan n’est tout simplement pas pour moi ce parfum bestial et quasi-monstrueux que sa réputation en fait, mais un parfum très classieux d’herbes séchées. Du moins, c’est le cas pour la version actuelle. La version vintage a quelque chose en plus…

Alors que la note d’aiguille de pin s’installe pour durer, elle est rejointe par le tranchant âpre et végétal de l’armoise et par ce qui, à mon nez, ressemble à du tabac (même si la note ne figure pas sur la pyramide officielle), le tout produisant un mélange fascinant. Mais dans la version vintage, cette note que je considère comme du tabac est considérablement plus riche. Elle me fait penser à du tabac humide pour pipe conservé dans un étui en cuir et son interaction avec l’armoise et avec les aiguilles de pin est superbe et très séduisante. Le célèbre accord de graine de céleri est présent dans les deux versions mais il est moins prononcé dans la version vintage, où il s’équilibre mieux avec la note de tabac plus riche.

Dans les deux versions, le fond se dévoile au bout d’environ une demi-heure. Tandis que la formulation actuelle se transforme simplement en une version atténuée des notes de cœur, la formulation vintage, elle, se métamorphose : l’armoise reste présente mais la note de tabac s’évanouit et est remplacée par quelque chose qui évoque un peu de la noix de coco grillée. Je sais bien que dit ainsi, cela peut paraître un peu ridicule et peu attirant, mais j’ai senti encore et encore, et cette note est bien là, à mon nez. Cela dit, rien qui ressemble de près ni de loin à de la mauvaise lotion solaire !...

Les deux versions sont très puissantes en début d’évolution ; cependant, dans les deux cas, le volume baisse rapidement et le sillage se fait assez modeste. Les deux versions se font très subtiles, quasiment parfum de peau. Masculin, Yatagan, certes, mais on est loin du monstre ultra-macho et dégoulinant de sueur sur son poitrail velu auquel je m’attendais… Je trouve la tenue des deux versions légèrement décevante ; au bout de cinq heures, le parfum disparaît, même si la chaleur corporelle peut le réveiller par la suite.

J’ai lu sur le net que la version actuelle de yatagan est considérée comme le produit d’une des reformulations les moins malheureuses de chez Caron. Certes, il n’a pas été totalement ruiné mais quand on le compare de près à la version vintage, l’actuel semble plus mince, pour ainsi dire, et moins intéressant, ce qui est vraiment dommage. Je vais continuer à utiliser mon flacon de la version actuelle mais, lorsque je voudrai sentir le vrai Yatagan, dans toute sa richesse et sa fascinbante plénitude, c’est vers la version vintage que je me tournerai.

Mikeperez23 ajoute ceci :

Pour ma part, j’ai testé trois ersions différentes de Yatagan et je suis d’accord avec la plupart de ce que tu dis, Largo. Cela dit, en ce qui me concerne, je sens clairement quelque chose d’animalisé dans la version vintage. Il ne s’agit pas de civette mais de castoréum. Quant à cette odeur de noix de coco grillée, je ne la décèle pas, mais c’est une question de peau, de réaction chimique et de ressenti personnel, bien sûr. Ma version préférée est la version vintage.

Jetez un œil à la photo accompagnant le post de Largo daté du 23 octobre 2009. Y figurent 3 flacons de Yatagan, l’original à gauche, l’actuel à droite et, au milieu, une version intermédiaire (étiquette à fond rouge, avec « Yatagan » en lettres blanches, et non étiquette à fond blanc avec lettres en rouge, comme dans la version actuelle). C’est cette version que je propose ici au décantage.

Phényl sur le Fragrantica français :

De la note la plus forte à la plus discrète: départ puissant et complexe aux notes camphrées. Puis se développe la résine fraiche de pin, castoreum, amertume de l'artémise, mousse de chêne, résineux, encens et boisé aromatique.
Sillage fort la première heure, mais plus modéré (et supportable pour l'entourage après) et bonne longueur.
Très masculin, baumé animal raffiné et racé, même registre qu'Antaeus Chanel.

Yoane, idem :

Parfum boisé, corsé, chaud et sec. Entre Antaeus et quorum sans les fleurs du premier et les agrumes du dernier. Tourne autour du pin avec un côté animal-cuiré assez brut qui confère à ce parfum une odeur particulièrement rustique. Peu manquer d'équilibre pour certains alors que pour d'autres il est parfait comme il est. C'est la même chose qu'avec Pino Silvestre soit on aime soit on aime pas.

Buzzlepuff sur Basenotes :

The first aspect of Yatagan that is very noticeable is lavender. Soft, mild slightly green lavender floats and charms all through this fairy tale dark woodland scent. The lavender opening permeates the entire fragrance and is the saving grace of Yatagan for otherwise it is all a pitch darkness of woody conflict of deep forest smokey balsam and woods with bitter green tannins, dried leaves. The lavender keeps all these smokey, dark greens and leathery resinous bits at arms length from each other like a referee in a back woods brawl between animals of the night. The mix manages to stay just on the sane side of wearableness. I like Yatagan, it is one of my favorites dark woods fragrances. I think it is a steal for the price it can be had for nowadays online, and it is the equal or superior of many other wooded fragrances that sell for 3 - 6 times the price.

Yatagan has had several bottle label changes and the formula has been adjusted and is tamer than the earlier formula which focused on the bitter artemsia vs. tart juniper and my "new" three year old bottle is very balanced, more civilized than the earlier versions, which I could not wear due to their sharpness. That earlier bottle which I got ten years ago was given away to a Basenotes swapping friend - TVLampboy - who found a home for it in a give away contest years earlier in the bnotes forum. Folks were just looking for reasons to get rid of those old mankiller bottles of Yatagan, but I have come back to the Yatagan beast only to find that I thoroughly enjoy wearing it now . It is tamer and very wearable. Its dryness gives it usability through the summer and the bold characters makes it even more excellent during the biting cold weather. In fact the weather changes the perception of the fragrance where in bitter cold I notice the bitter green of the juniper and artemsia while in warm weather the smoke of the styrax is more to fore. The only remotely similar fragrance to Yatagan is the thoroughly modern Kinski by Goeza Schoen which followed the Yatagan formula closely, but without the lavender as a buffer. Yatagan has easily earned the designation of "classic" !

Rbaker, idem :

The Lavender in the top note combines with Artemisia and Wormwood - one of the most
interesting openings I can imagine. The drydown with it's vetiver and patchouli give it a tartness that is never unduly sharp, and with its touch if added wood has a certain richness and substance. Eventually the great leather base predominates in a more traditional fashion. Overall a very convincing experience, with good silage and projection and a very good longevity of over five hours on my skin. 4/5.

105 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 29€
10 ml = 8€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4€

LE TROISIEME HOMME (Caron)

Mon dieu, qu’il est beau !...

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (4)https://www.parfumscaron.com/collections/parfums-homme/products/le-3eme-homme?msclkid=d414580cd0b2193e50963e147019e1d2&utm_source=bing&utm_medium=cpc&utm_campaign=_M_TXT_Top%20Produits%20-%20FR&utm_term=le%203eme%20homme%20caron&utm_content=3eme%20Homme

Le 3ème Homme de CARON signe la rencontre audacieuse d’un cuir racé et d’une overdose épicée de noix de muscade. Ce sillage de caractère est rafraîchi par un accord traditionnel de fougère : bergamote, lavande, géranium et mousse.
Créé en 1985, ce parfum boisé cuiré reste immédiatement reconnaissable, et déploie une signature olfactive sensuelle d’une élégante simplicité.

Les notes :

-Lavande, Citron Costa d'Amalfi, Bergamote, Anis et Romarin
-Coriandre, Œillet, Géranium, Jasmin et Rose
-Mousse de chêne, Vétiver, Vanille, Fève tonka, Cèdre, Patchouli et Musc

Goldbaron sur le Fragrantica français :

Une ouverture lumineuse et éclatante, envolée d'agrumes facettées rapidement soutenue par une lavande légère. Puis vient le cœur délicatement épicé et le fond de mousse onctueuse. La grande qualité des ingrédients est remarquable. Le point d’orgue de cette eau de toilette: la Caronade, cette vanille giroflée qui fait la signature des jus historiques du grand parfumeur Parisien. C’est elle qui emmène et polarise toute la partition. Le 3ème Homme est le plus Caron de tous les masculins de la maison, devant même le légendaire Pour un Homme car, même si il n'a pas été composé par Ernest Daltroff, l’originalité du 3ème homme est de laisser un angle mort dans sa composition, et c'est cette inconnue qui lui donne sa facette mystérieuse et atypique. Il y a du Narcisse Noir dans le 3ème Homme grâce au clin d'œil cinématographique et à cette empreinte indélébile et singulière qu'il laisse en suspension. Un aromatique chypré d’une élégance rare, extrêmement versatile et au sillage mémorable. Indispensable.

Critiqu enthousiaste de Bois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (5)https://boisdejasmin.com/2005/11/caron-third-man-le-troisieme-homme-perfume-review.html

Few fragrances tend to fall as much into the masculine domain as fougère. Based on the interplay of lavender, coumarin and oakmoss, the genre takes its name from the first abstract composition, Fougère Royale by Houbigant (1882). The combination of fresh and dry lavender with powdery sweet coumarin and oakmoss results in the juxtaposition of unexpected elements. If a term fougère signals an overplayed variation on the successful Cool Water by Davidoff, Caron Le 3ème Homme (Third Man) would be a pleasant surprise. It takes the concept of fougère and embellishes it with floral and spicy accords, as if orange blossom and jasmine were scattered among the blue of lavender and the darkness of woods.
Created in 1985, Le 3ème Homme derives its name from the 1949 film, The Third Man, starring Orson Welles. Lavender and tart citrus sparkle like champagne on the skin, before their effervescence subsides under the dominance of sweetness that comprises the main accord. …
Like a mysterious “third man” in the film, lavender is never patently obvious, and instead remains in the shadows. Rich floral heart lends a gentle tone to the classical refinement of the composition underscored by ambery warmth. The dry-fresh accord responsible for the fougère association is made less austere and softer, thus bestowing more subtlety upon the finished result.
While it is classified as a traditionally masculine fragrance, Le 3ème Homme dries down as musky and woody, with enough of a floral nuance to make it wearable for women who do not mind crispness of fougère. The indolic facet of jasmine compliments the sensual richness of musk, yet the composition does not fully soften into the voluptuous silkiness one might expect. A fresh element of its main accord continues to provide an uplifting sensation even long into the drydown.

55 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 30,50€
10 ml = 8,50€
8 ml = 7€
5 ml = 4,50€

SARTORIAL (Penhaligon’s)

Un Penhaligon’s vraiment singulier et intéressant. Le fait qu’il soit signé du grand Bertrand Duchaufour aide peut-être un peu…

La maison Penhaligon’s propose Sartorial, une fragrance inspirée par le talent du sur mesure des tailleurs de Savile Row. Cette création est née de la rencontre entre le maître parfumeur Bertrand Duchaufour et la petite rue londonienne de Savile Row, lieu incontournable du dandysme en Angleterre. Sartorial évoque les odeurs de bloc de cire, d’acier huilé, de bois, de coton et d’étoffes de l’une des plus vieilles enseignes de tailleur de Savile Row, qui est Norton & Sons. La fragrance est construite autour d’un accord classique de fougère, associée à des notes modernes et boisées. Le résultat est un parfum taillé comme un costume des tailleurs de cette célèbre rue londonienne.

La fragrance aromatique et classique de Sartorial a été travaillée tel un costume sur mesure. L’envolée épicée du parfum (poivre, gingembre et cardamome) est rafraîchie de notes aldéhydées et ozoniques. Le cœur mixe des notes aromatiques, suaves et fleuries de cire d’abeille, cyclamen, tilleul, lavande et cuir. Boisé et suave, le sillage révèle un mélange chaud de patchouli, fève tonka, miel, vanille, mousse de chêne et ambre. Parfumeur : Bertrand Duchaufour.

Les notes :

Note de Tête : Poivre, Gingembre, Cardamome, Feuilles de Violette, Notes Aldéhydées, Néroli, Notes Ozoniques
Note de Coeur : Cyclamen, Lavande, Cire d'Abeille, Cuir, Tilleul
Note de Fond : Myrrhe, Vanille, Miel, Patchouli, Mousse de Chêne, Fève Tonka, Ambre, Notes Boisées

Passionnante critique sur Grain de Musc:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (6)http://graindemusc.blogspot.com/2010/09/sartorial-de-bertrand-duchaufour-pour.html

Je copie-colle la conclusion:

Dans un océan de parfums masculins qui tiennent du costard Celio malgré leurs griffes prestigieuses, Sartorial est une bouée d’élégance, mais également la démonstration de la façon dont un parfumeur peut parfaitement respecter une commande sans déroger à son propre langage, tout en renouvelant un genre. On n’en attendait pas moins de son auteur, et les grandes marques seraient bien avisées d’y prêter attention.

Phényl sur le Fragrantica français :

Départ d'après rasage, après une heure il devient difficile d'identifier les notes. Il se développe une atmosphère d'atelier de couture. De la note la plus forte à la plus discrète: lavande, cire, aquatique/métallique (combinaison poivre / violette), accord ambré, boisé épicé.
Parfum assez complexe, impression de savon propre et frais, pour authentique gentleman.
Même registre que Fabergé Brut.
Bonne durée, sillage moyen.

Bois De Jasmin aime :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (7)https://boisdejasmin.com/2012/02/penhaligons-sartorial-fragrance-review.html

As I wrote in Running with the Boys, some fragrance types seem so quintessentially masculine that I find it hard to wear them. The fougère style fragrances combine herbal notes with the rich sweetness of amber, tonka bean and musk and are among the most classical of masculine perfumes (think Calvin Klein Eternity for Men!) I have used words like virile, burly and hair-chested to describe this genre, but it is a gross generalization. Manly though this style is, it can also be elegant and polished. I only need to reach for Tom Ford Lavender Palm and Penhaligon’s Sartorial to find two recent examples.
Sartorial was created by perfumer Bertrand Duchaufour, and it has his distinctive signature. While in keeping with Penhaligon’s classical aesthetic, Sartorial follows the rules of a fougère but the result is modern. It opens up on a multifaceted aromatic chord, with lavender and green leaves setting the tone. The fizz of aldehydes is starchy and metallic at first, but once it subsides, the peppery note gives Sartorial an appealing piquancy. As time goes on, Sartorial loses some of its initial seriousness. The spice and mineral austerity give way to the sweetness of fresh hay and milky almonds.
Duchaufour’s dry mineral notes are similar to those in L’Artisan Fleur de Liane and Eau d’Italie Bois d’Ombrie and these notes give their austere flavor to Sartorial. The contrast between the aromatic verdancy on top and the raspy woody amber on the bottom creates a pleasant freshness; however, it is not the sterile freshness of most run of the mill masculines. The earthy notes of patchouli reinforced by oakmoss and balsams further strengthen the out-of-doors impression. The Sartorial man in his smartly tailored suit could be walking along the beach, kicking sun bleached wood with the tip of his leather loafer.
There are other modern fougère ideas similar to Sartorial. My favorites for some time have been Serge Lutens Encens et Lavande and Yves Saint Laurent Rive Gauche pour Homme, which is soon to be introduced back to the line. The reorchestrated Houbigant Fougère Royale likewise explores a streamlined modern style. Still, I love the harmony and radiance of Sartorial. I find it too manly for me, but I keep a sample on hand to be reminded of what a well-crafted masculine should be.

OffScenter sur Basenotes :

Genre: Fougère

Whether it's Edmond Roudnitska's clever twist on eau de Cologne in Eau Sauvage or Francis Kurkdjian's gloss on the classic chypre structure in Enlévement au Sérail, reinterpreting a traditional formula presents an ideal opportunity for talented contemporary perfumers to showcase their powers of invention. In Sartorial, Bertrand Duchaufour takes on the time-tested aromatic fougère style, an idea honed to a fine point in scents like Azzaro pour Homme, Tuscany per Uomo, and Tsar, then largely superseded by the tide of lighter, less serious, fruity-aquatic fougères that followed the success of Cool Water in the late 1980s and 1990s.

Sartorial is an unabashed throwback, with all the gravity and substance of its classical antecedents, filtered through the sensibilities that brought us Avignon, Timbuktu, Dzongkha, and Paestum Rose. The result is a serious composition that tempers the traditional barbershop associations of citrus, lavender, and tonka bean (coumarin) with the occasional 21st century embellishment. The first of these are bold ginger and black peppercorn top notes that deftly clothe the anise, bergamot and lavender opening in contemporary garb. The next, and most conspicuous to my nose, is beeswax, which emerges after roughly half an hour and grows more potent with wear. The beeswax brings a subtle and fascinating animalic warmth to what might otherwise be an overly starched and sanitary composition. As it is, the interplay of soapy and sensuous elements generates a low-key background dissonance that animates Sartorial right through its drydown.

In keeping with its traditional aromatic fougère roots, Sartorial is a dense, potent, and lasting composition. It doesn't take much to make an impact, and a single application lasts me all day long. My only reservation is whether Sartorial truly offers more than predecessors like Tuscany and Azzaro pour Homme, which match it closely in style and quality, but at a mere fraction of the price.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

LILY & SPICE (Penhaligon’s)

Un petit classique du BT de l’âge d’or, où il était très apprécié. A noter que je crois bien que c’est l’un des rares Penhaligon’s qui n’existent plus, donc précipitez-vous !...

Les notes :

Notes de tête: lys blanc, safran
Notes de cœur: piment, clou de girofle
Notes de fond: musc blanc, patchouli, vanille, benjoin

La critique d’Ambre Gris :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (8)https://ambregris.blogspot.com/2010/01/avis-lily-spice-penhaligons.html

Fondée en 1870, la maison Penhaligon's semble, à bien des égards, s'être arrêtée à cette date: ses soliflores délicats et romantiques dans leurs flacons mignards adornés de rubans, portant la marque de l'auguste patronage de LL.MM.RR., ne détonneraient pas dans un boudoir victorien.

Si, depuis son récent rachat, les choses semblent bouger, témoins les dernières sorties, Elixir le bel oriental et Amaranthine le "floriental corrompu", la majorité de la gamme reste peuplée de fleuris au charme délicieusem*nt suranné.

Et que se passe-t-il quand la réalisation de l'un des derniers venus, un soliflore de lys, est confié à une créatrice, Mathilde Bijaoui (Fleur de Noël d'Yves Rocher, Pivoine d'Esteban), qui annonce raffoler des épices?

Le résultat, Lily & Spice, est un mariage idyllique entre les facettes puissamment fleuries et doucement épicées du lys, se fondant en ce qui est peut-être la plus belle recomposition de la fleur de lys actuellement disponible.

Humer Lily & Spice, c'est plonger le nez au cœur d'un bouquet de lys blancs épanouis.

Dès le départ, c'est la senteur exacte de la fleur qui s'exhale. Son indicible suavité y est rendue fidèlement, sans l'alléger ni l'éclaircir: elle est présente dans toute sa puissante intensité, soulignée du côté cireux de l'arôme de la fleur naturelle.
Et voilà qui caractérise toute la composition de Lily & Spice: chacune des notes annoncées vient non pas se juxtaposer au parfum du lys, mais le nuancer de petites touches impressionnistes qui rendent l'illusion plus crédible encore. Ainsi, le safran annoncé ne joue pas les contrepoints, mais vient au contraire l'assombrir d'une tonalité veloutée-amère qui rappelle le pollen.

La fragrance évolue très peu sur la peau: le grand lys reste y reste en pleine éclosion, la journée durant. À peine un murmure de girofle vient-il au fil du temps donner l'impression olfactive de s'enfoncer plus profond au cœur de la corolle, la suavité florale, douce et légèrement sucrée, s'accentuant plus nettement de pollen et d'une touche de sève.

Dans la dernière phase, Lily & Spice fait demi-tour sur la pointe des pieds; l'amertume se dissipe, pollen et corolle sont oubliés, ne reste plus sur la peau qu'un doux parfum de lys, fleuri et sucré, qui se teinte de menue vanille et s'allonge sur un lit de musc blanc léger.

D'après la prose officielle, Lily & Spice se voulait résolument sensuel, "hédoniste", avec des épices "charnelles"... mais sur la peau, il révèle un vrai soliflore de lys, linéaire, ni plus, ni moins épicé que la fleur naturelle. La note de lys claire, blanche et florale que l'on retrouve dans d'autres compositions est couverte ici d'une gaze tissée d'épices douces indistinctes, chaleureuses et légèrement sucrées qui l'assombrissent, le font se fondre à la peau en un voile délicatement sensuel, à l'excellente rémanence.
À mi-chemin entre la gaîté du lys clair et vanillé de Serge Lutens, et l'hyperréalisme de la fleur touchée d'embruns de Frédéric Malle, ce parfum en demi-teintes est tout entier une ode, enjôleuse, à la fleur des Madones.

Way Off Scenter sur Basenotes :

Genre: Floral

Woo hoo! Ever stick your nose into a Casablanca lily? Well, you don't have to, now that Penhaligon's Lily & Spice is on the market. To this old gardener's nose, Lily & Spice is and extraordinarily accurate rendition of the unique oriental lily note. Whether or not you like the fragrance depends entirely on how you feel about the scent of oriental lilies. Some people can't tolerate it, and won't bring the cut flowers into the house. If you're one of them, you don't need to bother with this scent.

Me, I love that heady lily smell, and I'm very glad to find such a natural-smelling liquid facsimile. The lily here is more pure than that in Lys Mediterranee, undiluted by the Malle scent's bright citrus, and far greener and drier than Serge Lutens's ethereal Un Lys. It's potent stuff, but never cloying or oppressive. It's mostly linear until it fades into a very light and pretty vanilla skin scent. That's just fine by me, since I like it well enough just the way it starts out. In fact, the worst thing I can say about Lily & Spice is that its longevity is fairly modest. Nice stuff!

25 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

BLUEBELL (Penhaligon’s)

Jacinthe…

Les notes :

Note de Tête : Galbanum
Note de Coeur : Jasmin, Rose, Muguet, Cyclamen, Jacinthe Sauvage
Note de Fond : Clou de girofle, Cannelle

Bluebell, une jacinthe impertinente et tendre aux accents british.

Au cœur de la fragrance : le parfum évocateur, doux, sucré, un rien entêtant de la jacinthe des bois. Porté par la fraîcheur verte du galbanum, la douceur florale du muguet et du cyclamen et la chaleur des épices.

La jacinthe, au parfum vert et suave, a inspiré le célèbre parfumeur anglais Penhaligon’s qui complète aujourd’hui sa collection de senteurs avec Bluebell, au parfum féminin, sensuel et délicat. Impertinent et fantaisie, le parfum de Bluebell n’en est pas moins tendre. Il ne faut pas oublier que ‘dans le langage des fleurs, la jacinthe est le symbole de la féminité absolue.’…

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (9)https://auparfum.bynez.com/bluebell,218

Fée clochette
par Jeanne Doré, le 14 décembre 2007
Lancé la même année que Anaïs Anaïs (assez proche, mais en plus commercial) Bluebell est parfaitement en phase avec la tendance "jeune fille en fleur" qui s’annonce à l’époque. Dans la lignée des floraux sages et pudiques de la gamme (Lily of the Valley, Violetta), son accord floral vert, innocent et désuet nous évoque également des grands classiques comme Diorissimo.
Au centre de la composition, la jacinthe, fleur délicate, poudrée, verte et croquante, s’entoure de muguet, de jasmin et de rose, dans un accord floral, frais et humide. Le galbanum, et sa note plus profonde et terreuse, vient renforcer la verdure végétale. Un accord épicé, girofle et cannelle relève légèrement la douceur florale, tout en respectant la sagesse puritaine, presque enfantine de l’ensemble.
Un parfum discret et tenu, très "petite fille sage", à porter avec une robe Liberty, ou au contraire, en panoplie de femme fatale pour déstabiliser l’ennemi. Et même pourquoi pas sur un homme ?...

Celle de Persolaise :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (10)https://persolaise.com/2022/06/penhaligons-bluebell-review-michael-pickthall-1978.html

What do Margaret Thatcher, Princess Diana and Kate Moss have in common? Well, according to my viewers, they all wore Penhaligon’s Bluebell. That’s just one of the fascinating little insights I received from the live audience the other day when I reviewed this 1970s classic over on YouTube. Here’s a link to the video: Penhaligon’s Bluebell review.
I’ve gone on the record more than once as saying that I think the current brand ethos of Penhaligon’s reflects something of an identity crisis. However, I’m pleased that they’re still devoting some effort to maintaining the older entries in their catalogue: it would be such a shame if they ever decided to turn their back on the magical forest floor evoked by Bluebell. Not unlike some of the most acclaimed scents from the 70s (think: No. 19, Cristalle, Aliage, Private Collection, Silences), it plays on the ability of green notes to conjure both a sense of fairy-tale nostalgia (pixies frolicking through blades of grass) as well as high-angled, Gothic melodrama (the wicked queen picking off the pixies with her scalpel fingernails). The contrast between the two is what makes these compositions so compelling. And Bluebell holds its own with the best of them.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

JASMIN POUDRÉ (Comptoir Sud Pacifique)

L’un des parfums de la collection de luxe de la marque (Voyages en Orient) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (11)https://www.beaute-test.com/produit/64934-jasmin_poudre_comptoir_sud_pacifique

Sur les rives de l’Euphrate… les notes aquatiques du Calamus et fruitées de l’Osmanthus, nous accompagnent jusqu’à l’explosion enivrante de fleurs d’Ylang et de Jasmin Sambac tempérée par l’élégance poudré de L’Iris de Florence.
Ce parfum de peau raffiné délicatement sensuel se prolonge par un sillage de Musc subtilement ambré.

Jasmin Poudré s’ouvre sur de l’osmanthus (fleur au parfum légèrement abricoté) et du calamus (sorte de roseau au parfum épicé, vert et boisé). Le cœur unit le jasmin à l’ylang ylang et à l’iris. Le fond se compose de muscs blancs, d’ambre et de notes boisées.

Les notes :

Note de tête : Calamus, Osmanthus, Figue
Note de coeur : Jasmin, Ylang-Ylang, Iris, Rose
Note de fond : Styrax, Bois, Ambre, Musc

Gritzalimaria sur Fragrantica :

Beautiful powdery perfume, elegant, not boring, strong but not in your face- like other powdery fragrances. Very nice for spring and fall. i like it a lot, and it is long lasting.

On me this beautiful fragrance smells like i am deep inside an enchanted forest, with large trees, i can smell the soil, flowers like iris, and there is powder, something magical all around me when i walk inside this marvelous place...

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

LE ROI SANTAL (Comptoir Sud Pacifique)

La note boisée et tendre du santal soutenue par les bois de cabreuva et de cèdre avec le poudré de la fleur d'iris.

Les notes :

-Iris
-Cèdre de Virginie, cabreuva
-Santal

Rowan.Walters sur Fragrantica :

J'adore le Roi Santal - and true to its name it is indeed the King of Sandalwood - a tribute to his sublime majesty of the holiest of woods.
In a very weak cologne.
The bottle I have smells like natural Indian Sandalwood or a blend of sandalwood varieties, subtly enhanced by cedar and iris.
Or it’s maybe orris.
Sandalwood and iris seems to be a popular combination.
In any case it’s harmonious and the resulting sandalwood note is quite lovely.

Sandalwood has comforting associations as well as a kind of spiritual dimension thanks to fond childhood memories, and this is a very pleasant, linear, straightforward sandalwood fragrance.

If only the concentration were higher and the performance better this would be utterly perfect - although the scent itself evokes a beautiful woody sandalwood, it doesn't last very long.
On my skin it becomes undetectable within an hour.
For those seeking a perfect sandalwood scent, this is one of the better ones, but given its very crappy performance it seems to be more for personal enjoyment than actually wearing out.

Le Roi Santal is a beautiful sandalwood fragrance but its appalling longevity and performance - barely that of a cologne - don’t really justify buying it to wear unless it’s for a brief moment of olfactory indulgence.
I managed to slightly extend the longevity by applying Le Roi Santal over an attar, essential oil, or fractionated coconut oil as a kind of “fond de parfum” but even then, it doesn’t last as long as I’d like.
Although Le Roi Santal seems to be rare and elusive everywhere else it’s still readily available in France, and at a very modest price, but for some reason Comptoir Sud Pacifique doesn’t seem to export it or sell it internationally.
But if you’re a sandalwood lover and you happen to be in Europe with a spare 50 euros or so burning a hole in your pocket, go for it.

Lukashod sur Basenotes :

A very nice woodsy tropical santal, whose creamy texture makes me salivate. It starts off nutty, which is where the "tropical" comes from, but upon dry-down becomes smoother and the wood projects more. Beautiful fragrance, but lasts only two hours on my skin. You really need to reapply, but with a 5oz bottle for $40, its worth it.

150 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 21,50€
10 ml = 5,50€
8 ml = 4,50€

PARFUM D’HOMME (Montana)

Un petit classique méconnu (à ne pas confondre à un parfum quasi hom*onym et plus tardif de la marque) de 1989, signé Edouard Fléchier (Poison de Dior ou Mys Méditerranée de Malle, entre autres, c’est lui) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (12)https://www.fragrantica.fr/parfum/Montana/Montana-Parfum-d-Homme-2384.html

Les notes :

-Aldéhydes, Lavande, Cannelle, Poivre, Bergamote, Citron, Estragon et Mandarine
-Aiguilles de pin, Œillet, Sauge, Géranium, Rose, Jasmin et Capucine
-Cuir, Mousse de chêne, Encens, Patchouli, Cèdre, Labdanum, Vanille, Santal et Ambre gris

Le fin connaisseur Colin Maillard, sur Basenotes, est conquis :

Montana Parfum d'Homme smells exactly like an elegant and self-conscious man should: cozy, bold, at the same time austere but friendly, chilled, with just a hint of exoticism, slightly dark too, and above all, "good". The opening is a beautiful, mellow, flawless blend of lavender, pine, cloves, juniper, red pepper, carnation, aldehydes, woods, leather, oakmoss and tobacco, some classic fougère accords but with an overall more sophisticated floral-exotic mood if compared to other rougher and more "shouty" powerhouses (this is not, in fact: it's a classier and more gentle fougère), mostly due to flowers and the tobacco note - which is brilliant: dusty but humid, exotic, tasty, "brown". Refined, relaxed and sophisticated, with the cozy, but enigmatic natural exoticness of tobacco, and the gentle manliness of some typical eau de cologne notes – flowers, bergamot. I keep recalling the evil characters of some Hitchco*ck's spy movies, or more broadly other noir movies, with those secret dinners in dusty, humid and warm exotic bars and restaurants – this is quite that smell: different eau de colognes melting together, flowers, sweat, well-cut suits, cigars... a blast of flavours and aromas, with the aldehydes and the woods even providing the setting – rusty tables and woody humid furniture. Like many other well-made fougères, this is perfect all year, everywhere, with every company, without smelling generic or crowdpleasing - just terribly "good". Also still quite cheap, I got my vintage "red-boxed" bottle (new) for some 25 EUR/75 ml. Strongly recommended.

8,5-9/10

Way Off Scenter, idm :

Genre: Fougère

Can I just say, this may be the ugliest looking fragrance bottle I've ever seen.

Now that I've got that off my chest, let's talk about the oft-mentioned resemblance to Aramis Havana. Yes, there are parallels, but they're relatively fleeting and superficial. The two scents come closest in their first ten or fifteen minutes on the skin, where both display plenty of lavender and a boozy citrus, spice, and tobacco accord. After that, the two go their separate ways, Havana ever further into spice and tobacco, while Montana reveals a huge oakmoss note that completely dominates its development. Michael Edwards classifies Montana as crisp woody oriental scent, alongside Jaïpur Homme, A*Men, and Héritage, but with all that oakmoss, I can only think of it as a chypre, or perhaps a badass, 1980s-style mossy fougère.

Is it enjoyable? Absolutely, in an old school, men's club, retro sort of way, just like Creed's « Vintage » Tabarôme, Équipage, or Monsieur de Givenchy. In this day and age there's a slight air of camp about a fragrance like this, but it's still undeniably stylish and sophisticated. If you tastes run to spice, lavender, oakmoss, and powdery amber, and you appreciate the emphatically virile fragrance aesthetic of the 1980s, this is a scent worth trying.

Colbourne, idem :

This takes you to the land of oversized aldehydic, soapy pines, where nymphs and gnomes weave through the trees with sage smudge sticks and a caterpillar on a toadstool sits smoking a hookah.

Seriously though, Montana Parfum d'Homme is a classic and a powerhouse of aromatic leather majesty. The floral heart has all the usual suspects (carnation, geranium, rose) that bridge the spicy, coniferous lightness of the top to the rich, smoky, leathery depths of its base.

A handsome creation.

80 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 26€
10 ml = 7€
8 ml = 6€
5 ml = 4€

SERIES 2 : RED – PALISANDER (Comme Des Garçons)

Un parfum co-signé Françoise Caron et Yann Vasnier…

Les notes : genévrier, épices, piment, safran, myrrhe, cèdre, palissandre

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (13)https://nstperfume.com/2009/05/13/comme-des-garcons-palisander-fragrance-review/

Two of my favorite rosewood-scented products, SABÃO PAU ROSA, Brasil (a soap) and Bois de Rose Eau de Toilette, "disappeared" about 10 years ago. I can't remember the names of their manufacturers, but I remember their fragrances and have been searching for replacements ever since. The rosewood soaps were bright-red glycerin ovals wrapped in lime-green paper with black-and-white lettering. Bois de Rose was made in Provence and came in pale pink boxes decorated with an old-fashioned drawing of a rosewood tree.
The last time I wore Bois de Rose perfume was on a summertime New Mexico vacation with my friend Susan. I vividly remember our Bois de Rose-scented holiday adventures. After we checked into our rooms at a Taos inn, the owner, while delivering fresh towels, assumed we had switched rooms — SURELY, no man would have so many toiletry items lined up on the bathroom counter mere minutes after arrival. (I especially remember one of those toiletries. It was the Stone Age of self-tanners, and over breakfast one morning, Susan asked me, bluntly, as she looked at my brown kneecaps, grungy ankles and striped calves: "What's wrong with your legs?" I offered ridiculous excuses:"It MUST be my soap...it's brown!" "I think dye from the towel came off on my legs!" "My shampoo has henna in it!" Susan was unconvinced, and I NEVER used self-tanner again!)
I did 'repay' Susan for her intense scrutiny of my unsightly legs. As we wandered through the scalding Ghost Ranch landscape, dotted with scary signs warning of "Plague" and "Hantavirus," I looked at Susan's (usually) pale skin and literally saw RED (she was so flushed, I screamed — "Your SKIN...is on FIRE!") Susan ran indoors in a panic to find a mirror and to buy an icy can of Fanta soda to hold against her crimson face. The sun was strong that day: it bleached not only my hair (turning it from light brown to blonde on top) but the shoulders of my turquoise-colored shirt. Bois de Rose blended well with the sun and heat, and the aromas of New Mexico — roasting chilies, wood smoke and fragrant chaparral.
I was excited when Comme des Garçons introduced its own rosewood fragrance — Series 2, Red: Palisander; it contains Brazilian rosewood (palisander or Dalbergia nigra), Virginia cedar, saffron, myrrh, red chili and pepper. The opening notes of Palisander are rosewood-y: I smell rich, raw wood, the sweetness of fruit (chili/Capsicum?), saffron and a hint of turpentine. In mid-development, Palisander mellows as warm cedar notes come to the fore. Palisander's base notes smell of warm chili pepper, benzoin, myrrh and residual saffron, and these notes produce a pleasant talc-y accord. Palisander smells great and "natural" (though its 'palisander' is surely either synthetic or recreated with a mixture of other notes), but Palisander doesn't replace Bois de Rose (or SABÃO PAU ROSA) — nothing ever smells quite like the discontinued fragrances we knew and loved.
Brazilian rosewood, due to the beauty and strength of its wood, not to mention its fragrance, has been over-harvested and is now endangered and protected in Brazil, but you can still find examples of Dalbergia to sniff, especially Honduras rosewood (Dalbergia stevensonii), in fine wood shops that cater to sculptors and makers of musical instruments and furniture. Show some enthusiasm, and the shop owner or assistant might be persuaded to lightly sand a section of the rosewood to bring out its delicious fragrance.
I used the final drops from my last bottle of Bois de Rose in New Mexico. Bois de Rose smelled like Brazilian rosewood: exotic, cool and warm (camphoric), resinous, woody (of course) but also a tad fruity-floral (with tart red berry/rose hip and rose petal notes). Bois de Rose: Requiescat in pace.

Houdini4 sur Fragrantica :

The mixture of spices in Palisander perfectly conjures up a hot opening of cinnamon & clove. Due to the fact neither are present I have to put this down to the combo of saffron and spiced pepper notes. The sweet nature of myrrh comes out as it dries down further to reveal the rosewood base.
One word for this fragrance...Knockout!
I absolutely love the combination of sweet, dry and hot in this woody fragrance it's a really lovely thing and CDG seem to have these odd incense type vibes down to a tee.
I find it to be more masculine due to the pimento and woods but it's one of those that is a bit of a oddball and as a result... very much unisex.
The downside is the longevity which is tolerable because it lasts okay but goes down to a very low humming skin scent, and quite quickly too.
The verdict is a resounding thumbs up from me although I'm not sure it's bottle worthy, needs another wear I think.

35 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

SERIES 3 : INCENSE – ZAGORSK (Comme Des Garçons)

Un encens blanc où résonne le pin, la violette, le piment, l’iris et les bois de cèdre, bouleau et hinoki.

Les notes de Zagorsk sont l'encens de pin, la violette, la baie de piment, l'iris le cèdre et le bouleau blanc. Il commence par une note d'encens immédiatement rejoint par le baume du pin puis de cèdre et de bouleau. Il se termine par un iris velouté et de violette. Un délicieux parfum de bois, une chaleur d'encens dans une église russe au milieu de l'hiver.

Les notes : pin, encens, écorce de bouleau, oliban, cèdre, violette, iris, pimnt, hinoki

Le fin connaisseur Alafrom, sur Basenotes, est enthousiaste :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (14)https://boisdejasmin.com/2005/09/comme-des-garcons-zagorsk-perfume-review.html

Odysseusm, idem :

All part of the learning curve. Sometimes the image and the concept of a scent can be so captivating that I buy into it, and fail to apply a fully discerning scrutiny to the scent in question. Sometimes the elements are so idiosyncratic that it takes me a while to comprehend them and fit them into a larger conceptual structure. Such is the case with Zagorsk. I loved the mystique of the isolated Russian Orthodox chapel, the lingering trail of incense, the old pews redolent of sweat and devotion, the long trek into the deserted chapel in the dead of winter, crunching through the snow...
Folks, this is a birch-tar prominent scent. Pure and simple. At least that is how it lands on my skin. So, if you like birch tar then you will like this. Smoky, woody-leathery, substantial, assertive. Cuire de Russie and all that sort of thing. It is a very elegant, restrained birch tar. But a thousand gongs of birch tar can only be so subtle, even given the best and most intelligent treatment.
Perhaps it has all those above romantic elements in the background. Allow them to develop in your mind. But be aware of the realities of scent before you.
The birch and violet work together quite well, especially in the opening salvo. The violet is violet leaf, herbaceous and silvery-cool. Along with the smoky birch note, the effect is very dry, cool, masculine. Grey Flannel or Declaration on steroids.
My usual caveat -- the conifers could be more prominent.
Definitely the most distinctive of the CdG Incense line. Check it out, but be aware of the heavy hitters here.

Eivor sur le Fragrantica français :

Zagorsk est un encens atypique, très boisé conifères, qui souffle le chaud et le froid.
Il est difficile pour moi de le décrire plus que cela en termes de notes et de leur évolution.
Mon ressenti : lieu : sur le porche, au pas de la porte entrouverte d’une ancienne église orthodoxe isolée entièrement construite en bois. A l’intérieur, l’encens réchauffe l’atmosphère, le cœur et les âmes. Au pied des escaliers extérieurs et alentours, l’air frais embaume les pins de la forêt toute proche, la neige épaisse recouvre tout.
Je trouve cet encens très poétique, unique. Certains pourront le trouver plus masculin qu’unisexe. Les fleurs ne sont pas au centre de l’histoire, elles apportent juste un peu de douceur au monde boisé, minéral et résineux.
Je le réserve pour les jours d’hiver très froids et/ou enneigés.
Ce n’est pas un candidat à un achat à l’aveugle, il peut être assez clivant mais il mérite d’être testé.

La critique de Bois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (15)https://boisdejasmin.com/2005/09/comme-des-garcons-zagorsk-perfume-review.html

Swirls of incense smoke float in the air, rising before the doleful images of Orthodox saints. The beeswax candles leave a trail on the pine wood floors, throwing ribbons of light across the darkness of the altar. Zagorsk takes its name from a Russian town built around a 14th century monastery, therefore the opening accords conjure quite an appropriate vision.
Created in 2002, Zagorsk is part of Comme des Garçons Incense Series, which include Avignon, Kyoto, Jailsamer, and Quarzazate. Zagorsk is the softest of these incenses, a veil of cold smoke over frozen flower petals. The incense is woven gently through the resinous sweetness of woods, which upon the first inhale recall a smell of fresh scrubbed wooden floors, bearing a layer of moisture.
The piney sharpness vanishes slowly, as the balsamic sweetness of incense transforms from glowing embers to delicate whispers of smoke. Iris layered with cedar is at the heart of Zagorsk, lending an interesting floral facet to the incense on woods composition. Iris creates an impression of wood encrusted with a layer of ice, heightening the cool and austere character of the fragrance.
Although I like iris, in Zagorsk it verges on synthetic. Nevertheless, as the fragrance develops, iris melds into a note of violet. In combination with pine needles and incense ornamentation, violet sweetness is a welcome addition, providing an additional layer of sweet softness to the woodsy base. Like many incense fragrances, Zagorsk is a serene and introspective composition, yet in contrast to most, it remains icy, painting an imagery of a small village church lost amid the snow covered plains.

25 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

COMME DES GARÇONS (Comme Des Garçons)

Le premier parfum de la marque, lancé il y a pile 30 ans et créé par Mark Buxton… Mon flacon date d’une douzaine d’années, et il semblerait qu’une reformulation soit passée par là (à en croire Lalik sur le Fragrantica français, qui a laissé cet avis il y a juste un mois : « J'entends dire qu'il était une fois bien plus remarquable et bien plus chargé en puissance pour un souvenir inoubliable. La version d'aujourd'hui me semble assez intéressante en soi, végétale, épicée, avec une note de brûlé originale à mon sens, et je ne reste pas indifférente à son passage. »).

Les notes :

-Clou de girofle, Cannelle, Cardamome et Noix de muscade
-Coriandre, Rose, Cèdre et Géranium
-Miel, Encens, Poivre, Labdanum, Styrax et Santal

Midsommarhäxa sur Fragrantica :

A beautiful potpourri spice perfume. Big blast upfront of the most gourmand spices, almost a curry scent. Big cumin body odor note fades after a few minutes into a beautiful balance of florals and spice. Very comforting and wearable. What a gorgeous creation, I imagine it was so unusual at the time it was created. Full bottle worthy!

Enrium, idem :

Comme des Garçons is, in keeping with its parent brand, an androgynous, avant-garde creation. A kind of amber-chypre hybrid, it is primarily a spicy scent - warm, rich and peppery, bolstered by woody notes and a honeyed sweetness in the base. I can imagine how unusual this was on its release in 1994 - a hip descendent of the dated amber spicebomb, and a precursor to the artistry of today's niche brands. The distinctive oblong bottle is now instantly recognisable as part of the CDG brand.

CDG opens with nutmeg on my skin, warm and rich, given a peppery lift by the cardamom. This subsides, giving way to a strong clove note with a hint of peppery geranium in the background. A woody rose accord follows, complementing the dominant clove to perfection. Here, it is powdery, and some smoky incense creeps in, marrying beautifully with the spicy-woody rose.

As it develops, rich, resinous amber comes to the fore in the base, with the inspired addition of honey adding rich sweetness. Sandalwood adds a smooth, slightly sweet woodiness to the base, and incense remains. It fades to a spicy-smoky skin scent with some sweet amber remnants. Sillage is moderate and longevity is long-lasting, and it is best worn in autumn/winter.

A creative take on a spicy scent, CDG is less shocking today than it was 29 years ago, but pushed boundaries at the time. Unisex and surprisingly wearable, this is a modern classic. 4/5.

Alphairone, idem :

To imagine that Comme des Garçons flagship fragrance was released in 1994, the year of Versace Blue Jeans, CK One and L'Eau d'Issey Pour Homme. Yet, this was also the year of Lorenzo Villoresi's Spezie, L'Artisan's Premier Figuier, and the legendary Iris Silver Mist. The realm of niche perfume could be seen on the horizon, and I can only imagine the sheer excitement of scents so leftfield and dare I say avant garde, as this one.

The bottle itself, the first in a series of emblematic pebbles from CDG, must've alone been striking, but then to be greeted with this Faberge Organics Pure Wheat Germ Oil and Honey Shampoo blast that is so nostalgic and addictive to my nose: "it was so good I told two friends about it, and they told two friends, and so on and so on and so on." The opening has super shine, super body, but the "so on and so on" is a glow that tapers into a drier, yet still sticky clove and cinnamon, a smoky cardamom and peppery geranium.

With the dry down feeling like a hot toddy, calmer and more sheer, with an incense undertone (which would become a CDG hallmark), the original CDG is a soothing tonic for cold winter days. It is a must for both lovers of honey and spice. Kudos to Mark Buxton for being one of the pioneers in niche perfume.

Kxnaiades :

It is so hard to write a review for this if I have to go through all the notes I smell. Pretty much like the Amouages with masses of notes all shining through. So basically yes, I agree with all the listed notes.
To the important part. Is this a good perfume? No. It's an AMAZING perfume! It smells like nothing else and I think I can safely say that after how my nose has been devouring all sorts of scents. If you are looking for a heavy hitting incense/spicy/woodsy scent, this is the real deal. Sillage and longevity are very decent, two sprays is enough to ensure a cloud of this wafts around you and it lasts the entire day. Some people may find this a bit cloying in hot muggy weather (but that's all I ever get here in the tropics lol) and may find it more wearable in colder temperatures. For me because of the sweetness from the cinnamon and slight honeyed texture, I find it slightly more feminine than unisex but on the right guy with the right attitude, hmm this would definitely be yummy! Not a safe blind buy considering it's heavy and its notes make up a wild mix but for those looking to steer away from amiable scents, this is a great trip!

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

GOLD MAN (Amouage)

Une merveille impressionnante, dans son incarnation d’origine (je pense), avec son flacon caractéristique, celui-ci, à droite :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (16)https://www.pinterest.fr/pin/closeup-of-amouage-gold--484629609872422849/

Le parfum a été créé en 1983 par Guy Robert (Calèche et Equipage d’Hermès, Madame Rochas ou Gold Woman d’Amouage, c’est lui).

Les notes :

-Muguet, Cynorrhodon et Encens
-Jasmin, Iris et Myrrhe
-Civette, Musc, Mousse de chêne, Ambre, Santal, Patchouli et Cèdre

Quelques avis sur le topic BT :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (17)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=345465

L’avis de Gabichou :

Pour moi, ce parfum est une pure merveille, tout à fait portable par une femme, et j'avoue, je le préfère même à la version "Gold pour femme" ...
Une pointe de muguet en tête, puis très vite ce parfum m'évoque le n°5 de Chanel dans sa version vintage, avec son accord de rose, de jasmin et d'aldehydes. Il s'en distingue ensuite en devenant plus animal, presque chypré, tout en gardant une pointe plus fraiche qui m'évoque le géranium. Le fond est d'une richesse et d'une complexité incroyables, c'est vraiment le parfum de luxe avec tout ce qu'on est en droit d'en attendre.

Cyrus Smith, aussi sur le Fragrantica français :

En un seul mot: Classicisme.

Riche, dense, complexe, Gold Man est un peu une ode à la parfumerie d’autrefois.

Je retrouve dans ce plus ancien Amouage tout ce qu’on peut imaginer expérimenter de cette parfumerie du passé. Ce qui ressort d’abord sur moi est cet assemblage de notes florales (le muguet en tête) et d’aldéhydes. Beaucoup d’aldéhydes. Puis, le patchouli prend des allures chyprées juxtaposées à cette sensation de musc animal. Après un certain temps, une sensation savonneuse que je retrouve parfois dans l’utilisation d’aldéhydes semblera vouloir venir donner un petit coup de brosse à cet animal à l’hygiène douteuse! De ces fragrances qui oscillent entre sophistication et monstre du loch Ness ou Yéti! Mais, toujours en gardant en tête cet esprit de raffinement.

Effectivement, je retrouve un Chanel No.5 bien cœur de ce parfum, mais aussi quelque chose de Gentleman (1974) de Givenchy dans l’utilisation du patchouli et des muscs. Je retrouve également un peu de l’ADN de ce Gold Man dans cette magnifique Silver Cologne, toujours d’Amouage, qui vit le jour quelques années plus tard. Plus fruité, un tantinet moins animal, lui aussi semblait crier son amour à une parfumerie comme on n’en voit plus.

Un parfum clivant, qui ne fait pas l'unanimité, mais qu'on se doit de découvrir ne serait-ce que pour avoir une idée de ce à quoi ressemblait une certaine façon de faire qui remonte à plus de 100 ans maintenant!

* Fait intéressant à noter, lorsque senti directement nez contre peau l'effet animal peut apporter un certain défi, un certain challenge, mais à distance à travers les vêtements l'effet est magnifique!

Alfarom sur Basenotes :

An extremely classic humongous animalic floral enriched by the typical Amouage frankincense signature on top. Rose, mimosa and civet galore. Expansive, huge, extremely rich and definitely ostentating but so well executed that the only thing left is to sit down and enjoy its majesty. Surely one of most challenging and hardest compositions to approach in the Amouage regular range. Definitely not for everybody.

Me? I probably wouldn't wear it even if subjected to torture but it's still an outstanding composition.

Gimmegreen, idem :

Opens with a gorgeous cloud of rosy floral notes with hints of lemony mimosa and lily of the valley glinting within it. But soon begins to settle into something a bit less alive and somewhat heavier. Where others smell baby powder, I get strong hair oil from the Indian subcontinent and the base of a legion of perfumes from a bygone age (probably the civet waltzing with the moss). I wish the cloud moment would last longer, before the greasy opulence begins. However, you will be hard pressed to find a comparable floral aimed at men which is this rich and yet perfectly balanced. I wear it once in a while and find that absence from Amouage Gold really does make my heart grow fonder.

Varanis Ridari, idem :

Amouage Gold Man (1983) is the first masculine fragrance from the house formed by the rulling house of Oman. Before Western creative direction was hired to oversee the catalog, Sultan Qaboos bin Said al Said handed control to Prince Sayyid Hamad bin Hamoud al bu Said upon the house's creation, who then hired famed perfumer Guy Robert to make a his/hers pair that saw launch the same year. The idea was to capture Middle East style with Western perfume methods and the results are staggering. Since then, Amouage have branched out into a smear of scents both Western and Middle Eastern in tone, but nothing so starkly raw as this. Gold Man reminds me that concepts of gender fashion in the world can be rightly upended from one region to the next, and most men in the West would not be caught dead wearing the style Gold Man exhibits, which is essentially an aldehydic floral with a very animalic chypre base. Only diehard animalic fans or guys who genderbend with their perfume tastes will appreciate Gold Man outside Amouage home terf.

The opening of Gold Man is every bit like Chanel No. 5 (1921) or Jean Patou Joy (1930), but with the aldehydes toned down so an almost sour bergamot, muguet and olibanum note surfaces. Not for the weak, Gold Man exhibits a bordello bedsheet aroma for the first 30 minutes as a heart of indolic jasmine, rose and myrrh comes into the picture. Orris, sandalwood, and patchouli try their best to clean up the act but that base of oakmoss, ambergris, musk, labdanum, and skan*y civet simply won't let it. Gold Man does calm down into a rather fussy powdery smell suitable to dandies who love their white florals, but the animalic tones never fully subside. The only thing really marking Gold Man as masculine to Western noses are the animalics, but they're so far out of fashion to mainstream noses that Gold Man will remain a extra-niche option among an already niche catalog. Wear time is over 10 hours and sillage is surprisingly moderate, but this stuff just glows on skin. Fans of the old Moustache by Rochas (1949) in its extra-civety Concentrée form will love Gold Man, along with vintage guys fond of the long-dead Monsieur Lanvin (1964), but if stuff like Tom Ford Noir (2012) feels too scary to wear, Gold Man will be a veritable nightmare.

Recommended use is pretty much where you want because this is going to make waves anywhere it is worn. Amouage Silver/Silver Cristal (1998) would be a refinement of this idea into something more friendly, and Silver Cologne (2002) a further continuation in that direction, but it wasn't until the 2000's that Amouage really found its step with the Western luxury crowd. The original crystal flacon presentation of Gold Man will be the most rakish and virile, while the relaunched version in the standard rectangular Amouage bottle will have synthetic civetone delivering a slightly drier and soapier take on this debut masculine from the house. Definitely test before diving in on this one, as Gold Man is a blind buy only for the lovers of old chypre fragrances and the powdery dandy styles of antiquity, where smelling "clean" is not necessarily a prerequisite to smelling good. This is definitely my thing so I'm giving it a very biased thumbs up.

20 ml à prendre

10 ml = 13,50€
8 ml = 11€
5 ml = 7,50€

BELOVED MAN (Amouage)

Un Amouage sorti au printemps 2013…

Les notes :

- orange, pamplemousse, néroli, cyprès, élémi, clou de girofle, poivre noir, cardamome
- géranium, jasmin, iris, cumin, encens, labdanum, muscade, safran
- cèdre, gaïac, cuir, patchouli, vétiver, musc

D’après ce qu’on en lit sur le net, il semble assez différent de nombreux Amouage masculins ultra-denses, ultra-sombres et ultra-orientalisants… On n’est plutôt dans quelque chose de plus lumineux, même si la complexité et la qualité des matières premières sont bien sûr toujours au rendez-vous...

Quelques notes disjointes jetées sur le papier par Sculptureofsoul sur ce topic Basenotes :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (18)http://www.basenotes.net/threads/321127-Amouage-Beloved-Man

Ouverture luminescente – quelque chose de doré et de radieux. Difficile de savoir quelle est la source de cette raidance, comme si c’était une lumière venant de l’intérieur. Très différent des ouvertures d’autres Amouage.

La plus jolie note d’iris jamais rencontrée ? Elle fait surface rapidement, se mélange à l’orange et au pamplemousse pour aboutir à quelque chose de sucré. Une odeur délicieuse.

Puis je sens une combinaison d’orange, d’iris et de cuir doux. S’approche de la ligne de démarcation entre « sucré » et « sucraillé » mais sans jamais la franchir. Doux, séduisant et enveloppant. Une composition classique (un peu comme celle du Troisième Homme de Caron, de Knize Ten, etc…), mais réinterprétée et modernisée.

Mon Dieu, la note d’iris est incroyable !... Elle a la clarté de celle de Dior Homme, mais plus de corps et de profondeur (et la toile de fond cuir-daim est plus prononcée ici, manifestement). Franchement, C’est peut-être bien la plus belle note d’iris que j’aie jamais sentie ! On dirait qu’une partie du prix, supérieu

La vidéo du moment

tiepolo

C’est réellement très différent de tout ce qu’a fait Amouage jusqu’à maintenant. Ceux qui en ont assez de la trajectoire qu’a suivie la marque jusqu’à maintenant (des bois, de la fumée, de la noirceur) seront enchantés – ceux qui veulent un nouveau Memoir, Epic ou Interlude ne le seront pas… Son odeur est… Bon, je n’en dis pas plus avant de condenser mes notes pour en faire une critique en bonne et due forme plutôt que de proposer quelques idées éparses.

Et voici donc sa critique en bonne et due forme:

Beloved Man est avant tout un iris cuiré, avec une facette discètement boisée et d’un vert légèrement amer. On y sent aussi quelques notes fruitées en sourdine. Si je devais classer ce parfum dans une famille olfactive, je dirais cuiré-floral.

L’ouverture est littéralement à couper le souffle ! On sent bien le pamplemousse et l’élémi, mais grâce à l’iris et à la note de cuir-daim, déjà proéminents, ces notes sont incroyablement rondes, sans aucune acidité et apparaissent sous un jour que je ne connaissais pas encore. Elle n’accaparent toute l’attention que pendant une ou deux minutes, mais quelle ouverture !... Un jour, un ami faisant de la parfumerie artisanale m’avait envoyé un peu d’une absolue iris absolument phénoménale et ayant la vraie étoffe d’une légende. Cette note avait la clarté de celle de Dior Homme, la douceur de l’iris utilisé dans la guerlinade et un peu du corps et l’aspect racine qu’on trouve dans Iris Bleu-Gris de Maître Parfumeur et Gantier. Elle était également éthérée et légèrement poudrée, avec une petite facette framboise discrète mais présente. L’iris que je sens dans Beloved Man est celui qui se rapproche le plus de ce glorieux souvenir olfactif devenu mythique pour moi. D’ailleurs, oui, il y a bien une pointe de framboise pendant la première heure. Cette facette est subtilement intégrée à la composition, si bien qu’elle risque d’être indétectable ou non identifiable en tant que telle pour certaines personnes, tant elle est aérienne et presque transparente. Plus tard, les facettes fruitées de l’absolue jasmin se combinent à d’autres notes (je ne parviens pas à savoir lesquelles) pour prolonger cette impression de fruit rouge.

En plus d’être superbe, l’ouverture est étonnante, dans la mesure où, après sa brève luminescence tout en teintes jaunes et dorées, ce n’est qu’au bout d’une poignée de minutes que la note d’orange fait son entrée et en vient à occuper le devant de la scène. L’ensemble se transforme ensuite en trio orange/iris/cuir, tandis qu’une facette verte s’affirme peu à peu en fond. Je sens un peu de tabac (mais j’imagine que cet effet tabac est dû en réalité au safran), un peu de thé vert au jasmin, un peu de foin. Tout cela sert de toile de fond au trio que je viens de mentionner, et une telle juxtaposition m’évoque China White de Nasomatto (ainsi que, d’une certaine façon, Invasion Barbare, de MDCI, du fait de la combinaison du pamplemousse et des notes vertes). Comparé au Nasomatto, Beloved Man semble cependant bien plus naturel, plus rond et moins figé. Si jamais vous souhaitiez expliquer à une personne novice en parfumerie ce qu’est un parfum réellement doté de tridimensionnalité, alors Beloved Man vous fournirait un parfait exemple.

Pour conclure, je souligne encore une fois le fait que ce parfum se singularise parmi ceux de la même marque. Il a un peu d’ADN de Caron et, très clairement, de l’ADN de Guerlain en lui. Peut-être aussi un peu de Dior. C’est très manifestement un masculin classique, mais réinterprété de façon moderne. L’ensemble est très rond et velouté. Amouage a parfaitement réussi à donner à ce parfum une dimension romantique, tout en évitant de le rendre trop ouvertement sexy ; à cet égard, on pourrait le voir comme situé à mi-chemin de Dior Homme (un parfum qui s’affirme, légèrement féminin, romantique et sexy) et Invasion Barbare (un parfum qui s’affirme également, mais plus masculin, pas ouvertement sexy, et qui donne une image différente de la masculinité). Franchement, si on faisait sentir ce parfum à l’aveugle sans dévoiler son nom, je pense que le cobaye ne penserait pas du tout à un Amouage mais plutôt à un nouveau parfum d’une des collections exclusives de Guerlain.

La critique de Pasha78 sur Fragrantica:

As one can see from above there are a huge number of ingredients and thus I would say the fragrance would be very subjective to ones skin chemistry so please do take my humble opinion like a pinch of salt. 
From the beginning it opened very warm, sweet and very spicy. The warmth and sweetness had almost tonka/coumarin like qualities making it almost gourmand. As there was so much going on in the perfume, I felt I had to put all my focus on my nose to isolate the notes and on deep inhalations I felt there was a sharp cardamom with the clovebud balancing the edges very lightly. A heavy pepper note was present which worked with the warm spicy notes. My nose could not trace any citrus although according to the above list they were there. Within the depth of this warm sweetness I could very lightly sense the freshness of frankincense in the background. Again there is way too much going on and all I get for now if I were to smell lightly is a tonka based oriental. 
After two hours the florals and woods come in to the forefront with the warm sweetness still there which has strangely changed in to a buttery soapiness. The cumin has now come and working very beautifully with the jasmine and now one can sense where all this warmth of this fragrance comes from.........its the cumin! The cumin is quite strong but the florals i.e. geranium and jasmine has tamed it so all one can sense is the warmth of this spice. Due to the cumin I can’t sense the resins too much but I can sense their synergy with the florals. I can lightly sense something ever so slightly camphoric right at the back which may be producing all this sweetness......frankly I wish I knew.
Now its a good 7 hours since I sprayed the perfume and I feel the whole composition has calmed down but still smelling quite sweet leaving behind a nice light trail of sweet musk which also had a strange but quite strong woody aquatic note. You may ask where does this aquatic note comes from, again honestly I’ve no idea, as this is what I and those around me have perceived. 
Overall I’m impressed by the complexity of the composition and how certain ingredients work together in perfect synergy to create different accords, however it was not for me as it smelled almost quite generic for an Amouage. I feel as though it was going in the same direction as Interlude and possibly Reflection. Due to the huge number of ingredients in Beloved I can foresee this fragrance working very differently on others, however I feel on my self the cumin came out too much albeit it was tamed by the other notes and the sweetness was too tenacious and eventually was quite overwhelming.

Excellente critique sur ce blog, par exemple :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (19)http://chemistinthebottle.wordpress.com/2013/03/02/amouage-beloved-man/

Longue critique détaillée de Kafkaesque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (20)https://kafkaesqueblog.com/2014/01/13/amouage-beloved-man-special-limited-edition/

10 ml à prendre

10 ml = 24€
8 ml = 20€
5 ml = 13€
2,5 ml = 6,50€

FATE MAN (Amouage)

Une merveille, sentie rapido il y a quelques jours… Une bombe absinthe-immortelle, saupoudrée d’épices, sur fond bois-résines, sombre et dense… Dans la grande lignée des Amouage puissants et sentant le fric et les matières premières de qualité incroyable, quoi !...

Les notes :

- mandarine, safran, absinthe, gingembre, cumin
- immortelle, rose, encens, lavande, labdanum, baume copahu
- labdanum, cèdre, réglisse, fève tonka, santal, musc

L’avis de Gabichou :

Une explosion d'immortelle absolument magnifique, et encore magnifiée par la chaleur. Au fil de l'évolution, on y croise de l'encens épicé, du zeste de mandarine, du safran, un peu de réglisse dans le fond aussi. C'est riche et complexe, un vrai Amouage comme je les aime, et c'est un de mes parfums préférés pour les jours de canicule (comme aujourd'hui).

Celui de Raf, aussi sur le Fragrantica français :

Fait extrêmement rare, ce parfum m'a mis les larmes aux yeux ou par pudeur je devrais dire "m'a donné des frissons".
Je renommerais donc ce parfum Down under land Man.
Ayant vécu à Melbourne en Australie (les plus belles années de ma vie), je peux vous dire que ce qui m'a marqué est l'odeur de la terre australienne.
Cette odeur de terre sèche, gorgée de soleil et recouverte de feuilles mortes d'eucalyptus aromatiques et cette fraîcheur qui s'en dégage venant transpercer la canicule australienne et au loin un feu de forêt (très courant en Australie) apportant cette odeur de bois fumé en arrière plan.
Voilà Fate man plante ce décor dans mon esprit avec cette odeur de cumin ni alimentaire, ni effet odeur corporel mais plutôt ambré.
Comme dirait notre ami Cyrus Smith, le cumin de la façon dont il est travaillé ici est plutôt "inusité" (mot inconnu auparavant pour moi, comme au Mali où un malien m'avait appris des mots français que je ne connaissais même pas "un adage")
Bref, je m'égare un peu tout comme ce parfum m'égare dans mes souvenirs...
L'ouverture est tellement nuancée et douce que je ne m'attendais pas a cette sensation sèche et épicée du cumin et du safran suivi par cette fraîcheur de la mandarine et du gingembre accompagné par un aspect légèrement amer et alcoolisé de l'absinthe.
Je m'attendais vraiment a avoir le cumin avec cet aspect acide de salive sèche comme dans Les jeux sont fait de Jovoy mais en sortant de chez moi que fut ma surprise de sentir dans la brise ce parfum exquis qui autour de moi m’enveloppai, par ses caractéristiques olfactives du souvenir de la terre australienne.
Non, non je ne pensais pas que ce Fate man m'aurait emmené si loin, je pensais juste à ma cuisine comme certains reviewers anglophones qui le comparent à un cellier de cuisine.
Ce parfum est beaucoup plus qu'un vulgaire placard d'épices.
Il est tellement bien mélangé, toutes les notes se fondent entre elles et aucune sauf le cumin et l'immortelle ne prennent le dessus.
La qualité des matières est époustouflante et cette immortelle au développement apporte un côté ambré et caramélisé a ce cumin et cet encens.
Le parfum a ce stade restera assez linéaire, juste des notes boisées pareront l'ensemble au séchage (le feu de forêt au loin).
Ce Fate man est beaucoup plus complexe que Jubilation XXV Man, les notes fusionnent ensemble à la perfection qu'il est impossible (sauf immortelle et cumin) de les distinguées.
La seule chose qui indique leur présence est l'aspect, comme l'amer trahi la présence d'absinthe mais je ne l'a sent pas en tant que tel, idem pour le gingembre (fraicheur), copaiba (caramelisé, résineux).
Cela créer un ensemble qui cité plus haut me rappele la terre australienne, pays dont j'ai gardé un lien affectif fort et dont je retourne de temps en temps y voir mes amis.
D'ailleurs ce Fate man m'a fait prendre conscience qu'il faut que je retourne vivre là bas et peut être que ce parfum est un déclic qui changera ma destinée (Fate).

Pour être plus terre à terre, c'est un parfum ambré épicé et il faut absolument aimer l'immortelle avec son aspect caramélisé, un peu curry.

PS: la bouteille est la plus belle de toute ma collection.
De plus, malheureusem*nt ce parfum est discontinué

Longue critique détaillée de Kafkaesque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (21)https://kafkaesqueblog.com/2013/06/24/perfume-review-amouage-fate-man/

Foetidus sur Basenotes :

Woods, resins, deeply dry spices, frankincense, absinth, and cistus… this is serious stuff, about a serious as I've experienced in years. I'm rather intellectually awed by the opening, but as interesting as it is, it's also a bit intimidating, I find that the saffron makes the undertone a tad too grungy for my tastes, but, unlike some of the other reviewers, it isn't the cumin that I dislike, it's the saffron… I still appreciate the depth, spiciness, and resins, but I'd enjoy the excellent Absinth note even more without the saffron.
The middle accord cleans up things for me. Again the accord is resinous, but this is the smoother resin. The aggression of the opening has ameliorated in the presence of everlasting flower, frankincense, lavandin, and copahu which come through cleanly, clearly, and richly. The accord is more intimidating that loveable, but it keeps drawing me back into its miasma.
The base presents more variety and depth and less resin than that which preceded. First there is a controlled sweetness that arrives by means of tonka bean and licorice, providing just enough sweet to broaden the diminishing resin. Then the excellent labdanum, cedarwood, sandalwood, and musk join in to complete the basenotes. The drydown is extremely long lasting and one of the best accord I've smelled in ages. I love the concept of this scent… but I'm not so sure about wearing it. I feel it might be too intimidating.

Way Off Scenter, idem :

Genre: Woody Oriental

Fate Woman is a honking big oriental fragrance that would have fit right in among the monumental spicy orientals of the 1980s: Opium, Cinnabar, and Coco. Its masculine companion scent feels like something of a throwback, too: a dense, serious woody oriental that conjures distant echoes of late 20th century masculine icons like Héritage and Zino Davidoff.

Nice saffron and citrus top notes introduce a complicated central structure of resins, woods, rose, and spices. This mélange is very well-blended, especially for something containing a significant dose of immortelle. There emerges from time to time an immortelle/lavender/black licorice accord that fleetingly recalls Francis Kurkdjian's Eau Noire Cologne for Dior, though set here amidst more elaborate surroundings of woods and spices. The Amouage “signature” frankincense is listed in the Fate Man pyramid, but it's comparatively reticent in this context, crowded by woody base notes and the dominant character of immortelle. Cumin is detectable (more on paper than on skin), but not overwhelmingly animalic in that manner that some describe as “sweaty.” It's the combination of rose, labdanum, leather, and spices that hearkens back to the woody orientals of the 1980s and 1990s.

Indeed, there's plenty of labdanum on display, alongside a sharp, dry cedar. This cedar counterbalances the sweet gourmand heart notes, but feels a mite abrasive once exposed during the drydown. It's at the drydown that Fate Man risks losing me altogether. The wood and amber base notes seem very ordinary by the house's otherwise high standards. The labdanum lacks the sensuous, enveloping quality it assumes in Amouage Gold Man and Dia Man, and the cedar smells bare and very far from luxurious.

Despite dessert tray cues like saffron, ginger, immortelle, and licorice, Fate Man is much less sweet than 1990s gourmands – it doesn't leave me with that over-stuffed feeling I can get from A*Men or Lolita Lempicka au Masculin. Nor are its central accords cacophonous and clashing as are A*Men's. (The latter very much by design.)
Yet for all that it avoids excessive sweetness, Fate Man still feels opaque and mildly oppressive in its heart, then disappointingly barren in the drydown. It just ekes out a lukewarm recommendation, but does not approach, much less displace, Amouage's similarly complex woody oriental Jubilation XXV in my affections.

12 ml à prendre

10 ml = 24€
8 ml = 20€
5 ml = 13€
2,5 ml = 6,50€

OPUS II (Amouage)

Aromatique et épicé, Opus II est un parfum de la ligne ‘The Library Collection’ d’Amouage.

Construit autour d’une note de lavande et d’aromates, Opus II est une fougère assez épicée. La fragrance associe également absinthe, poivre, baie rose, jasmin, rose, cannelle, cardamome, cèdre, patchouli, ambre, encens et musc.

On commence une exploration de la « Library Collection » d’Amouage avec Opus II (j’avais déjà proposé Opus I au décantage il y a longtemps)… Les Opus III, IV, V, VI arrivent bientôt !...

Les critiques sur Fragrantica et tutti quanti sont généralement bonnes et souvent excellentes… Matières premières de qualité extraordinaire, composition virtuose, évolution complexe et tenue de la mort – bref, tout ce qui caractérise les Amouage est au rendez-vous, quoi…

Opus II est plutôt masculin (mais portable par une femme, à mon avis), avec sa structure de fougère new look pas monstrueusem*nt originale mais superbement maîtrisée. L’encens caractéristique d’Amouage est bien présent, mais de façon assez discrète, et il se manifeste surtout dans le très beau fond encens-bois.

Les notes :

- lavande, armoise, poivre rose, laurier
- jasmin, rose, cannelle, cardamome
- cèdre, ambre, musc, encens, patchouli

Traduction de la critique de Sculpture of Soul sur Fragrantica :

Je dois dire que je suis absolument fasciné par Opus II, que je viens de tester. C’est une fougère réellement superbe. Pour faire court, on dirait un croisem*nt entre Rive Gauche Pour Homme et Fou D’Absinthe de L’Artisan Parfumeur, pas comme si les deux parfums étaient simplement mélangés, mais comme si le résultat transcendait la somme des deux composantes, avec un budget illimité et Dieu lui-même aux manettes ! Sur le papier, les notes semblent plutôt passe-partout, mais elles sont fondues l’une dans l’autre avec une telle précision et une telle subtilité qu’elles dansent littéralement une belle danse de salon sur la peau. Vraiment, on peut dire de ce parfum que la lecture de sa pyramide ne donne qu’une vague idée de sa magnificence ; une fois de plus, le résultat est bien supérieur à la simple somme des différentes parties. C’est une magnifique fougère qui flotte sur votre peau de façon réellement magique.

L’ouverture se fait sur une dose généreuse de laurier et de poivre, deux notes empreintes de légèreté et rendues plus légères et aériennes encore par une lavande translucide, note qui n’est pas immédiatement reconnaissable en tant que telle. Rapidement, la lavande s’insinue dans cet accord d’ouverture, mais elle n’a rien à voir avec la note de lavande telle que je la connais habituellement. Le meilleur adjectif pour la décrire est peut-être « cristalline ». Elle n’est ni herbeuse ni trop ouvertement aromatique, comme la note de lavande dans Oxford and Cambridge de Czech and Speake, par exemple ; elle n’est pas non plus lourde et épaisse comme celle qu’on trouve dans l’ouverture de tant de fougères des années 80. Elle est juste… « cristalline ».

Sous la lavande, je perçois une note dont les contours restent flous pour moi, une note qui ajoute un peu de ténèbres et de verdeur, en accentuant la dimension aromatique de l’ensemble. Je suis quasiment sûr que c’est l’armoise (base de l’absinthe), qui est peut-être une combinaison de vraie huile d’armoise, mélangée à un peu d’anis. De façon générale, l’ouverture est à la fois épicée et douce, et évoque la sensation produite par un vent frais d’hiver sur la peau.

La cardamome fait vite son entrée en scène, une cardamome arrondie et très naturelle, proche de celle qu’on trouve dans Invasion Barbare de MDCI. Car, oui, chez Amouage, comme chez MDCI ou Xerjoff, ces autres marques ultra-luxe aux prix exorbitants, le budget matières premières semble sans limite et la qualité est bluffante et bien perceptible. En gros, si Rive Gauche Pour Homme est une Lexus, alors Opus II est une Aston Martin !...

L’utilisation de la cannelle qui est faite ici est la plus virtuose que j’aie jamais vue. La cannelle est ultra-réaliste et même presque un peu boisée (ce n’est pas juste la poudre, mais tout le bâton qui est proposé). Une fois de plus, la note est traitée de façon aérienne, ce qui contribue de façon décisive à maintenir la légèreté de l’ensemble et à préserver l’effet de scintillement sur la peau.

Tandis que la cannelle se fait plus proéminente, la dimension anisée de l’accord d’absinthe devient plus affirmée et se voit complétée par un jasmin jouant en sourdine, une rose, ainsi que peut-être un peu de labdanum et une touche de vanille provenant du fond. Cet ensemble produit un effet « savon à barbe » un peu similaire à celui de Rive Gauche Pour Homme, mais en nettement moins synthétique. J’ignorais d’ailleurs qu’on puisse mettre au point un accord « savon à barbe » aussi naturel. D’ailleurs, j’ajoute que cet accord n’est pas aussi direct et central que dans le parfum d’Yves Saint-Laurent. Même s’il est bien présent, il se situe suffisamment en retrait pour laisser la cardamome, le laurier, les touches de cannelle et la lavande continuer à mener le jeu.

C’est le cas jusqu’en fond, lorsque les notes boisées gagnent un peu en intensité. Cela dit, le mélange des notes est si maîtrisé que l’évolution se fait de façon très graduelle et quasiment imperceptible, si bien qu’aucune note ne ressort pour s’affirmer de façon péremptoire par rapport aux autres, ni n’est identifiable isolément des autres, contrairement à ce qui est le cas dans l’ouverture et en cœur, où on peut bien distinguer chacune d’elles.

L’impression générale de ce fond est celle d’un thé chaï. C’est un fond doux, moelleux, crémeux, avec quelques épices dont le piquant initial s’est complètement émoussé, à ce stade de l’évolution. L’absolue de lavande (qui s’est ajoutée entre-temps à l’huile essentielle de lavande, et propose une version de cette matière plus douce, plus sucrée, à tendance plus coumarine que l’huile) est perceptible, ainsi que l’anis et une touche de fumée due à l’encens. Ce fond est très paisible et réconfortant. J’ajoute que l’anis ne devrait pas effrayer celles et ceux qui n’apprécient guère cette note habituellement, car il est très discret au fil de toute l’évolution et reste un simple figurant.

Pour conclure, je recommande vraiment au fans de Rive Gauche Pour Homme et de Fou D’Absinthe d’essayer Opus II. Personnellement, il y a longtemps que je n’avais pas été aussi ému par un parfum. Il y avait aussi longtemps que je ne m’étais pas rendu compte dès le premier test qu’il fallait que j’investisse dans un flacon

Alfarom sur Basenotes :

I can't exactly say that Opus II is disappointing but at the same time it's neither completely satisfying. I've grown fonder and fonder of this stuff, yet I'm still quite on the fance when it comes to commit to a full bottle. The fragrance strikes as a cardamom driven composition built around a woody-incense base and characterized by a fougere-y facet. It opens with a blast of citruses and lavander immediately joined by cardamom slowly taking over during the middle phase. The typical Amouage frankincense note is quite remarkable throughout but it plays its main role during the drydown where Opus II turns into a discreet and well refined spicy-woody skin scent.

Overall Opus II is a superbly crafted composition that will appeal to fans of modern fougeres (aka "nugere") such as Invasion Barbare or 1725. Don't get me wrong, these fragrances don't share many objective similarities with the Amouage but, somewhat, they play in the same ballpark. Easy to wear yet luxurious, restrained yet with personality, versatile yet not dull. A perfect everyday's fragrance for anyone into understated elegance and for those who prefer "refined details" to straight in the face ostentation. Maybe not as distinctive or unique as one would expect at these price tags but still pretty enjoyable.

38 ml à prendre

10 ml = 12€
8 ml = 10€
5 ml = 7€

ROSE SPLENDIDE (Annick Goutal)

Comme tous les parfums de la même marque qui suivent, il s’agit bien de « Annick Goutal », pas de « Goutal », si vous voyez ce que je veux dire…

Après Quel Amour! et Rose Absolue, Annick Goutal propose une troisième création autour de la rose. Rose Splendide est issu de l’amour incontournable de la créatrice Annick Goutal pour les roses. Cette fleur faisait partie de son quotidien. La maison portant son nom lui rend hommage avec Rose Splendide, une fragrance romantique pour des femmes qui savourent les instants magiques et romantiques de la vie. Rose Splendide évoque la beauté d’une promenade dans les jardins de roses nimbées par la rosée du matin.

La fragrance est dominée par une note clé de rose. Elle s’accompagne des notes vertes et fraîches du magnolia et de la poire. Les muscs apportent en fond une tonalité douce. La marque souhaitait retranscrire avec Rose Splendide le parfum d'une rose que l'on n'a pas encore coupée.

Dans mon souvenir (lointain), une jolie rose recouverte de perles de rosée, toute simple, fraîche, légèrement verte et un peu fruitée…

Le blabla :

En souvenir de l'amour qu'Annick portait aux roses, la Maison Annick Goutal a créé Rose Splendide, nouvelle variation autour du thème de la rose.
Cette eau parfumée illustre une promenade dans un jardin de roses gorgées de la rosée du matin...

 La rose se dévoile avec délicatesse, comme un trésor précieusem*nt gardé au coeur de pétales recouverts de rosée. Teintée de soupçons de magnolia, de poire et de vanille, elle se révèle sous ses facettes tendres et fraîches, vertes et musquées.
 Rose Splendide... le parfum d'une rose que l'on n'a pas encore coupée.


Les notes : poire, magnolia, rose, musc

La critique de Bois de Jasmin (qui lui attribue 4 étoiles sur 5) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (22)http://boisdejasmin.com/2012/04/annick-goutal-rose-absolue-and-rose-splendide-perfume-reviews.html

Si Rose Absolue, de la même marque, est un framboisier bien consistant, alors Rose Splendide est une meringue légère comme l’air… Créé en 2010, ce parfum entend recréer les effluves exhalés par un jardin lors d’un petit matin estival ; de fait, Rose Splendide traduit à la perfection l’impression de fraîcheur et de rosée qui lui fournit son inspiration. En début d’évolution, le parfum dégage des odeurs de feuilles de rosier et de boutons de rose non encore éclos. On retrouve la même légère touche de framboise que dans Rose Absolue, mais en plus subtile, avec une facette de pomme verte et un soupçon de poire, ce qui crée une tonalité fruitée et pétillante évoquant le champagne.

En se réchauffant sur la peau et en laissant ses pétales roses s’ouvrir, Rose Splendide se fait vivifiant et enchanteur ; le parfum me donne envie de me mettre du rouge à lèvres de couleur rose, de parsemer mon appartement de pétales de rose et de cuisiner des macarons parfumés à l’eau de rose !... Cela dit, de même que ces idées un peu farfelues perdent leur pouvoir de séduction lorsqu’on les considère de façon rationnelle, l’effervescence de rose thé s’atténue rapidement pour se fondre en une tonalité de musc sage.. Par contraste avec Rose Absolue, Rose Splendide est un parfum tout simple et à l’évolution linéaire, sans grande suprise. Cela dit, si vous êtes à la recherche d’un effet limonade pétillante agrémentée de pétales de rose, Rose Splendide sera parfait.

Celle de Missk sur Fragrantica (= Blood-orange sur Basenotes) :

Sur le papier, Rose Splendide m’a tout d’abord laissé quelque peu perplexe. Je me demandais comment la marque allait pouvoir créer un parfum qui ne fasse pas doublon avec Ce Soir Ou Jamais, Rose Absolue et Quel Amour ! Rose Splendide est bien éloigné de ces trois parfums et a sa personnalité propre. Pour résumer en deux mots, Rose Splendide est frais et vert. Comme l’affirme le texte promotionnel, on est bien au cœur d’un jardin, avec les effluves d’un rosier plutôt que de la fleur elle-même qui parviennent aux narines. Il y a même un soupçon de terreau, qui ici se fait mystérieusem*nt séduisant et addictif. Rose Splendide est un parfum original et résolument unique. Franchement, je n’ai jamais senti de soliflore rose qui lui ressemble. Il faut du temps pour s’y habituer, mais une fois que c’est fait, Rose Splendide ne quitte plus vos pensées. En cœur, la note de poire est facilement détectable, mais elle apparaît sous un jour plutôt joliment acide que réellement sucré et fruité. On a l’impression d’une purée de poires, avec des pétales de rose écrasés. Alors que le parfum s’épanouit, une touche subtile de musc doux et poudré se fait jour. Rose Splendide évite soigneusem*nt tous les clichés des soliflores consacrés à la reine des fleurs. Le parfum est d’une beauté à couper le souffle et donne une impression parfaitement naturelle, en renvoyant à la nature, pas à quelque chose de fabriqué artificiellement puis mis en flacon. La délicatesse printanière et la vivacité adorable de Rose Splendide est bien éloignée de la rose bien plus fruitée de Quel Amour ! La tenue est plutôt bonne.

L’avis de Gabichou :

La Rose splendide de Goutal m'avait beaucoup surprise, lorsque je l'ai essayée, par son coté nature, un peu verte, très "rose de jardin", un peu comme la Penhaligon's.
La petite touche fruitée (mais discrète) apportée par la poire ajoute à sa séduction.
C'est une rose que je qualifierais de printemps et de début d'été, une belle journée mais pas trop chaude lui va à ravir !

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (23)https://auparfum.bynez.com/rose-splendide

Le goût des pépins de pomme
par Phoebus, le 20 avril 2011
Cela va faire quelques mois maintenant qu’une Rose Splendide est venue s’ajouter au jardin d’Goutal Paris. Déjà bien garni en la matière, on aurait pu craindre une redite de la rose-fruitée de Quel Amour !, ou un simple fantôme en comparaison du puissant bouquet de Rose Absolue. On ne va pas mentir, cette Rose-ci joue effectivement dans un registre plus timide - mais pourquoi pas, après tout, c’est ce qui la démarquera. C’est une rose pâle et tendre qui nous est proposée, une rose-thé légèrement soulignée de magnolia. Une note de poire est également mentionnée dans la description, mais sans aucun rapport, comme on aurait pu le craindre, avec la poire juteuse et sucrée de Petite chérie (ah, la tentation d’exploiter une recette qui marche...). Ici, donc, il n’en est rien ; ce bouton de rose a déjà évité les deux pièges du sucre et du plagiat, pour au final s’inscrire dans la continuité de ce que la maison sait faire de mieux : un parfum au rendu subtil, une séduisante impression de naturel. En sentant Rose Splendide, on s’imagine sans efforts dans un verger, aux premières lueurs du jour, les pieds dans l’herbe humide (et on remarquera que cette rose, décidément très équilibrée, a également évité la tentation de surdoser l’aspect "rosée du matin", très en vogue actuellement). Le tout se prolonge doucement, près de la peau, avec les muscs et la vanille (pas du tout imposante), traités avec finesse.
Mais le fond est tout compte fait assez curieux, on ne sait pas très bien comment on a pu arriver là, la rose a laissé place à une satisfaisante odeur d’herbe fraîchement coupée (qui m’évoque aussi, par intermittence, un trognon de pomme quand la note de poirier refait surface). L’amertume globale, enfin, rappelle étrangement le goût des pépins de pomme qu’on a tous déjà essayé de croquer au moins une fois dans sa vie. Vous l’aurez compris, Rose Splendide est le genre de parfum qui fera remonter des souvenirs d’enfance : aucun doute là-dessus, il s’agit bien d’un Goutal !

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

EAU DE MONSIEUR (Annick Goutal)

Son élégance n'a d'égale que sa sensualité et son assurance n'a nul besoin d'être sur-jouée. Eau de Monsieur enveloppe cet homme au charme discret et naturel de ses notes chaudes de patchouli et de santal.

Une composition hespéridée sur un fond ambré avec, entre autres, du cédrat, de la mousse de chêne, de l'ambre et du santal.

Bon, euh, comment dire, je vais pas vous dire que c'est un féminin, hein, mais bon, les très appréciés Hadrien, Duel et Sables non plus, sur le papier, et il peut plaire quand même aux dames (d'ailleurs la critique que je traduis ci-dessous souligne le caractère unisexe de la chose). En plus, il ne se fait plus et est devenu introuvable, donc si vous en cherchiez ou voulez y goûter, c'est le moment…

La compo (sûrement partielle): agrumes, santal, mousse de chêne, ambre, musc + immortelle (non mentionnée officiellement, mais…).

Achat à l'aveugle pour moi, donc je ne peux en parler…

Traduction de la critique sur Perfume Possee

Je suis quasiment certaine que c'est Bidule qui m'a envoyé un décant d'Eau de Monsieur il y a des lustres, à une époque où j'étais en plein trip immortelle; elle pensait qu'il y avait de l'immortelle dans ce parfum et j'avais dit que c'était aussi mon opinion. Dans le Guide de Luca Turin, jai été satisfaite de constater que Tania Sanchez tient les propos suivants: "le vivifiant des agrumes, un fond chypré avec mousse de chêne bien en évidence, le tout prenant une tournure intéressante grâce à une touche de la fascinante note de caramel-curry caractéristique de l'immortelle." Elle le caractérise comme un chypré-hespéridé et lui attribue quatre étoiles sur cinq.

Le départ est test une combnaison très Goutalesque d'agrumes, de notes boisées et de notes vertes et herbeuses très vivifiantes – la même qu'on trouve dans Hadrien. A ce stade le parfum est simplement agréable, comme une version de meilleure qualité de Muehlens 4711 qu'on se vaporiserait négligemment lors d'une chaude journée d'été. La mousse de chêne fait son apparition, mais reste délicate et nuancée. Malgré son nom, l'ensemble semble difficilement justifier sa classification parmi les masculins. Je le perçois comme résolument unisexe, comme Duel ou Hadrien. Ce n'est que lorsque le fond est déjà bien entamé que l'immortelle commence sa superbe danse caractéristique sur ma peau, avec sa douceur de sirop d'érable relevé de curry joliment tempérée par la sècheresse de la mousse de chêne.

Je pense que, à sa propre façon discrète, Eau de Monsieur est une fragrance qui touche à la perfection, car elle est apte à offrir suffisamment des caractéristiques appréciables des grands parfums. Certes, il n'a pas la longévité ahurissante (48 heures sur ma peau) de Sables, le seul parfum, selon moi, où l'immortelle finit par me lasser, et pas qu'un peu. Si la composante chyprée était plus intense, je pense qu'à l'inverse, le parfum serait plus difficile à apprécier lorsqu'il fait chaud, c'est-à-dire dans les conditions où il me paraît le mieux approprié, même si on peut également estimer qu'il peut se porter en n'importe quelle saison.

La critique de Persolaise :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (24)https://persolaise.com/2013/08/persolaise-review-eau-de-monsieur-from.html

Wow! Cover me with slices of lemon and sprinkle me with a pinch of salt. Eau De Monsieur is back. Sadly, I never had a chance to smell the original version of this fizzy, sherbety creation, but I can safely report that this new edition – tweaked by Camille Goutal and Isabelle Doyen and reminiscent of YSL‘s Pour Homme – manages to convince the wearer that it’s been zapped to 2013 straight from the 70s. With its almost comically yellow, glaringly bright lemon/verbena heart, its sharp, bitter herbal facets and its intriguing saline note (vetivert, perhaps) it harks back to a time when ‘clean citrus’ meant ‘mature gent’ in no uncertain terms. As it reaches its drydown, there are moments when its moss element becomes excessively metallic and the detergent-like aspects of its lemon accord make their presence known too frequently. But by and large, this is a solid piece of work whose sunny disposition is hard to resist. If only the mainstream gave men something as radiant as this every now and then.

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (25)https://nstperfume.com/2016/04/12/annick-goutal-eau-de-monsieur-fragrance-review/

Released in the early 1980s, Eau de Monsieur1 was one of Annick Goutal's first perfumes. I was surprised to see Eau de Monsieur listed on the Annick Goutal website with a release date of...2013.
1.Had it been reformulated in a BIG way?
2.Was it a new perfume altogether?
3.Did a content editor make a mistake?
(Answers: 1: Yes; 2: Sort of; 3: No)
Eau de Monsieur disappeared from the Annick Goutal line-up a long time ago (the 90s?) and has been recomposed by Camille Goutal with perfumer Isabelle Doyen.
I have a vintage bottle of Eau de Monsieur and I wear it sparingly, on days when I feel happy or nostalgic for California (where I first wore it). Putting on vintage Eau de Monsieur is like being touched by sunshine when you yearn for warmth. Vintage Eau de Monsieur is pungent with wonderful liquor-y citrus fruit and immortelle aromas — each with a hint of saltiness. As the perfume wears down I smell dry woods (with some patchouli and vetiver?) and soft/crumbly moss. I'm addicted to vintage Eau de Monsieur; it smells great all day (and one spritz is all you need).
Wearing the current version of Eau de Monsieur (next to the vintage) is a let-down. Everything about present-day Eau de Monsieur is lighter (weaker) than vintage. "New" Eau de Monsieur presents cologne-ish citrus (much sheerer than vintage Eau de Monsieur's fruits). The light citrus mingles with furry geranium leaf and a bit of mint. Eau de Monsieur is now minimalist...a quiet and faded take on its progenitor. 2013 Eau de Monsieur smells good (and it's sold at a good price) but it (literally) pales next to the vintage version; even when applied generously, it disappears quickly on skin.
I noticed while wearing the two versions of Eau de Monsieur how the original formula was perhaps a pathway to Annick Goutal's Sables (1985) and current Eau de Monsieur backtracks to Eau d'Hadrien (1981) and 1995's Eau du Sud (but without the gorgeous and abundant natural citrus notes those perfumes possessed when first released).
Annick Goutal, the woman, was a genius at conjuring emotions and places with the perfumes that bore her name. I wonder how she'd react to the tamer Annick Goutal (the company) that exists today.

35 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

LES NUITS D’HADRIEN (Annick Goutal)

Une version EDT datant d’une douzaine d’années de cet inusable de la marque…

Les notes :

Note de Tête : Armoise, Mandarine, Bergamote de Sicile, Mandarine Verte
Note de Coeur : Bois de Cèdre, Cyprès, Basilic, Cumin
Note de Fond : Vanille, Patchouli, Muscs Blancs, Ambre

Le bla bla:

Une succession d'accords frais et épicés qui raconte, dans une version énigmatique et capiteuse, une autre Italie, la nuit. Envolée pétillante d'agrumes : bergamote fusante, citron de Sicile glacé, mandarine verte et tangerine acidulée. Flamboiement d'un cœur boisé et épicé : cyprès de méditerranée, feuille de basilic, cumin d'Egypte et de baie de genièvre. Sensualité de l'ylang-ylang et embrasem*nt du bois de santal, de l'ambre, du patchouli et de la vanille...

Les impressions de la (très regrettée) Poupidou:

Alors pour moi c'est presque exactement l'odeur que j'ai senti cet été en toute fin d'après midi, à Florence: celle du cloître attenant à l'église Santa Croce, près de l'école du cuir des franciscains.
Tout y est: à l'ombre du cloître, je suis assise sur le banc de pierre, je sens le soleil descendre mais il cogne encore, il a fait si chaud! Une brise tiède parfumée d'agrumes et surtout de cyprès me chatouille les narines. Derrière moi il y a l'odeur du bois ciré, de l'encens, du cuir et des vieilles pierres.
L'odeur si particulière de cet endroit est le souvenir le plus fort que je garde de Florence, quand je pschitte Les nuits d'Hadrien (edt) j'y repense en souriant.
Ah mais cette odeur cet été, je suis restée en arrêt pendant un bon moment, j'étais bouleversée. C'était beau!

Traduction de la critique de Calchic sur Basenotes:

Il y a quelque chose de vénérable et d'antique dans cette fragrance, quelque chose qui semble remonter à des civilisation disparues depuis longtemps, et c'est ce qui me la rend fascinante. C'est un parfum très aromatique, voire à la limite du médicinal, pendant sa phase d'ouverture, mais cette ouverture fonctionne particulièrement bien. Avec son mélange de bergamote, de citron, de basilic, de cumin et de baies de genévrier, l'ensemble est très aromatique, épices et herbes, comme un onguent dont les anciens peuples de Rome ou d'Inde se seraient oints ou qu'ils auraient brûlé dans des urnes, comme un encens (note qui apparaît d'ailleurs ici, un encens léger). Bien sûr pour éviter trop de compacité et d'austérité, de la vanille, de l'ambre et des muscs blancs sont également présents, qui offrent un contrepoint à tout le reste pour parvenir à une belle harmonie. Ce n'est pas un parfum féminin comme le sont la pluparts des parfums pour femme aujourd'hui, mais il aurait pu être porté par une femme élégante (ou un homme), il y a des siècles. Vraiment superbe.

Odysseusm sur Basenotes :

Annick Goutal's Eau d'Hadrien is a superb masterpiece. Many thanks to scentimental for the diligent and erudite review below. This has a dry citrus opening, followed by herbal tones. So far, it reminds me of Borsari's Aqua Classico in a more powerful version. Jasmine-like florals (the ylang ylang) are a subtle compliment to the emerging wood. And that wood is excellent! Here we have cypress in all its glory: slightly resinous, almost grassy, green, a bit smoky and hauntingly evocative. Those looking to know and understand cypress, look no farther! I like EdH very much. It is simple and yet has such satisfying depth. It is classy and elegant, restrained yet very substantial. The highest praise goes to this one! It is so different from the innocuous, fruity/fresh pap flooding today's market. "Unisex" perhaps, but I think it is mature and masculine.

Varanis Ridari, idem :

Eau d'Hadrien by Annick Goutal (1981) is inspired by the 1951 book Memoirs of Hadrian, plus Annick's own personal experiences in Italy. This fragrance helped launch the Annick Goutal house, and was considered a signature scent for the celebrity-turned perfumier herself. Completely unisex and based around citrus, following a tradition set down by Ô de Lancôme (1969), Eau de Guerlain (1974), Yves Saint Laurent Eau Libre (1975), Eau de Patou by Jean Patou (1976), and Sisley Eau de Campagne (1976). Goutal's version of the unisex aromatic citrus chypre is very fundamental, and some may say bare-bones, focusing mostly on lemon verbena, grapefruit, ylang-ylang, and a woody/mossy base. As an eau de toilette, wear time is also a bit longer than you may expect too.

The opening is pretty straightforward, with lemon, mandarin, grapefruit, and green verbena notes boosted by a bit of galbanum. Aldehydes also boost projection but burn off fast, as the jasmine and ylang-ylang filter in. Some creamy woody tones of santal and cedar move in, with just a pinch of undisclosed lavender and sage for roundness in the aromatic department. Still very chypre however, the oakmoss and labdanum settle this down into a clean long-legged subtle wear, while the lemon and grapefruit in particular shine on. Performance is very cologne-like for the first few hours, booming bright and fresh, but then becomes a whisper for about 6 to 7 hours. This could be a signature if you just wanted a subtle clean skin-scent, but the typical perfumista or "cologne guy" might be disappointed.

The hard-to-beat simple goodness of Eau d'Hardien set a standard to be followed into the 80's with fragrances like Heure Exquis (1984), Sables (1985), and Gardénia Passion (1989). Several flankers followed, including an eau de Parfum in 1988 that only shuffles the cards a bit to get more of a creamier and muskier finish, burying the lemon and grapefruit somewhat into the drydown. Since both versions of the fragrance are extremely alike outside of moving the equalizer faders to the left or right, I count one review with a few modifications as representative for both concentrations. However, Les Nuits d'Hadrien by Annick Goutal (2003) is a true flanker and entirely different. Francis Camail did good work alongside Annick Goutal herself, although some may argue subsequent reformulations of both EdT and EdP haven't been kind. I leave that up to you.

Thumbs Up !

35 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

ENCENS FLAMBOYANT (Annick Goutal)

Fascinées par l'Orient et ses mystères, Camille Goutal et Isabelle doyen ont souhaité revenir aux sources des senteurs. A l'époque où l'on faisait rougir et brûler des charbons d'encens pour parfumer les vêtements par fumigation. Lorsqu'on écorchait les arbres des régions désertiques pour en tirer des larmes de résine. Quand les senteurs étaient énigmatiques, sensuelles et affirmées.

Encens Flamboyant appartient avec Myrrhe Ardente, Ambre Fétiche et Musc Nomade à la collection des "Orientalistes".
Ces quatres parfums, dédiés aux femmes comme aux hommes, sont pensés pour être portés seuls ou associés.

Une senteur mystique, aiguisée et intense. Une ode à l'encens, décliné sous trois formes, et savamment nuancé : en tête s'exprime l'essence d'encens, distillation de larmes d'encens, dont la fraîcheur aérienne et minérale évoque la pierre froide. Le poivre noir et la baie rose lui confèrent mordant et nervosité. Puis vient le résinoïde encens, aux effluves plus chauds et baumés, corsés d'épices précieuses : cardamome et noix de muscade. Enfin, l'encens "Vieille Eglise", délicieusem*nt cuiré, se réchauffe de fir balsam boisé, chaleureux et sucré, et d'Absolu lentisque. Puisé dans la végétation aride, il participait au Kiphi, l'inestimable parfum pharaonique.

Les notes :

-Encens, poivre et baie rose
-Oliban, cardamone, sauge et noix de muscade
-Encens, lentisque et sapin baumier

Mes impressions (sur la version extrait, qui a été disponible un temps) :

Ce n'est pas un encens froid comme pourrait l'etre "avignon" de cdg, un encens qui est plutot cendres, poussieres froides dans les murs glacés d'une eglise limite a l'abandon (que j'aime beaucoup d'ailleurs)

ici l'encens est chaud, limite "cosmetique", une odeur reconfortante, avec comme un fond poudre de riz à la rose, melée a l'encens qui chauffe sur son lit de charbon, l'encens est ici "d'un beau rouge ardent" alors que celui d'Avigon de CDG est gris cendre, je dirais meme par moment limite 'blanc lumineux" comme chauffé au maximum ....je dirais un encens "teint de neige" , c'est bizarre a expliquer mais je le sens ainsi ...tres chaleureux en tout cas.

Le topic BT, avec plusieurs avis :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (26)

La critique d’Ambre Gris :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (27)https://ambregris.blogspot.com/2009/07/avis-encens-flamboyant-annick-goutal.html

Dans le trio original des Orientalistes d'Annick Goutal, Encens Flamboyant est celui qui sublime cette matière-reine, elle-même fil de trame autour duquel s'articulaient les deux autres, Ambre Fétiche et Myrrhe Ardente.

Notes de tête: essence d'encens, poivre noir, baies roses
Notes de cœur: résinoïde encens, cardamome, muscade
Notes de fond: encens d'église, fir balsam, lentisque

Encens en tête, encens en cœur, encens en fond: Encens Flamboyant exsude l'odeur sacrée, vue à travers des kaléidoscopes de vitraux givrés, tout au long de sa durée de vie. Tout "flamboyant" soit-il nommé, le parfum reste, au départ, relativement froid, de la fraîcheur mentholée des conifères. Conjuguée à son aérienne transparence, cette tonalité lui donne des relents de forêt du Grand Nord...

Mais dans son évolution, il se réchauffe peu à peu, ce qui permet aux épices, délicatement présentes depuis le début, de s'affirmer davantage: muscade, surtout, et poivre noir sont nettement perceptibles, le nuançant avec élégance. S'il ne flamboie toujours pas, il commence à grésiller, beau et serein, et de plus en plus doux, si pas caressant - ce qui est plutôt rare pour un encens. Conciliant harmonieusem*nt les opposés, il est volute d'encens pure et légère, mais affirmée; digne, sans être pesante; d'une tonalité froide d'abord, mais qui s'humanise ensuite. J'y perçois la sérénité, l'aura sacrée que - tradition culturelle oblige - il partage avec la plupart des soli-notes encens, mais au fil de son évolution, sa chaleur nouvelle tempère sa pureté anthracite de cuivre et d'ocres, et on l'imagine sorti d'un encensoir... oriental.

Au terme de son évolution, il semble que les notes conifères (le fir balsam, baume de pin?) fassent un discret retour, mais il faut attendre un bon moment pour y arriver, vu l'excellente rémanence: comme beaucoup de fragrances à base d'encens, il est toujours bien présent sur la peau le lendemain!

À titre de comparaison, puisque la série des Encens de Comme des Garçons semble être devenue pour beaucoup la référence en la matière, c'est d'Avignon que la version d'Annick Goutal se rapprocherait le plus, en en restant toutefois assez éloigné.

Il semble qu'Encens Flamboyant soit généralement le plus apprécié des trois premiers Orientalistes. À mon goût, je le placerais en troisième position, mais seulement parce que j'aime éperdument les deux autres, et parce qu'en termes d'encens, mon précieux Bois d'Encens d'Armani Privé reste réellement incomparable. Encens Flamboyant n'en est pas moins un très bon parfum, faisant de ce trio d'Orientalistes une vraie réussite.

ChypreInBloom, sur le Fragrantica français :

Je ne peux pas porter ce parfum seul, il fait partie de ceux, rares, que j'utilise uniquement en layering avec un floral ou même un chypré floral. Il est très imposant, austère et franchement même lugubre, en quelque sorte. C'est ce que j'ai pensé en le portant le premier hiver, et je suis vite allée choisir un fleuri en complément, je crois que c'était Pleasures d'Estée Lauder. En layering, il apporte de la profondeur, du mystère et quelque chose d'un peu sec qui contrebalance ce qui pourrait être trop girly, éventuellement. Je l'ai toujours dans ma collection, mais il ne descend pas bien vite. Néanmoins, j'aime le sentir, au moins au flacon, car je le trouve assez incroyable. J'y sens des aromatiques, sûrement le sapin et peut-être la sauge (?). Un parfum très bien fait, mais pour moi, il évoque vraiment l'eau croupissante d'un bénitier à la Barbey d'Aurevilly, alors merci, mais non merci... Dans les églises, je préfère les encens du monde oriental, joyeux, séduisants et profonds.

Édit de trois mois plus tard : en fait, par une magie que j'ignore, je me sens bien plus à l'aise avec cet Encens Flamboyant. Il m'a très bien rafraîchie pendant les jours de canicule et je l'ai trouvé bien plus lumineux que l'hiver dernier. Il a gagné à être retesté. L'encens s'est avéré profond mais pas austère du tout, presque léger en comparaison de mes dernières tentatives. Je l'adopte définitivement mais à voir si je le mettrai en toute saison.

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

EAU DE LAVANDE (Annick Goutal)

Un Goutal de 1981 qui, je crois bien, n’existe plus…

Eau de Lavande évoque une panière à linge ou un tiroir dans lequel on aurait glissé un bouquet de lavande cueilli l'été dans le sud de la France. C'est un parfum classique qui concilie virilité et sophistication, raffinement et fraîcheur.

Ce soliflore traduit la simplicité de la lavande agrémentée d'épices, de fève tonka et de vanille.
Eau de Lavande évoque une panière à linge ou un tiroir dans lequel on aurait glissé un bouquet de lavande cueilli l'été dans le sud de la France. C'est un parfum classique qui concilie virilité et sophistication, raffinement et fraîcheur.

Les notes :

notes de tête :
Lavande
notes de cœur :
Epices
notes de fond :
Feve Tonka, Vanille

Traduction de la critique de Missk sur Fragrantica :

Quand je pense à la lavande, j’imagine aussitôt une odeur apaisante qui vous donne envie de dormir, ou bien les savons parfumés à la lavande qu’on trouve dans la salle de bains des personnes âgées. Eh bien, croyez-le ou non, mais Eau de Lavande ne me fait penser à aucune de ces deux choses. Bien au contraire, je perçois ce parfum comme exotique et sensuel. Ce n’est pas juste un parfum à base de lavande, mais une composition plutôt épicée, avec des touches de vanille poudrée et délectable. Eau de Lavande est clairement unisexe ; c’est un parfum tout en rondeur, plein de classe, riche et singulier, qui concentre en lui seul toutes les qualités que j’admire en parfumerie. Pour moi, ce parfum incarne la perfection, la perfection absolue. Une lavande herbeuse et pourtant délicieuse, traitée de façon idéale. Je trouve que le parfum m’évoque la collection « Les Orientalistes », de la même maison, dans son style et sa présentation. J’avais peur qu’il soit trop masculin pour moi, mais je dirais presque qu’il convient probablement mieux à une femme. Le sillage est modéré, et je suppose qu’on pourrait dire la même chose de la tenue. Si vous aimez Jicky de Guerlain, alors vous aimerez Eau de Lavande.

Jacobean Lily sur Fragrantica :

Possibly the dreamiest scent ever created and my pick for the best of all lavenders.
A charismatic marriage of lavender, hay, cardamom, nutmeg, clove, mint, tonka bean and vanilla (to my nose) which lasts overnight on my skin and pillow if I wear it to bed.
This is an olfactory vignette of a quintessential summer day on the edge of a freshly cut meadow, surrounded by flowering lavender fields. Honey-rich bees are flying, sweet pollen fills the air and there's a luscious picnic of tarts filled with spiced creme anglaise layed out on a mint-strewn clearing.
My bottle's a 1980's treasure which, like fine wine, seems to have reached the pinnacle of perfumery perfection.
I wish this beauty was reintroduced so everyone could experience it.

Gtabasso, idem :

A very aromatic, bitter, herbal lavender going on that smells like a touch of oakmoss and a titch of mint then some tonka in the base that makes it a little creamier.

48 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

ROSES GREEDY (Mancera)

Je copie-colle ma présentation pour un décantage fait il y a onze ans :

Une marque que je ne connais que de nom et qui, je crois avoir compris, est la cousine de Montale, avec un positionnement plus élevé dans l’échelle de la niche (et des prix !)…

Le site :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (28)http://www.manceraparfums.com/index.php

Apparemment, Roses Greedy (« affamé de roses », si on veut) dépote grave !... La pyramide, ultra fruity-floral, m’a pas mal effrayé, dans un premier temps, mais renseignement pris, il a l’air plus intéressant qu’une vulgaire salade de fruits pour Nabilla wannabe, quoi… Apparemment, oui, ya du sucre, ya des fruits, on est bien dans le gourmand, mais avec une certaine sophistication tout de même (si si, c’est possible !...).

Les notes :

- mandarine, pêche, noix de coco, poivre rose, cassis
- rose, jasmin et autres fleurs
- musc blanc, ambre, vanille, sucre, benjoin

Les cinq critiques sur Fragrantica sont toutes positives ou dithyrambiques (sauf une, qui dit, sans plus de précision, que le parfum est « à la fois wow et berk »…).

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (29)http://www.fragrantica.com/perfume/Mancera/Roses-Greedy-18042.html

Selon Mister Chaz, une rose fruitée crémeuse et intense, naturelle et non synthétique ; tenue et sillage impressionnants. Selon Mellyhelly, une rose sensuelle, fraîchement coupée et même « spirituelle » !... Une rose moderne, pas poussiéreuse ni désodorisant à chiottes… Genny 17 est sous le charme également. Iam2sexy4you (!), enfin, adore également et souligne la distinction de la chose dans une catégorie, les floraux-fruités gourmands, galvaudée par tant de daubes… La rose n’est pas proéminente, mais plutôt le jasmin, la vanille, l’ambre et le musc.

Une critique sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (30)https://www.fragrancereview.com/perfume/mancera-roses-greedy/

Roses Greedy by Mancera opens with a stimulating blend of fruity and sweet notes. The prominence of blackcurrant gives the perfume a tart, juicy profile that's beautifully contrasted by the lighter, citrusy feel of mandarin orange. A hint of peach adds a velvety sweetness underpinned by a subtle touch of coconut, enhancing the tropical vibe.
As the top notes recede, the floral heart reveals itself. The dominant note of rose shines through, painting a vivid picture of a blooming garden. This floral core is softly accompanied by the generic scent of blossoms, adding depth to the bouquet with a mild hint of jasmine adding another layer of floral complexity.
The fragrance ultimately rests on a foundation of white musk, lending an undercurrent of clean, pure aroma. The resinous warmth of benzoin is perceivable, bringing a sense of comfort and sensuality. The subtle presence of amber adds a touch of earthy sweetness while vanilla sugar in the conclusion imparts a deliciously cozy and comforting feeling to the fragrance, making Roses Greedy a bountiful composition of fruity, floral, and sweet accords.
Mancera's Roses Greedy, released in 2012, is a bold choice for women who prefer a standout fragrance that still manages to retain a sense of delicate femininity. As the name suggests, this perfume is a tribute to the queen of flowers - the rose. Yet, it's far from a one-note scent. It's an enticing concoction that blends the lush freshness of blackcurrant and mandarin orange with the sweetness of peach and a hint of tropical coconut. The fruity top notes give way to an enchanting floral heart where rose takes center stage, backed by the softness of blossoms and the exotic allure of jasmine.
As you wear Roses Greedy, you'll find it transitions throughout the day, revealing a base of warm white musk, amber, and a hint of vanilla sugar, adding a comforting and cozy layer to the otherwise vibrant fragrance. It's a perfume that can stand up to the hustle and bustle of everyday life. You can wear it to work and then to a night out, without worrying about it fading.
However, Roses Greedy may not be for everyone. Those who prefer more subdued, minimalist scents might find it a bit too rich or overpowering. It's also not a scent that transitions well into the colder months. The vibrant floral and fruity notes are best suited for spring and summer, or perhaps early fall.
In terms of value, while not the most affordable option, Roses Greedy offers a unique scent profile and decent longevity. Overall, it's a perfume for the confident, modern woman who isn't afraid to let her personality shine through her fragrance choice.

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

VIVE LA MARIÉE (Parfums De Rosine)

Le blabidibla :

La Femme
Elle marche sur un petit nuage, virevolte légère, sourit et distribue les baisers. Tous les regards la suivent. Sa robe blanche, son long voile de soie, son parfum délicat lui donnent des pouvoirs magiques.

La Rose
Une Rose Mousseline, aux senteurs de fleurs blanches.

Le Parfum
Créé en 2013 par Benoist Lapouza, sur une idée de Marie-Hélène Rogeon.
Un accord original de rose et de fleur d’oranger.

Les notes :

Note de tête : Bergamote, Néroli, Litchi, Accord vert

Note de cœur : Jasmin Sambac, Fleur d’Oranger, Rose Magnolia, Pivoine, Freesia

Note de fond : Patchouli, Ambre, Fève Tonka, Cèdre, Musc Santal, Praline, Vanille

La critique sur Perfume Shrine :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (31)http://perfumeshrine.blogspot.fr/2013/07/les-parfums-de-rosine-vive-la-mariee.html

Venant de cette marque à l’image classieuse et romantique, on pouvait s’attendre à quelque chose de chic et de bon goût. C’est bien le cas. Vive La mariée est hyper-féminin, l’équivalent olfactif d’un décolleté dans une robe blanche qui palpite à cause de l’émotion au moment de l’union devant Monsieur le curé ou Monsieur le maire. C’est un parfum facile à porter et à aimer, avec ses teintes de pêche et de rose, accord qui évoque un peu celui rendu très populaire par Trésor de Lancôme dans les années 90. La propriétaire de la marque a voulu créer quelque chose de doux, de délicatement poudré, de propre et pourtant d’assez musqué, bref un parfum parfaitement approprié pour le plus beau jour de votre vie, Mesdames, selon l’image traditionnelle, mais aussi adapté aux autres journées.

Vive La Mariée est donc un floral-fruité (qui évite heureusem*nt l’excès de sucre), avec un effet de violette évoquant les cosmétiques rétro. Le créateur a enveloppé les notes fruitées (le litchi et la pêche et peut-être d’autres fruits encore) dans un cocon lumineux de fleur d’oranger et de rose, fleurs rehaussées par d’autres notes florales. C’est un parfum « jeune », mais pas trop jeune et girly, si vous voyez ce que je veux dire. Il y a quelque chose de gourmand, comme un rêve de pralines, de choux à la crème et de crème fouettée, mais, encore une fois, sans sucraille écœurante.

Le créateur est le même que celui de Glam Rose, datant de 2011 et, de fait, les deux parfums ont en commun un impact émotionnel direct, un clin d’œil vers le glamour du passé et une certaine générosité.

La tenue est bonne, ainsi que le sillage, sans pour autant que vous risquiez d’étouffer celles et ceux qui vous approchent.

20 ml à prendre

10 ml = 13,50€
8 ml = 11€
5 ml = 7,50€

INVIGORATING (Boadicea The Victorious)

Les notes :

-Chocolat du Mexique, Yuzu, Réglisse, Orange et Bergamote
-Géranium, Rose et Jasmin
-Résine, Ambre gris et Labdanum

Le fin connaisseur Colin Maillard sur Basenotes :

The opening of Invigorating is much more delicate and dark than I expected by reading the composition and other reviews. Basically I get ambery (and ambroxan-ish) dusty resins which smell - besides incredibly good - warm, sweet, “round”, slightly boozy and tobacco-ish with a gentle frame of floral notes breezing from soapy (rose) to lightly indolic-dusty (jasmine) and an echo of resinous-incensey-earthy labdanum. The head accord of orange-yuzu notes is lively, although barely perceivable and ultra-quick to vanish. I won't define Invigorating a “gourmand” for sure, rather a discreet floral-tobacco-boozy-resinous Oriental scent with a shady and dry personality: there's hints and echoes of gourmand notes, but they too are rather dark and smoky (licorice, cocoa). On the base I also get something like leather, which may be some wood. Initially it does not smell much balsamic, but soon the fir balsam note emerges: it's good, dense, pleasant and with earthy-mossy nuances (besides obviously an “invigorating” balsamic feature). I am not a fan at all of Boadicea, but I must say this fragrance is surprisingly well made, to any extent: the notes smell crisp and solid, the composition is somehow “daring” as regards of the concept (dark-bright-fresh-resinous notes all together), yet it smells effortlessly well calibrated and balanced, perfectly harmonic and compelling. The contrasts are there, but are rather just nuances going perfectly together: shades of smoke, balsamic forest notes, warmth of amber and resins, gentle silky floral notes, with a fruity touch. I won't surely define this “summery” or “fresh”, rather an “autumnal” scent in my opinion. Much Lutensian as regards of its inspiration, although less rich and less “French”: it smells solid and dense but not syrupy and not “materially” rich, the substance here is rather dusty, thin, light, much discreet and velvety. Also I get some similarity with Fougère Bengale by Parfum d'Empire and perhaps another couple of scents by that house, although Invigorating smells more interesting and creative for me. Longevity is a bit weak, though. Worthy a try!

7,5/10

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (32)https://nstperfume.com/2010/03/10/boadicea-the-victorious-invigorating-fragrance-review/

Summer is: abundance, freedom, heat. Light citrus colognes are a “necessity” in hot, muggy weather, but it’s also good to have a big, brassy summer fragrance for cool nights, mild breezy days and body-numbing, overly-air-conditioned environments, a scent full of summer flowers, resins, as well as citrus. For me, that summer powerhouse scent is Boadicea the Victorious Invigorating.
When I read Invigorating’s list of notes, two notes in particular made me wince: dark chocolate and black licorice. I do NOT like chocolaty perfumes and licorice? Don’t put licorice in my food, drink or on my person, please. So, why is it that Invigorating has become one of my favorite fragrances?
Invigorating contains, apart from dark chocolate and black licorice, yuzu, bergamot, orange, rose geranium, jasmine, fir, rock rose and ambergris. The fragrance starts off with dense and sweet yuzu-orange “syrup.” After the rich and distinctive opening, Invigorating’s notes are well blended. I detect a touch of licorice, a hint of chocolate, but neither are big players in the scent…they are accent pieces to the stronger notes of jasmine and rose geranium. It’s really wonderful how fir (of all things!) works with the food-y and floral notes, and leads to a slightly “salty-sweet” ambergris/rock rose finale.
Last week I wrote about spring and a perfume that made me a tiny bit “sad” (in a good way). Invigorating is a sunny, warm and “happy” fragrance, brimming over with life and good cheer. Wear Invigorating when you’re feeling good; if you're at all depressed, being around such a “positive thinker” might make you want to

tiepolo

kick Invigorating’s bottle.
Boadicea the Victorious Invigorating has excellent lasting power and sillage, and it smells like the highest-quality materials were used from top to bottom.

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

MAGIE (Lancôme)

Ne pas confondre avec Magie Noire, of course… Il s’agit d’une des rééditions des classiques de la marque (« La Collection Lancôme ») :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (33)https://www.beaute-test.com/produit/40121-magie_-_la_collection_lancome

Un floral ambré de 1950 à re-découvrir.

Créé en 1950, puis disparu, Magie réapparaît au travers de la Collection Lancôme. Une série de quatre parfums intemporels, héritage de la maison Lancôme, distribués exclusivement dans quelques lieux à travers le monde, dont la boutique du 29, Faubourg St Honoré à Paris. Belle occasion de découvrir ou re-découvrir Magie, parfum couture au charme envoûtant, celui de :la divine actrice, un soir de première'.

Un parfum bercé de roses, de grappes de jasmin et de bouquets de violette. Sensuel, délicat, il évolue vers un sillage ambré teinté de musc.

C’est un très beau floral aldéhydé sur fond ambré et musqué, aux tonalités joliment vintage.

Les notes :

Note de Tête : Violette, Bergamote
Note de Coeur : Jasmin, Rose
Note de Fond : Muscs Blancs, Ambre

AnnS sur Basenotes :

A VERY classy aldehyde - mostly jasmine and amber on me. Lasting power is outstanding, dry down is a soft, powdery, floral amber, and the sillage is good. It is definitely a "white shirt" / "little black dress" type fragrance that can be worn all year day or evening. This is not a cold or rigid aldehyde, but very warm and sunny. Wearing this frag always boosts my confidence.

MissK sur Fragrantica :

really enjoy the current formulation of Magie Noire by Lancome, so when I discovered that there was another fragrance that came before it, I ordered a sample almost straight away. 

Magie is one of those classics that really need to be brought back. The scent is heavy, powerful and reeking of confidence. It's quite a powdery scent, but not necessarily clean. I find it more animalic and slightly earthy. Magie tends to be rather sensual too, especially towards the drydown.

This fragrance smells relatively dark and seductive on my skin. There's also a subtle note that resembles dirty fuel, that I must admit, intrigues me greatly. It has obvious unisex qualities, a fragrance that would wear just as well on a man as it does on a woman. 

Magie reminds me of Chanel No.22, however it's much dirtier and a tad more masculine. The opening is bitter in some ways, and also heavily concentrated in terms of aldehydes and musk. As it settles, the amber accord is more apparent, bringing to light a hint of beauty and superiority.

Before the drydown, Magie is at its most animalistic stage with a thick muskiness combined with unsweetened amber. I should also add that the sillage at this point is rather soft and intimate. So this is in no way a loud and offensive blend.

Despite the fact that Magie doesn't contain a leather accord, I think many women who adore leather-based scents will love Magie. It has a similar rough 'biker-chick' feel to it which I personally love. I'm very much taken with the drydown, which was a beautiful and smooth ambery incense blend which suits a cold Winter's night perfectly. I highly recommend.

Sherapop sur Fragrantica :

Lancome La Collection MAGIE opens rather intensely, reminding me somewhat of JOY. I'm pretty sure that the official note list is abridged: there's a lot more going on here than amber, musk, violet, and jasmine! Given the similarity to JOY, I was initially convinced that there must be civet in the mix. However, I ran my wrist under my resident civet detector and received no response (a positive reading is indicated when he licks his lips), thus refuting that hypothesis. Something in this composition is very deep and dark and strong, and unless I'm witnessing a case of alchemy, it's not violet, jasmine, amber, or musk...

The great news is that MAGIE dries down so beautifully that I can justify waiting through the opening in order to get to it: a thick golden layer of amber with floral notes as garnishes. This is a big-time, no-holds-barred perfume! Those who appreciate bold florientals will surely be taken in by MAGIE's spell!

Henriett, idem :

I have no idea about the original Magie, while I have loved and worn a lot the original Magie Noire ever since its launch.
Indeed Magie Noire bears resemblance to Magie in terms of being an oriental, classy, wonderful scent.
Period.
While Magie Noire was (I am talking about the original formulation) rich, deep, a bit loud, certainly intense, Magie is light, soft, discreet.
Both spectacular, both wonderful, both worth having, wearing, enjoying.
If you like oriental, spicy scents but are a bit intimidated by their being overwhelming, Magie is the choice.
If you love orientals but sometimes get tired with their being loud (I am thinking about Bal à Versailles, Opium, Cinnabar and the like) and do not want to give up orientals, Magie is the one.
I have a soft spot for orientals, I admit I love orientals even in summer, but too often I finish being worn by them. I find Magie is perfect, never too loud, never out of tune, never too much.
(All this being said let me add that I would be more than happy if the original Magie Noire were resurrected and if I could enjoy it the way it was instead of the pale shadow it can be found today).

42 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

SIKKIM (Lancôme)

Il s’agit d’une des rééditions des classiques de la marque (« La Collection Lancôme »). Je me souviens avoir décanté la version vintage (1971), mais jamais cette réédition.

Une brassée d'ylang et de jasmin, d'effluves vibrants de galbanum. Un sillage oriental de bois et de mousses.

Le topic BT, avec des avis :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (34)

Les notes :

-Galbanum, Aldéhydes, Carvi, Gardénia et Bergamote
-Œillet, Rose, Narciss, Iris et Jasmin
-Mousse de chêne, Cuir, Vétiver, Patchouli, Ambre et Noix de Coco

Excellente critique sur Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (35)https://nstperfume.com/2006/01/21/fragrance-review-sikkim-from-la-collection-lancome/

Named for a legendary Himalayan kingdom and originally released by Lancôme in 1971, Sikkim was reissued last year along with Climat, Magie, and Sagamore as part of La Collection, a special edition series of fragrances celebrating "70 years of perfume excellence". Sikkim’s original composition had notes of aldehydes, ylang ylang, bergamot, galbanum, gardenia, thujone, carnation, jasmine, narcissus, orris, rose, amber, castoreum, leather, moss, patchouli and vetiver.
Sikkim is a surprising chypre of monumental proportions, and I found it stunning right from the start. At first floral, by turns green and earthy, and finally, rich and spicy, this is such a heady and unusual scent that I’m surprised it was launched as a women’s fragrance.
Sikkim is the scent of an Oriental bazaar — at first a whiff of white petals blooms as you walk through a garden towards the market on an ancient afternoon. Green grasses scent the breeze as the smoke of cooking spices and incense beckon you closer. As you enter the market, the scent of artisans’ creativity mingles in the air — worked wooden instruments, balms and dried herbs, leather curing in the heat of mid-day — and caresses your skin, permeating your robes as you slowly pass through the stalls. Upon exiting, all of these Eastern aromas come together in a rhapsody and then slowly fade as your journey continues.
Well-blended and expertly crafted, Sikkim could easily be worn by either a man or woman. The thujone, a chemical found in wormwood (think absinthe) and castoreum (a musk-like glandular secretion of the beaver) create a slightly animalic and bitter effect found in the opening and midnotes. The basenotes of orris and patchouli add a rich earthiness while the moss, leather and galbanum firmly establish the fragrance as a chypre.
Sikkim has tremendous lasting power and sillage, and of the four fragrances in La Collection, I find Sikkim to be the most interesting. Something that I would expect from Victoire Gobin-Daudé, Sikkim is a must try for serious chypre lovers or those looking for something dry and earthy.

Alphairone sur Fragrantica :

With some help from the highly informative blog Cleopatra's Boudoir, the EDP version of Sikkim I have in my possession is in fact a relaunch from 1991, with the original having been released in 1971 and discontinued just a few years later. The version I have is, however, quite sensational: rose-tinted aldehydes and biting galbanum, with the impression of black pepper and caraway soon thereafter. Then it is all lovely verdant textures and florals, particularly that of a gardenia (styrallyl acetate/alcohol?) and of narcissus.

This is all buttressed by inky moss, vegetal vetiver elements, and IBQ-inflected leather, but the lactonic-green nature of the gardenia at the heart of Sikkim is what renders this dry down unique. The juxtaposition is stimulating, intriguing even, while an amber deeper within stirs up some sensuality. Its non-linearity is noteworthy, presenting itself as delightfully raspy and acerbic to start and softening into an enchanting garden in the woods. Good God, it is sheer perfection.

Blklather_redlace, idem :

This is unbelievably good. I have a tester from c2006. If the older version is any better I feel like I would just die. I don't know if it's still being produced and what that is like. It does remind me a lot of Miss Balmain, which is also amazing. I think this is a bit brighter, but then all of my Miss Balmain is very old and most of them have lost some of the top notes. The opening of this was so sharp at first I was worried it would be too much. It was airy and almost peppery! Perhaps that was the caraway. But it settled down slowly into this gorgeous, oakmoss oily leather scent. I really can't pick out any single floral accord. The florals are there, but they aren't the star. They support the gorgeous leathery moss. I can't remember the last time I smelled Bandit to compare, but I don't think this is too sharp or intense. It's just bodacious. I would love to smell this on a man. I think it's truly unisex. It would just smell lovely on anyone who likes this style. I really want to find more of this if it's still being produced to try it and find out if it's been altered any further. This is a must try if you like Miss Balmain, Cabochard, anything like that.

42 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

CLIMAT (Lancôme)

Il s’agit d’une des rééditions des classiques de la marque (« La Collection Lancôme »), réédition 2005 de l’original de 1967.

Un sillage floral, mêlé de muguet, de narcisse et de notes vertes. Les notes de fond se font douces, soulignées de touches de vétiver et d'héliotrope.

Les notes :

Note de Tête : Muguet, Notes Aldéhydées, Notes Vertes
Note de Coeur : Narcisse, Tubéreuse
Note de Fond : Héliotrope, Vétiver

Blkleather¬_redlace sur Fragrantica :

Aldehydes, muguet, civet, in that order. What an interesting squeaky clean yet thrillingly dirty perfume. It starts off so sharp. Not exceedingly green to my nose, but incredibly soapy aldehydes and a clear lily of the valley. At this stage it brought to mind a very chilly, austere First. I've heard First described as aloof before, but it has a bubbliness to the aldehydes and a peach note that make it more approachable to me than Climat. Just as I felt my nose was tingling from too much freshness, since muguet doesn't usually agree with me so much, the big civet not comes out. The same oily, strong civet in the La Collection Magie and current Shalimar EdP. Very interesting, but the beginning is so bracing I'm not sure if I can take it. It might be a shock to someone who buys this based on the top notes.

LaContessina, idem :

Great green chypre. Starts sharp on the aldheydes with a peachy-powdery accord.
I got the coffret Collection with four 15 ml bottles of the best Lancome frags (Magie, Mille et une Roses, Sikkim and Climat).
Reminds me of YSL Rive Gauche, but without the sharp bitter/dryness of this one, and it goes closer to "Y", another chypre by YSL on the soapy side.
Crisp and sharp (due to the vetiver), you also have a white floral bouquet (lily of the valley, jasmine, rose) that turn it into a very feminine scent. The base is amber, musk, civet, and tonka bean, giving it depth and sensuality.
Elegant and refined, goes well with a confident personality that likes understatement but wants to be remembered.
Excellent staying power.

A Must try.

Sherapop, idem :

Lancome La Collection CLIMAT is a lush verdant chypre complete with bona fide oakmoss (evernia prunastri is listed among the ingredients on the box) and embellished with aldehydes. What a stunning composition this is!

Unlike some "old school" (aka "old lady") perfumes, CLIMAT does not smell musty or dusty but rich and green as a forest after a long rain. The floral notes are very fresh and mingle together as in a beautiful bouquet, which is balanced by the green and chypre notes in such a way as to prevent this from being a primarily floral creation. Although the greenness is marked, it is never harsh.

The longevity of CLIMAT is excellent, and the sillage just right for a perfume of this type: noticeable but not overwhelming. Highly recommended to all lovers of fine floral green chypres!

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

SAGAMORE (Lancôme)

Il s’agit d’une des rééditions des classiques de la marque (« La Collection Lancôme »).

Un peu moins connu que le légendaire Balâfre, mais devenu tout aussi rare et prisé, Sagamore a été lancé en 2005. A l’heure actuelle, une version liftée est toujours proposée (comme pour Balâfre et d’autres vieux classiques féminins de la marque dans le cadre de la collection ingénieusem*nt appelée « La Collection »), à prix pas vraiment modique :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (36)http://www.masculin.com/style/6797-sagamore-lancome-parfum-dans-air-du-temps/

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (37)http://www.lancome.fr/_fr/_fr/parfums/la-collection/la-collection/sagamore-217103.aspx?LGWCODE=3605533040843;47143;2903&gclid=CJ3_k6v6scMCFWHJtAodqywApQ

Les notes :

- lavande, sauge sclarée, petit grain, bergamote, citron
- œillet, gingembre, cannelle, jasmin, muguet, rose géranium
- santal, ambre, patchouli, musc, benjoin, vanille, styrax

La critique de The Non Blonde (de la version actuelle) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (38)http://www.thenonblonde.com/2013/01/lancome-sagamore.html#.VMZdY0sU2Qs

Le gratin des Basenoteurs, dithyrambiques (la longue critique de Jtd vaut particulièrement le détour) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (39)http://www.basenotes.net/ID26121416.html

Colbourne :

I have smelled so many fragrances that came out of the mid-80s, and I have come to expect a certain character and sensibility. It was a time where masculine fragrance wasn't exactly equated with subtlety, and while there were some compelling and stunning fragrances at that time, they were often those which put a loveable braggadocio above charm and grace. There is however, Sagamore.

What a stirring composition, one that makes its presence known, but yields to its wearer. It is not flashy, but it does have panache. A chypre that conjures up the likes of Shalimar, Habit Rouge, Le Troisieme Homme de Caron, but somehow is more nuanced and ethereal than any of these. Take for instance the most dominant note of clary sage, which has subtle, almost tea-like facets that round off the lavender, petitgrain, and bergamot. The spices and florals in the heart are tempered with this styrax, vanilla, and sandalwood, and just when you think Sagamore has dried down to a whisper, its sillage returns and you're reminded of how nuance can help you appreciate the present all the more so, and to use your senses mindfully, moment by moment.

A stone cold stunner.

Colin Maillard :

Quite a peculiar scent, mostly considering the years it dates to. The opening is powerful and vibrant, with aldehydes, oak moss, a slight animalic heart and patchouli, with floral (rose, jasmin, lavender) and balsamic-mossy vibes, slightly and elegantly citrusy too. Powerful but bright with a nice and unusual floral-ambery heart. It's Lancome and it was the '80s, so quality is top notch. Basically it is a delicate, masculine chypre with a feminine heart, more discreet and refined than other fougères, with a dusty and silky roundness and a dense floral heart. As the amber accord emerges better it quickly evolves into a beautiful, delicate but warm amber-centered scent, at the same time raw and a bit earthy but "powdery", with a classic lavender-citrus accord that still keeps it "classic". The persistence is sadly a bit short, and also overall is not a "powerhouse" in terms of projection, but overall it smells quite modern, creative, atypical and peculiar considering the era. Surely worth a try!

7,5/10

25 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

KASHNOIR (Laboratorio Olfattivo)

Le tout dernier parfum de la petite marque italienne assez passionnante… Kashnoir a été créé par Cécile Zarokian, jeune parfumeuse qui monte (les deux versions de Mon Nom Est Rouge de Majda Bekkali, Private Label de Jovoy et Epic Woman d’Amouage, c’est elle)…

Les notes :

- citron, bergamote, lavande
- coriandre, rose, fleur d’oranger
- patchouli, benjoin, héliotrope, vanille

Je ne l’ai senti que rapidement et sur touche (plutôt sur mouillette déposée dans une petite boîte, donc je suppose que j’ai eu plutôt accès au fond et au cœur), mais j’ai été (agréablement) étonné par le décalage que j’ai perçu entre la composition, qui semble annoncer quelque chose de plutôt doux, voire assez sucré (et de clair – pas du tout de « noir »…) et ce que j’ai senti, légèrement plus sombre, plus dense, très patchouli, mais patchouli moelleux et bien rond…

La critique d’Hadassa sur Fragrantica (assez différente de ce que j’ai perçu moi) :

J’ai testé Kashnoir et bravo à Laborattorio Olfattivo : après Daimiris, Alambar et Alkemi, voici un nouvelle réussite !... J’adore cette marque et la recommande aux fans d’orientaux doux et subtils. Tout d’abord, je dois dire que je ne comprends pas vraiment le nom du parfum car, à mon sens, il n’y a rien de « noir » ici, et le parfum aurait dû s’appeler plutôt « Kashbeige », voire « Kashblanc ».

Pour moi, Kashnoir, c’est du cachemire, quelque chose de cotonneux, de soyeux, de confortable, d’élégant et de cher. Le parfum s’ouvre sur des agrumes frais et un peu sucrés, comme de la crème pour tarte au citron ou bien du thé Earl Grey au citron, agrémenté de sucre. Il y a aussi une dimension aromatique dans cette ouverture, car la note de lavande est bien présente. Ensuite apparaît la note qui ressort le plus sur ma peau : une fleur d’oranger fraîche, lumineuse et un peu sucrée. Elle est relevée par de la coriandre et poudrée par de l’héliotrope. Je sens également un peu de rose en fond, ainsi que du patchouli doux et du benjoin moelleux. Ce fond est assez sucré et poudré, sans aller jusqu’à une vanille pure et simple.

Difficile de décrire Kashnoir de façon précise, tant le parfum est complexe et harmonieux dans sa composition. La tenue est bonne et, à en croire deux étrangers croisés dans la rue, le sillage est « sacrément bon ». De façon générale, c’est un parfum aux matières premières de très bonne qualité, donnant une impression très naturelle – un parfum très féminin et élégant, avec un petit quelque chose en plus. Un vrai petit bijou, pour moi !... Bravo, Mme Zarokian !...

38 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

DECOU-VERT (Laboratorio Olfattivo)

L’un des deux petit* derniers de la marque italienne (au si beau Cozumel)…

- muguet, feuilles vertes
- lilas, jasmin, magnolia
- bois blonds, pollen de magnolia, muscs

Traduction de la critique (en italien !) sur Extrait.it :

La transcription olfactive de l’idée de vert – tel pourrait être le sous-titre de Décou-Vert. Au créateur, David Maruitte, revient le mérite d’avoir mis en valeur la facette tendre des notes vertes.

David Maruitte a déjà à son crédit plusieurs parfums de la marque Heeley. Il y a deux ans, Laboratorio Olfattivo l’a mis en charge d’explorer le thème vert en lui demandant de créer un parfum frais et lumineux. Pour ce faire, il a évité la verdeur âcre et tranchante, afin de se concentrer uniquement sur la tendresse du vert. Il a donc créé une pyramide cristalline, avec un thème vert qui, comme un fil rouge, parcourt toute la composition, de la tête au fond, et lui donne une unité.

L’ouverture est pourtrant pénétrante et réellement intense, surtout pour une simple eau de toilette. Une fois évaporée l’ivresse alcoolisée des premières secondes, émerge un accord vert de fleurs fraîchement cueillies. On reconnaît immédiatement l’odeur du jasmin qui se répand dans l’air le soir, quand les petit* corolles s’épanouissent. En soubassem*nt aux notes de tête, on perçoit une odeur qui évoque une espèce de « sucre floral ».

C’est alors que le parfum entame sa transformation. Son allégeance au thème vert ne se révèle alors que pure convention. Une fois déposé sur la peau, le parfum néglige ce thème initial pour privilégier un élégant hommage au magnolia, fleur dont Dominique Ropion affirme que la senteur est un mélange parfait de jasmin, de muguet et de rose. Qui a apprécié l’accord magnolia créé par Maurice Roucel pour les notes de cœur de L’Instant de Guerlain aura un petit sentiment de déjà-senti, sentiment qui se dissipe dès que le nez perçoit la dimension poétique que lui confère avec élégance David Maruitte. Avec une précision chirurgicale, le créateur de Menthe Fraîche de Heeley enlève à cet accord tout accent rétro et romantique, afin de lui permettre de triompher dans toute sa luminosité. Le cœur de Décou-Vert est cristallin et s’épanouit grâce à un superbe appariement de molécules synthétiques (hédione, aldéhyde C12, magnolan, en particulier, pour les connaisseurs), appariement qui imite à la perfection la nature (en l’occurrence, un accord jasmin-magnolia-lilas).

Les fleurs et les feuilles de Décou-Vert sont déposées sur un fond transparent composé de divers muscs, de notes boisées et d’autres fleurs de magnolia. C’est sur cette ultime note que le parfum vit ses derniers instants et se meurt, sans jamais avoir été envahissant.

Attention : Décou-Vert est un de ces parfums qui ne révèlent toute leur richesse que sur peau et non sur touche.

28 ml à prendre

10 ml = 8,50€
8 ml = 7€
5 ml = 4,50€

ROUTE DU VETIVER (Maître Parfumeur Et Gantier)

Un vétiver de référence, dans le genre plutôt franc du collier et âpre, terreux, amer et un peu fumé…

Route du Vétiver fait partie de la gamme ‘Les Parfums du Levant’, conçue à partir d’essences rapportées des quatre coins du monde. Maître Parfumeur et Gantier dévoile ici ‘la racine de vétiver, plante originaire des îles Bourbon. Elle surprend par sa force brute, son odeur chaleureuse et boisée’.

Les notes :

-Cassis et Notes vertes
-Vétiver, Notes boisées et Jasmin
-Santal et Musc

La critique d’Olfactorum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (40)https://olfactorum.blogspot.com/2009/05/la-route-du-vetiver-maitre-parfumeur-et.html#

La Route du Vétiver - Maître Parfumeur et Gantier : entretien avec un vampire ! Si Lestât, célèbre vampire mis en scène dans le film Entretien avec un vampire devait avoir un parfum, il irait sans doute faire un tour du coté de Maître Parfumeur et Gantier. Connu pour la qualité assez exceptionnelle des matières premières utilisées, cette marque sait aussi faire preuve de créativité, de décalage et de provocation. Quand MPG habille le vétiver, c'est pour puiser au plus profond de la racine et en tirer une substance déroutante et sortir ainsi des sentiers battus. Le vétiver peut être sombre, c'est un fait, mais cette Route du Vétiver s'aventure dans l'atmosphère d'une forêt dense peuplée de racines immenses où se fixe la mousse dans une odeur moite de cave humide. Un lieu où se tapirait le vampire avant de chasser ses proies. En effet, cette Route du Vétiver vous embarque à peu près là où tout ce qui peut être qualifié de matières premières sombres peut traduire cette ambiance : de la menthe poivrée aux notes dures et piquantes, de la réglisse noire au gout amère, du poivre noir aux notes chaudes, un vétiver dense et profond comme on en trouve à la Réunion, un patchouli terreux aux notes de moisi, un iris peu fruité mais bien "racineux", peut être un peu d'immortelle également, et un soupçon de bois de oud et d'anis. La Route du Vétiver est un parfum sombre, vous l'aurez compris, dans lequel on ne cherche pas à faire entrer de l'air ou de la lumière. L'effet est prenant, saisissant, déroutant et surtout très compact. Comme une sorte de bâton de "zan" que le vampire aurait pris pour se faire les dents et oublié dans son caveau humide. La route est amère comme la suze ou la gentiane, addictif comme l'absinthe. Je trouve pour ma part ce parfum très actuel car assez froid et distant au premier abord, mais chaleureux et sombre dans son évolution. Il ravira sans doute les mordus du vétiver et de la menthe, peut être aussi les inconditionnels de M7 et autres addicts du bois de oud ? Un parfum d'interdits et de séduction mystérieuse. Les vampires ont troqué leur cape de cuir noir contre des habits de jeunes marquis dandy et leur morsure féroce contre une séduction accrocheuse, pour mieux agir dans l'ombre. Ces vampires ne sentent pas le cuir et le sang, ils sont épris de noblesse, de matières sombres et texturées, ils chassent dans l'obscurité de la nuit, jouant de leur regard noir pour séduire leurs proies et s'en approcher. Définitivement soumises, elles succombent à la morsure, pour l'éternité. Si un jour Lestât vous invite pour un entretien en passant par une route sombre, méfiez vous, il se pourrait qu'il ait trouvé son élixir chez Maitre

Clamnole sur Basenotes :

A different style of vetiver fragrance. RdV does indeed open with a deeper, heavier tone of vetiver. Unorthodox in a genre that is typically sweetened or sharpened by citrus elements, RdV feels raw by comparison. There's no mistaking the vetiver in the first hour, as it's pungent and bracing. Some may pan the fragrance at this point, which would be unfortunate as RdV begins to mellow, turning into a buttery middle, revealing hints of wood and floral as the vetiver sheds it's raw elements. RdV does have aspects that conjure the tone of oud wood, playing through the heart phase, as well as hints of sandalwood and plum. I've always understood vetiver to have multiple dimensions and RdV presents a range uncommon to the market. Better than average sillage and longevity and in my opinion, a must have if you enjoy vetiver. Thumbs Up for me.

Way Off Scenter, idem :

Genre: Woods

The word "raw" crops up a lot in reviews of Maitre Parfumeur et Gantier scents, and with good reason. Route du Vétiver is a very raw, honest vetiver, but that's not to say that it's simplistic. The bold and rather bitter opening that pluran describes so well quickly modulates to a very rich, earthy green that calls to mind turning up moist sod in springtime. It's the scent of soil and vegetation, but good clean soil with plenty of life blooming in it. Hearty woods and a bit of powder round out the heart and launch the smooth, substantial drydown

There's nothing sweet here, nothing prettified, but nothing animalic or dirty, either. Route du Vétiver is the sturdy smell of work done outdoors in brisk weather. A very fine scent, with good lasting power, medium projection, and many potential uses.

Alfarom, idem :

As a vetiver lover I've been encouraged many times to try Route De Vetiver (Vintage) and when I finally decided to face it I discovered an extremely compelling fragrance. RDV's opening is possibly one of the best representation of vetiver available on the market. Earthy, extremely bitter, wet. I never smelled vetiver's roots myself but I have the feeling that if you'd extract them from the ground after a couple of rainy days, they would smell exactly like RDV's opening. The drydown is incredibly woody and earthy, bold but not overpowering yet extremely masculine. Surely among the most uncompromising iterations of the rooty vetiver accord.

My little "disappointment" (not exactly the right word) comes with the refurmulated version that tends to be similar to other masterpieces of the same family such as Sycomore. Don't get me wrong, the current Route De Vetiver is still an outstanding scent, but if you're already familiar with Sycomore or with the vintage formula, it may result somehow disappointing.

25 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

BOIS DE TURQUIE (Maître Parfumeur Et Gantier)

Les notes :

-Mandarine, Fleur d'oranger et Bergamote
-Bay Saint Thomas, Iris, Jasmin et Géranium
-Myrrhe, Santal, Encens et Patchouli

Cyrus Smith sur le Fragrantica français :

Je redécouvre, ce matin, ce Bois de Turquie. Délicieux mélange boisé, beaumé, tout en nuances, tout en douceur et subtilités construit autour du laurier.

Tout dans ce parfum est tamisé et séduisant et construit de manière à y découvrir ses accords, non pas de façon abrupte, claire ou évidente, mais de façon subtile où, par moments, certains accords se pointent juste au moment où l’on croyait entrer dans une phase linéaire.

Bois de Turquie est constitué de bois doux, avec cette facette lactée que nous donne le bois de santal. S’il est ambré, une fois de plus, c’est un léger sirop doré de résines délicatement vanillées où émerge subtilement un magnifique cœur floral. Jasmin, oui, mais baignant dans cette splendide concoction aromatique/épicée juste à souhait dont les arômes sont mi-verte, mi-âcres, mais des plus agréables (Bay Saint-Thomas/Indian Bay Leaves ou Laurier noble sur le site de MPG). Cette note me fait penser à l'odeur qu'on aurait croisé entre le laurier et le poivre de la Jamaïque. Jamais lourd, Bois de Turquie séduit par ce raffinement qu’il trouve dans cette présentation où tout est dosé, tout est tamisé créant en fin de compte un mélange tout en retenue. Une tenue excellente, un sillage modéré.

Il y a quelque chose de mélancolique pour moi dans ce parfum.

En quelques mots... un léger sirop ambré de jasmin et de laurier.

Enivrant!

L’avis d Sarralorr sur BT (et d’un autre membresse) :

Je l'ai senti il y a quelques mois, très vite et très mal, sans le poser sur la peau, juste sur papier, j'avais alors noté :

"Bois de Turquie qui m'a paru être, en fond, un santal crémeux, dans le style du Santal de Mysore de Lutens mais en très doux, très proche de la peau, un peu épicé gourmand, poudreux aussi... Un côté velouté crémeux, comme le cappuccino. D'ailleurs il m'évoque vraiment la couleur de la boisson... Effet-matière un peu similaire à celle de Cuir beluga..."

Je me permets de reprendre ce que Calypso avait écrit à son propos :

"Test de BOIS DE TURQUIE et gros coup de coeur (mais pas de craquage !!...du moins pas encore) :
Ce n'est pas du tout un boisé comme je me l'imaginais c'est-à-dire très sec ou se mêlent des notes de cèdre, de vétiver. Non pas du tout. C'est un boisé tendre un peu lacté (peut être un bois de santal), une touche d'agrume doux, une note un peu sèche et poudrée, un côté aromatique très légèrement bâton de cannelle un peu sucrée et surtout un encens chaud qui se développe comme une agréable volute de fumée.
Sur la touche papier il ne rendait rien, comme si la note encens était trop proche du papier mais sur la peau au bout de quelques temps il est tout simplement addictif, comme un mixte entre Bois d'Arménie et Serge noire alliant les facettes que j'aime dans ces deux parfums et délaissant les notes qui me dérangeaient."

Celui de Gabichou :

J'ai reçu mon flacon, et épicé gourmand est un terme qui lui convient tout à fait, même si j'ajouterai "épicé-boisé gourmand" !
C'est fruité-épicé au départ, quelque chose de très fondu comme un fruit confit, j'y sens un peu de cannelle et oui, une note un peu fumée. Tout est très rond, rien qui heurte, ça s'épice et se boise progressivement, en devenant plus résineux aussi. Ca reste élégant, rien de lourd ni de sucraille, ça n'est pas envahissant et la tenue est bonne sur moi.
Très choli

Buzzlepuff sur Basenotes :

The predominant notes in this fragrance are mandarin orange and sandalwood. It is unisex because it is a light fragrance. The beautiful orange opening is warm and inviting while the base is subtle with a light wood incense scent. The laurel and geranium add light elevating green notes along the way. Iris, incense, myrrh and patchouli also keeps the drydown firmly in the incense woods category but still a very light stroke with all these notes. There is a subtlety here that reads as feminine or a very sensitive masculine scent. This fragrance is unique in fragrances I have tried even though orange and spice is a common theme (Kouros, Orange Spice, Elixir, L Eau d' Toracco) this version is the most subtle and ethereal I've tried. The closest comparative fragrance I've smelled is probably Baume du Doge by Eau d' Italie, but Bois de Turquie is a more subtle sandalwood scent with fewer spice notes and more incense. This is a wonderful fragrance to live with. My only complaint with this fragrance is that in its subtlety and low sillage it almost disappears until you move in close.

48 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

IL TUO TULIPANO (Hilde Soliani)

Inspired by a walk through a field of red and yellow tulips, Il Tuo Tulipano is a fragrance bursting with joy of life and dazzling in its bright beauty. Seemingly simple at first, it quickly draws you into its brilliant depth, unfolding a layer after a layer of notes and revealing that what seemed simplicity at first was in fact a masterfully orchestrated harmony of many voices, each singing a joyful song. The top notes of citruses, peaches and kiwi have a delicate, juicy fruitiness that compliments so well the fresh and sweet floral heart notes of freesia, lily of the valley, and jasmine. The green quality plays a key part in the composition, keeping the exuberance of fruits and flowers in check and adding an unexpectedly unisex aspect to this outwardly feminine blend. The base of vetiver, sandalwood, and musk is rich, sensual and long-lasting. Simultaneously classic and quirky, feminine and androgynous, sweet and bitter, ripe and green, Il Tuo Tulipano is probably the most fascinating floral fragrance we have encountered.

Les notes : bergamote, cassis, citron vert, pêche, kiwi, fruit de la passion, freesia, muguet, jasmin, vétiver, santal, mousse de chêne, musc blanc

Mon avis, il y a 14 ans !...

Marque indé italienne, peu connue mais appréciée des connaisseurs, semble-t-il... Après Vecchi Rossetti, j'entame un flacon de "ta tulipe" (que j'avais déjà testé en échantillon, je crois bien).

Le départ est franchement TRES fruité, bien trop pour mon petit goût perso: du pamplemousse, sûrement de la pèche et des fruits rouges, je crois. Cet aspect salade de fruits combiné au flacon à la fois classique mais aussi vaguement girly me rebute un peu, je dois dire... Mais bon, j'essaye de mettre de côté cette impression initiale et heureusem*nt, les fleurs arrivent. Beaucoup de freesia, en particulier, très présent dans La Tulipe de Byredo également. Peut-être aussi une touche de jasmin, je pense.

En fait, je pense qu'il fait partie des rares fruités que je pourrais presque apprécier, sinon réellement aimer, comme le pétillant, charnu et joyeux Pulp de Byredo, ou, en moins tutti frutti, Bal d'Afrique du même, avec sa banane verte. Il est d'ailleurs tout aussi pétillant et joyeux que Pulp, mais moins charnu, moins hénaurme, moins dans-ta-gueule-et-si-ça-te-plaît-pas-m'en-tape...

Ce sont vraiment les fleurs et un beau fond musc-santal qui le rendent intéressant pour moi, surement parce que l'interaction avec la corne d'abondance fruitée en tête est particulièrement bien conçue.

Franchement, je pense que ce parfum mériterait d'être plus connu ici. Je suis persuadé qu'il ferait un malheur!!!

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

VANI CHOC (Hilde Soliani)

En 2010, la créatrice italienne a lancé un duo de parfums à base de Vanille (ils étaient en vente un temps chez Sens Unique à Paris, mais je crois que ce n'est plus le cas): Vanichic est une vanille légère et citronnée, alors que Vanichoc est plus dense, plus crémeuse et ultra-sucrée…

Les notes: vanille de Madagascar, vanille Bourbon, sucre

Bubbles1964 sur Fragrantica :

First impression: surprising lemony opening leading to a fun chocolate gourmand scent. Top notch ingredients, not all of them listed. I’m picking up patchouli, sugar and sandalwood. Really wonderful vanilla rounds it out.

Thehanna, idem :

That note pyramid is a little bit awry. I notice Hilde Soliani tends to describe her perfumes with just a couple of notes even though they are much richer. This is not a simple and sweet. This is definitely an oriental vanilla with similar DNA as others of the type, Angel, Unknown Pleasures, Lira, etc.

Lemon, vanilla, powdery iris in the opening certainly but as it settles has a lot of warm musk, ambery chocolate. Caramel? Tonka bean? Sandalwood? Patchouli? I'm guessing a bit by thinking of other perfumes which have the same feel. Very smooth despite the lemon. Addictive, sweet, non-linear and interesting. WOrth cehcking out as a more subtle version of the above mentioned scents. Feels versatile, age-wise

Smells good but too heavy for hot days despite lemon. Wearable 3 seasons but not summer.

Bettany87, idem :

VANI CHOC's opening is a potent burst of candied lemon on my skin, which I found somewhat peculiar as it was unexpected. You know, I was expecting Vani Choc and it seems like I got Vani Lemon instead, lol. But don't let that discourage you, it's actually very appealing and there is more to explore.

The scent gradually warmed up into that intoxicating aroma of a spiced vanilla. The choco part continued to elude me for now. Hours after the initial spray, I was surprised to get whiffs reminiscent of vanilla with hints of cocoa. Hmmmm ... quite addictive! I can't help but bury my nose right where I sprayed Vani Choc. Another pleasant surprise is the lasting power of this fragrance, still captivating on the skin over 8 hours after.

VANI CHOC was able to take me on a thrilling journey, I am glad I gave this delectable scent a chance to grow on me because now it's one of my favorite gourmand scents.

30 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

tiepolo

HANAE (Keiko Mecheri)

La créatrice nippo-américaine propose avec Hanae un parfum japonisant (avec du yuzu, ce fameux agrumes typique de l'archipel) et délicat, un floral-fruité adulte et bien conçu sur fond de musc propre…

Les notes: fleurs blanches, yuzu, baies sauvages, musc cristallin

Traduction d'une critique sur Fragrantica:

Hanae correspond parfaitement à l'idée que je me fais du fruité-floral parfait. Les fleurs ne sont pas fanées, les fruits ne sont pas blets, et aucun insecte ne les a gâtés… La composition met à l'honneur le yuzu, sur fond de musc propre, un yuzu orné de quelques touches doucement florales et, à mon nez, de quelques notes boisées tout aussi douces et légères.

Même si les fruités-floraux ne sont pas trop mon genre en général, j'adore tester des fruités-floraux de niche comme Hanaé, car je sais que j'ai peu de chance d'y tomber sur ce qui me fait fuir chez la légion de fruité-floraux de grande consommation, à savoir une espèce de soupe chimique de notes florales "abstraites" désagréables, ni de fruits en décomposition… Ici, la composition semble parfaitement naturelle et est très agréable à porter du début à la fin de l'évolution. Comme la plupart des Keiko Mecheri que j'ai testés, le sillage est moyen et la tenue est bonne. Je recommande ce parfum tant aux amatrices de fruités-floraux qu'à celles qui n'aiment pas cette famille olfactive car elles sont habituées aux horreurs chimiques qu'on trouve par brassées chez Sephonnaud…

Calchic sur Basenotes :

This is a very round, soft, warm fragrance; it can come off a bit oily at first, which I think comes from both the yuzu and jasmine (which is what the "white flowers" are), but give it a chance as the drydown is beautiful, almost transparent but also lasting. (White musk is also one of the notes and it holds the whole composition together.) It's very feminine and springlike, not overly sweet or florally, fairly fruity but in a graceful, gentle manner. No jello or candy or anything of that sort. Unlike some of the other Keikos (formerly known as Bazaar des Scenteurs), I find this one to be pretty unique and unlike anything else out there. I've gone through two large bottles of the Hanae and could easily wear it every spring.

Foetidus, idem :

As usual, calchic says it perfectly. Yuzu and white flowers with a sweetness supplied by the wild berries – subtle and translucent – delicacy personified. More floral than citrus, Hanae achieves its sweetness with a very light natural touch. The florals, even though they dominate the yuzu, cannot possibly be overly flowery because the scent is so incredibly diaphanous. Also as calchic says, the musk is the binder…and the drydown musk is even more subtle than the citrus and florals of the top and heart. As light as Hanae is, it has very good longevity. Clean, bright, fresh, translucent, and long lasting – anae casts an exquisite femininity. I believe it may just be the most ethereally transparent fragrance I've experienced. Beautiful.

38 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

PATCHOULISSIME (Keiko Mecheri)

Les notes: agrumes, rose, jasmin, patchouli, benjoin, musc blanc.

Apparemment, contrairement à ce que pourrait laisser penser le nom, pas de patchouli hardos et ultra-roots, mais plutôt un patchouli léger, aérien…

Traduction de la critique de Purplebird7 sur Basenotes:

Un patchouli "propre" et bien conçu, à la fois raffiné et herbeux. Le patchouli est une note difficile à domestiquer en parfumerie. Il existe deux grandes écoles en la matière: l'une d'elles exalte le côté terreux du patchouli, sans ajouter beaucoup d'autres matières premières (c'est le cas de l'excellent Patchouli de Santa Maria Novella ou du joli Patchouli Patch de L'Artisan Parfumeur); l'autre cherche au contraire à adoucir le patchouli par l'adjonction de notes fruitées ou ambrés (mes préférés dans cette famille sont Coromandel de Chanel et Patchouli Leaves de Montale). La plupart des objections portées à l'encontre de la première famille se résument aux associations "hippies" de la matière telle qu'elle se trouve ainsi traitée. Quant à l'autre groupe, ses adeptes se trouvent confrontés à un problème: comment adoucir une matière première qui est, par nature, l'une des plus "fortes" et âcres qui existent en parfurmerie? On a beau l'embellir et l'adoucir autant qu'on veut, le patchouli n'en sent pas moins la terre et, lorsqu'il est mélangé avec de la vanille, par exemple, la combinaison peut facilement s'avérer incongrue, voire abominable si une main experte n'a pas guidé les opérations.

La version Keiko Mecheri du patchouli forme presque un troisième groupe à elle toute seule. Patchoulissime est si léger qu'il en est presque sec. Il est également si doux qu'on a l'impression que le patchouli est une herbe. Cette dimension légère, herbeuse annule totalement toute l'âcreté inhérente au patchouli, mais sans que le parfum ne revête une quelconque dimension alimentaire. A mon sens, le seul autre parfum qui réussisse le même exploit est Aromatics Elixir. Patchoulissime est comme une partie d'Aromatics Elixir (la complexité des baumes et la composante florale sont laissés de côté), ce qui donne un patchouli aéré et aérien. Je recommande vivement ce parfum a qui le patchouli fait encore peur!...

Asha, sur Basenotes aussi :

I won't lie--I'm definitely a patch-head. There is not a patchouli-centric fragrance that I won't try, and Keiko Mecheri Patchoulissime is no exception. After sampling many in this line, I expected to find something thin and spineless. Instead, I found a very pleasant light-weight patchouli with undertones of raspberry, chocoloate, an edgy, powdery, neon rose and bready benzoin. The chocolate note is reminiscent of of Serge Lutens Borneo 1834 but Patchoulissime is far more discreet. A closer cousin might actually be L'Artisan Patchouli Patch. However, PP's inclusion of imortelle can give it an "off" impression. I find Patchoulissime to be a bit more feminine and "clean" smelling than Patchouli Patch, and for this reason, Patchoulissime may be the better choice for some.

Ubuandibememe, idem :

Mecheri's is a softer, gentler patchouli. Which is precisely why I love it! I'm ecstatic to have found a patchouli that leans more to the feminine. A bit less raw, yet still dry and earthy - slightly sweet. Thankfully, there were no florals added to this elixir, now Patchoulissime can play together with a slough of floral fragrances! If you are a 'patchouli devotee', this one may disappoint. For some men, this one may be too mild. For me, this patchouli is just right! Full bottle on it's way ~ two thumbs up!

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

LIU (Guerlain)

Une merveille de délicatesse aldéhydée et florale bien connue, un peu dans la veine de N°22 ou de N°5 de Chanel… Il s’agit d’une version datant d’une quinzaine d’années, dans la collection Les Parisiennes (je vois qu’il a été re-re-relancé en 2021).

Les notes :

-Aldéhydes, Néroli et Bergamote
-Jasmin, Rose et Romarin
-Iris, Vanille, Ambre et Notes boisées

Le topic BT, avec des avis :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (41)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=193504

La critique d’Au Parfum (avec l’histoire de parfum, jusqu’à son relancement récent) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (42)https://auparfum.bynez.com/parfum-liu-5431

Murmure de fleurs
par Yohan Cervi, le 16 décembre 2022
À la fin des années 1920, la grande vague des floraux aldéhydés était lancée, jusqu’à devenir un passage obligé pour les grandes maisons, comme un gage de succès, durant de nombreuses décennies : de Calèche d’Hermès à Rive gauche d’Yves Saint Laurent, en passant par Calandre de Paco Rabanne, Madame Rochas, Fleurs de rocaille de Caron ou White Linen d’Estée Lauder, la quasi-totalité des marques en mettront un à leur catalogue. Chez Guerlain, le grand aldéhydé, c’est Liu, lancé en 1929 et inspiré d’un personnage clé de l’opéra Turandot de Puccini, une jeune esclave éprise du prince Calaf, qui finira par se donner la mort par amour. Le flacon d’origine, qui évoque une boîte à thé chinoise du XVIIIe siècle stylisée, est typique de son époque et oscille entre Art déco et inspiration extrême orientale.
Liu a eu droit à un relancement en 1994, en extrait, dans son beau flacon d’origine. Mais je me souviens encore, enfant, le voir dans sa version eau de toilette dans les rayons des parfumeries sélectives. C’était en 2001. Quatre ans plus tard, le parfum faisait son entrée dans la collection exclusive des « Parisiennes », et en 2021, Guerlain a eu l’excellente idée de transposer Liu dans la gamme plus accessible des « Légendaires », aux côtés de chefs-d’œuvre comme Jicky, L’Heure bleue, Mitsouko, ou encore Samsara et Insolence. On ne peut qu’applaudir la démarche.
Olfactivement, il correspond parfaitement aux codes des floraux aldéhydés de la première génération. Si on l’a souvent rapproché de N°5, j’y vois davantage une filiation avec Arpège par son côté très crémeux.
J’ai aimé Liu instantanément, et d’une manière absolue. Les aldéhydes aliphatiques, caractérisés par leurs aspérités zestées et métalliques, fusent et irradient, accompagnés d’une pointe de bergamote et de néroli. La floralité bat alors son plein : rose, jasmin et ylang se déploient avec volupté. Leur aspect cosmétique, solaire et tendre se prolonge dans les notes enveloppantes des muscs, de la fève tonka, du santal et de la vanille, pour s’achever dans un nuage irisé évoquant la poudre de riz. C’est exquis.
Je ne le cache pas, il s’agit d’un de mes parfums préférés, j’en possède plusieurs flacons anciens, protégés de la lumière naturelle et des fortes températures, auxquelles il est particulièrement sensible. La version actuelle me semble admirablement préservée, tant elle conserve à la fois tout l’éclat, le scintillement, les nuances et la richesse de cette belle fragrance. Liu porte en lui la grâce et les bonnes manières d’une autre époque, une forme de pudeur et de tendresse que ne sauraient masquer une élégance altière. Lyrique et enchanteur.

55 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 50€
10 ml = 16€
8 ml = 12,50€
5 ml = 8,50€

SONGE D’UN BOIS D’ÉTÉ (Guerlain)

Les notes : cuir, oud, cèdre, jasmin, safran, cardamome, laurier, myrrhe, patchouli

Quelques critiques, très positives, sur les grands blogs anglophones:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (43)http://perfumeshrine.blogspot.fr/2012/06/guerlain-songe-dun-bois-dete-fragrance.html

Songe d' un Bois d'Été is perfumer Thierry Wasser's offer to the chthonian deities, a prophylactic philter for safekeeping from all miasmata. Simply wonderful rendition of the oud/aoudh perfume raw material, with none of the synthetic Band-Aid note that often creeps us in modern compositions touting the precious essence as a protagonist, Songe d' un Bois d'Été (i.e. Dreaming of a Summery Wood, part of Les Deserts d'Orient trio) is balanced and magnificent from all angles and can become a special man's ~or a woman's who loves woody somber compositions~ scented amulet.

Straddling the line between contemporaneous sensibilities and antique exotic traditions, it has the patina of aged woods and bronze artifacts hiding in some cave in the desert, yet its Frenchiness is undeniably there too; its exceptional craftsmanship is immediately evident, its restrained balance the work of experienced hands and a Swiss organized mind. You can read Guerlain in the fine print, even if the capitalization is in Arab calligraphy. There is no excess, no overindulgence, but an ornate "abaya" cloth which hints at the contours it hides, an oil painting in saturated burnished tones. Like Encens Mythique d'Orient, it proves Wasser's maturity and heralds good things for Guerlain.

The most Arabian-inspired in the newest Guerlain trio, this intensely woody fragrance smells alternatively parched and sweetish, revealing different facets throughout the duration on the skin; somewhat medicinal at times too, yes, but with smiling mien following the sobriety, like dark leathers laid in the sun underneath hanging dried herbs (I smell laurel and myrtle). Indeed the opening of Songe d' un Bois d'Été is balmy, pinching the nose with its herbal, aromatic, sunny quality, balancing the powerful woody elements of oud and leather pungency to follow. There is an indeterminate spicy, ashy-green segment, reminiscent of crushed cardamom pods that enter Arabian coffee and chocolate desserts (indeed a hint of chocolate can be attributed to the rising of patchouli from the base) and a stamen or two of leathery saffron (reminiscent of the treatment in Cuir de Lancome).
Mingling with the aromatic top notes, this spiciness provides the piquancy needed to lift the composition. The progression is somber, diffusive and saturated, (burnished cedar and Iso-E Super take a big percentage of the formula), with intense notes of oud chips burning (the note is reminiscent of the Mona di Orio perfumes oud ingredient), myrrh resin and lush jasmine sambac; the latter lightly sweetens the proceedings with its narcotic floral facets. Not necessarily the most innovative or driest leather fragrance (that would be Guerlain's Djedi), nor the greatest woody to ever come out of the house (that distinction probably belongs to Derby), but it is so carefully composed one can't help but admire it.

Songe d' un Bois d'Été is that rare thing: an predominantly oud wood fragrancethat doesn't need to be unpleasant and bitter to tout its exoticism, to mark its seal of connoisseurship, to establish itself as niche. It simply exhales quality and mastery all around and is a delightful addition to any discerning perfume wardrobe. Admittedly a little bit masculine for most women''s tastes, but none the worse for it.

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (44)http://www.thenonblonde.com/2012/08/guerlain-songe-dun-bois-dete-les.html

Songe d'un Bois d'Été is what happens when Guerlain does oud: an attractive, just dirty enough, comfortably exotic and spicy wood and leather blend. Songe d'un Bois d'Été has an assertive presence, a notable pedigree and an Arabian Nights charm that manages to entice without crossing the lines into Disney territory*.

The opening of Songe d'un Bois d'Été makes a spicy statement. It's all saffron and cumin, but somehow manages to avoid the worst of B.O. territory. Even the husband, a certified cuminphobe, liked it from first sniff. I think his exact comment was "Cumin. But good cumin". Yes, it is a good cumin, and there's also a wonderful laurel note that works as a bridge between the precious spices and the darker woods. These are all elements that are out of the usual Guerlain comfort zone, making the way perfumer Thierry Wasser worked them into a coherent Guerlain statement even more impressive.

The wood and oud base is the main event here, of course. The smoke is minimal as are any possible oud transgressions that can make people uncomfortable: no bitterness, burnt aftertaste, nor rubbery residue from the medicine cabinet. The wood is tinged (not steeped) in a sweet sap that isn't quite syrupy but makes the oud and cumin go down easily. The cedar note is pretty bold, but like everything else it feels upgraded and gilded while maintaining its recognizable edge.

My favorite aspect of Songe d'un Bois d'Été is the tan leather that wraps and holds all the other elements together. The leather is luxurious but not wimpy or overworked. It's a bit ragged and distressed, more of an antique scabbard than a designer handbag. This leather lived and traveled, had a conversation with some well-loved Lutens perfumes and came out better for it. I can't say that Songe d'un Bois d'Été breaks new grounds in either oud or oriental perfumery, and it might not satisfy lovers of massive statement oud (try Shams by Memo if that's what you're after). However, it's a beautiful and sexy perfume that I hope will prove to be more popular than Guerlain seem to expect from its limited distribution.

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (45)http://www.cafleurebon.com/new-fragrance-review-guerlain-songe-dun-boie-dete-thierry-wasser-as-sheherazade/

35 ml à prendre

10 ml = 17,50€
8 ml = 14,50€
5 ml = 10,50€ (profitez-en ! Quand je l’ai décanté la première fois en 2012, le décant coûtait 14,22€ !...)

MON PRECIEUX NECTAR (Guerlain)

Le départ de Mon Précieux Nectar dévoile des notes de petit grain et d’amande amère. Le cœur floral se construit autour de notes fleur d’oranger et jasmin. Le fond chaud s’habille d’un accord santal-vanille mais également d’effluves de bois de gaïac, encens et muscs.

Les notes :

-Amande amère et Petit grain
-Fleur d'oranger et Jasmin
-Vanille, Musc blanc, Santal, Encens et Gaïac

Gardinette sur le Fragrantica français :

Un nuage d'amande amère et de crème fouettée de fleurs blanches.

Notes Dominantes:
Petit Grain, Amande amère, Fleur d'Oranger

Notes Secondaires:
Vanille, Musc blanc, Gaïac, Jasmin

Notes Inexistantes:
Santal, Encens

Presque régressif, c'est un parfum innocent. Peu polarisant et peu ambivalent.
Il ne révolutionne pas l'industrie, mais fait du bien au moral.

Ni cosmétique, ni frais, ni cotonneux, ni alimentaire, ni fessier bébé.
Il est plus soigné et distingué qu'une autre création à l'amande.
Le bois Gaïac lui apporte une certaine maturité acceptable à mon nez.
Très simple et linéaire.

7/10

Vou l'aimeriez si vous avez aimé:
- "Le Plus Beau Jour de Ma Vie" Guerlain
- "Can't Stop Loving You" Kilian

La critique de Perfume Posse :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (46)https://perfumeposse.com/2023/10/26/mon-precieux-nectar-guerlain-review/

Originally Mon Precieux Nectar was a very exclusive Guerlain 2009 release of only 35 one litre Baccarat urns of parfum. That it even made it to the regular 125ml Parisiennes bee bottle line in its parfum formula is astounding. My totally unsupported view is that someone made a mistake and they had to do something with the resultant juice. It was also surprisingly affordable. I bet the few bottles being sold now are much less so.
Honestly, I have no idea what bitter almond is or how it should smell. Straight out of the gate it’s all orange blossom, thick rich and luscious. It’s flanked by a few other notes but the main one I smell is vanilla, maybe a wisp of incense smoke and creamy sandalwood. So beautifully blended. Mon Precieux Nectar has a very tropical vibe and I’m always surprised there is no coconut or banana. Dry down is a warm, burnished vanilla rich sandalwood. This pairing lasts for hours and is what I think of when Mon Precieux Nectar crosses my mind. I know the word is overused but sensual is what comes to mind.
Longevity is excellent, projection moderate but if you walk past someone the sillage is awesome. It really floats behind you.

Fleurine sur Basenotes :

Mon Precieux Nectar is a thick almond and orange blossom gourmand scent, done with that classic soft focus finiish that Guerlain is known for. Addictively sweet. As I get to know this scent I will update this but a comparison to Lea Calypso St. Barth comes to mind, only with orange blossom. Youthful, and playful. If you are a fan of Elixir des Merveilles, Prada Candy, Hypnotic Poison, Un Bois Vanille or other upmarket orientals, give Mon Precieux Nectar a sniff.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 50€
10 ml = 16€
8 ml = 12,50€
5 ml = 8,50€

MYRRHE ET DELIRES (Guerlain)

Le dernier de la collection L’Art et la Matière… Le nom est crétin au-delà de l’imaginable, mais bon…

La blabla :

Myrrhe & Délires fait partie des Collections Exclusives, fragrances destinées aux passionnés de parfums rares, sensibles aux matières premières nobles et au raffinement de tous les détails. Les Collections Exclusives sont disponibles en France exclusivement dans les Boutiques parisiennes Guerlain, et désormais sur votre Boutique en ligne Guerlain. 
Comme un goût de délices interdites, la myrrhe envoûte par ses sortilèges et ses atours mystérieux. Florale, fruitée et ambrée, elle révèle tour à tour ses facettes réglisse et fumée. Le parfumeur Guerlain a su dompter cette matière rare et précieuse et a orchestré avec audace une myrrhe lumineuse et dorée, une myrrhe tout en délires et en fantaisies…
Le parfum s'habille d'un flacon aux lignes épurées et contemporaines, orné d'une plaque de métal doré sur la tranche, comme un livre précieux. Il est magnifié par une élégante poire qui délivre, dans une brume délicate, les effluves inouïs.

Plus d’infos sur le blog de Sylvaine Delacourte :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (47)http://espritdeparfum.com/quoi-de-neuf/lart-et-la-matiere-myrrhe-et-delires/

Les notes: myrrhe, jasmin, iris, rose, bois précieux, patchouli, vanille, musc

La critique de Bois de Jasmin (qui lui attribue quatre étoiles sur cinq) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (48)http://boisdejasmin.com/2012/01/guerlain-myrrhe-et-delires-perfume-review.html

Les derniers parfums de la collection ne m’ont guère enthousiasmée, mais je suis vite devenue folle de Myrrhe et Délires. Poivré et hespéridé en ouverture, le parfum change très rapidement de cap pour se diriger vers des horizons boisés. Au cœur de Myrrhe et Délires se trouve un superbe accord floral qui permet de plainement apprécier la touche d’iris froid et terreux ainsi que le baiser miellé de la rose. La violette un peu bonbon et la pêche laiteuse confèrent à l’ensemble une douceur sucrée très plaisante. Alors même que vous vous mettez à table pour déguster ces morceaux de choix, la note qui va servir de leitmotif goûteux et frais pendant tout le reste de l’évolution fait son entrée : la myrrhe.

Il est difficile de décrire de façon appropriée ce que sent la myrrhe ; pour ma part, j’y perçois un mélange de réglisse, de champignon, de bois fumé et de pain sortant tout juste du four. C’est également une note dont l’utilisation en parfumerie est très délicate, car elle a tendance à écraser toutes les autres au sein d’une composition. Pourtant, dans Myrrhe et Délires, la myrrhe apporte une facette capiteuse et somptueuse mais sans voler la vedette, rôle dévolu ici à l’iris et à la rose. La dimension naturellement réglissée de la myrrhe est mise en valeur par de l’anis épicé. C’est ce genre de subtilité qui fait tout l’intérêt du parfum. En fin d’évolution, Myrrhe et Délires se transforme en un parfum ambré, boisé et musqué, avec un soupçon d’encens conférant une chaleur fumée à l’ensemble.

Pas de « délires » ici, selon moi, car il s’agit plutôt d’un parfum assez timide et tout en nuances. J’aurais d’ailleurs préféré qu’il affirme plus sa présence et soit plus puissant. Mais si ça avait été le cas, peut-être aurait-il alors perdu cette dimension tendre et romantique qui m’a attiré vers lui. J’y sens un peu la violette douce d’Après L’Ondée ainsi que le cuir souple de Cuir Béluga – une combinaison étonnamment réussie et maîtrisée. Myrrhe et Délires est vraiment un parfum élégant et charmeur qui me réconcilie avec la maison Guerlain, dont certaines sorties récentes m’ont déçue.

32 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

CHANT D’ARÔMES (Guerlain)

Une version EDT assez récente (une douzaine d’années).

Les notes:

notes de tête : mandarine, bergamote, chèvrefeuille
notes de coeur : gardénia, jasmin, ylang-ylang
notes de fond : santal, notes sous-bois, vanille

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (49)https://auparfum.bynez.com/chant-d-aromes-guerlain-3005

Jeune femme devenue dame
par Aurélien Caillault (PoisonFlower), le 21 juin 2016
En 2016, la question pourrait être la suivante : qui se souvient encore que Guerlain a un jour sorti un parfum du nom de Chant d’Arômes ?
Cela avait pourtant bien commencé pour lui. Premier féminin signé Jean-Paul Guerlain, il avait inauguré en 1962 une nouvelle génération de parfums dans les années 60-70, essentiellement des fleuris et chyprés sages, visant une clientèle plus jeune : Câline de Patou (1964), Diorella (1972), Cristalle (1974), Anaïs Anaïs (1978), les parfums "jeune fille" étaient nés.
Le départ plein de peps, vert et fruité, fait pétiller aldéhydes, bergamote et surtout une jolie mandarine acidulée.
En coeur, on retrouve le classicisme d’un bouquet aux notes jasminées (gardénia, chèvrefeuille, jasmin, ylang-ylang).
Puis, la lumière printanière décline pour faire place au fond boisé (plus que chypré) doux et enveloppant, dominé par le santal et le vétiver, qui n’est pas sans me rappeler Bois des Îles.
N’existant plus qu’en eau de toilette, Chant d’Arômes, à l’instar d’Après l’Ondée, s’évanouit malheureusem*nt en moins d’une heure sur la peau.
Pour avoir connu l’extrait de la fin des années 90, il se faisait beaucoup plus tenace et chaleureux avec une mandarine fruitée qui durait, durait et enveloppait la composition d’un halo lumineux et soyeux.
Dans la lignée d’Arpège, dont il pourrait constituer le pendant diurne et printanier, Chant d’Arômes est un parfum charmant, bien fait et bien élevé, mais le fait qu’il soit un fleuri aldéhydé qui apporte peu au genre, si ce n’est un départ plus frais et souriant qu’à l’accoutumée, et un Guerlain moins marquant que des oeuvres ultérieures de Jean-Paul Guerlain (Nahema ou Chamade, pour n’en citer que deux), peut expliquer qu’il fasse aujourd’hui figure de grand oublié parmi les classiques féminins de la maison.
Pour personnifier ce parfum, j’imagine une femme élégante d’âge mûr, car la jeune femme qui figurait sur la publicité de lancement (cf. photo ci-dessus) et à laquelle Guerlain destinait Chant d’Arômes, est devenue une dame. Elle a un je-ne-sais-quoi d’éternellement jeune et malicieux dans le regard, et pourrait s’appeler Julie Andrews (La Mélodie du Bonheur, Victor Victoria...).
Pour une vision plus jeune et plus complexe de la femme Chant d’Arômes, il faut voir le film Eaux Profondes (1981) de Michel Deville, adapté d’un roman de Patricia Highsmith, dans lequel le parfum (dont on aperçoit le flacon d’extrait et le vaporisateur rechargeable d’eau de toilette) joue les vedettes durant quelques secondes sur la coiffeuse de l’héroïne. Cette dernière, qui a les traits angéliques d’Isabelle Huppert (magistralement insolente), prend un malin plaisir à séduire des hommes sous le regard complaisant de son mari (qui est... nez !), incarné par Jean-Louis Trintignant. Un mari complaisant donc, mais qui cessera bientôt de l’être...

Ce qu'en dit Polytibu:

je l'adore! il faudrait que je retrouve un de mes anciens posts, je l'avais décrit à plusieurs reprises il y a longtemps.
un parfum gai et discret, à la fois pimpant et bon chic bon genre. j'aime surtout son évolution: un départ hespéridé et aldéhydé, très proche de celui du n°5 en edt, suivi d'une phase légèrement chyprée, et une fin de course moelleuse très guerlain, sans être trop vanillée.
un parfum facile à porter, surtout au printemps pour moi, et qui cache bien son jeu: il est bien plus complexe qu'il n'y paraît et mérite vraiment d'être découvert!

Ce qu'en dit Pretty:

Il me fait de l'oeil ...de plus en plus celui là...

Je vais tenter de le retester,et je vous dirai.

En fait,la première fois,je ne l'ai pas trouvé évident,certainemetn à cause des notes chyprées qui passent ou qui cassent avec moi...Je les fait bien ressortir,mais c'est moi,je ne sais pas ,parfois je ne peux pas les supporter,j'ai l'impression d'être "enfermée",etriquée...Ou alors,d'être "libérée"..c'est tres extrême comme sensation.

Mais ce Chant d'Aromes m'a complètement retournée.Je me souviens que sur mon poignet,apres plusieurs heures,il se veloutait,sa facette aldéhydée se faisait presque ambrée,il y avait ce coté fleuri sensuel(jasmin...),qui tournoyait...

Il faut que je le ressente.

Il m'avait laissé une impression évidente,mais d'un parfum superbement bien construit,élégant…

Ce qu'en dit Unfinished:

Pour moi Chant d'Aromes c'est le parfum de Francoise Dorleac dans La Peau Douce, je le retrouve toujours a l'approche du printemps.
Comme son rival Caline de Jean Patou, Chant d'Aromes s'adressait a la jeune femme moderne des annees 60, un chypre fleuri d'esprit plus jeune que les autres references Guerlain sans etre pour autant mievre, generique et banal comme l'est Idylle. L'actuelle reformulation est passable mais elle n'a rien a voir avec ce qu'etait le sublime extrait de parfum vintage.

38 ml à prendre

10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

FLEUR UNIVERSELLE (Lalique)

Dans Fleur Universelle, le parfum de sable chaud de l’immortelle est embrasé par le rhum et la cannelle et relevé par la fraîcheur du poivre rose et l’éclat vert de cardamome.

Les notes :

Note de Tête : Baie Rose, Rhum, Cardamome
Note de Cœur : Immortelle, Myrrhe, Cannelle
Note de Fond : Patchouli, Fève Tonka, Lorenox

L’avis de Gabichou :

L'immortelle est moins présente que dans d'autres parfums dédiés à cette fleur, comme Sables pour ne citer que lui. C'est plus une impression globale chaleureuse, épicée sans agresser, avec une pointe de vieil alcool tout à fait bienvenue !
Du coup, ce qui se présente sur le papier comme un cuir-immortelle déploie surtout sur moi des notes de rhum et de cannelle, heureusem*nt pas trop de cannelle, pas au point de m'évoquer les tartes aux pommes (ce qui est souvent le problème de la cannelle, de mon point de vue). A l'évolution, je retrouve effectivement l'immortelle, sotto voce. Par contre le cuir ne m'a pas paru si flagrant, j'ai plutôt un fond assez rond, de la tonka épicée à l'immortelle avec une petite touche de cannelle ... Très joli !

Perso, je trouve que l'immortelle est moins présente que dans d'autres parfums dédiés à cette fleur, comme Sables pour ne citer que lui. C'est plus une impression globale chaleureuse, épicée sans agresser, avec une pointe de vieil alcool tout à fait bienvenue !
Que vous en dire ? Que j'aime toujours bien, mais ce qui se présente sur le papier comme un cuir-immortelle déploie surtout sur moi des notes de rhum et de cannelle, heureusem*nt pas trop de cannelle, pas au point de m'évoquer les tartes aux pommes (ce qui est souvent le problème de la cannelle, de mon point de vue). A l'évolution, je retrouve effectivement l'immortelle, sotto voce. Par contre le cuir ne m'a pas paru si flagrant, j'ai plutôt un fond assez rond, de la tonka épicée à l'immortelle avec une petite touche de cannelle ...

La critique de Candy Perfume Boy :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (50)https://thecandyperfumeboy.com/2014/12/10/sculptural-olfaction-lalique-noir-premier-collection-review/

L’immortelle est une note incroyablement complexe et aux facettes très diverses. Ses arômes peuvent aller de quelque chose évoquant le sirop d’érable au curry, en passant par la réglisse ou l’anis et les graines de fenouil. Dans Fleur Universelle, la note exhibe ses différentes tonalités de façon distincte, passant imperceptiblement de l’une à l’autre. C’est d’abord une explosion de sirop d’érable épicé qui parvient à mes narines, puis l’odeur se mue en celle de graines de fenouil caramélisées. Enfin, apparaissent les facettes d’anis et de curry doux. L’évolution est spéctaculaire mais le parfum n’est jamais étouffant ni particulièrement dense car tout se fait dans la plus grande finesse.

Dans le cycle de son évolution, l’immortelle s’apparie avec la cannelle et le clou de girofle dont est saupoudrée une rose sombre et aux teintes subtiles. En fond, le parfum prend une tournure chyprée, mais un chypre new look, avec son patchouli et sa myrrhe tranchants. L’alliance étonnante du gourmand et du chypré semblait en théorie peu prometteuse, mais le résultat sur la peau est incroyablement séduisant et naturel, comme si ces deux familles olfactives attendaient d’être enfin mariées l’une à l’autre depuis longtemps.

Jhitt793 sur Fragrantica :

L’odeur de sable chaud de l’immortelle est mise en valeur par l’accord de rhum et par la cannelle, tandis que le poivre rose et la cardamome ajoutent une tonalité épicée à l’ensemble. C’est un parfum hypnotique et réconfortant. Des facettes de caramel et de rhum fusionnent sans effort avec la chaleur épicée de la cannelle en ouverture. L’immortelle émerge ensuite, doucement. Cette note est expertement fondue dans la composition. Ses facettes ambrées et caramélisées sont particulièrement bien soulignées. La myrrhe et la fève tonka apparaissent par intermittences, apportant à la composition une tonalité évoquant le foin et lui conférant une profondeur résineuse. Le patchouli et le lorenox (une molécule aux facettes boisées, ambrées et aromatiques) complètent les notes de fond.

Pour moi, Fleur Eternelle est une incarnation de l’automne, avec quelque chose de confortable et de douillet, propices aux longues étreintes sous la couette ou au coin du feu. Du fait de la prépondérances de tonalités ambrées, boisées et épicées, je vois ce parfum comme plutôt masculin, même si je pense que des femmes peuvent aussi bien l’apprécier. C’est un parfum captivant et sensuel, qui vous ceint d’un voile de luxe et de confort.

85 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

SAPPHIRE (La Prairie)

L’un des parfums de la collection « Life Threads », que j’avais pas trop aimé, quand je l’avais testé il y a 14 ans, mais il plaira à d’autres (et puissance et tenue de la mort, qui plus est !)…

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (51)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=250059

Life Threads SAPPHIRE est une composition boisée-florale aux notes de feuilles vertes, abricot, freesia, jasmin, narcisse, gardénia, santal, bois blancs et ambre.

Les notes :

Note de Tête : Freesia, Abricot, Feuille Verte
Note de Coeur : Jasmin, Narcisse, Gardenia
Note de Fond : Santal, Ambre, Bois Blanc

Akats sur Fragrantica :

It is one of the best jasmine-gardenia combo I've ever smelled. It balances between freshness and warmth! The white florals are dominent, but instead of being heady, sharp, are so smooth and creamy, almost shy I dare to say...that I was surprised. Fir and freesia must give this unique freshness that blows between..., and apricot and amber the cozy creaminess that wafts from top notes to the dry down. Overall, I found it lovely and added on my want list already.

Kerini, idem :

A really nice jasmine with a little narcissus and hints of freesia and gardenia.
It turns from floral-fruity to floral, then ambery-floral, later ambery-woody with a hint of jasmine and finally very soft woody.
If there's one thing that doesn't sit well with me it's the beginning. At first the jasmine is a little strong and I really don't need the sweetness of apricot on top of that.
The woods and amber are blending together perfectly. I recognize the sandalwood but that can't be all. Anyways, very gentle and pleasant.
I get 12 hours before the jasmine's gone competely and then several more hours of soft woods.
I'd categorize it as floral.
I'm not the biggest jasmine lover but if I were about to buy a new jasmine scent, Life Threads Sapphire would be one of my top choices.

Sherapop, idem :

Life Threads SAPPHIRE is a jasmine-dominated floral perfume. The other floral notes, especially the narcissus, add a bit of extra interest and keep this from being a jasmine soliflore, but I myself do not find enough fruit in this composition to warrant its membership in the fruity-floral category. Of course, generally speaking "fruity-floral" is a term of derogation, so perhaps everyone should simply be relieved!

As with all of the La Prairie perfumes, a little goes a long way, and if one makes the mistake of overapplying (having grown accustomed to the dilute juices now all over the place masquerading as edps...), then one may risk a headache. SAPPHIRE, however, really offers a nice floral medley to my nose, and although I don't think that it's revolutionary or groundbreaking, I can recommend it to jasmine lovers as an alternative to their favorite soliflores.

25 ml à prendre

10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

VENT VERT (Balmain)

Attention, il ne s’agit pas d’une des anciennes versions du classique de Germaine Cellier (que j’ai décantées il y a longtemps, et plusieurs fois, en EDT et en extrait), mais de la version actuelle (ou assimilée, puisque le flacon date d’une bonne douzaine d’années), dont la dernière reformulation remonte à 1991, une version proprette et gentillette, mais mignonne en tant que telle, dans ce flacon-ci :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (52)https://www.fragrantica.fr/parfum/Pierre-Balmain/Vent-Vert-3820.html

Les notes :

-Notes vertes, Citron vert, Basilic, Ase fétide, Citron, Néroli, Fleur d'oranger, Bergamote et Pêche
-Galbanum, Jacinthe, Muguet, Jasmin, Souci, Rose, Freesia, Violette, Ylang-ylang et Notes épicées
-Mousse de chêne, Vétiver, Iris, Sauge, Ambre, Musc, Styrax, Cèdre et Santal

Ambre sur le Fragrantica français :

C'est un parfum que j'adore porter en printemps ou en début de l'été. Mais il est encore plus spécial pour moi quand je le porte juste avant que la neige fonde et qu'on sente la nouvelle vie pulser sous la terre, bourgerons prêts à se défaire, perce-neiges se préparant à sortir leur tête.
Et avec tout cette odeur de nature très très fraîche, un petit vent frais vient porter tous ces odeurs.

Du vert, peut-être pas assez fin pour certains, mais que j'aime bien et qui me rappelle de la nature et de la pureté.

Je l'associerais bien avec une robe blanche ou couleur nature, simple et romantique, petite fille plutôt que femme mature.

Sur moi, on sent bien les notes vertes, le jacinthe frais, la mousse, un peu de citron et du muguet. Vers la fin on dirait que la composition devient un peu plus "éloignée", on sent le foret de plaine tout entier, avec le vert du début : un peu de cèdre, un peu de musc, et, je ne sais pas si c'est pas une autosuggestion, une petite odeur de terre humide le printemps.

A essayer un jour avec du petit vent frais :)

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (53)https://auparfum.bynez.com/vent-vert,326

O-vert-dose
par Jeanne Doré, le 27 juin 2008
Le galbanum est une sorte de gomme issue de la racine d’une plante du Moyen-Orient, et honnêtement, la première fois que j’ai senti cette essence, elle m’avait donné la nausée.
Son odeur verte, terreuse, résineuse, soufrée, comme un oignon juste sorti de terre m’avait vraiment donné beaucoup d’interrogations quant à son utilité en parfumerie.
C’est en sentant Vent Vert que j’ai compris.
Jamais cette matière n’avait été portée à ce point dans un parfum (8%), et pourtant, je n’y retrouvais en rien les aspects désagréables de la matière pure.
Comme à son habitude, Germaine Cellier avait poussé l’expérience de la surdose jusqu’au bout et était parvenue à un chef-d’œuvre.
Habillé de rose et de jasmin, le galbanum donne à la composition des airs de lilas, de muguet et de jacinthe, frais, végétaux et naturels.
Les fleurs reposent sur un fond poudré et légèrement chypré, douillet et crémeux.
Si vous avez la chance d’avoir conservé un flacon datant d’avant les années 2000, gardez-le précieusem*nt, car la version actuellement vendue a perdu beaucoup du caractère original, et ressemble juste à un banal floral vert et quelconque.

75 ml à prendre

10 ml = 8,50€
8 ml = 7€
5 ml = 4,50€

IRISIA (Creed)

Un Creed peu connu qui date de 1968, et qui n’existe plus aujourd’hui, semble-t-il.

Les notes :

-Bergamote, Pêche, Mandarine et Mimosa
-Iris, Violette et Tubéreuse
-Mousse de chêne, Ambre, Patchouli, Ambre gris, Santal, Cèdre et Vanille

Sarralorr, sur l’ancien forum Auféminin :

Irisia est une tubéreuse ultra sucrée et assez fruitée (mandarine) au fond trés envellopant d'ambre, vanille et santal avec un petit côté poudré. C'est une sorte de Jardins de Bagatelle plus capiteux et plus sucré avec surtout une forte dose de santal. Vraiment pas mal!

Scenteur7 sur Basenotes :

A surprise from Creed - an unfloral floral that gives up opulence for simplicity. The best part is the drydown when the iris root opens and a warm, almost doughy character makes its presence. a must try for iris lovers and Creed devotees. Wonderful on a warm summer day when I'm tired of citrus.

Jtd, idem :

Iris? Huh?

This is a lovely classic, earthy chypre. I could liken it to many other chypres of its time (1968), and as I am a fan of the genre and era it would be a compliment, but let’s just consider it on its own. Classic opening with bitter bergamot and oakmoss. Not floral, not powdery. It really moves in a small range of grassy, woody, earthy and leather tones. What I mean by simple here is that it focuses smartly and cleanly on the bergamot, oakmoss and amber triad (with a lot of galbanum and patchouli) that makes a chypre a chypre. Irisia doesn’t stray off course and remains focused on fine-tuning rather than frill. It demonstrates textbook, classic progression over time and captures the unfolding of tones that defines the chypre.

If I had to characterize Irisia, I’d call it whip-smart.

Madonnatella sur Fragrantica :

Irisia is a fantastic perfume and as said before, Creed is committing marketlogistical suicide or, perhaps it is very clever what they're doing but than not anymore within the
realm of a memorable perfumial legacy. Irisia has to go I think because it is so heavy for the allergic nasal sensors of the Millennials. But not for me, I love devastatingly
heady scents. Poison, Giorgio, Knowing, Coco, Oudh Infini of Dusita and their Melodie d'Amour, Vero Kerns Rubj, Onda, Naja, Mito and Rozy. Red Beverly Hills and simply, Gale Haymans Beverly Hills, Bob Mackie and of Guerlain Nahema, Mahora, Mitsouko, Guet Apins. I always see Guerlain as a twin to Creed and from Creed I love Fleurs de Bulgarie, Tuberose Indiana, Royal Oud, Vanisia, Bois du Portugal, Royal Delight, Jasmal, Jasmine d'Empératrice Eugénie. Creed is all letting it go for Aventus, Viking, Himalayan fantasies and Loves in Black and White where you just smell....nothing. Even the Fleur de Gardénia is aqua. No then Irisia and Fleurs de Bulgarie. With those you still
get people coughing, just like with Giorgio and Poison. Irisia is simply beautiful. The Oakmoss shall be the main playa and so it is an IFRA-icide. Furtheron it hosts an as well delicate as not to be missed presence in its earthy, flowery persistance. Like in Calèche d'Hermès, Chanel no.5 and Jean Patous' Joy. Then of the accompanying notes I guess bergamot, ambergris, patchouli and sandelwood play good supportive roles. It is at once a fairly complex perfume as also a predecessor to the unavoidable devils of the 80s. It shares also great similarity with Balmains Ivoire and, as said, Knowing and Cristalle come to mind also. I am not stuck in the past however and like good rose-oudh combos also (Montale, Ex Idolo Thirty Three, Histoires de Parfums Pétroléam, Mona di Orios' Osmanthus Oud). It has to be a presence and a perfume, not some ozonic aqua scent. I loathe those. Give me the full-bodied perfumes of now and yesterday anytime. Via ebay I always
stock up on Irisia and Gale Haymans Beverly Hills. f*ck the IFRA and perfumial corporatism.

Gigi The Fashionista, idem :

Irisia. They called it that because it would be weird to call it by it's proper name Iridaceae is a gorgeous iris. This is all iris on me. It honors the scent of the iris as only a Creed perfume could do. The iris, violet and tuberose are each very fragrant flowers on their own terms. Putting them together makes this a very strong floral fragrance. Fortunately they are balanced with woodsy notes. This is a lovely chypre with aromatic touches of woods, patchouli and oak moss. There is also an amber toward the end drying everything very nicely. This was a very satisfying fragrance for me. I would recommend it for spring time and for the day time but it's flexible enough as an evening cologne.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml =
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

EPICEA (Creed)

Les notes :

-Bergamote et Lavande
-Clou de girofle
-Pin

Way Off Scenter sur Basenotes :

Genre: Fougère

Is it any coincidence that most of the Creed scents I enjoy predate Green Irish Tweed? Green Irish Tweed is delightful, but I wonder if its success didn't tempt Creed into a color-by-numbers approach to composition in much that followed. So much that's come since plays like minor variations on a standard theme: start with Ambroxan, dihydromyrcenol, and violet leaf, tweak the proportions here and there, sprinkle a bit of this or that on top, and…violà! A new “Millésime.” Add Calone and fruit, and you've got Millésime Imperial. A bit of tea and black currant, and it's Silver Mountain Water. Tobacco? Tabarôme Millésime. Some oriental gestures and pink peppercorn? Himalaya. You get the picture.

Up through the mid 1980s, Creed's house style ranged more widely. For every Angélique Encens or Orange Spice there was a Fleurissimo or a Chèvrefeuille Original. For Every “Vintage” Tabarôme or Cyprès-Musc there was an Aubépine-Acacia or Sélection Verte. There were also oddballs like Acier Aluminium or Baie de Genièvre. Epicéa fits squarely in that « old » Creed tradition, the one that saw its last hurrah in Bois du Portugal.

Epicéa's top notes are true to its name, a mélange of nutmeg, cloves and cinnamon in roughly equal measure. The spices rest on a soapy barbershop fougère arrangement of lavender, geranium, and coumarin, with vanillic amber, warm musk, and a mere touch of leather among the base notes. The composition feels robust and assertive, yet also comfortable. It has none of the animalic swagger of a Jules or Kouros, but no trace of stodginess either. While not terribly exciting or earthshakingly original, Epicéa is a pleasant, dignified, and well-constructed fragrance that ranks for me among this inconsistent house's stronger offerings.

Kaizen1972 sur Basenotes :

An Aventus-like experience before Aventus came out.

Creed's Epicéa is a pleasant, lavender-leaning scent with only a modicum of discernible pine and a hint of bright clove. Ultimately, Epicéa is a light, aromatic green scent with some spice from the clove and a touch of bergamot in the opening that fades away pretty quickly.

The pine note is there, but not as much as I'd ordinarily crave in a fragrance. That being said, Epicéa is indeed spicy and pleasant to be sure.

Landshark321, idem :

A pleasant blend of pine, bergamot, and lavender, Creed's Epicea achieves the "fresh/citrus pine" categorization effectively. More bergamot in the opening, and more pine revealed in the dry down, but otherwise pretty linear, Epicea has the woodiness of a woodsy fragrance but the freshness of a citrus/aquatic fragrance. I don't get as much spiciness as most seem to---the clove is slight at most.

The only pine-dominant fragrance I own is Imaginary Authors' Cape Heartache, which is a heavier expression, blended mainly with strawberry. Epicea is a fresh, woody experience that really has all-year wearability, despite the popular association of pine with colder weather. This goes hand in hand with Epicea not being outstanding with respect to projection or longevity. It's definitely poorer on projection than longevity. Frankly, though, I don't regard this as much of a departure from the other fresh Creed scents. Most--Aventus, Silver Mountain Water, Himalaya, Green Irish Tweed--aren't terribly strong either, and I see their performance exaggerated. While I'd generally argue for the stronger being better, in the case of Epicea and other fresh Creed kin, the silver lining is that one need not at least be so judicious with sprays.

Epicea is definitely not an all-star in the realm of Aventus, but it feels a unique spot in the Creed house, and for fans of pine, it could prove essential.

68 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

ANGELIQUE ENCENS (Creed)

Un ancien mythe de BT… Un des sacrés Graal du forum (même si perso, je n’ai jamais vraiment compris un tel engouement, tout joli que soit le parfum)…

Donc, Angélique Encens, il est beau, il est grand, il est fort, il sent bon le sable chaud, toussa… Bref, il fait partie de ces parfums dont tout BT raffolle, il semblerait !...

Attention : il ne s’agit pas de la version relancée en 2019 (et que je ne connais pas).

Quelques avis au début de ce topic :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (54)

Les notes :

-Violette, Rose de Bulgarie et Coriandre
-Bois de santal, Cannelle, Poivre blanc et Patchouli
-Encens, Musc et Vétiver.

Sur Fragrantica, Perfumenut compare la version que je propose et celle de 2019 (au détriment de la seconde… Quelle surprise !...) :

I have a new bottle of the 2019 formula, as well as well stored remnants of my own green falcon of the original from about 15 years ago. I will do my best to compare and contrast these releases.

On test paper these two are IDENTICAL from start to finish....but on my skin....they are NOT. Still pretty close, but there is a one significant difference that I'll detail in a bit. On paper, the new bottle is stronger and longer lasting than my original....not unexpected, although with some fragrances, the vintage gets stronger. Not with AE.

Now - the differences. I note these differences on my skin in the present while testing side by side, however my recollection of the original AE tells me that this is not just an artifact of the age of the juice, but something that will remain in the original formula not successfully reproduced in the new formula. About 15 - 20 minutes in, the original formula takes on a "slightly musty, wet books in a library feel" that the new formula doesn't duplicate. It's a sad, melancholy transition from top to base. The new formula transitions from top to base and skips this phase. This is the phase, however, that I LOVE in the original AE. Without it, the 2019 version of AE just becomes a sister to Guerlain's Vega or Liu.

In the world of modern formulations and watering down of fragrances, do I consider the 2019 version a hit?... actually, yes I do. With all the new regulations that the houses have to deal with, I think they got very close (9.5/10). If I didn't have a skin test of the original going on side by side, I would almost say it was spot on....but BECAUSE I remember AE having that wet dank phase years ago....I know it's NOT just my old bottle turning. There is the tiniest difference between the 2 formulations and unfortunately it's my favorite phase that's missing. Some, however, maybe wouldn't like that phase in the old version therefore this new version would be a true treasure.

Overall, this new formula is very nice IMO - lasts forever and to most noses would be identical to the original. Do I get the pleasure of the original...unfortunately not quite, but maybe those around me don't want to smell damp old paper anyway. I find the older formula a little challenging to wear whereas this one is definitely easier to wear....but I guess I prefer the challenge. Will keep and enjoy both!

La Contessina, sur Fragrantica aussi :

To date, the best Creed I have tried. I am reviewing the old perfume, that has been discontinued. Not tried yet the 2019 version!.

It started spicy sweet and cloying but this first note (angelica plant?) disappeared within a minute…Just to give space to the most round, soft, powdery, and sensual fragrance.
The development is quite linear: these heart/ base notes stay the same and are there, close to your skin. I smell a lot of amber, iris and some light oriental spice and incense.
I like it a lot: it reminds me of Opium a lot in the dry down.
It is perhaps less “in your face” than Opium.
Excellent staying power.
Sensual... feminine, wraps you like a cashmere blanket....A masterpiece.

30 ml à prendre

10 ml = 18€
8 ml = 14,50€
5 ml = 9€

MILLESIME IMPERIAL (Creed)

A noter que le parfum a été co-créé par Pierre Bourdon.

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (55)https://noseparis.com/fr/millesime-imperial

Les notes :

-Sel de mer et Notes fruitées
-Citron de Sicile, Bergamote, Iris et Mandarine
-Notes marines, Musc et Notes boisées

Scent Grail sur le Fragrantica français :

J’ai pris mon temps et je ne me suis pas précipité pour l’examiner rapidement. Pourquoi? Eh bien, certains parfums peuvent donner de mauvaises impressions au début, surtout aux mauvaises saisons de l’année. Si j’avais fait une chose aussi étroite, cette critique aurait probablement été complètement différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Après presque 30 ans sur le marché, je m'attendais à ce qu'il soit toujours aussi unique (ce qui est le cas dans une certaine mesure) et qu'il ne me rappelle aucun autre parfum. Mais au fil du temps, j'ai réalisé que même si ça sent un peu proche de Silver Mountain Water, d'Erolfa et de légères touches de Green Irish Tweed, je trouve quand même que c'est un meilleur mélange sauf pour Green Irish Tweed, qui est mon parfum préféré de chez la marque.

NOTES SUPÉRIEURES
Ce que je retiens de cette belle ouverture est une combinaison rafraîchissante et inspirante de fruits et d’agrumes. Citrons les plus fins, bergamote piquante et cette fameuse note de cassis que l'on retrouve également dans Aventus. La violette utilisée ici n’est pas une note typique que l’on retrouve dans des parfums comme Fahrenheit de Dior ; il sert à fournir une impression ozonique et ajoute une profondeur supplémentaire à l'ouverture. L’ouverture est brève et agréable avant de passer aux notes de cœur, qui incluent l’accord signature de la marque.

NOTES DE COEUR
La meilleure partie de cette composition réside dans les notes de cœur célestes qui rassemblent le tout d’une manière merveilleuse. L’accord d’ambre gris de ce parfum est vraiment exceptionnel, et il n’est pas étonnant qu’il soit l’une de mes notes de parfum préférées de tous les temps. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le véritable ambre gris porte le parfum du sel marin et du musc avec une touche d’accords marins. Pour éviter une transition unidimensionnelle, le mélange garantit que les notes d'ouverture persistent et jouent un rôle de soutien. Il est difficile de détester ce changement invitant et frais, et je n’ai pas encore rencontré quelqu’un qui n’apprécierait pas une telle expérience.

NOTES DE BASE
Les ambiances balnéaires et océaniques persistent dans le fond, où nous rencontrons un côté musqué pur. Bien que le bois de cèdre et le bois de santal soient répertoriés comme notes de fond officielles, je ne les détecte pas et le parfum ne prend jamais de caractère boisé. Les notes de fond d'Imperial sont composées d'agrumes, de sel, d'accord marin et d'un musc poudré plus prononcé.

DANS L'ENSEMBLE
C'est un parfum fantastique adapté à tous ceux qui apprécient les parfums aquatiques naturels. Malgré ses performances modérées, ce parfum se démarque vraiment. La délicieuse combinaison de notes marines, fruitées et musquées établit un équilibre parfait pour le plaisir personnel, tandis que sa projection modérée permet à votre entourage de profiter également de son charme.

Lire la critique complète sur scentgrail.com

Varanis Ridari sur Basenotes :

Millésime Impérial (1995) is one of two unisex fragrances released in 1995, the other one being Silver Mountain Water (1995). Both of these were authored by Pierre Bourdon, or more precisely were pawned off by Bourdon as rejected submissions to designer brands, for Olivier Creed to capitalize on as part of his own luxury line of perfumes. Of these two cast-offs that Bourdon was paid very little for, Millésime Impérial was the more popular and ultimately novel, and really the most groundbreaking in terms of perfume achievement. That Bourdon himself never got such recognition for this fragrance, and all the ripple effects it had on mainstream perfumery in its wake, until the recent publishing of a book on the topic is probably the biggest crime among all of the hitherto unknown Bourdon works for the house. Yeah, most of us figured out through letting it slip via interviews that he worked on the classic Green Irish Tweed (1985), itself an iteration of the idea he would ultimately install into Davidoff Cool Water (1988); but the impact of that fragrance's dihydromyrcenol overdose vis-à-vis the advent of the aquatic accord was a long time coming. So too in some ways was the "watermelon ketone" of Millésime Impérial's use of calone-1951, a molecule discovered by and played with by Pierre's mentor Edmond Roudnitska, then forgotten about only to be re-investigated at the end of the 80's in early proponents of the scent like Calyx by Prescriptives (1987) and Aramis New West (1988). With Millésime Impérial, Boudon seemed to be building upon maestro Roudnitska's own toyings just before his death, with the release of Mario Valentino Ocean Rain (1990), a fragrance fabled to be based upon the once-bespoke earlier incarnation of Le Parfum de Thérèse by Editions de Parfums Frédéric Malle (2000).

With Millésime Impérial, Bourdon effectively took the thick, juicy sweetness typically found in other freshies that utilized the "watermelon ketone" and discarded it completely, grafting a watermelon note onto a salty, ozonic, mineralic base that felt like a further progression of where he was originally going with scents like Cool Water or Green Irish Tweed. The saltiness no doubt was to double up the realism of the ambergris accord he was using based around ambroxan, as ambroxan on its own has none of the nuance of real ambergris, just the transparent warmth and projection-boosting power. I'm not sure who this was originally submitted to as it isn't discussed in the aforementioned book like the original brief for what became SIlver Mountain Water was, but I can tell you it certainly must have been for the masculine market originally. I say that because an overabundance of sweetness or florality is deftly avoided, unlike Silver Mountain Water, which is full of the latter. The opening is that salted watermelon opening, almost having a sort of dry honeyed vibe too, really hitting home the gold coloration of the packaging. Lemon, bergamot, mandarin, and iris ionones also are key players in this watermelons citrus punch of an opening, mixed in later with what feels like fruity beta ionones as well. There isn't a whole lot of naturalness here, despite what Olivier Creed tells you, but this does smell expensive and well-executed. The ambroxan-fueled ambergris base comes in after the fruity saltiness settles, while that saltiness merges with said base, and wisps of Iso E Super transparent woodiness to boot. Wear time is fairly long, even if projection doesn't stay potent past the first few hours, making Millésime Impérial a true freshie that sticks to its word and becomes a skin scent for the duration. Best use is in summer.

The rumors of Sean "Puffy/Diddy" Combs using Millésime Impérial in the 90's as his signature fragrance are likely part of what further swayed this away from being seen as unisex per the marketing and becoming a masculine release by default. The original marketing involved an all-gold 4.0oz and 2.5oz bottle, designed supposedly for a long-dead Middle-Eastern monarch, but that soon switched to a clear bottle with a gold label more in line with other releases into the 2000's, until the all-gold bottles returned upon discontinuation of the 4.0oz and 2.5oz size in favor of more standard 100ml and 50ml bottles. Combs did eventually hook up with one of the big cosmetic firms to launch his own fragrance line called Sean Jean Unforgivable (2005), which smelled suspiciously similar and became so popular that it too was mimicked by releases like Love & Luck for HIm by Ed Hardy (2008). By this point, Aurélien Guichard and David Apel had mimicked work from Bourdon unknowningly, and Olivier Gillotin had embellished (and improved in my opinion) on their work further still. In the big circlejerk of corporate "me too" fragrances (see all the aping of 2013's Paco Rabanne Invictus), the erstwhile designer-bound Millésime Impérial became mainstream afterall, even if most of what it spawned was loaded down with laundry musks, sugary notes and other icky things that added cloying facets to their design. As for Creed itself, the eventual success of Millésime Impérial allowed them to inch closer towards being a widely-recognized standard in haute luxe parfum for the nouveau-riche masses, and although ultimately replaced by Creed Aventus (2010), the scent still has a rabid following because outside of all the clones, there really is nothing else out there quite like this stuff. It's a very high price to pay for originality, but I can't fault Millésime Impérial otherwise. Thumbs up

Rbaker, idem :

Fruity-citrus-salty: this is the triad cluster that greets me in the opening blast. And what an amazing cluster it is: a fresh bergamot-cum-lemon-cum-mandarin citrus with a nigh-peachy undertone, a lovely melon impression, and with added marine undertones intertwined with the citrus-fruity core - brilliant. This is all combined is a unique mix, making for a unique experience in the top notes. This is an opening blast I can identify amongst hundreds of others.

The drydown loses some of the freshness, yielding space to a pleasant iris, whilst a marine -ambergris saltiness makes for a nice counterbalance. It is less intensive now and more settled.

The base continues the ambergris, now combines with woodsy undertones.

I get moderate sillage, very good projection and five hours of longevity on my skin.

This archetypal great summer scent features one of the great openings in the history of perfume over the last quarter of the century. The rest is well done too, but less outstanding. The quality of the natural ingredients is splendid indeed; the longevity is limited, but given the citrus component this is not unexpected. The bath product series is a beauty. 4/5.

Darvant, idem :

Luxurious minimalism. Very strange fragrance, a sumptuous aquatic (ostensibly a contraddiction in terms) in which the royal changeability of elements and the baroque aristocracy from the hesperides, rather than evolving towards a dense and oriental kind of evolution, morphs towards a watery, musky, somehow sharp and fulgent type of boise subtleness exuding by the noble iris.

35 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

tiepolo

LIME, BASIL & MANDARIN (Jo Malone)

Un des best-sellers de la marque.

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (56)https://www.jomalone.fr/product/25946/10101/colognes/cologne-lime-basil-mandarin?size=100ml

Notre parfum signature. Le basilic poivré et le thym blanc aromatique donnent un effet inattendu au parfum des citrons verts, porté par la brise des Caraïbes. Un classique contemporain.

Les notes :

-Citron vert, mandarine, bergamote
-Basilic, thym, iris, lilas
-Vétiver, patchouli

Enrium sur Fragrantica :

Lime Basil & Mandarin is perhaps the most celebrated Jo Malone perfume, a simple citrus cologne with a herbal undertone and a woody, chypre base. The use of herbs in a high-end women's perfume was seemingly unusual at the time of its release, but to a modern nose, LBM smells safe, even passé. I like a good citrus cologne in the heat, and this is a decent example, nicely composed and good-quality, but nothing exciting.

LBM opens with a realistic, acidic citrus accord. Tart, acerbic lime is fittingly most prominent, but orange complements it nicely. The sharp
tangy citrus accord is king initially, but the herbal notes creep in shortly afterwards, adding a savoury green quality that tempers it somewhat. The herbs smell freshly-chopped, and alongside the citrus, it reminds me of vinaigrette on a fresh green salad (a very different type of gourmand!) It is pleasant, but too reminiscent of food for me to wear as a scent.

It becomes slightly powdery as it develops, and the modern chypre base develops, woody and earthy. It is a nice if logical development from the citrus-herbal opening. Patchouli and dry, woody vetiver play a large role here. It fades to a slightly musky, earthy skin scent with a whisper of wood and herbs. Sillage and longevity are moderate. Best worn in hot weather.

A unisex citrus-herbal cologne with a soft chypre base, LBM feels fairly run-of-the-mill today, but was groundbreaking at the time. A modern classic, but too sharp and herbal for me - I would choose Ô de Lancôme over this.

Honestreviewer2612, idem :

I did like this when I first smelled it, however now I'm not too sure anymore as it has become boring and mediocre for me. I find myself not reaching for it very often anymore and it's one that I'd have to be in the mood for.

Ultra-citrus; if you're not into citruses you probably won't like this. Citruses in here quite sour and tart, but very uplifting. This perfume sparkles with all the spright created by the citrus notes, however basil grounds it and gives it more depth. A youthful, joyful and almost extroverted type of scent. Great for warm weather and I find this scent pretty inoffensive and versatile. I find this to be more appropriate in a social setting: family meals, family gatherings, nightout with friends, lunchdate, moviedate, beachgoing, etc. I think both men and women could wear this, but this leans slightly feminine with how light and bright it is. I don't exactly get much florals, this is mostly about the citruses and the other notes are here to merely accentuate the perfume more but I can't exactly detect them, apart from a bit of woodiness and smokiness towards the end of the wearing of the perfume. Quite a mass appealing scent with no niche quality. Am thinking of selling this even, I feel it's not receiving much love sitting on my shelve. Price is slightly difficult to justify for such a mediocre scent with no personality.

Longevity is pretty good for an eau de cologne, I get about 4-5 hours of longevity on my skin, but in the 3rd/4th hour is when it dissipates into the base notes and sillage becomes a faint smokiness. Apart from this sillage is decent.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

BOIS LUMIERE (Anatole Lebreton)

Quelque part au soleil, dans un paysage buriné de garrigue prête à s’enflammer, une peau amoureuse se prélasse sur les tomettes brûlantes. C’est une histoire de corps tanné et de paysage embrasé, de lumière éblouissante à faire plisser les yeux, qui coule comme un miel épais et s’étale sur un boisé langoureux. De la mer au loin monte un vent sec et chaud, un sirocco d’immortelle qui souffle sur la peau rêveuse, des heures durant.

Les notes :

-Genévrier corse, Sauge sclarée, mandarine, muscade
-Sapin baumier, miel, rose, œillet
-Immortelle, cire d'abeille, benjoin, cèdre de l'Atlas

L’avis d’une BTesteuse (devenue « anonymous ») :

Un jus violent, un combat mystique entre l'ombre et la lumière, voilà ce que m'évoque ce parfum.

Les premières notes vous soufflent la chaleur du soleil, la lumière aveuglante : un mélange de miel aromatique (miel de pin? de sapin?) de fleurs capiteuses (tubéreuse?) et sucrées, presque des fruits , de bois et d'encens. Mais l'on sent déjà arriver la part de l'ombre, avec ses notes baumées, sombres et âcres, presque métalliques. C'est l'immortelle qui arrive et balaye tout. C'est à présent une fleur carnivore, d'une beauté vénéneuse à souhait. Elle laisse dans son sillage une sève miellée, comme pour mieux attirer ses proies, dans des effluves de cendres et de benjoin.

Je ne sais pas encore trop si je l'aime ou pas, il merite d'être apprivoisé doucement. Mais je salue déjà la prouesse d'avoir réussi à mêler des matières aussi extrêmes, voire dissonantes et d'avoir réussi à les fondre dans un ensemble aussi cohérent.

Son papa le présentait à l’époque ici, sur BT (avec des avis) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (57)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=326932

La critique de Civette Au Bois Dormant :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (58)https://civetteauboisdormant.blogspot.com/2014/12/bois-lumiere-anatole-lebreton.html

Une amie italienne m'a fait remarquer que je n'avais encore rien écrit sur Bois Lumière. Mais où avais-je donc la tête ! Dans un buisson de chèvrefeuille sans doute, butinant au gré des promenades dans les collines et les calanques provençales. Car c'est bien là que tout à commencé pour Bois Lumière : le nez collé sur les immortelles qui cuisent au soleil.

Je cherchais depuis longtemps à créer quelque chose autour du miel. J'avais bien essayé de l'associer à de la rose mais cela ne marchait pas vraiment. Le déclic vint donc d'une absolue immortelle absolument renversante que je testais un peu par hasard. Quelle claque ! Cette matière est d'une telle richesse, de la réglisse au curry, du bois au fruit, de la poussière au vert sombre, du sucré à l'amer : un bijou. J'avais enfin le lien entre l'animalité salive du miel et de la cire d'abeille avec le fruité confit boisé du l'absolue fir balsam et du genévrier nain corse, beaucoup moins aromatique que ses cousins.
La structure du parfum était née, restait à l'habiller. Ou pas.

Car c'est un parfum d'été à se prélasser nu sur un rocher avec la mer à proximité pour un plongeon salutaire. Un paysage buriné de garrigue prête à s'enflammer, une épaisseur de l'air, de la chair chaude qui se prélasse sur les tomettes.
De la lumière, beaucoup, à faire plisser les yeux, éblouissante et le bois, résineux et craquant.

Certain(e)s y entendent le sifflement du percolateur et du café qui coule, avec même une lichette de gnôle pour l'épicer, d'autre le chocolat torréfié. C'est d'une gourmandise un peu âpre, pas indulgente, l'immortelle ne se laisse pas facilement dompter.

J'aime son moiré à fourrure chaude de félin qui sommeille dans les hautes herbes, ses accents d'épices crépitantes et surtout sa longévité : il s'étire pendant des heures sur ma peau. L'hiver il réchauffe et emmitoufle avec beaucoup de tact et transporte mine de rien vers des contrées au climat plus clément.
Je suis très fier de Bois Lumière et d'avoir réussi à capturer un peu de la luminosité si particulière du midi.

Alphairone sur Fragrantica :

When I think of a fragrance that is truly and indisputably niche, I think of Bois Lumiere. I am head over heels in love with this, but I cannot imagine this one setting the world ablaze, as it is raw. The honey is raw, the beeswax is abundant, the propolis redolent of pollen and tree resins. Luminescent as its name suggests, it's warm and primeval, something that brings to mind ritual and sacrament rather than flashy vanity and haute opulence. Its feral facets may make many wince, but there are those of you out there that live for this, and would lavish yourself in its peerless, unapologetic beauty.

Everlasting flowers and Sweet Williams in a vase, the rinds of eaten mandarins, beeswax candles on an old cedar table, the sound of a recorder playing a wistful tune. through the window I see the boughs of the firs and hemlocks sway in the wind. There's an afternoon glow, and I sit, and observe. I meditate on the distraction of lust, the objects of desire, and the struggle for pleasure. Bois Lumiere smells almost too real and vivid yet I am transfixed with how suggestive it really is. It makes me realize I may will myself into enjoying some perfumes, but here, it's automatic, a visceral limbic response.

Its radiance persists for hours, growing woodier (!) and more resinous over time. It's a sexy poet and thinker with dirty thoughts but a good heart. The kind that makes one weak in the (bee's?) knees, whispering sweet buzzes in one's willing ear, with a wandering hand and soothing voice. It's time to snuff out the candles...

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 44€
10 ml = 14€
8 ml = 10,50€
5 ml = 7€

SAVEUR D’ARTICHAUT (Sinfonia Di Note)

Sinfonia di Note… Une marque italienne de niche comme il en existe tant (et dont j’ignorais l’existence jusqu’à maintenant) dans ce pays où la moindre petite parfumerie propose des marques de derrière les fa*gots…

Bon, alors, artichaut, on est d’accord, ça fait pas rêver, hein, sauf dans une assiette, mais il ne faut pas se bloquer sur le nom, car le parfum a l’air vraiment original et pas mal du tout, d’après ce qu’on en lit, donc…

La présentation (intéressante et assez concrète, pour une fois !) sur Ausliebetruc :

La plupart des parfumeurs ont en tête une idée bien concrète de ce qu’ils souhaitent transposer olfactivement. Il s’agit soit d’une tranche de vie, soit d’une personne, d’un lieu ou d’un objet auquel ils désirent rendre hommage et bâtir un cénotaphe. Il faut bien admettre qu’il est difficile d’imaginer qu’un parfumeur puisse décider de consacrer ses efforts à une version olfactive de l’artichaut. Cette idée de transposer en odeur la saveur de ce légume pourrait même sembler absurde et impensable, à première vue.

Et pourtant, force est de constater que la suprise aura été au rendez-vous, et qu’elle aura été très plaisante.

Saveur D’Artichaut présente une ouverture fraîche et herbeuse, avec sa bergamote et ses notes aromatiques ainsi que, nous pensons, une touche de fenouil. Au bout d’à peine quelques minutes, le basilic et le musc font leur entrée et s’apparient. Le parfum s’assagit alors et se fait plus doux, même si les accents amers de l’armoise restent présents. Le contraste entre la douceur veloutée et l’amertume se maintient pendant toute l’évolution mais sans mettre en danger le subtil équilibre et l’harmonie de l’ensemble. L’armoise et les notes boisées soutiennent l’architecture de la composition, avec peut-être une touche de tabac. Saveur D’Artichaut est un parfum doué d’une belle rondeur et d’une belle singularité, à la présence discrète et subtile mais bien affirmée.

Cette transposition olfactive du goût de l’artichaut a été réussie sans pour autant donner l’impression au final que le parfum dégage réellement les mêmes arômes que le légume qui lui donne son nom. On est bien dans la stylisation, pas dans la littéralité, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce parfum. Nous espérons que le prochain de la marque sera consacré à l’aubergine !...

Les notes :

- bergamote, notes aromatiques
- basilic, musc
- armoise, notes boisées, mousse de chêne

La critique sur Perfume-Smellin’ Things :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (59)http://perfumesmellinthings.blogspot.fr/2009/01/saveur-dartichaut-by-sinfonia-di-note.html

L’interprétation de l’artichaut que propose ce parfum est à la fois verte, piquante, sucrée et boisée. La note aromatique, appariée à des agrumes, présente une dimension confite et un peu caramélisée très agréable. Le basilic et le poivre produisent quant à eux un effet frais, vert et subtilement terreux, qui confère une tonalité délicieusem*nt astringente à la composition. L’accord boisé, quoique discret, est présent pendant toute l’évolution et présente une facette résineuse, comme une écorce gorgée de sève et fraîchement coupée sur l’arbre. J’aime beaucoup cette sensation.

Je situerais Saveur D’Artichaut quelque part entre le parfum de peau délicatement sucré et noisetté qu’est Jour de Fête de L’Artisan Parfumeur, et le caractère épicé et frais de Piment Brûlant, de la même marque, avec en plus une bonne dose de la tonalité bois-foin propre à Bois Blonds d’Atelier Cologne. Saveur D’Artichaut n’en reste pas moins un parfum unique et singulier, à essayer absolument, au moins pour ne pas mourir idiot(e) !...

L’avis de Migotka sur Fragrantica :

Saveur d'Artichaut is such an original fragrance even among the niche offer that I cannot see it having a larger group of followers; it is quiet and not very easy to fish out anong the oud-oriental overhyped scents. Definitely, the notes do not scream 'loud' or 'in vogue'. And yet, it is charmingly beautiful.

I expected it to be sharp and herbal due to moss and grass which tend to be sharp an notes on me. I was surprised how mild Saveur d'Artichaut was. Soft, evnelopped my wrist with green powderiness. Musk and artemisia are the two main components, a soft cushion with woody basil making a guest appereance. 

It smells so natural, almost like not-a-perfume. And makes me happy. I do not know whether I would like to have a full bottle of it, but for an occasional wear during summertime, it gets thumbs up from me!

85 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 26€
10 ml = 7€
8 ml = 5,50€
5 ml = 4€

FLEUR DE CHINE (Tom Ford)

Après Shanghai Lily et Plum Japonais, voici le troisième parfum du quatuor « Atelier d’Orient » que je propose de faire découvrir : Fleur de Chine…

Le blabla :

Il s'agit de Fleur de Chine, une création florale et saisissante, convenant aussi bien aux hommes qu'aux femmes. A sa luxueuse collection Atelier d'Orient, Tom Ford ajoute une nouvelle création : un parfum unisexe baptisé Fleur de Chine. Décrite comme étant florale, boisée et légère, cette fragrance est romantique, saisissante, mystérieuse, sophistiquée et intrigante. Elle a été inspirée par l'Asie cinématographique ainsi que par ses personnages à la fois modernes et fortement empreints des traditions du pays.

Décrit comme un floral romantique et obsédant, Fleur de Chine débute avec la fleur de thé, le magnolia, la clémentine, la bergamote et la jacinthe. Le cœur fleuri poudré se compose de jasmin, lilas, prune, rose, glycine, pêche blanche et pivoine. Le sillage, plus boisé, est constitué de bois d’hinoki, cèdre Chinois, ambre, benjoin du Laos, styrax et vétiver.

"Pour fleur de chine j'ai imaginé les femmes romantiques et mystérieuses de
l'asie cinématographique-de la femme fatale des années 30 en qi pao et rouge à
lèvres sombre à l'héroïne hongkongaise des 60's du film in the mood for love. je
voulais capturer cette féminité fascinante, délicate et un peu scandaleuse".
TOM FORD

Les notes :

Note de Tête : Bergamote, Clémentine, Jacinthe, Magnolia Etoilé
Note de Coeur : Jasmin, Rose, Lilas, Pivoine, Pêche, Prune, Glycine
Note de Fond : Benjoin, Bois de Cèdre, Vétiver, Hinoki, Styrax, Ambre

D’après ce qu’on en lit, c’est un joli floral, une fleur chimérique et fantasmée, sous la pluie… Le parfum qu’aurait pu porter Maggie Cheung dans « In the Mood for Love » de Wong Kar-Wai…

Le parfum est signé Rodrigo Flores-Roux, qui a composé un mélange délicieusem*nt subtil et légèrement décadent, très femme fatale, une composition évoquant les grands classiques floraux comme Arpège, mais dans une version modernisée, allégée et plus translucide…

La brève critique de Ca Fleure Bon :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (60)http://www.cafleurebon.com/new-niche-fragrance-reviews-tom-ford-atelier-dorient-collection-eastern-influences/

Fleur de Chine s’ouvre sur une pincée d’aldéhydes pétillantes, rehaussant un accord floral de magnolia, de jacinthe et d’une fleur chinoise appelée hualan. Prise séparément, chacun de ces notes est très légère mais, combinées ensemble, elles se revèlent plus denses et puissantes, si bien que ce qui s’annonçait au départ comme un parfum diaphane et de peu de consistance commence ensuite à prendre du corps et à s’affirmer. En cœur, un accord de thé au jasmin est adouci et légèrement sucré par de la glycine et de la pêche blanche. Niché en cœur, on détecte un accord rouge à lèvres, comme la trace rouge laissée sur le filtre d’une cigarette écrasée, mais cet accord est à peine perceptible et exige qu’on le cherche assidûment pour le mettre au jour. Les notes de fond sont très asiatiques, avec le cèdre hinoki et les notes boisées très « propres » et légères, relevées de benjoin, de styrax et d’autres résines. Fleur de Chine fournit un nouvel exemple de la vituosité avec laquelle Flores-Roux travaille les notes florales.

Bois De Jasmin lui attribue sa note maximale :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (61)https://boisdejasmin.com/2014/10/tom-ford-private-blend-fleur-de-chine-perfume-review.html

When I first tried Fleur de Chine, it intrigued me, but I wasn’t quite sure what to make of it. Shanghai Lily from the same Atelier d’Orient collection (it also includes Plum Japonais, Fleur de Chine and Rive d’Ambre) was an instant hit for its lush white flowers and generous dose of spice. Fleur de Chine wasn’t going to open up so easily, though. I loved its baroque, ornate character and its hints of retro glamour, but it took its time to grow on me.
Now, a year later, I can say with confidence that this is the best fragrance from Tom Ford’s Private Blend collection. It’s complex, distinctive, with a neo-classical shape and interesting development. It has all of the hallmarks of a timeless perfume, for its references to the great classics that came before and original twists throughout. Fleur de Chine has a baroque character, but it’s not so high-maintenance that it can’t accompany you to the grocery store, library, or worn discretely, to the office. You don’t need to dress up for this perfume, but it will make you feel as if you’re in couture head to toe. It’s a shame that it seems to be lost in the over-bloated Private Blend collection, without more of a spotlight.
Describing Fleur de Chine as a spicy magnolia set on top of plums and sandalwood is too simple. It has so many layers that you can easily enjoy it like a good book–sit down in a comfortable armchair with a cup of tea, spray the perfume on your wrist and follow the story. You not only get a beautiful fragrance out of Fleur de Chine, but also a perfume history lesson. The start is a cool and sparkling floral aldehyde that calls to mind Balmain Ivoire and Lanvin Arpège. A dash of cinnamon, and soon you notice the creamy sweetness of plums, an impression that will linger long after the aldehydes are gone.
The combination of crushed green leaves and plums reminds me of Yves Saint Laurent Y, and to a lesser extent, Guerlain Mitsouko. These references are subtle, not at all contrived, and the result is original. The magnolia is the star of the composition, but sheer rose and hyacinth add other facets. The drydown is seductive and enveloping, rich in milky sandalwood and musk. As your day slips into the evening, Fleur de Chine wraps you in soft moss and woods. And now it is the classical French chypre, ornate and plush. It takes several hours to get there (and yes, its lasting power is excellent), but this is what makes this perfume so intriguing. It doesn’t reveal all of its cards at once.
While I’m waxing poetic over Fleur de Chine, I realize that it might appeal the most to those who like retro flavors. You have to enjoy the starchy, metallic fizz of aldehydes and the vintage vibe of fruity chypres like Balenciaga Quadrille and Rochas Femme. Part of Fleur de Chine’s charm is its nod to the grand parfums of the past, and while its reinterpretation is novel, it is still the child of another era.

Une jolie et très enthousiaste critique, plus développée, sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (62)http://thecandyperfumeboy.com/2013/08/16/i-rock-tom-ford-tom-ford-private-blend-atelier-dorient-collection-review/

There’s a beautiful moment in Tom Ford’s cinematic rendition of ‘A Single Man’ where the protagonist (expertly played by the dashing Colin Firth) surveys a female colleague, deeply breathing in her scent before uttering a single word; “Arpège”. Fleur de Chine is this moment captured in perfume and much like the scent from which it takes its cues Fleur de Chine is an absolute showstopper.
Fleur de Chine opens with a heart-stopping swirl of aldehydes and citrus, instantly conjuring up the image of a classic, old-school perfume worn by a vampish movie star of the golden age – you know the kind of perfume I mean, the type often lamented by perfume-lovers in a cry of “they don’t make ‘em like this anymore”, but it turns out that they most certainly still do.
The ‘fleur’ part of Fleur de Chine is a rich, heady and intoxicating blend of white flowers that gives the impression of a big bouquet of pollen-filled blooms a day or so before they give in to decay. The effect isn’t as nearly as ripe as that seen in Lanvin’s Arpège but Fleur de Chine very much captures the spirit of the classic in a contemporary and more translucent manner.
The base is warm, creamy and a little bit dusty with herbal and almost nutty undertones. A stripe of vetiver cuts through the softness to give the impression of a slightly cruel, unforgiving heart hiding amongst the vivacious beauty. In the contrasts between the top, heart and base notes, Fleur du Chine casts itself as a truly complex character.
Fleur de Chine is an utterly glorious perfume and it totally hits the mark in terms of “fascinating, exquisite and slightly scandalous femininity”. It thoroughly deserves to be worn by a true, Oriental glamazon, dressed in the finest of silks, wearing the boldest of make up and stoically smoking a lone cigarette.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 41€
10 ml = 12€
8 ml = 10€
5 ml = 7€

OUD FLEUR (Tom Ford)

L’un des deux tout nouveaux Private Blends, pas encore officiellement sorti chez nous, je crois bien… La chose a été conçue par Yann Vasnier, nez ultra-hype qui a déjà créé Santal Blush pour Tom Ford…

Oud Fleur s’ouvre sur des notes épicées. La fragrance évolue vers un bouquet floral dominé par la rose, avec également des tonalités liquoreuses dues au davana et la datte. Le sillage révèle des tonalités orientales et légèrement animales.

Les notes :

Note de Tête : Piment, Gingembre, Cardamome
Note de Coeur : Geranium, Rose, Osmanthus, Davana, Cannelle, Datte, Tagette
Note de Fond : Labdanum, Castoréum, Patchouli, Santal, Oud, Styrax, Ambre, Cuir

CandyPerfumeBoy aime beaucoup :

Oud Fleur est manifestement plus original que les autres ouds parmi les Private Blends (Tobacco Oud et Oud Wood). Tout d’abord, en terme d’amplitude sonore, on est dans quelque chose de moins vociférant et, plutôt que de jouer à fond sur les codes oudesques de la parfumerie moyen-orientale, Oud Fleur brosse un portrait de l’oud mettant en valeur sa dimension plus douce et plus fragile qu’à l’accoutumée Ce n’est pas un oud débouche-nez, comme si souvent ailleurs, mais un parfum où la relation délicate entre les épices orientales et les fleurs exotiques est au centre de l’attention.

Oud Fleur repose essentiellement sur la rencontre de trois matières mises en vedette : le safran, l’oud et l’osmanthus. La combinaison oud-osmanthus a déjà été pratiquée par le passé, notamment dans le mirifique Oud de Mona di Orio, mais alors que le parfum de Mona di Orio évoque l’haleine tiède de l’être aimé, Oud Fleur est légèrement plus froid, plus distant et m’évoque l’image d’un vaste champ de fleurs monochromes.

L’osmanthus tend à dégager une odeur rappelant des abricots juteux mais dans Oud Fleur, l’effet produit est différent, un effet cendres, avec une petite touche de cardamome qui atténue l’éclat des fleurs et renforce la tonalité grise de l’ensemble (le gris est d’ailleurs la couleur choisie pour le flacon), tandis qu’une pincée de piment et une rose saupoudrée de cannelle intensifie le tranchant de l’ensemble.

Comme Tobacco Oud, l’autre parfum du duo que vient de lancer Tom Ford, Oud Fleur se réchauffe au fil de l’évolution, avec son fond tout en notes florales et en vanille épicée.

Pour résumer, Oud Fleur est d’une beauté sidérante et se singularise clairement dans la marée d’ouds qui nous submerge. C’est un parfum à l’oud qui ne donne pas tout à sentir d’emblée, dès le premier snif, mais qui abat ses cartes peu à peu. Cet oud-là est investi d’une mission : vous captiver…

Leather sur le Fragrantica français :

Les parfums Oud de chez TOM FORD ne sont plus à présenter...
Oud Wood, Minérale, Tobacco Oud, Oud Fleur...
La liste du Oud est longue, même chez la concurrence.
J'adore le Oud, cet ingrédient très prisé du registre du parfumeur, une des matières premières les plus chère de la parfumerie.
Intensité, volupté, sensualité, sophistication, exotisme sont les définitions propres à ce bois si précieux.
Si vous aimez le Oud, c'est que vous êtes un fin gourmet. Vous savez de quoi parle le sujet...
En ce qui concerne ce Oud Fleur, la qualité est une x de plus présente.
La première pulvérisation commence assez fortement par un mélange assez étrange de Oud (logique) et de rose un peu "sale".
Une véritable harmonie règne entre ces deux ingrédients parfaitement mélangés, doublé d'une réelle profondeur.
Au bout d'une heure, il ressemble étrangement un peu à Café Rose.
S'ensuit un côté très légèrement épicé, avec une touche d'encens accompagné d'une douce odeur chocolatée...
Il y a même des relents de clou de girofle...
Très agréable, durable, avec un sillage fort et doux à la x.
A ce stade, c'est assez exquis.
Un parfum incroyable qui passe par différents niveaux tout au long du séchage, qui est ma partie favorite.
Une sorte de bois de santal, chaud, pénétrant, captivant...
Dans l'ensemble, il ressemble de loin à Plum Japonais dans son ouverture.
Une longévité éternelle... Comme souvent dans les parfums TOM FORD.
Je pense cependant que toutes les notes de ce jus ne sont pas répertoriées ici.
Car il m'arrive encore parfois d'y sentir une subtile cannelle...
Une x le séchage posé, il me rappelle le London...
Élégant, distingué, fin, délicat... Le genre de parfum que l'on porte pour une occasion spéciale.
Conclusion: Un jus magique, évolutif, qui ne m'a jamais déçu.
Il possède néanmoins ce petit côté austère, très complexe, très TOM FORD quoi...
Quoi qu'il en soit, c'est un parfum délicieux.
Évidemment, n'achetez pas cela à l'aveugle.
Un seul regret cependant... Sa discontinuité.

Ma note: 10/10

28 ml à prendre

10 ml = 16,50€
8 ml = 13,50€
5 ml = 9€

ITALIAN CYPRESS (Tom Ford)

Un mélange d’aromates méditerranéens et d’épices entoure une note chaude de cyprès. Le fond boisé se fait chypré, puissant, presque animal.

Les notes :

Note de Tête : Menthe Poivrée, Bergamote, Mandarine, Galbanum
Note de Coeur : Patchouli, Cyprès, Clou de girofle, Basilic
Note de Fond : Labdanum, Mousse de chêne

Mes impressions, il y a 14 ans :

Je poursuis mon exploration des Private Blend de Tom Ford (heureusem*nt, on les trouve régulièrement sur Ebay.co.uk à des prix relativement intéressants) avec ce cyprès d'outre-Alpes...

Pas exactement un petit arbrisseau chétif ni un bonsaï d'appartement, mais un imposant conifère altier sur le bas-côté de quelque route de Toscane, dans l'arrière-pays pisan... Le cyprès est devenu rare dans la parfumerie masculine, à l'instar du pin, son proche parent olfactif – l'homme d'aujourd'hui doit se contenter d'une palette boisée restreinte essentiellement à l'omniprésent cèdre délavé et timoré (ou plutôt Iso E Super, son substitut omniprésent), sans parler du défunt santal...

Timoré et délavé, cet Italian Cypress ne l'est certainement pas, qui évoque Polo ou, de plus loin, Antaeus, Z-14 d'Halston, Nobile de Gucci et autres potions boisées mucho macho mais tout de même élégantes des années 70...

L'ouverture est pétaradante et impressionnante, comme si souvent dans cette collection, assez verte et relevée d'un soupçon de menthe; puis le cœur boisé s'impose très vite, profondément enraciné dans son terroire toscan, un cœur assez sec, qu'on pourrait trouver raide mais qui n'est que noble et fier.

En laissant fonctionner les associations d’idées, je vois surgir une Italie du fond des âges, celle de la Rome impériale et de la majestueuse Voie Appienne bordée d'augustes cyprès. Par son aridité sans compromission, ce parfum a quelque chose d'élémentaire et d'immémorial...

Sur Basenotes, le fin connaisseur Colin Mailard, si exigeant, est enthousiaste :

Bingo! My favourite Private Blend scent so far. Or better say, the only one I would say I truly like. I wouldn't ever spend that money for this, but let's be honest, this is very good. It's basically a better (way better) Ralph Lauren Polo Green, which is a scent I moderately admire and really wanted to like, while I couldn't really, pardon the blasphemy, but I find it (in both its vintage and new versions) too dry, unbalanced, screechily macho and almost vile. Italian Cypress just tweaks the right knobs and fixes that same concept to perfection, creating a very handsome, mature scent with a brilliant masculine vibe miles away the idiotic baseball-hatted « bro » attitude of half of the rest of the Private Blend line.

Basically it's a very compelling, « virile » and old-school yet somehow totally contemporary green-woody fougère with an amazingly crisp sort of leafy-earthy feel of balsamic greenness and smoky woods. It covers the whole spectre of aromas you'd encounter in a forest, basically, from the thin fresh balsamic air, to the damp smell of woody roots. It may sound nothing special or new, but instead it manages to present such a conventional structure under a very different, and ultimately quite distinctive light. Probably the cypress accord is the key, as it's green, minty and woody in a very peculiar way, a sort of bitter, watery, rooty, exceedingly realistic smell of crisp green woods. Now take that, surrounded by a half-macho, half-gentleman fougère-inspired aura of smoke-infused darker woods (slightly birch-y, too) and topped with an added dose of more rarefied citrusy greenness. Nothing really Italian actually, this smells more like some German forest to me, like in some Prussian area, it feels quite balsamic, uplifting, but at the same time somehow cold, dark, archaic. More « viking » than « macho », so to speak. « Italy » shall mean probably more citrus, more herbs, and a more friendly, affable, laid-back mood, while Italian Cypress has some fascinating feel of dry, austere breezy darkness that definitely moves the inspiration way (more up-North), in my opinion.

Anyway, inspirations aside this is a very well made scent, not overly creative but really impeccable. It smells just great: refined, quite natural, fascinatingly complex, subtly austere, it manages to do something I always love with fragrances, making you feel home with an apparently conventional structure (the early Eighties green fougère here) but yet refreshing and playing around with it a bit, just enough to smell distinctive and show some, say, up-to-date personality. Plus it also checks all the relevant performance marks : lasts well, projects well, no unpleasant surprises, very decent materials. Well done.

8/10

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (63)https://nstperfume.com/2009/12/30/tom-ford-italian-cypress-fragrance-review/

The “new” year is almost here and as usual, I’m worrying. What didn’t I accomplish in 2009? What’s the outlook for 2010 — will I be healthy, will I travel, and who or what will disappear, what will change for better or worse, by the time 2011 arrives? As you can tell, I’m not a champagne cork-popping, dancing, party boy on New Year’s Eve. I spend December 31 at home, listening to music, reading through some favorite novels and poems, looking at photography and art books, staring at the flames in the fireplace. I do rouse myself from contemplation long enough to eat and drink something delicious — that’s the extent of my “New Year’s celebrations.”
January 1? More of the same!
When it comes to choosing a perfume to wear on these two meditative days, I do not go for sparkle — flowers and citrus; I choose a “bittersweet” perfume, one with some heft and resonance, one that contains the comforting scents of winter: wood, fire and smoke. This year, I’m wearing Tom Ford Private Blend Italian Cypress.
Italian Cypress contains bergamot, mandarin, spearmint and galbanum, basil, clove buds, labdanum, cypress, moss (and surely some musk). Italian Cypress begins with dark mandarin and a hint of bitter mint and galbanum; the clove I detect seems ‘dry’ and mingles with a labdanum and old-fashioned moss accord. The heart of Italian Cypress is, you guessed it, wood: rich, semi-charred, smoky and almost eternal (this fragrance lasts on my skin an entire day). Italian Cypress wears down to a dark wood aroma tinged with musk. There is a vintage vibe to Italian Cypress, but the fragrance “feels” older than the 1970s era mentioned in Tom Ford ad copy. Italian Cypress smells “antique” in the best possible way (it’s not sleek, slick, or filled with artificial smelling notes); it’s serious without being ponderous, it’s “elemental” without being dull.

Rbaker sur Basenotes :

Sure, a whiff of citrus-orange hits you at the beginning, but after a few minutes this is getting serious. A boozy wood emerges, a rich, dark tapestry of dark greenness, with the undertone of damp forest grounds and the earthy smell of coniferous aromas in the air.

In the drydown the cypress developed slowly but convincingly, and I am also getting some herbal undertones with occasional minty glimpses, like the sun rays breaking through the dense roofs of tree tops in the autumnal Šumava.

Yes, there are clear reminiscences of the vintage version of Polo Green, especially the old bottle I picked up from an old shop in Dunedin many years ago, but this TF is richer and boozier than the Ralph Lauren. Other similarities are found with Bogner's Deep Forest, with Torrente's for Men - without the spice and amber - with Monsiour Couturier and with one of my perennial favourites, Dunhill Blend 30, but Italian Cypress is quite linear, more straightforward, less rich, a bit less textured and less nuanced than those Greats are.

What Italian Cypress shares with these scents is that it is made of top-quality ingredients and how beautifully it is blended. This bears the hallmark of TF in his heydays at Gucci, when GPH I was released, before TF departed to set up his own shop and before Gucci focused on becoming a juvenile olfactory candy store.

The sillage is moderate, the projection excellent and the longevity a stupendously sensational sixteen hours on my skin - now THAT is longevity!

A great autumnal product of impeccable traditional craftsmanship, which is given a contemporaneous makeover. This is indubitably one of Tom Ford's finest. 4/5

25 ml à prendre

10 ml = 14€
8 ml = 11€
5 ml = 7,50€

TAKIS (Farmacia SS. Annunziata)

Une vanille atypique…

J’ai déjà proposé au décantage pas mal de parfums de la petite marque italienne Farmacia SS. [= Santissima] Annunziata (en particulier un patchouli et un ambre vraiment très réussis)… Voici maintenant Takis…

Les notes :

-Thym, Sauge, Orange, Poivre et Citron
-Ylang-ylang, Absinthe, Mousse de chêne et Rose
-Vanille, Chêne et Musc

D’après les quelques critiques sur Luckyscent, Makeupalley et Basenotes, c’est un parfum assez étonnant. La lavande, les herbes et autres notes ne jouent que les seconds violons ; la star, c’est la vanille, une vanille apparemment musquée et miellée…

Traduction de la brève critique de Sir Slarty sur Basenotes :

J’aime réellement la façon dont cette vanille en apparence linéaire s’avère riche et profonde, en développant des facettes sombres et boisées. Sur ma peau, les autres notes se font discrètes, si discrètes que face à cette vanille triomphante, elles deviennent quasiment insignifiantes. C’est vraiment le genre de vanille boisée que j’adore…

Soluna sur le Fragrantica français :

Un peu dans la veine de Neh en bcp moins réussi... Il n'y a
pas d'amande dans la compo et pourtant c'est l'image qui me vient. Une amande un peu fraiche sur une base poupée corolle vanillée... Ca sent les produits pour bébé.

30 ml à prendre

10 ml = 7,50€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4€

RUSSISCH LEDER (Farina)

Un petit « cuir de Russie » pas cher de la célèbre marque allemande, dans une incarnation récente… J’en ai aussi un autre flacon d’une version vintage, et voici la présentation que j’avais faite en le décantant il y a 11 ans, pour donner une idée

Russisch Leder, en VO...

Une vieillerie allemande lancée en 1967 (très bonne année, croyez-moi !...) de la marque allemande Farina, fondée en 1709 par l’inventeur de l’eau de Cologne (avec majuscule, en l’occurrence !).

Cela dit mon flacon, doit dater, à vue de nez, des années 70, je dirais…

Les notes :

- bergamote, lavande, citron, petit grain, basilic
- accord fougère, vétiver, cèdre, patchouli, œillet, origan, aldéhyde
- cuir, mousse de chêne, musc, civette, castoréum, vanille, labdanum

Le nom du parfum signifie bien sûr « Cuir de Russie ». Le parfum est toujours produit à l’heure actuelle (mais est disponible en Allemagne seulement, je suppose)…

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (64)http://farina1709.de/index.php?page=categorie&cat=7

D’après ce topic Basenotes, on apprend que le parfum a été effectivement relancé il y a peu mais avec reformulation drastique, IFRA oblige :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (65)http://www.basenotes.net/t/283687/farinas-russisch-leder-cuir-de-russie-re-released

Evidemment, civette, castoréum et autres cochonneries ont dû passer à la trape !... J’imagine que mon flacon ancien contiendra la version corsée et animalisée d’origine !

Une pub d’époque, bien croquignolette, avec ses clichés à la fois machistes et genre Russie éternelle, avec cosaque à moumoute sur la tronche (et sur le poitrail aussi) :

Voir l'imageForum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (66) Voir l'image http://www.finanzer.org/b...russisch-leder-farina.jpg

(2ème photo au milieu de la page ; faut cliquer pour agrandir)

3 critiques, toutes positives sur Basenotes ; voici celle de Rbaker :

Je teste une version vintage ; l’ouverture est du pur cuir, souple et moelleux. Pas de fanfare hespridée initiale, ici, comme dans le Cuir de Russie de Creed ; rien de dissonant ni d’acide dans l’ouverture non plus, come dans Knize Ten, par exemple. D’emblée, la tonalité est donnée : on est dans un très beau cuir doux au toucher, juste un peu patiné par le temps, juste un peu crémeux, avec une facette légèrement fumée et une autre facette un peu goudron en fond. Contrairement au Cuir de Russie de Chanel, aucune note florale, ici, ni aucune douceur plus ou moins sucrée (contrairement à ce qui est le cas dans Royal English Leather). De façon générale, je dirais qu’il s’agit d’un cuiré discret, plus parfum de peau que powerhouse. Un cuiré traditionnel de très grande qualité.

Perfume-Smellin’ Things souligne l’animalité de la chose (je suppose qu’il est question d’une version plus ancienne que celle disponible aujourd’hui) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (67)http://perfumesmellinthings.blogspot.fr/2006/08/perfume-review-farina-gegenuber.html

Russisch Leder n’est qu’animalité sur ma peau, tout au fil de son évolution. Je ne sais pas si cette particularité est due à l’âge de la version que je teste (avec effacement des notes de tête) ou si c’est ainsi que la composition a été conçue ainsi, mais le parfum élude totalement l’ouverture hespéridée lumineuse à laquelle on s’attend toujours. Sans chichi, on arrive au cœur de la meule – ou dans l’antre de la bête, donc !... Le mélange de cuir, de musc et de civette est sexy comme c’est pas permis, sexy comme le sont MKK de Lutens ou Cuir de Lancôme. Au bout d’un certain temps, toute cette animalité « sale » et veloutée s’atténue et il subsiste sur ma peau un cuir franc, direct et plutôt subtil. Mais cette première phase de l’évolution toute en glorieuse animalité suffit à me combler et à me pousser à tout mettre en œuvre pour mettre la main sur un flacon !...

Pigeon Murderer, idem :

Quite strong at first, but it soon changes into a subtle skin fragrance that lingers on skin for a long time. And as it is with these animalic composions, it reacts strongly to skin temprerature. It smells like a mixture of tar and vintage leather, just like a scent called "russian leather" should. Smoky and very balsamic in structure. I think the EdC concentration fits very well to this juice. Due to it`s subtle nature it could easily be worn all year round, anywhere anytime. And if it would be stronger, I`m sure it would lose it`s lovely quality of the scent of animalic skin.

35 ml à prendre

10 ml = 7€
8 ml = 5,50€
5 ml = 3,50€

VERVEINE (Heeley)

Un parfum depuis rebaptisé Verveine d’Eugène.

L'un des moins connus des Heeley, et qui mérite de l'être plus!...

Les notes : bergamote, rhubarbe, cardamome, verveine, cassis, jasmin, musc blanc.

Traduction de la critique d'Off-Scenter sur Basenotes:

Je me dois de saluer la constance et la qualité des parfums de la marque. A l'heure qu'il est, j'ai essayé la quasi-totalité de leur collection et, à une exception près, chacun des parfums non seulement utilise de très belles matières, mais en outre relève d'une approche singulière et distinctive, sans jamais tomber dans la facilité de la bizarrerie gratuite. Je les ai tous trouvés stimulants et merveilleusem*nt faciles à porter. Verveine ne fait pas exception, ma seule déception à son propos étant que je ne me suis mis à le tester que si tardivement. La verveine [= "lemon verbena", en anglais] ne dégage pas précisément la même odeur que le citron, de même que Verveine de Heeley ne sent pas littéralement la verveine. Ce parfum opte plutôt pour la voie de la suggestion et de l'association et non pour celle de la simple reconstitution mimétique. Comment? En parvenant à une subtile combinaison de notes intensément vertes et herbeuses, qui incluent la feuille de tomate, puissamment astringente, et d'un mélange extrêmement vivifiant de cassis et d'agrumes. L'effet produit est tout aussi séduisant et destabilisant à la fois que lorsqu'on sent pour la première fois Jardin du Nil de Maître Parfumeur et Gantier ou Citrus Paradisi de Czech & Speake.

Mais le curseur passe de "étonnant et provocateur" à "délicieux" alors que le musc "propre" en fond, les notes florales douces et les boix moelleux entrent peu à peu en scène et viennent compléter l'accord hespéridé-vert initial. Le résultat est lumineux, tonifiant et rafraîchissant, avec quelque chose de bien particulier, comme une saveur qu'on aurait en bouche, avec une petite pointe salée – un phénomène que j'ai déjà rencontré en sentant d'autres parfums (Virgilio de Diptyque, tristement disparu, et Sel Marin, de Heeley également). Evidemment, comme tout parfum utilisant en grande partie des agrumes, il ne faut pas s'attendre à une tenue sur la peau époustouflante, mais pendant les deux petites heures où le parfum est bien présent, c'est un régal. Le musc "propre" et les notes boisées en toute fin d'évolution constituent un fond agréablement moelleux, mais bien moins intéressant que la phase initiale, verte et hespéridée à la fois. C'est pourquoi j'adore repschitter fréquemment.

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 35€
10 ml = 10€
8 ml = 7€
5 ml = 5€

VIOLETTE FUMÉE (Mona Di Orio)

Avec la fragrance Violette Fumée, la marque Mona di Orio prolonge sa collection Les Nombres d’Or. Comme son nom l’indique, le jus rend hommage à la violette (fleur et feuille) et la sublime d’une notée fumée. Violette Fumée est une fragrance ‘exquise toute en nuances’.

Violette Fumée a un départ frais avec la bergamote et la lavande. Le cœur plus floral révèle les notes de violette, rose, vétiver, mousse de chêne, safran et sauge sclarée. Le fond se compose de notes boisées et fumées mêlées à l’opoponax, la myrrhe et aux muscs blancs.

Les notes :

Note de Tête : Lavande, Bergamote
Note de Coeur : Sauge Sclarée, Vétiver, Mousse de Chêne, Feuilles de Violette, Safran, Violette Fleur
Note de Fond : Myrrhe, Cashmeran, Notes Fumées, Opoponax

L’avis de Cloudsrider :

Pour moi une ouverture fleurs charnelles, indolées et un peu pourrissantes, violette "grasse", à peine de lavande ( c'est plus un accent à mon nez ) et une impression de jasmin mais je ne suis pas certaine, ça vient peut-être du côté fleurs sales.
Puis les notes fumées apparaissent et jouent avec une violette en clair obscur, superbe, ni verte ni sucrée, un bel équilibre.
Le fond se fume et se cuire délicieusem*nt.

J'ai des envies de craquage

Celui d’une BTesteuse devenue anonymous :

La découverte est à rapprocher pour moi de celle de mes tous premiers Lutens, il y a des années de cela, même si je me sens plus proche de ce dernier mais c'est la complexité, la richesse, et l'évolution incroyable du parfum qui m'y invitent.

Le parfum a ici une pâte ancienne (d'aucuns diront grand-mère ou boudoir) quoique parfaitement singulière. L'ouverture est franchement herbacée, pas lavande à mon nez comme pour certains, mais feuilles de violette et de menthe sauvage froissées, frottées à même la peau. A noter que chaque étape prend son temps et une sente que l'on n'attendait pas. L'effet peau s'amplifie et devient peau de poupée... Ainsi après, l'ouverture d'herbes ensuquées, on prend le chemin du grenier et des malles où s'entassent les poupées de gomme. Violette Fumée est, à ce stade, bien plus un cuiré gomme donc qu'un tabac. Dans le fond enfin s'élève la volute d'un tabac blond comme un premier mégot chapardé, un encens nouveau sur l'autel de l'adolescente.

Danielet sur le Fragrantica français :

Après un départ vif axé sur la bergamote et la lavande , le parfum s'adoucit sur les violettes et leurs feuilles, à la fois vertes et fumées, légèrement tabacées (je ne sais pas si ça se dit )C'est pour moi un parfum doux, aérien au sillage léger avec sur la fin d'évolution un côté propre et un peu savonneux que je trouve pas dérangeant personnellement. Je ne connais pas la version actuelle de cette violette fumée mais celle-ci est bien jolie en tout cas.

Longue critique détaillée de Kafkaesque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (68)https://kafkaesqueblog.com/2014/06/01/mona-di-orio-violette-fumee-les-nombres-dor/

Longexact sur Basenotes :

As with many in the Mona di Orio range, this is a grower. The first time I tried it, I was disappointed - not much of the "fumee," lighter and sweeter than I'd hoped. But I soon found myself returning over and over again to my decant; there's something really strange and addictive about this, even though a better name would probably be "Violette Lavender." As an added bonus, the drydown makes a 180-degree turn from the green violet of the top & base notes, turning into a dark vetiver skin scent that lasts for a long time, over a day on my skin.

Bottom line: if you have any interest in the more unique end of niche perfumery, you should definitely try this, and don't make your mind up about it too soon. There's nothing else out there quite like it.

35 ml à prendre

10 ml = 19€
8 ml = 15€
5 ml = 10,50€ (quand je l’ai décanté en 2013, le décant était à 13,10€ !...)

OIRO (Mona Di Orio)

Oiro est la quatrième création de Mona di Orio, après ses trois premiers parfums, Nuit Noire, Lux et Carnation. Anagramme de son nom, oiro est se réfère à un mot portugais signifiant ‘or’. Le jus, couleur d’or révèle une alchimie volupteuse, caresse d’absolu jasmin, d’immortelle, d’ylang ylang, de bois et d’épices.

Un parfum nectar où le jasmin d’Inde s’entoure de notes douces de mandarine et de pois de senteur et des notes voluptueuses d’encens (oliban), d’héliotrope, d’ambre, de vétiver et d’immortelle d’Espagne.

Les notes :

-Pois de senteur, Epices et Mandarine
-Jasmin, Héliotrope, Ylang-ylang, Vétiver et Oliban
-Immortelle, Ambre, Cèdre et Musc

Un des premiers parfums de la défunte créatrice, dans son fameux flacon avec bouchon type bouchon de champagne d’origine…

Mes impressions, il y a 15 ans…

Je viens de tester enfin le seul Mona di Orio que je ne connaissais pas encore (à part le petit nouveau, Chamarré). Décidément, sur les cinq parfums de cette ligne, encore aucune déception (à part un problème de tenue trop modeste, parfois).

Oiro veut dire "or" en portugais (j'imagine que la créatrice, française, est originaire de ce pays). De fait, ce parfum est aussi précieux que le métal dont il porte le nom.

Après une bouffée d'aldéhydes particulièrement puissantes et denses (le départ est très intense, comme pour les autres parfums de la marque), l'accord de rose et jasmin (avec une touche de tubéreuse) se met en place, relevé par quelques épices douces et indistinctes ainsi qu'une touche de clou de girofle, semble-t-il. La rose est opulente; le jasmin décadent – et la tubéreuse ... fait sa tubéreuse, même si elle est tout de même contenue. Cet ensemble floral rappelle le somptueux Nuit Noire, en moins "suivez-moi-jeune-homme" (quoique...), moins alangui et provocant. Il n'en reste pas moins extrêmement sensuel.

On dirait presque une réincarnation, à peine modernisée (et surtout avec un peu d'innocence en moins et beaucoup de luxure en plus...) de Joy ou de quelque grand floral ou oriental classique.

De l'or – du vieil or.

Une photo de la très belle publicité – sans mannequin anorexique plus ou moins dénudé ni star désespérée...

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (69)http://atelierparfume.com/parfums/index.php?post/2008/04/20/Mona-Di-Orio

Celles d’une BTesteuse devenue anonymous :

Réalisation d'un rêve de jasmin de la jungle.

Un jasmin,des buissons de jasmins,opulents,sans aucune sensation d'éttouffement...des pousses vertes suintantes de sève,de chaleur subtilement épicée;les fleurs,délicates,au parfum subtil et fort,mais,dans un équilibre serein...Dans une moiteur très sensuelle.Les pétales sont mêlés via l'air ennivrant,aux bois chauds...Une grande intensité,une sensation de richesse,de pureté,très lumineuse.
Le jasmin du soir,sensuel,nu,et en même temps comme habillé d'une lumière éblouissante,l'or,du soir.La nuit chaude,étoilée.
Je suis presque pieds nus sur la mousse,dans cette nature luxuriante,fertile,au milieu de ces buissons de jasmins,ces tubéreuses...l'ylang...Il ya comme de la fête,et de la sereinité.Une sensation de soir habillé,tout comme il pourrait s'agir de nudité dans une jungle,à l'écoute des sens...C'est très complexe,et à la fois harmonieux.
Le fond est délicatement baumé,le jasmin irradie,valorisé par les autres fleurs narcotiques,en sourdine,mais diablement efficaces...une pointe de bois,comme un volute d'encens,une pointe de vert...Et...l'animalité,féline,élégante,souple ,fluide...De ce tout émane une sensualité hallucinante,mêlée de distinction,d'audace,de naturel,d'une élégance qui a du chien,sauvage...J'ai du mal à tout décrire...

Je suis encore très émue.
Je fais beaucoup de jolies découvertes en ce moment,mais celle-ci est bien au-dessus,j'ai l'impression d'avoir (re)trouvé une odeur,familière,évidente...facettée,comme j'aime,vraiment,ça me colle à la peau,je suis presque sous le choc.(j'en ai presque les larmes aux yeux,et ne me parlez pas de pleine lune etc...)

StellaDiverFlynn sur le Fragrantica français :

L'ouverture de Oiro me rappelle très facilement de celle de Nuit Noire. Tous les deux sont très chargés de l'indole et des notes animalières et musquées afin d'accentuer la sensualité charnelle des fleurs blanches. L'indole ici n'a pas beaucoup de nuances camphrée ou mentholée, mais vraiment l'aspect de décomposition et animalier.

Dans Oiro, le jasmin suave et occasionnellement fumé s'est aspergé de l'indole et du musc animalier et charnel. Mais par rapport à l'obscurité animalière menaçante de Nuit Noire, Oiro n'est pas aussi imposant, il est même exubérant et lumineux.

Oiro maintient ce jasmin voluptueux et sophistiqué pendant les 3 premières heures. Le côté animalier et sauvage s'atténue avec le temps, et le jasmin est maintenant conforté par la douceur du pois de senteur et de l'héliotrope, sans excès de l'aspect poudré et d'amande du dernier. Un ambre doux et sensuel apporte une tendre chaleur au jasmin, alors qu'une verdure terreuse fait des bruits par le dessous comme une ombre, l'ami-énnemi éternelle de la lumière.

Ce fond élégant et opulent tient encore 6 heures de plus, ce qui fait que la tenue total soit environ 9 heures. Le sillage est modéré au début, puis proche de la peau après environ 1h30.

De l'éclat étincelant à une ombre imminente, de la décomposition animalière à une douceur velour de la peau, Oiro patine entre ces aspects opposé gracieusem*nt avec ces matières premières riches et généreuses. Bien que l'ouverture d'indole animalier soit sans doute un défi, le fond raffiné et sensuel vaut bien le coup d'attendre. Si seulement on pourrait le ramener de l'abysse de discontinuation...

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 56€
10 ml = 17€
8 ml = 13€
5 ml = 8,50€

LIPSTICK ROSE (Malle)

Un des Malle grande époque, qui, comme les trois autres que je propose, date de 12 à 15 ans ; inutile de dire que depuis, des reformulations plus ou moins heureuses sont passées par là…

C’est un parfum souriant, gai comme un trait de rouge à lèvres dont il a pris l’odeur de Rose et de bonbon à la Violette.
Créé par Ralf Schwieger, Lipstick Rose exprime une vision glamourisée de la féminité, une femme en train de se maquiller devant un miroir. L’image, figurative, se recompose autour d’une Rose auréolée de Violette, posée sur un lit de Musc et de Vanille où perce l’odeur du Vétiver.

Les notes :

Note de Tête : Framboise, Pamplemousse
Note de Coeur : Violette, Rose, Iris
Note de Fond : Vanille, Vétiver, Muscs Blancs

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (70)https://auparfum.bynez.com/Lipstick-rose,252

Baiser sucré
par Jeanne Doré, le 24 décembre 2007
Les rouges à lèvres entrant en contact avec les muqueuses buccales, ils renferment des compositions parfumées scrupuleusem*nt surveillées, ne pouvant contenir qu’un nombre très restreint des matières premières utilisées en parfumerie. Les notes servant à faire des accords rosés, poudrés (violette, iris) et fruités faisant principalement partie des rares autorisées, on retrouve traditionnellement ce genre d’accord dans la plupart des rouges à lèvres depuis un grand nombre d’années.
Ralf Schwieger nous donne ici sa vision d’un bâton de rouge complètement rétro, avec des notes florales, aldéhydées, poudrées, très vintage, avec toutefois au départ une facette fruitée pétillante de framboise juteuse et de pamplemousse, qui rappelle certains lipgloss pour jeunes filles aux arômes de bonbons. Une note aromatique épicée en tête vient faire s’envoler le mélange de rose, de violette et d’iris, au lieu de les alourdir, et donne une certaine légèreté et énergie à la composition bien qu’elle soit plutôt sucrée et gourmande. L’effet réaliste du rouge à lèvres est tel que l’on a même l’impression de sentir l’aspect cireux et gras de la base, sûrement donné par les notes de fond vanillées, musquées et ambrées.
On imagine une actrice hollywoodienne, blonde et glamour, dans sa loge, en train de remettre une dixième couche de lipstick tout en répétant son texte de future starlette.

Olfaddict sur le Fragrantica français :

Je n'ai jamais vu un parfum sentir aussi fidèlement le rouge à lèvre. On ferme les yeux et on croit sentir les vieux rouge à lèvre l'oreal de nos maman ( ils etaient carré métallisé ,ils sont peut être encore comme ça) j'ai envi de pleurer cette odeur me rappel tendrement mon enfance . Je le trouve extremement beau et réussi avec une belle évolution , les premières secondes cest une violette moussu qui pique et le parfum s'adoucit tres rapidement pour évolué vers quelque chose de poudré doux et discret . Il ressemble tres fortement à paris mais en moins complexe plus minimaliste et moderne . Les notes ne m'attirent en rien mais l'ensemble me replonge delicieusem*nt dans la salle de bain de mon enfance.

Urbanie, idem :

Amoureuse de parfums poudrés, cela fait longtemps que je cherchais le graal en la matière: pas ultrasucré, qui évoquerait le make up fidèlement, tout en restant doux, harmonieux, sans filer de migraine ni être porté par l'intégralité du métro... Et puis je trouve que la violette dans les parfums est souvent mal utilisée (en surdosage pour convoquer l'esprit "vintage" souvent recherché, ce qui déséquilibre l'ensemble et me donne le plus souvent l'impression de cocotter). J'avais été déçue par Flower, dont la note de violette me titillait étrangement les narines par temps chaud et qui me semble fade par temps froid (même si je lui reconnais beaucoup de qualités, cela reste un beau parfum), et je ne parviens pas à porter Iris Torréfié (Guerlain) au quotidien en raison de la dominance de la note de café qui se développe sur ma peau.

Ici tout est incroyablement bien mélangé. Aurais-je enfin terminé ma quête du parfum idéal?

LR réussit ce joli tour de force: Un parfum poudré qui reproduit de façon très fidèle les rouges à lèvres et le maquillage de nos mères. Crémeux, presque gras dans son évolution, il s'adoucit ensuite pour laisser un voile poudré léger sur la peau avec une tenue remarquable (un seul psh*t sur le bras à midi, que je pouvais encore sentir à minuit en allant me coucher). C'est un parfum qui convoque les images du glamour hollywoodien, une femme dans sa robe fourreau avec une belle mise en pli. Moi, je le porte en jean basket, une à deux pulvérisation max, parce qu'après tout, un parfum se fond avec celui ou celle qui le porte.

Diiine, idem :

J'adore… Il ressemble à l'odeur des rouges à lèvres l'Oreal le packaging était doré rectangulaire. Vraiment très fidèle à l'odeur des rouges à lèvres c'est légèrement poudré sucré je le trouve plutôt moderne. Magnifique sillage et bonne tenue.

30 ml à prendre

10 ml = 17€
8 ml = 13€
5 ml = 8,50€

tiepolo

MUSC RAVAGEUR (Malle)

Un des Malle grande époque, qui, comme les trois autres que je propose, date de 12 à 15 ans ; inutile de dire que depuis, des reformulations plus ou moins heureuses sont passées par là…

Puissant, sensuel, Musc Ravageur est un oriental qui s’affranchit de notes florales. Frais en tête grâce aux agrumes, il devient progressivement lascif, à la rencontre de la cannelle, de la vanille, de l’ambre et du musc. Sublime.

Les notes :

-Lavande, Tangerine et Bergamote
-Cannelle et Clou de girofle
-Musc, Vanille, Fève tonka, Ambre, Santal, Gaïac et Cèdre

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (71)https://auparfum.bynez.com/musc-ravageur-editions-de-parfums-frederic-malle-166

Néo-guerlinade
par Jeanne Doré, le 26 juillet 2007
Le concept des éditions de parfum de Frédéric Malle est de laisser carte blanche à une poignée de parfumeurs renommés, qui sont bien sûr habituellement contraints d’obéir docilement aux ordres intransigeants d’un marketing dictatorial. Le parfumeur libéré de ce carcan doit alors pouvoir laisser libre cours au génie débridé de son esprit créatif, pour le plus grand bonheur des chanceux clients de Monsieur Malle.
Le résultat est, qu’avec les parfumeurs dont il s’entoure, même s’il le voulait, Fréderic Malle aurait bien du mal à commercialiser de mauvais parfums.
Cependant, quoique toujours très raffinés, qualitatifs, texturés et riches en belles matières, ces parfums ne sont pas pour autant toujours les plus novateurs et inventifs.
Eh oui, même les plus grands parfumeurs aiment bien, parfois, quand on leur laisse le choix, refaire ce qu’ils –ou d’autres- ont déjà fait !
Musc ravageur s’ouvre sur des notes hespéridées de bergamote et de mandarine, qui laissent peu à peu la place à un accord ambré, vanillé, épicé et balsamique qui nous rappelle sans ambiguïté le célèbre accord oriental ambré de Shalimar. Le Guerlain serait ici dans une version plus masculinisée, un peu à la manière d’un Habit Rouge qui aurait été malmené avec quelques épices, des muscs, renforcé en ambre, avec un effet benjoin comme dans le papier d’Arménie, un aspect légèrement médicinal, et animal.
Maurice Roucel démontre ici son goût pour cet accord mythique qu’il a réussi à ré-interpréter sans pour autant le plagier, et qu’il reprendra d’ailleurs dans L - Lolita Lempicka, le deuxième parfum de Lolita Lempicka, qui, pour certains, a beaucoup de points communs avec ce Musc ravageur, qui aurait pu aussi bien se nommer Ambre ravageur…

Des avis sur le topic BT :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (72)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=90931

Gardinette sur le Fragrantica français :

Aaaaahhhhh je l'adore….

C'est une Vanille de bois, aromatique et sourde, pleine de nuances résineuses.
Les épices se mêlent au Musc, on sent très nettement le Gaïac, et puis ce qui ressemble à un Baumier du Pérou et un Genévrier. C'est l'odeur d'un conte, chimérique et mystérieuse.

Après une heure sur ma peau, le parfum se transforme.
Une émanation de châtaignes fumées, tout droit sortie des casseroles mijotant dans une maison Alsacienne à colombages. C'est l'odeur d'une réalité alternative, celle d'un poète maudit plongé dans ses livres, et des fumailles de l'alambic d'un alchimiste.

8/10

Susanose, idem :

Quelle beauté monstrueuse ! Ce parfum est une bête absolue, une expérience inégalée qui suscite des émotions comme aucune autre. Je suis devenue une fan inconditionnelle de Roucel pour avoir créé ce chef d'œuvre. Oooof ! C'est sexy et robuste, mais aussi discipliné et charmant, tout à la fois.

L'intensité de ce parfum captive les sens, avec des notes de lavande, de tonka et de clou de girofle qui se mêlent dans une harmonie extraordinaire. C'est plus qu'un simple parfum, c'est une déclaration, l'expression de quelque chose d'unique et d'envoûtant.

C'est l'un de mes préférés de tous les temps, et je ne peux m'empêcher d'en emporter un échantillon partout où je vais. Ce n'est pas seulement un parfum, c'est une partie essentielle de ce que je suis. Un parfum qui résonne avec mon âme et que je ne me lasserai jamais de porter. Extraordinaire, tout simplement extraordinaire !

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 56€
10 ml = 17€
8 ml = 13€
5 ml = 8,50€

UNE ROSE / ROSE TONNERRE (Malle)

Un des Malle grande époque (aujourd’hui rebaptisé Rose Tonnerre), qui, comme les trois autres que je propose, date de 12 à 15 ans ; inutile de dire que depuis, des reformulations plus ou moins heureuses sont passées par là…

Un parfum singulier, voluptueux et riche, comme une rose jamais sentie. L’absolu rose turque aux accents fruités et miellés rencontre un accord de truffe teinté de notes boisées et animales. Ponctué de géranium et de lie de vin, la fragrance évoque ‘les richesses de la terre, l’odeur d’une rose de jardin qui aurait été saisie avec ses racines.’

Les notes :

Note de Tête : Geranium, Lie de Vin
Note de Coeur : Absolu de Rose Turque
Note de Fond : Notes Animales, Notes Boisées, Truffe

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (73)https://auparfum.bynez.com/une-rose-editions-de-parfums-frederic-473

Jardin virtuel
par Jeanne Doré, le 31 décembre 2009
Il y a des parfums sur lesquels on arrive facilement à mettre des mots, des descriptifs simples et figuratifs : « ça sent le citron, la violette, le santal... »
Il y en a certains pour lesquels cela devient très difficile, tant notre cerveau semble soudain emprisonné dans un fonctionnement 100% émotionnel, et qu’il lui est tout d’un coup impossible de trouver des mots de choses concrètes pour décrire ce qu’il sent.
C’est un peu ce qu’il m’arrive lorsque je respire Une Rose d’Edouard Féchier aux Editions Frédéric Malle. Oui, je sens la rose, mais décrire ce parfum ainsi me paraît tellement réducteur, tellement simpliste voire humiliant comparé à l’intensité de ce que je ressens, que je m’y refuse !
Une Rose n’est pas n’importe quelle rose, elle est avant tout Absolue de rose, ce nectar miellé et cireux qui avoisine les 3000 euros le kilo, et que l’on ne retrouve donc pas à tous les coins de Sephora. Mais elle est surtout la matérialisation olfactive d’une atmosphère, d’un esprit, d’un espace chargé de vapeurs de pétales roses et rouges, de feuilles vertes, de racines humides, de pollen poudré, de miel ambré, de truffe terreuse et de vin tannique.
L’air devient lourd et épais lorsqu’on porte Une Rose, mais ce n’est pas un problème, on le respire en fermant les yeux et on est immédiatement téléporté dans un jardin virtuel brumeux hors du temps et de l’espace, plongé dans un rêve vaporeux, à oublier tout le reste, et à ne surtout plus essayer de trouver ces fichus mots qui ne veulent plus rien dire.

Des avis sur le topic BT :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (74)

Celui de Petitemadeleine :

C'est une rose lourde, pourpre, sombre. Tous les éléments qui la composent sont là pour la mettre en valeur: lie de vin, bois...C'est une rose d'été, chargée de chaleur et de soleil.
Avec ce parfum, je me retrouve adossée à un mur de pierres chaudes sur lequel court un somptueux et altier rosier rouge sombre dont les fleurs penchent la tête tant elles sont chargées de pétales.

Plus matériellement, la tenue est exceptionnelle, et ce peut apparaître lourd dans le mauvais sens du terme, il faut avoir la main légère ce parfum a la concentration des extraits.

Celui de Lydilic :

Je l'ai (enfin presque), je l'aime, je ne peux m'en passer...

Et pourtant, je l'ai souvent snobé, oui une belle rose profonde.
Un ami a acheté le flacon pour lui et je lui pique de temps en temps et au final, je le porte souvent et il me dit lui même qu'il va mieux sur ma peau.

Alors, oui c'est une rose, mais pas une rose de Mai, pas rose, pas tendre, pas crémeuse

Elle est sombre, une rose noire, poupre, cardinal, terreuse et lourde au point que je me demande parfois s'il n'y a pas quelque chose comme du patchouli dedans, un peu acre, pas sucré, un sillage intense, une bulle parfumée et une tenue exemplaire.
Pourtant, ça reste un beau parfum, classe et portable comme beaucoup de Malle.
Elle n'est pas musquée comme celle de Lutens, pas sucrée framboisée comme Quel amour chez Goutal, pas ambré comme grand amour. Elle est unique pour moi.
Elle a détroné rose barbare qui était mon point de répére de rose "lourde"

Voilà

Non juste pour toi
Elle tient super sur les étoles cachemiresques, c'est un vrai bonheur

48 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 56€
10 ml = 17€
8 ml = 13€
5 ml = 8,50€

EN PASSANT (Malle)

Un des Malle grande époque, qui, comme les trois autres que je propose, date de 12 à 15 ans ; inutile de dire que depuis, des reformulations plus ou moins heureuses sont passées par là…

Le parfum d'un Lilas blanc battu par le vent, en humant son odeur portée par l'air du printemps au détour d'un jardin… En Passant. Créé par Olivia Giacobetti, ce parfum d'impressions recompose une note simple, celle d'un lilas blanc, comme saisi dans l'instant. Une création de charme, qui capture la beauté de cette odeur de la nature. Pour l'accompagner, de l'eau, quelques Feuilles d'Oranger, de l'absolu Concombre et de l'absolu Blé. Un parfum lumineux et serein. Une eau de toilette qui peut se porter confortablement en toutes occasions. Une fragrance romantique par excellence, un produit impressionniste. En Passant est un vrai plaisir, simple. C'est un parfum qui sublime par sa note blanche.

Les notes : lilas, concombre, notes aquatiques, petit grain, blé

Une critique trouvée sur le net (je ne sais plus où…) :

Pour les éditions de parfums Frédéric Malle, Olivia Giacobetti (Hiris d'Hermès, Philosykos de Diptyque, Dzing! ou Tea for Two parmi beaucoup d'autres créations pour L'Artisan Parfumeur), qui excelle dans les senteurs limpides et figuratives, a créé un parfum "d'impressions", "le parfum d’un lilas blanc battu par le vent, en humant son odeur portée par l’air du printemps au détour d’un jardin". Outre le lilas, la composition officielle parle de notes d'eau, de feuilles d'oranger, d'absolu blé et d'absolu concombre... mais essayer de décortiquer les notes olfactives de cet instantané printanier serait aussi triste qu'une analyse grammaticale de Prévert.
En Passant est un moment, une impression, une image. Un grand lilas, encore couvert des gouttes d'une pluie de printemps qui s'éloigne... le fond de l'air est encore frais, le soleil joue, timide, dans les branches, et fait briller les goutelettes d'eau... Je ne saurais dire si ce lilas est spécifiquement blanc plutôt que parme, il y a près d'un an que je n'ai senti de lilas en fleur... mais si un jour vous avez perçu des effluves de lilas au printemps et que, la source de ce doux parfum identifiée, vous avez déjà glissé la tête entre ces brassées humides de grappes odorantes, En Passant vous sera familier: il incarne à la perfection cet instant précis, le délicat parfum des fleurs se mêlant à la verdure des feuilles et à la rosée qui les nimbe. Point ici d'évolution sur la peau, de kaléidoscope de notes: juste le charme discret, simple et limpide, d'un lilas après l'ondée... Et de ce parfum figuratif, il émane le même bonheur paisible qui baigne les toiles des grands maîtres impressionnistes.
Un petit bijou de poésie sans prétention.

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (75)https://auparfum.bynez.com/editions-de-parfums-frederic-malle-en-passant-0304

Arbre invisible
par Jeanne Doré, le 7 avril 2008
Parce qu’il suffit cependant d’un talent comme celui d’Olivia Giacobetti pour transformer une fleur sous-estimée en un moment de poésie.
Le lilas n’est généralement pas une fleur très utilisée en parfumerie haut de gamme, car entièrement synthétisé à l’aide de molécules par les parfumeurs (on ne peut extraire d’essence naturelle de ses fleurs). Il est souvent associé aux parfums d’intérieurs, ou bas de gamme.
Il suffit cependant d’un talent comme celui d’Olivia Giacobetti pour transformer une fleur sous-estimée en un moment de poésie. Le lilas n’est pas ici représenté dans sa facette habituelle, amandée, sucrée et grasse, mais plutôt comme un courant d’air parfumé chargé de l’odeur naturelle de l’arbre après la pluie. Les fleurs, les tiges, les feuilles, subtilement vertes et poudrées, sont imprégnées de cette impression d’humidité végétale, aqueuse comme un concombre, sans jamais tomber dans le floral aquatique synthétique.
Un jour d’été, je portais En passant, et en marchant dans un jardin, un ami derrière moi me dit : « Mais, je ne savais qu’il y avait un lilas dans ce jardin ? »

L’avis de Gabichou :

Qu'en dire, si ce n'est qu'il est pour moi le plus beau lilas de la parfumerie ?
Le lilas est pour moi assez compliqué en parfumerie, car trop doux il m'évoque rapidement les bombes à WC, et trop aqueux, il peut vite virer "eau croupie au fond du vase". Ici l'équilibre est parfait, le lilas est très réaliste, c'est une jolie matinée de printemps un peu fraiche. Il est calme, un peu vert et aquatique sans tourner au lilas fané, et contrairement à d'autres lilas que j'apprécie (notamment le joli Lilas Mauve d'Yves Rocher) il tient assez bien sur moi. On peut le trouver linéaire, mais c'est tellement rare de pouvoir profiter un bon moment d'une vraie odeur de lilas ...

Tamango sur le Fragrantica français :

Splendeur dont je ne veux retenir que cette magnifique brassée de lilas qui vous enveloppe d'une délicatesse infinie. Quelle beauté ! En Passant est un véritable chef d'œuvre qui rend un hommage inégalé à cette fleur souvent malmenée en Parfumerie dont l'évolution, dans de nombreuses créations, se rapproche davantage de l'odeur diffusée par un désodorisant ménager.

48 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 56€
10 ml = 17€
8 ml = 13€
5 ml = 8,50€

VOLUTES EDT (Diptyque)

Le tout dernier Diptyque, que je propose au décantage à la fois en version EDT et EDP…

Le blabla de la marque (et les notes) :

Les parfums Diptyque sont une invitation au voyage. Volutes nous emmène au coeur d'un trajet romanesque plus qu'à même une destination. Dans le flacon résonne donc les senteurs d'une croisière en paquebot. Destination : Saigon.
Volutes est le voyage dans le voyage de Diptyque. L'expédition compte tout autant que l'arrivée, cette fragrance en est l'essence. Dans les années 30, Yves Couelsant, l'un des trois fondateurs de la Maison, raconte ses voyages de jeunesses. De Marseille à l'Indochine, le paquebot du jeune homme passe par Le Canal de Suez, Djibouti et Singapour. C'est de cette traversée que le parfumeur a gardé un souvenir olfactif. Des années plus tard, la maison fait appel au célèbre nez Fabrice Pellerin pour traduire ces réminiscences en parfum. Il est question de cigarettes égyptiennes, de cheminées du bateau, d'écume, sans pour autant mettre de côté l'âpreté de la proue ou encore les épices et la chaleur des escales.
L'alliance finale est portée par de l'absolue de tabac et des notes d'Amsterdamer. En tête, on retrouve les épices comme le safran, le poivre rose et de Madagascar. Le coeur ajoute une touche florale d'iris, d'immortelle, de myrrhe et de baies roses rappelant les apparats des passagers. Sur le fond, des gommes et baumes comme le styrax, l'opoponax et le benjoin terminent ce jus racé. À la fois doux et sucré, âpre, sec et rond, Volutes est un accord entre le floral, le fruité, l'aromatique et l'épice.

Les notes :

Les impressions de Pommander :

C'est un très bel oriental boisé, qu'il faut absolument tester sur peau.

Le départ poivré laisse très vite place à l'iris façon "Infusion d'Iris" avec une bonne louche de miel et du foin sec et légèrement poussiéreux, dans lequel je sens une légère note de girofle. Il oscille (sans jamais aller totalement d'un côté ou de l'autre) entre ce côté très doux et rond du miel, de l'opoponax et de l'iris, et la facette sèche du foin/tabac.

Le fond est très "Diptyque" et me fait penser à Eau Duelle.

Une belle réussite après la daube qu'était Eau Rose !

L'EDP est plus profonde que l'EDT, qui elle, est toute en subtilité et portable plutôt en été.
L'EDP tient très très très bien !

Celles de Anya Maria :

A mon nez, l'edt est effectivement très miellée mais personnellement, j'aime beaucoup. L'edp est en revanche bien plus fumée, trop pour moi (bien que j'aime ce type de notes). Les deux tiennent d'enfer, notamment l'edt

Celles de Zoroastre :

Vraiment une jolie sortie !

Pour la faire courte : une version miellée de Fumerie Turque...

La critique de Grain de Musc :

Deux types de tabac entrent dans l’accord : un Nature Print (capture « headspace ») de cigarettes égyptiennes construit autour d’une absolue de tabac que le parfumeur décrit comme « plus noire, amère, âcre, fumée, presque cuirée » et un accord Amsterdamer « plus miellé, fruits secs, floral et doux ». Parce que le tabac est une odeur très masculine et que les parfums Diptyque sont toujours à partager, Fabrice Pellegrin a introduit une note qui n’est pas présente dans le récit initial, l’iris, pour « casser le côté dur et amener une onctuosité ».

Comme désormais Do Son, Philosykos et L’Ombre dans l’eau, Volutes est proposé en eau de toilette et eau de parfum : ce ne sont pas uniquement les concentrations qui changent (en l’occurrence 10 et 16%) mais les formules qui varient légèrement. À vrai dire, je ne perçois pas de différence radicale entre les deux versions de Volutes, bien que l’eau de parfum présente des notes iris, épices, styrax, baumes, immortelle et musc plus prononcées. L’eau de toilette est un peu plus lumineuse et forcément plus légère : l’iris crée un effet un peu plus « voile de poudre », alors que dans l’eau de parfum, le côté presque gras du tabac miellé ressort plus fortement. L’iris n’est ni racinaire, ni métallique : un co*cktail de cinq muscs différents le plonge dans l’accord tabacé, tandis que la facette daim de l’iris et celle plus cuirée du tabac introduisent un fond plus goudronné (edp).

Ni l’une ni l’autre des versions ne produit un volume spectaculaire – mais je ne m’avancerai pas trop là-dessus car j’ai remarqué que j’avais du mal à sentir certains parfums à l’iris, par exemple L’Heure Promise de Cartier, au bout d’un petit moment alors qu’ils sont perceptibles sur moi. Mais j’ai eu le coup de foudre pour Volutes dès que je l’ai respiré : l’équilibre entre les deux accords est absolument exquis. Sa sensualité feutrée sonne juste. Voilà le genre de parfum qu’on choisit sans trop réfléchir, non parce qu’il s’agit d’un sent-bon tout bête – il est beaucoup plus sophistiqué que ça – mais parce que son aura élégante, sans sexe et sans âge, nimbe le corps en douceur.

25 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

VOLUTES EDP (Diptyque)

Le tout dernier Diptyque, que je propose au décantage à la fois en version EDT et EDP…

Le blabla de la marque (et les notes) :

Les parfums Diptyque sont une invitation au voyage. Volutes nous emmène au coeur d'un trajet romanesque plus qu'à même une destination. Dans le flacon résonne donc les senteurs d'une croisière en paquebot. Destination : Saigon.
Volutes est le voyage dans le voyage de Diptyque. L'expédition compte tout autant que l'arrivée, cette fragrance en est l'essence. Dans les années 30, Yves Couelsant, l'un des trois fondateurs de la Maison, raconte ses voyages de jeunesses. De Marseille à l'Indochine, le paquebot du jeune homme passe par Le Canal de Suez, Djibouti et Singapour. C'est de cette traversée que le parfumeur a gardé un souvenir olfactif. Des années plus tard, la maison fait appel au célèbre nez Fabrice Pellerin pour traduire ces réminiscences en parfum. Il est question de cigarettes égyptiennes, de cheminées du bateau, d'écume, sans pour autant mettre de côté l'âpreté de la proue ou encore les épices et la chaleur des escales.
L'alliance finale est portée par de l'absolue de tabac et des notes d'Amsterdamer. En tête, on retrouve les épices comme le safran, le poivre rose et de Madagascar. Le coeur ajoute une touche florale d'iris, d'immortelle, de myrrhe et de baies roses rappelant les apparats des passagers. Sur le fond, des gommes et baumes comme le styrax, l'opoponax et le benjoin terminent ce jus racé. À la fois doux et sucré, âpre, sec et rond, Volutes est un accord entre le floral, le fruité, l'aromatique et l'épice.

Les notes :

Les impressions de Pommander :

C'est un très bel oriental boisé, qu'il faut absolument tester sur peau.

Le départ poivré laisse très vite place à l'iris façon "Infusion d'Iris" avec une bonne louche de miel et du foin sec et légèrement poussiéreux, dans lequel je sens une légère note de girofle. Il oscille (sans jamais aller totalement d'un côté ou de l'autre) entre ce côté très doux et rond du miel, de l'opoponax et de l'iris, et la facette sèche du foin/tabac.

Le fond est très "Diptyque" et me fait penser à Eau Duelle.

Une belle réussite après la daube qu'était Eau Rose !

L'EDP est plus profonde que l'EDT, qui elle, est toute en subtilité et portable plutôt en été.
L'EDP tient très très très bien !

Celles de Anya Maria :

A mon nez, l'edt est effectivement très miellée mais personnellement, j'aime beaucoup. L'edp est en revanche bien plus fumée, trop pour moi (bien que j'aime ce type de notes). Les deux tiennent d'enfer, notamment l'edt

Celles de Zoroastre :

Vraiment une jolie sortie !

Pour la faire courte : une version miellée de Fumerie Turque...

La critique de Grain de Musc :

Deux types de tabac entrent dans l’accord : un Nature Print (capture « headspace ») de cigarettes égyptiennes construit autour d’une absolue de tabac que le parfumeur décrit comme « plus noire, amère, âcre, fumée, presque cuirée » et un accord Amsterdamer « plus miellé, fruits secs, floral et doux ». Parce que le tabac est une odeur très masculine et que les parfums Diptyque sont toujours à partager, Fabrice Pellegrin a introduit une note qui n’est pas présente dans le récit initial, l’iris, pour « casser le côté dur et amener une onctuosité ».

Comme désormais Do Son, Philosykos et L’Ombre dans l’eau, Volutes est proposé en eau de toilette et eau de parfum : ce ne sont pas uniquement les concentrations qui changent (en l’occurrence 10 et 16%) mais les formules qui varient légèrement. À vrai dire, je ne perçois pas de différence radicale entre les deux versions de Volutes, bien que l’eau de parfum présente des notes iris, épices, styrax, baumes, immortelle et musc plus prononcées. L’eau de toilette est un peu plus lumineuse et forcément plus légère : l’iris crée un effet un peu plus « voile de poudre », alors que dans l’eau de parfum, le côté presque gras du tabac miellé ressort plus fortement. L’iris n’est ni racinaire, ni métallique : un co*cktail de cinq muscs différents le plonge dans l’accord tabacé, tandis que la facette daim de l’iris et celle plus cuirée du tabac introduisent un fond plus goudronné (edp).

Ni l’une ni l’autre des versions ne produit un volume spectaculaire – mais je ne m’avancerai pas trop là-dessus car j’ai remarqué que j’avais du mal à sentir certains parfums à l’iris, par exemple L’Heure Promise de Cartier, au bout d’un petit moment alors qu’ils sont perceptibles sur moi. Mais j’ai eu le coup de foudre pour Volutes dès que je l’ai respiré : l’équilibre entre les deux accords est absolument exquis. Sa sensualité feutrée sonne juste. Voilà le genre de parfum qu’on choisit sans trop réfléchir, non parce qu’il s’agit d’un sent-bon tout bête – il est beaucoup plus sophistiqué que ça – mais parce que son aura élégante, sans sexe et sans âge, nimbe le corps en douceur.

20 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

OLÈNE (Diptyque)

Un classique de la marque, dans sa version d’origine (anciens flacons carrés et pas ronds).

Glycine, Chèvrefeuille, Jasmin, Narcisse
Olene raconte Venise côté jardin. Une soirée sous les pergolas bercée par les notes florales des glycines, du jasmin et du chèvrefeuille.

Les notes :

-Narcisse et Chèvrefeuille
-Jasmin et Glycine
-Fleurs blanches et Notes vertes

Odysseusm sur Basenotes :

This is a gentle, lovely floral scent. I think if I met a lovely woman wearing it I would fall head-over-heels in love!
It is a fairly sweet, spring-like floral with some green notes. The jasmine is accurately conveyed, along with heady wisteria and a spring-bulb note of narcissus. The scent has a youthful vibe.
The dry-down is so gorgeous that it really makes my heat skip a beat. I don't think I'd ever wear it but I'd happily encounter it!

Way Off Scenter, idem :

Genre: Floral

Olène is a big, heady, indolic jasmine, and whether or not it contains the night-scented species, it creates a profoundly nocturnal ambience. It's a touch clearer, cooler, and drier that Serge Lutens's À la Nuit, but it is a similarly weighty fragrance. As it ages on the skin Olène's indoles grow even more potent and prominent, without the honey and spice that season the jasmine in À la Nuit's floral oriental context. In this regard Olène comes close to being a true soliflore, one of relatively few in modern perfumery.

As so many other Diptyque compositions, Olène is a relatively linear scent, sustaining its bold jasmine accord for hours before drying down to a musky, woody base. Olène is a potent fragrance: it projects well and leaves an ample cloud of sillage behind it. If you're looking for a straightforward jasmine scent, I recommend you give Olène a try.

Gimmegreen, idem :

A marching squad of jasmine, front, back, left, right, centre, touches of mellow honeysuckle and wisteria notwithstanding. Dewy green up top, and then creamy and heady and about as close to the real thing as one gets. Successfully manages to evoke the cool of the morning rather than the tropical afternoon of many a white floral. Not really my thing, but shouldn't disappoint those in search of jasmine soliflores to love.

Rogalal, idem :

Beautiful jasmine, lightly indolic, with a touch of tuberose and bleu cheese gardenia underneath, and a touch of plastic to give the illusion of freesia. There's also quite a bit of sneezy white soap in here as well, which keeps it solidly "perfume", as opposed to one of those hyper-literal walking-through-a-garden scents.

This is so clearly jasmine that it's kind of hard for me to let go of that and imagine it as wisteria, but this does a decent job calling to mind the smell of a wall of wisteria that's just starting to turn.

I personally prefer my jasmine literal as opposed to "soapy", but there's no denying that this is a beautiful perfume. Definitely a thumbs up.

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

OPÔNÉ (Diptyque)

Un classique de la marque, dans sa version d’origine (anciens flacons carrés et pas ronds) ; d’ailleurs, le parfum est maintenant discontinué, donc profitez de l’aubaine, s’il vous manque ou si vous ne l’avez jamais connu avant sa disparition !...

A noter qu’il est signé Olivia Giacobetti…

Créée par Olivia Giacobetti en 1999, cette rose aussi surprenante que singulière est aujourd'hui malheureusem*nt disparue. Mais il faut la connaître !!

Les notes :

Tête : Safran, Aromates
Coeur : Roses, Epices
Fond : Bois Orientaux

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (76)https://auparfum.bynez.com/Opone,305

Si vous aimez la rose lorsqu’elle est sombre, veloutée et majestueuse comme de lourds rideaux en velours rouges d’un théâtre Italien, Opôné risque bien de vous plaire.
Une magnifique rose chargée d’épices gustatives et suaves, comme le safran et le cumin, qui, à peine rafraîchie par quelques notes de magnolia, replonge immédiatement dans les profondeurs orientales et mystérieuses des baumes et des bois fumés, ciste et gaïac.
Une rose pourpre des grands soirs, précurseur et dans le même esprit que le sublime Perles : élégante mais pas arrogante, enveloppante mais pas envahissante, tout simplement brillante.

Le topic BT, avec des avis :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (77)

Celui de Louvedesbois :

J'ai assisté au mariage improbable entre Voleur de Roses de l'AP et l'eau des quatre Reines de L'Occitane (beau mariage, mais sans chichi, simplicité, sobriété, robe blanche tout de même)

De leur ünion naquit Opôné Une enfant pleine de tendresse mais avec un caractère bien à elle malgré tout.
De papa voleur, elle a pris le caractère ténébreux, et surprise ce que j'imaginais être l'oeuvre uniquement du patchouli dans Voleur de Roses, je le retrouve dans Opôné qui selon la pyramide n'en contient pas.Est-ce les épices qui me donne cette impression? Je ne sens pas particulièrement le safran, je n'aime pas particulièrement l'odeur du safran, il y a dans cette épice quelque chose qui me dérange. Ici je retrouve une certaine amertume et une note lie de vin, ce petit quelque chose qui donne, par intermittence seulement, une couleur rouge à la robe de la rose. Il y a des teintes sombres, du bordeaux, du brun, une légère humidité et si je suivais ce chemin, je retournerai volontiers dans le sous-bois automnal où aime se balader Voleur de Roses.

Mais ce serait sans compter sur maman Reine qui, elle apporte de l'estival, du blanc, du rose pastel. Rose des quatre reines est simple mais différente d'une rose nature et fraîche, elle n'est pas Elisabethan Rose, elle a presque un côté plus bourgeois, plus raffiné peut-être, je ne sais pas, différent. Rose des quatre reines m'a depuis toujours évoqué une femme classique, naturelle mais qui prend soin d'elle avec subtilité, j'ai l'impression d'être près de ces femmes qui sentent le savon doux et la crème hydratante. Et c'est cette touche un peu crémeuse, associée à une certaine limpidité que je retrouve dans Ôpôné, c'est ce qui l'illumine, la veloute et brouille les pistes. Ma rose à la robe rouge devient plus aérienne, elle est vêtue de tulle et de soie.

Au final, Opôné est plus ambigu, moins féminin qu'il n'y paraît, il est une rose entre le bouton et l'épanouissem*nt et il passe de l'un à l'autre sans cérémonie aidé sûrement par des épices qui servent uniquement (sur moi) d'accessoires, à aucun moment elles lui volent la vedette, ne deviennent piquantes ou exotiques, elles se contentent de relever la saveur de la fleur.

Celui d’Olympia55 :

'empreinte du rouge à lèvres sur le verre de Bordeaux.
Une rose lointaine qui s'y noie, déjà légèrement pourrissante, mêlée au laurier- sauce amer presque toxique.
Un géranium aussi, vaguement réglisse. Haribo.
Sous la croûte de cantal vieux, pendant quelques secondes, les pétales se sèchent, un beige terreux dévore la lie. Alizarin crimson.
Après 10mn, le jus poudroie, safrané et sombre avec quelque chose entre tomate séchée et camomille. De l'origan !
Un drôle de bouquet médicinal, le carré des simples médiéval. La dame à la licorne, poussiéreuse. Et de nouveau une gorgée de vin. Le tanin sur la peau.
Il est magnifique et très viril je trouve, et c'est là que je la préfère Olivia, quand elle est plus « couillue » (Splash forte, Safran troublant, Idole de Lubin)

C'est un pendant plus masculin de Safran troublant en moins fleuri, moins doux ;
dans la veine d' un Voleur de roses mais sans l'humus feuilles mortes, vomi, dans le sous-bois.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

L’EAU DES HESPERIDES (Diptyque)

Tonique et agreste, L’Eau des Hespérides est une eau à la fraîcheur espiègle. « Un brin provocatrice, on s’y risque comme dans un jardin défendu ». Pour hommes ou femmes, cette eau est lancée conjointement avec deux autres colognes. L’Eau des Hespérides est la plus tonique des 3 fragrances.

Un départ d’orange amère, citron, romarin et thym rouge d’Afrique. Le cœur s’intensifie de notes de menthes intenses et poivrées. Le fond mêle le bois de cèdre à l’absolu immortelle aux acccents solaires.

Les notes :

Note de Tête : Romarin, Citron, Mandarine, Orange Amère, Petitgrain, Thym Rouge
Note de Coeur : Menthe, Feuille de Menthe
Note de Fond : Bois de Cèdre, Muscs Blancs, Immortelle

Henrietta_cocoa sur Fragrantica :

I sampled this after reading that it's a greener and brighter version of Oyedo; a fragrance I love, and it didn't disappoint! It's a juicy and tart citrus with a slight herbal component that's very uplifting and fun. I'm surprised by how much I love this because I don't usually go for fresh scents. Grassy and herbal scents almost never appeal to me, but the citrus in this gives such a bang, and the slight pepperiness balances it out so well. This lasts much longer on my skin than Oyedo, I got a good 6 hours out of it.

ShakiraShakira, idem :

Really refreshing sea breeze in a bottle. It has that slightly salty/aromatic/aquatic quality of shimmering mediterranean sea. It's reminiscent of L'Artisan's Un Air de Bretagne or Hermes' Un Jardin Après la Mousson - not identical to either but it's closer to being a blend of those both.

It's got a greenness throughout but all the notes are so well blended that it's hard to pick out major notes but the mint, orange and petitgrain stand out. There's a touch of the immortelle in the drydown but it's not it's abrasive spicy/musty self and a bit of that rosemary too (but again done in a refreshing sea breeze way - instead of that aromatic cooking rosemary way).

Agree with the below in that it feels more at home in the Acqua di Parma range - but it's got more of that naturally-focused quality that Diptyque has. Quite underrated I think and a more aromatic take on the sea breeze genre of scents.

Rossarlen, idem :

Falling in love with L'Eau des Hesperides has been like falling in love with a woman who lights up a room with the joy and depth radiating from her body, but is afraid of commitment, high maintenance, and will disappear with a smile, sooner than you wish her to.

I'm going to have a really hard time not buying another bottle of this juice. If I do, I will think of it as an addiction, a co-dependent relationship with a graceful, elegant, distant sylph.

She opens with a magnificent bitter orange and mandarin, the feeling on the skin a light minty coolness. She is immediately refreshing, calming, and clean--but without covering up or disguising the body. She melts into the skin--that will be the purported musk, I suppose--and lingers for an hour as rosemary, lemon, and mint for those who come close to you, and then fades to a green like crushed grass after two, only for you to enjoy. By the fourth hour, there is nothing left of her but the memory, the feeling of Her on your skin.

Most appropriate for the hottest of days, it will be no surprise that this fragrance simply will not stick to the skin. It is far too expensive for a body spritzer, yet that is the end result. For me, the scent is moreish in the extreme--I could cover myself and my clothes in Hesperides, but it runs out faster than it should. If Diptyque could figure out a way to double the length of the experience, they would have a most dedicated customer--this could easily be my summer signature scent, if I didn't have to spend $100.00 a month on keeping myself supplied.

L'Eau des Hesperides, you naiad, you zephyr, you're breaking my heart.

80 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 30,50€
10 ml = 8,50€
8 ml = 7€
5 ml = 4,50€

VETIVER 46 (Le Labo)

Vétiver d’encens, ou encens de vétiver…

Le Labo, suite, avec cette création de Mark Buxton, spécialiste réputé de l'encens et des bois (il a créé certains des encens de Comme des Garçons, ainsi que White et Comme des Garçons 2, de la même marque)…

Les notes : bergamote, poivre noir, clou de girofle, cèdre, vétiver, labdanum, encens, gaïac, ambre, vanille

La critique sur Perfume Smellin' Things:

Le Labo considère son Vétiver 46 comme "le plus masculin de la ligne", avant d'ajouter que "les 46 composantes de ce parfum ont toutes des caractéristiques clairement "masculines": poivre, bois de gaïac, labdanum, cèdre". Cette liste est précisément celle de mes matières préférées – et je suis une femme…

Comme vous l'aurez compris, j'estime que la distinction masculin / féminin en parfumerie est une chose du passé et n'a pas lieu d'être. Pourtant, pour être équitable, j'estime que comparé à d'autres sorties récentes comportant une note de vétiver proéminente, terre d'Hermès et Sel de Vétiver (de The Different Company), Vétiver 46 me semble nettement plus sec, plus fort et plus austère. De même, si j'ai du mal à imaginer qu'on puisse ne pas considérer ces deux parfums comme unisexe, je peux comprendre qu'on qualifie Vétiver 46 de "masculin".

En ce qui concerne le parfum lui-même, il est superbe. Il démarre sur de l'encens, des notes hespéridées et du vétiver, un accord lumineux et vivifiant, avec une petite note salée en arrière-plan. Au fil de l'évolution, l'aspect tranchant des notes de tête s'émousse et, même si le parfum ne se fait pas jamais doux ni moelleux, il se réchauffe et s'arrondit un peu, sans doute grâce à la présence de la vanille et de l'ambre. Toutes les étapes de l'évolution sont merveilleuses, mais j'ai une adoration inconditionnelle pour le fond. Il est épicé grâce au poivre et au clou de girofle, sombre et résineux grâce au bois de gaïac, bref, il a une petite note fumée que je trouve irrésistible.

Je n'ai pas encore essayé sur peau tous les Le Labo, mais de ceux que j'ai testés jusqu'à maintenant, Vétiver 46 est le plus intéressant et le plus inhabituel.

Blood-orange sur Basenotes :

Vetiver as a note has its ups and downs with me. Sometimes I'm intrigued by the way it smells, other times, I find it too dry and a little bitter. Vetyver 46 has managed to encompass every aspect of what I consider perfection in a fragrance.

This scent is surprisingly fresh, a little damp, but also smokey. The pepper adds to its invigorating punch, however the vetiver, cedar and guaiac woods are what keeps this fragrance rich, masculine and exotic.

The typical Le Labo incense accord is also found in Vetyver 46, however its done in such a way that you don't feel like a walking temple. There is only the subtlest hint of sweetness in this fragrance, found in the form of powder towards the drydown.

To be honest, Vetyver 46 isn't a true representation of vetiver itself, it's more of a spiced woods and incense fragrance. It tries to incorporate the qualities of vetiver, however it misses the point.

Because this fragrance isn't so dry, green and grassy, it's possibly the reason why I enjoyed this so much. Although I will agree with its masculine nature, I'll say that it is wearable for women too.

The lasting power and sillage are extraordinarily good, but I wouldn't expect anything less from Le Labo. Once again Le Labo has presented a fragrance that isn't exactly what is listed on the bottle, but have got away with it anyway.

Deadidol, idem :

The 2Man similarities are unavoidable, and if you know 2Man, that's pretty much what you get with Vetiver 46. Needless to say, Vetiver 46 is excellent in all the ways that 2Man is excellent. Yet there are some (very subtle) differences.

For one thing, V46 darker and heavier than 2Man so the aldehydes don't come through quite as much. You still get the leathery, smoky, woods and the « snuffed candle » (aldehyde c11-enic), but V46 has a more charred feel in general than 2Man. That adds interest and texture, but I find 2Man's strength to be that you can throw it on without thinking twice. With this, it does seem a touch more oppressive and gloomy, so it loses some versatility points there. As with 2Man, the vetiver is present but it's incidental, tucked away as a minor component more than anything. So, if you want a straight up vetiver, look elsewhere, and if you already own 2Man, this would be completely redundant. V46 is best suited for those who enjoy 2Man but want a little more oomph behind it and don't mind paying quite a bit more money in the process.

Dane77, idem :

Incense 46 A very smoky and woody incense fragrance with peppery undertones. Forget about the name, this is a frankincense/resins exercise, and, as many others have noted, you will not find vetiver here (I suppose it may be one of the "46" ingredients, but to my nose it never manages to even peek out from behind those very heavy incense curtains). Vetiver 46 is quite pleasant and (like most Le Labos) very long-lived, it is remarkably linear and shows virtually no development, and, at the end of the day, it really comes down to whether or not you like straightforward smoky-spicy woods and incense. It is very much on the heavy side, but in a comfortably smooth and deep way, and the spices do a good job of compensating for Vetiver 46's linearity, keeping it vibrant and dynamic. This is a good, persistent, and very "direct" no-nonsense fragrance – look elsewhere for subtlety or intriguing detail. But sometimes "direct" is the way to go, and I find Vetiver 46 very successful as a solid masculine spicy-woody incense. In that sense it is both honest and consistent, although its name belies its character.

20 ml à prendre

10 ml = 18,50€
8 ml = 14,50€
5 ml = 10€

MUSC 25 (Le Labo)

L’un des « city exclusives » de la marque, qu’on ne trouve que dans leur boutique de Los Angeles, en l’occurrence…

Pourquoi Los Angeles, demanderez-vous. Parce que les anges doivent être tentés par l’odeur de la vie. MUSC 25 est angélique, très musqué, aldéhydique et intensément éclatant. Pourtant, malgré toute cette lumière céleste, son noyau est diaboliquement sombre, avec des notes sensuelles, sexuelles et décadentes portées par le vétiver Ambergris, le musc et la civette (vegan, bien entendu). Partez à l’aventure avec LA 25 (pardon, nous voulions dire MUSC 25). MUSC 25 n’est disponible que dans nos boutiques de Los Angeles.

Les notes : aldéhydes, muguet, rose, patchouli, cèdre, vétiver, ambre gris, musc

Soluna sur le Fragrantica français :

Une base trés cosy, un peu grasse, florale (muguet) et moelleuse de musc blanc aldhéhydé qui épouse la peau à merveille associée à des tonalités légèrement animales qui réchauffent, juste ce qu'il faut pour lui donner du caractère et de la présence... Je ne lui connais pas d'équivalent... C'est pas TBS ni MKK ni Clair de musc... Peut être un peu de tout ça en mieux... Une tenue de folie, il enveloppe toute la journée...

Spacedout sur Basenotes :

My personal holy grail. Smells sort of like MKK (has that same sort of musk to it), but its cleaned up, and made heavenly. Very easy to wear, very gorgeous. It has slight animalic vibe in the back, just enough to give it some depth. The rose and LOTV here work wonders, they ground it, and bring it up to heavens at the same time. I think they are the key bridge between the huge musky opening, and woody drydown. If you like 1957 by Chanel, and MKK, be sure to try this out. Shame on you Le Labo for making this masterpiece so expensive, cause you know if this was cheaper, i would get 5 bottles and use them like they are made of gold. Another 13 and this are by far the best Le Labos ever made. 10 out of 10.

Taskphorce01, idem :

Out of everything I own, Le Labo still remains my #1 fragrance house. I find their fragrances to be unique and versatile. I really enjoy the sleek, modern, and simple personalized design of the bottle. Le Labo Musc 25 can be described as being a warm, soapy, powdery, dense/thick, clean white musk which also contains a dirty-sweet, animalic appeal. The powdery aroma can be best associated with a barbershop-esque Clubman Pinaud and unlike that of Johnson and Johnson baby powder. I would absolutely concur with henri435que's review when he correlates Musc 25 to Maurice Roucel's Musc Ravageur and Le Labo Labdanum 18. While there is an obvious parallel between these fragrances, Musc 25 has this irresistible and alluring sex appeal that is absent in the others. Most of my friends who I've shared samples with have ultimately purchased a full bottle. One appealing quality with this fragrance is that it is versatile and can be easily worn during the day or night (including after a shower or before bedtime) and throughout the year whereas I do not find Musc Ravageur or Labdanum 18 that easy to wear in the hot and humid weather. I usually apply a few extra sprays to ensure the fragrance will last an entire shift (8 hours.)

Rbaker, idem :

The opening combined a lovely white musk with vetiver, resulting in a bright impression that is not my usual connotation when I hear the word "musk." A touch of rose and lily-of-the-valley are just discernible in the background, and in the base some ambergris is added. Not extraordinary, but well a well-made smoothly blended scent for cooler summer days and evenings. Adequate projection with poor silage, and a very decent longevity of six hours. Lacking complexity, overall just a thumbs-up.

22 ml à prendre

10 ml = 17€
8 ml = 13,50€
5 ml = 9€

SMOKE FOR THE SOUL (Kilian)

Après Light My Fire, on continue à explorer le trio By Kilian consacré à l’art de fumer avec Smoke for the Soul… Ca se veut une interprétation de la Marie Rouana… Tention, hein, les enfants, la draugue, c’est mal… Ou pas…

Blabla :

Le souffle amer du tabac psychotrope. Un flirt avec l'interdit, une évasion dans la stupéfaction apaisante d'une plante toute aussi forte que douce.

Inspiré par le cannabis, Smoke for the Soul est un parfum de la gamme Addictive State of Mind de Kilian. Cette collection a été imaginée comme une dépendance olfactive, un paradis artificiel de sensations qui enflamment le corps et l’esprit. Flirt avec l’interdit, Smoke for the Soul est ‘une échappée apaisante grâce à cette plante à la fois douce et puissante’.

L’accord aromatique et fumé du cannabis est reconstitué ici avec un mélange de différents ingrédients : thym, eucalyptus, cardamome, pamplemousse, sapin. Mais aussi des notes plus chaudes comme le bois de cachemire, le bouleau et le tabac.

Les notes :

Notes de tête :
eucalyptus, pamplemousse
Notes de coeur :
cardamome, cumin, thym
Notes de fond :
bouleau, gaïac, tabac, vetiver

Le parfum divise pas mal sur le net et semble assez clivant, komondi... Certaines et certains sont enchanté(e)s par la ressemblance frappante avec le cannabis, d’autres restent froid(e)s face à ce qu’elles ou ils considèrent comme juste un gimmick astucieux mais sans plus. D’autres enfin, sont carrément révolté(e)s par l’odeur et on devine que leur jugement est teinté par des choses qui n’ont rien à voir avec l’art de la parfumerie…

Pas mal d’internautes évoquent des ressemblances avec Fumerie Turque de Lutens, Black Afgano de Nasomatto, Tobacco Oud de Tom Ford, Jasmin et Cigarettes d’Etat Libre d’Orange ou encore Memoir Man d’Amouage.

Ce qu’en dit Off Scenter sur Basenotes, avec pas mal d’humour pince-sans-rire :

Si vous voulez sentir comme si vous veniez juste de fumer un joint mais sans l’avantage de planer, alors ce parfum est fait pour vous. La note de cannabis domine complètement la composition, malgré les efforts du pamplemousse, du tabac et de la cardamome pour s’imposer. La composition est simple et l’évolution relativement linéaire, jusqu’à ce que le parfum se meure en un discret mélange de tabac et de cashméran. Maintenant que le cannabis a été légalisé dans l’état des USA où je vis, je m’attendais à voir les ventes de ce parfum monter en flèche.

Brève critique de Colognoisseur :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (78)http://www.colognoisseur.com/new-perfume-reviews-by-kilian-light-my-fire-smoke-for-the-soul-intoxicated-kilians-smoke-shoppe/

Smoke for the Soul, de Fabrice Pellegrin, a été inspiré par le cannabis et réussit parfaitement à recréer les arômes dégagés par la plante. Si vous avez déjà ouvert un récipient contenant des bourgeons de cannabis collants, vous serez frappés par la ressemblance. Pellegrin a réussi a susciter cette illusion olfactive en utilisant des notes de pamplemousse, de cardamome verte, de maté, d’eucalyptus et de tabac. Smoke for the Soul est comme le pendant cannabis de Back to Black, de la même marque, avec donc un accord cannabis en plus. Cet accord commence lentement à se déconstruire au bout de quelques heures, si bien qu’il se réduit, dans les ultimes stades de l’évolution, à un fond boisé d’écorce de bouleau et de cashméran. La composition est très réussie et j’adore ce parfum.

22 ml à prendre

10 ml = 18€
8 ml = 14,50€
5 ml = 10€ (lorsque je l’ai décanté en 2014, le décant coûtait 14,16€ !...)

WATER CALLIGRAPHY (Kilian)

L’un des derniers By Kilian de la collection des « Contes Asiatiques »…

Les notes :

- nénuphar, pamplemousse
- jasmin, magnolia
- vétiver, cardamome

Traduction de la critique de Bois de Jasmin (note : 4 étoiles sur 5) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (79)https://boisdejasmin.com/2012/05/by-kilian-water-calligraphy-perfume-review.html

Même si j’adore les parfums complexes qui créent à eux seuls tout un univers parallèle, il est des jours où mon propre monde me suffit largement. Ces jours-là, j’ai simplement envie de quelque chose de beau, de porter un parfum qui me donne l’impression de constituer une confortable seconde peau, comme une douce mélodie, un fond musical parfaitement approprié pour une journée ordinaire. Ma dernière trouvaille dans ce domaine est Water Calligraphy…

Voici un parfum au pouvoir de séduction direct et immédiat. Les notes de tête hespéridées sont pétillantes, vivifiantes et douces-amères, tandis que la cardamome citronnée est délicieusem*nt piquante. Même lorsque les capiteuses notes florales commencent à se dévoiler, le parfum parvient à préserver cette impression aérée et aérienne initiale. S’il vous est déjà arrivé de faire flotter des pétales de gardénia dans un récipient rempli d’eau, puis de quitter la pièce avant d’y revenir pour être saisie par une odeur de pêche et de jasmin emplissant ladite pièce, alors vous aurez la même sensation en sentant Water Calligraphy.

Cela dit, je dois avouer que les notes aquatiques m’inquiètent quelque peu, parfois, car je les associe aux parfums floraux ternes et mornes qui s’avèrent plus stériles que sensuels. Par contraste, dans Water Calligraphy, cette touche fraîche et aquatique forme un contrepoint parfait à l’opulence de la fleur de frangipanier et du jasmin, si bien que le doux frottement soyeux des pétales sur la peau est particulièrement séduisant. Les notes de fleurs blanches occupant l’essentiel du cœur sont renforcées par un magnolia évoquant une glace au citron, ainsi que par une jacinthe transparente et craquante (autre belle surprise que réserve ce parfum).

L’impression de pétales de jasmin flottant dans une vasque d’eau se maintient étonnamment longtemps, si bien que Water Calligraphy semble incroyablement radieux. Il s’agit là d’un effet que je retrouve dans de nombreux parfums créés par Calice Becker qui, en matière de floraux radieux, a peu de rivaux. Le parfum s’amenuise lentement sur la peau jusqu’à un fond doux et terreux de musc et de vétiver. Cependant, le gardénia et le jasmin se maintiennent jusqu’au bout, en devenant plus riches et plus sombres.

Water Calligraphy ne s’égare jamais dans le territoire des fleurs-blanches énormes et ultra-capiteux, pourtant. Il conserve sa modération et sa discrétion, si bien qu’il peut être porté n’importe quel jour et à tout moment de la journée. Sa fraîcheur vivifiante en fond en fait un parfum particulièrement approprié pour les chaudes journées d’été. Qui adore les parfums ultra-orientaux et ultra-puissants de By Kilian, tels que Back to Black ou Rose Oud, risque de n’être guère impressionné par Water Calligraphy, mais, en ce qui me concerne, j’ai toujours de la place, dans mon armoire à parfums, pour des parfums délicats me rendant tout simplement heureuse.

Twinpeaker sur Basenotes :

This is, absolutely, a "water" fragrance. Not an ozonic aqautic, but a quiet, dewy, beautifully blended fragrance. It opens with a slightly boozy grapefruit, and something that is fruity/floral which, according to the listed notes, is reseda blossom, a note with which I am unfamiliar. There is a water lily note for sure, and also a melon note (calone? not listed). The jasmine at it's heart is not raspy or indolic. It sits on a base that feels more masculine than the opening, with warm spices (cardomom) and vetiver, which gives the impression of paper. I was looking forward to the ink note alluded to in the title of the fragrance, but it is a bit elusive. I do get the magnolia after a rainstorm smell, which is also similar to the smell of rain on dry pavement, or the smell of newly poured cement, which is reminiscent of ink now that I think about it, a smell which Ineke so beautifully rendered in Derring Do. That fragrance has a sparkling, effervescent quality that Water Calligraphy does not.

Over all, this is a lovely, well constructed watery floral in the style of JCE's Jardin line for Hermes, but richer, more floral, and very satisfying. Excellent longevity and sillage.

Possum-Pie, idem :

Very fresh aquatic, and floral. I love the mix of citrus and floral in the opening. Reminds me of something from Penhaligon's. They make light watery fragrances. Seems to have decent sillage and longevity so far, which is rare with light water citrus fragrances. Citrus is a very fleeting note that disapears quickly in fragrances...that is why it is always a top note.

25 ml à prendre

10 ml = 17€
8 ml = 13,50€
5 ml = 9€ (lorsque je l’ai décanté en 2012, le décant coûtait 11,55€ !...)

UN PARFUM D’AILLEURS & FLEURS (The Different Company)

L’un des deux parfums de la marque conçus par Cécile Elléna, fille de.

Ailleurs et Fleurs. La fragrance s’inspire d’un jardin classique à la
française, qui révèle au coeur ses allées »‘une ode à la pureté virginale
et à la volupté tentatrice de la Nature ».

Pour créer ce sillage frais et pénétrant, Céline Ellena a voulu mettre en scène le contraste saisissant entre le Néroli et la Tubéreuse. Le bal parfumé s’ouvre sur les notes fraîches et transparentes du Néroli et du Petit Grain, fleurs et feuilles de l’Oranger Bigarade. Cet arbre de la famille des Hespéridés pro- duit des oranges amères. Les accents capiteux et charnels de la Tubéreuse se développent progressivement en notes douces et sensuelles avec les Fleurs de Sureau, la Badiane, le Musc et la petite Prune. Comme une inspiration du Jardin d’Eden, angélique et naïf.

‘‘Tout commence dans un jardin oublié où le Néroli, fleur délicate et pure de l’Oranger Bigarade, ploie ses rameaux vers la fine et charnelle Tubéreuse perchée sur ses talons fleuris. La farandole s’est très vite agrandie avec la Mandarine douce, la petite Prune et les Fleurs de Noisetiers sauvages...’’. Un parfum d’Ailleurs & Fleurs nous transporte dans un lieu magique et mystérieux fait de chemins portés par nos rêves éveillés. Céline Ellena inter- prète les jeux de désirs et de charmes entre deux fleurs dont l’histoire et la résonance s’opposent bien que toutes les deux soient blanches et charnelles : le Néroli, fleur précieuse qui orne les branches de l’Oranger Bigarade, et la Tubéreuse qui s’épanouit au sommet d’une tige tel un calice. Le jour, à la fraîcheur de l’ombre, le Néroli nous enivre par sa délicatesse et son charme doux. La nuit, la Tubéreuse charnelle et ténébreuse nous transporte vers des espaces envoûtants et tentateurs.

Les notes :

Note de Tête : Mandarine, Orange Amère, Petitgrain, Sureau
Note de Coeur : Anis Etoilé / Badiane, Fleur de Noisetier, Fleur de Tilleul, Néroli
Note de Fond : Tubéreuse, Prune, Muscs Blancs

Kterhark sur Fragrantica :

I’m really liking this one, but I do have a complaint: there are no base notes, as you can see, and thus the longevity is short.

But here is what works: a nice sharp, earthy green opening. I always like to have a fragrance on hand for after work pick me ups, and this fits the bill nicely. I don't need longevity with this requirement, but i do need something energetic; something that 'soars' off the skin.

To me this is an 'outdoor' fragrance, i.e, something you would wear on a day to the vineyards. The scent is so full of life! I don't detect any one note, but the over all effect is spring like earthy goodness. It is not weighed down by floral heaviness at all.

Yep, I likes this one!

Sherapop, idem :

D'AILLEURS ET FLEURS is another friendly floral offering from The Different Company. This one smells to me like a pleasing mélange of white flowers and linden blossom—whatever the precise floral notes are supposed to be, they blend together in this composition fairly seamlessly.

Of the perfumes of this type familiar to me, Ineke AFTER MY OWN HEART may come closest to conveying this same aesthetic, at least by its dry down (the opening of the Ineke is quite different and more enticing to me...). D'AILLEURS ET FLEURS is a subtle, feminine, and politely floral perfume with an innocent feeling to it. But the politeness is completely natural and sincere, like that of a young child before achieving the age of guile and commencing down the spiral to corruption as he fights tooth and nail to climb the social ladder.

Basically, this is springtime in a bottle, but not really better than many other perfumes of the same type.

Rerik, idem :

Un Parfum d'Ailleurs et Fleurs is a very soft, feminine fragrance. It´s all about flowers.
Fresh, ideal for summer heat.
It may not be the fragrance of love.
But it´s the fragrance of freedom.
It´s light like a cloud.
The Different Company did a great job in designing an inoffensive signature fragrance for women.

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

tiepolo

SOUTH BAY (The Different Company)

Cette cologne pétillante vous emmène tout droit sous le soleil de Floride, à l'époque Art Déco. Le pamplemousse en tête annonce la fraîcheur du jus, puis vient le coeur magnifié par le bois de pamplemoussier. Daim et bois de santal en notes fond apportent tenue et profondeur à cette fragrance explosive.

Les notes :

Notes de Tête : Pamplemousse, feuilles de Mandarinier, Tamarin.
Notes de Coeur : bois de Pamplemoussier, Églantine, Freesia.
Notes de Fond : Santal, Vétiver, Daim.

Les impressions d’une BTesteuse devenue anonymous :

Une jolie envolée à la fois hesperidée et aromatique, un peu verte : on y sent un pamplemousse, une mandarine et un citron très juteux, non seulement les fruits mais aussi leurs feuilles avec petite note d'amertume, sur un fond aromatique et boisé. Quelques notes fruitées/ acidulées mais aussi florales s'y mêlent mais toutes se fondent tellement bien dans l'ensemble que j'ai du mal à les distinguer. Le résultat est rond, doux tout en étant bien présent (bonne projection) et harmonieux.
Il évolue ensuite vers un joli santal très équilibré, ni crémeux ni sec, porté par des fleurs et un doux cuir de daim un peu poudré. La tenue est étonnement bonne pour un hesperidé, et surtout sur ma peau qui ne retient d'habitude pas grand chose...

Harmonieux et frais, ce sont vraiment les termes qui me viennent à l'esprit pour le décrire, et c'est le jus parfait pour cet été.

Derby2169 sur Fragrantica :

I see people below treat South Bay like a rather tame and usual grapefruit fragrance, I disagree, I find it surprisingly unique and experimental.
So yes, a good amount of grapefruit in the top, but aside from the usual tart zestiness there is also a certain savory aspect to it. Stellar fragrances like Heeley Note de Yuzu have already proved that a bit of salt makes citrus really pop a feel 3d, and it sure does here, but it also pushes the citrus towards the sweet savory contrast of tamarind. It may be me reading too much into the note pyramid, but even when I sampled it blind I remember thinking the top felt tart, but fruity and slightly savory. As it enters the dry down I get a clear herbal slightly bitter element to it, the rose hip presumably (i've never sampled the raw material so far), but it is completed by floral elements that lead to a subtle woodiness in the base.

Overall it is very interesting, fresh and zingy, floral and woody, but also with a unique herbal twist. If you find the usual grapefruit with floral combo (Pamplelune, Pomelo Paradis, Hermes Pampelmouse) too feminine leaning, the woody grapefruit variation (Vetyverio, TdH) too repetitive then this may be a good place to look for a different take.

Dsty, idem :

I love grapefruit as a perfume note, so it comes as no surprise that I like South Bay very much as well, although it's very far from the simple, happy, sparkling, bittersweet brightness that I usually associate with this note. It's a realistic grapefruit, yes, and quite a delicious one, but not juicy or zesty or exuberant - rather bitter and woody, with vetiver sharing the spotlight. So a little startling at first, but on reflection it's exactly the kind of high quality originality that I've come to expect from this house, and it's very good, very well-balanced: an elegant citrus. Not being very elegant myself, I suspect I'll continue to reach for the simpler, brighter grapefruits in my collection a lot more often, but I'm very glad to have a little decant of this special version in my wardrobe as well.

Esteban747, idem :

Lovely fragrance. A grapefruit like no other. Usually grapefruit tend to be too synthetic, harsh and in some cases it can borderline body odor.
But somehow The Different Company achieved the impossible, to tame grapefruit and transform it into a vessel that carries the other notes on a wonderful journey.
magnificent.

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

BOIS FARINE (L’Artisan Parfumeur)

La version d’origine de ce classique gourmand et délicat, très apprécié sur BT, avec flacon à bouchon doré rond et non hexagonal…

Il est signé Elléna, of course…

Un parfum dépaysant et mystérieux, né de la rencontre d’un grand parfumeur et d’un arbre magique de l’île de la Réunion.

Lors d’un voyage à la Réunion, le parfumeur Jean Claude Ellena est tombé sous le charme d’une odeur inédite et envoûtante. C’est là bas qu’il a découvert, caché en pleine forêt, le bois de senteur blanc, un arbre réputé pour ses pouvoirs enchanteurs. Un arbre dont la fleur rouge exhale une note poudrée rappelant la farine. Pour L’Artisan Parfumeur, il a recréé cette sensation olfactive unique et mystérieuse.

Le sillage est construit autour de l’impression d’un bois à la fois sec et laiteux. L’odeur surprenante développe sur la peau un caractère poudré et doux. Avec quelque chose de « sensuel, comme l’odeur des doigts qui pétrissent la pâte » d’un gâteau ; ce qui fait de Bois Farine un parfum original et familier à la fois.

Les notes : notes poudrées, iris, jasmin, notes boisées, santal, benjoin, gaïac, cèdre, musc

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (80)https://auparfum.bynez.com/bois-farine-l-artisan-parfumeur-0235

Arbre à pain
par Jeanne Doré, le 15 novembre 2007
Appartenant à la série “odeur volée par un parfumeur en voyage”, Bois Farine se veut la rencontre de Jean-Claude Ellena avec le “bois de senteur blanc”, arbre poussant sur l’île de la Réunion, et dont les fleurs rouges exhalent une odeur de farine. Tout le génie d’Ellena est ici mis en lumière, à travers un parfum qui, bien qu’évoquant des mains pétrissant une pâte à gâteau, n’a rien d’alimentaire, d’écœurant ou de trivial. Au contraire, on découvre un accord complexe, impalpable, presque physique, qui nous met l’eau à la bouche, tout en étant plutôt abstrait.
Le premier effet est pour moi très fruit sec : poudre d’amande et noisette grillée, avec un petit aspect amer et fruité. La coumarine donne un effet très poudré, tabac, foin, sec et herbal. Puis la note “farineuse” se déploie, poudreuse, presque minérale, comme du talc pour bébé. Et c’est après quelques instants que les bois crémeux font leur apparition, santal et vétiver, pour apporter une dimension plus sombre, légèrement fumée, et un petit effet céréale complète, pain de seigle.
Bois Farine est une merveille de subtilité et de créativité, à la diffusion timide et discrète, mais qui fond sur la peau comme un effluve de gâteau préparé un dimanche en hiver.

Une autre sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (81)http://parfumista.net/2019/12/bois-farine-l-artisan-parfumeur/

L’Artisan Parfumeur a lancé la collection « Odeur volée par un parfumeur en voyage » en 2003. Cette série riche en découvertes et en émotions nous a embarqués aux quatre coins du monde. Bertrand Duchaufour s’est inspiré d’un rituel de parfumage malien pour créer Timbuktu. Dzonghka évoque quant à lui une quête spirituelle au Royaume du Bhoutan. L’aventure s’est achevée en 2008 avec Fleur de Liane, au cœur d’une île tropicale au large du Panama.
Gros plan sur Bois Farine, qui fut la première escale de ce voyage olfactif itinérant. Vous rêvez de vous envoler pour l’île de la Réunion ? Bois Farine vous y transportera ! Arpentez les sentiers d’une forêt tropicale aux côtés de Jean-Claude Ellena, un guide exceptionnel pour un voyage dépaysant à travers la Forêt de bois de couleur.
Vous avancez dans un sous-bois dense, peuplé de nombreux arbres endémiques et d’espèces végétales plus magnifiques les unes que les autres. Le parfumeur fait une pause devant un petit arbre auquel vous n’avez pas prêté attention. Il s’agit d’une espèce protégée, un Ruizia Cordata, un bois de senteur blanc. De nombreuses légendes circulent à propos de cet arbuste : son écorce porterait bonheur, tant et si bien que certains l’utiliseraient pour confectionner de mystérieux talismans aux pouvoirs extraordinaires.
N’ayez crainte, approchez-vous ! Humez le parfum de ses petites fleurs rouges et laissez la magie opérer… Une surprenante odeur de farine vous enveloppe de sa douceur caressante. Une ambiance irréelle s’empare progressivement des lieux, la lumière tamisée par la canopée joue avec les bancs de brume.
Bois Farine a une importance toute particulière pour moi, il s’agit de mon premier parfum de niche. J’ai été immédiatement charmée par son originalité et sa modernité ; ce parfum boisé à la fois sec et laiteux m’a transportée sur l’île de la Réunion pour un voyage hors des sentiers battus.
Comme dans un rêve, un halo de poudre blanche sèche entoure un cœur boisé où se mêlent le cèdre, le bois de santal et le bois de gaïac. L’accord gagne en rondeur et en gourmandise à l’évolution, il se baume en dévoilant des nuances amandées familières et délicieusem*nt régressives. Un voile de poudre de noisettes vient finalement se poser sur des bois blancs attendris par un beurre d’iris musqué.
Un parfum atypique à (re)découvrir cet hiver, pour un moment d’évasion réconfortant sous un plaid douillet.

Stephani sur le Fragrantica français :

Un de mes préféré de l’artisan parfumeur.

Farine premium, iris et bois.
J’adore faire la cuisine et la pâtisserie alors cette sensation de farine blanche et fine me parle.

Il est hyper intéressant avec sa dualité entre le côté doux et réconfortant qui se fait amandé sur la peau et le côté incisif, anguleux qui ressort par instants.

Fables d’orient ( que j’aime) a quelques points communs avec lui, mais bois farine est plus sec, poudré et plus léger.

Le sillage est modéré et la tenue très correcte pour une edt

Loulou31, idem :

Que dire de ce parfum....il est mon parfum préféré de la marque ( j en aime bcp) .
Ce jus ne ressemble a aucun autre pour moi.il a été ma signature durant des années ,il m a accompagné dans les moments où j avais besoin de réconfort,de me sentir forte.
Ce côté poudreux est une petite madeleine de Proust,mais ne vous y trompez pas on ne parle pas d un poudre musque ici,pas du tout.c est une poudre sèche presque rugueuse soutenue par le cèdre et les bois . L iris et le benjoin viennent adoucir ce côté arrogant .
Ce parfum est une sorte de dualité douce et tranchante.seche et réconfortante a la fois
Ce parfum c est moi

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

ŒILLET SAUVAGE (L’Artisan Parfumeur)

La version d’origine, avec flacon à bouchon doré rond et non hexagonal…

Je copie-colle ma présentation pour un ancien décantage (d’un autre flacon) fait il y a 14 ans :

Je propose en décatage "altruiste" (= je fournis la main-d'œuvre mais ne participe pas, car j'ai déjà mon flacon) un cher disparu très apprécié de celles et ceux qui l'ont connu: Œillet Sauvage de L'Artisan Parfumeur.

Je copie-colle un post trouvé sur Amabilia (dont je crois reconnaître l'auteur…): Ce parfum merveilleux qui ne date que de l'an 2000 a déjà été discontinué courant 2006 victime des règlementations européennes IFRA anti-allergènes (eugenol pour l'oeillet), raison pour laquelle les actuelles reformulations de parfums ou l'oeillet est une note principale commme L'Air du Temps et Bellodgia sont particulièrement atroces. Chez L'Artisan Parfumeur, ils ont préferé la discontinuation de ce parfum plutôt que le compromis d'une piètre reformulation.

Les notes: poivre rose, rose, œillet, ylang-ylang, lys, giroflée, volubilis, résine, vanille.

Mon petit avis à moi que j'ai:

Encore un des discontinués d'une maison qui en compte par pelletées... Celui-ci est assez récent (2000) et a été lancé comme partie d'une trilogie intitulée joliment "Je t'ai cuilli une fleur" (c'est-y pas mignon?... )... Les deux acolytes étaient Jacinthe des Bois et Verte Violette. Ce dernier est le seul qui a survécu et est encore en vente.

Alors, j'essaye de réviser mes classiques: Bellodgia, Garofano de Villoresi, l'extrait d'œillet de Prada, quelques anciens Ma Collection de Patou... Non, rien de tout ça ici! Sauvage, cet œillet l'a peut-être été, mais longtemps avant d'être mis en bouteille... Le fauve si piquant a été bien domestiqué et est devenu un brave gros matou caressant, ronronnant, à la fourrure épaisse et particulièrement douce et moelleuse au toucher.

Ce sont d'autres fleurs qui ont maté la bête (de la rose en particulier), mais c'est surtout la vanille en fond (+ fève tonka + benjoin?) qui le fait obéir au doigt et à l'oeil. Du coup, l'ensemble oscille entre le piquant et l'épicé de l'oeillet et le crémeux et l'onctueux d'une vanille point trop sucrée ni alimentaire. L'effet est paradoxalement assez poudré et très réconfortant.

Je sais qu'il est très apprécié de certaines ici et franchement, je comprends pourquoi!

L'avis d'EnPassant:

Je ne suis pas trop d'ac avec Le Grand Décanteur :
à mon avis Oeillet sauvage reproduit trèèès fidelement le parfum du petit blanc oeillet-mignardise du jardin verger et potager de mon enfance
Bellodgia est plus clou de girofle foncé dans une coupe de crème chantilly
le Villoresi est très eugénol du dentiste et le plus simplet
les autres, je ne me souviens pas, mais je sens un petit oeillet dans HB et beaucoup de Caron, notamment EnAvion et FleurS de rocaille edt vintage

Celui de Louboutine (à qui j'avais acheté un flacon):

Je crois que c'est le nom associe a l'oeillet qui a tue le succes potentiel de ce parfum parce que Oeillet Sauvage et n'a effectivement rien de vieilot du tout contrairement aux Bellodgia etc (tres beaux parfums mais importables aujourd'hui), je le trouve meme sexy avec ses notes de tete piquantes, son fond poudre, le musc et legerement gourmand et puis certainement que les restrictions anti-eugenol de l'IFRA n'ont rien arrange non plus. Oeillet Sauvage a ete discontinue en 2006, c'etait un parfum a la fois innovant et reussit.

Celui de Merytsia:

Suite à la lecture de ce topic ce matin, c'est le parfum que je porte aujourd'hui. Haaaa, qu'il est beau, l'œillet le plus doux, le plus moelleux, le plus romantique que je connaisse. Merci Cymo pour cette superbe découverte (un smiley violet me semble adéquat) Dommage que je n'en ai qu'un décant ! (Au passage, s'il y a des dealers, je suis preneuse).

La topic où ça cause œillet (et où ça dit que non, l'œillet, ça fait pas forcément mémé!):

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (82)

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 45,50€
10 ml = 13,50€
8 ml = 10,50€
5 ml = 7€

SOMBRE NEGRA (Yosh)

La créatrice sino-américaine a lancé ce parfum en 2010. Il était alors en édition limitée. Elle l’a relancé en 2011 et il a intégré sa collection permanente. Il a alors été non pas reformulé mais totalement modifié (il suffit de comparer les deux listes de notes, complètement différentes). C’est cette seconde version dont il est question ici.

Les notes : vétiver, patchouli, encens, poivre rose, poivre noir, clou de girofle, baie de genévrier, agrumes, muscade, cumin, fève tonka et iris

Comme le dit un Basenoteur et comme le suggère le nom du parfum, il faut s’attendre à quelque chose de dense, de terreux et de nocturne : du patchouli, du vétiver, de l’encens et du cuir…

La critique de Darvant sur Basenotes :

Sombre Negra est un powerhouse nouvelle génération… L’ouverture est assez similaire à celle de Black Tourmaline d’Olivier Durbano (fumée, encens et essence de térébenthine) et la fin de l’évolution fait penser à celle, résineuse, de Trussardi Uomo version vintage. Le chaos de poussière poivrée et de racines, presque astringent, m’a un peu évoqué Basala de Shiseido (sans les fruits, mais avec de l’encens en plus). C’est un parfum aromatique, épicé, boisé et à base d’encens. L’encens n’est ni sépulcral ni œcuménique mais classique et cuiré. L’atmosphère générale est plutôt austère. Le patchouli très terreux la rend encore plus enténébrée et sévère. Cela dit, contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, Sombre Negra n’est pas un parfum particulièrement sombre, selon moi. Il est sérieux, un peu mélancolique, mais pas noir en tant que tel, je dirais. Le fond est tranchant, avec son poivre, son encens, ses résines et ses racines mais aussi l’amertume astringente et fumée du tabac ainsi que la froideur aromatique et boisée d’un forêt où l’on croise des cyprès, des racines de vétiver, de l’huile de davana, des champignons et de la mousse de chêne. Une touche de myrrhe adoucit le tout, surtout en fin d’évolution. Sombre Negra est un parfum très singulier, un beau ténébreux, taciturne et solitaire…

Allez voir aussi par exemple la critique sur Eau My God (avec lien à la fin de l’article vers des critiques sur d’autres blogs) :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (83)http://www.eaumg.net/yosh-sombre-negra-edp-perfume-review/

Yosh Sombre Negra is unlike any of the other Yosh perfumes. You won’t find white florals or juicy fruits. You’ll find masculine notes like vetiver, patchouli, smoke and leather. Sombre Negra smells pitch black, smoky, and caliginous.
Sombre Negra opens as a smoky vetiver with earth. The smoky vetiver and slightly damp earth/mushrooms are held together by warm, masculine spices. It really is both damp and dry; I find this interesting. Soon an animalic leather appears that reminds me a little of the base of Tom Ford Tuscan Leather. It’s a mossy, cade leather. The leather is bound to the vetiver with masculine, overcast spices. The dry-down is dark, masculine, spicy with tonka and leather.
Give Sombre Negra a try if you like smoky, leathery masculine scents, “dark vetivers”, or perfumes like Tom Ford Tuscan Leather, Molinard Habanita, Knize 10, Halston Z-14, Bvlgari Black, and/or Tom Ford Italian Cypress. Sombre Negra is masculine and really a must try if you like those Tom Ford fragrances I’ve mentioned. I feel comfortable wearing this scent and I think many women that wear leather or vetiver scents will feel comfortable in this as well.
I really recommend wearing this on the skin (I do with all scents, but especially with this one). On my skin, the vetiver is very pronounced and the rest is incense and leather. I seriously get vetiver from top to bottom. On others they seem to be getting more patchouli or woods. I think all versions sound good, but this one really seems to adapt to the wearer’s skin.
Sombre Negra has above average projection and longevity.
Victoria’s Final EauPINION – Smoky leather and vetiver, damp mushrooms and spice. This actually smells aphotic and dark. It’s a really nice addition to the Yosh collection. If this is how she does masculines, I want to see more masculines from her.

20 ml à prendre

10 ml = 17€
8 ml = 14€
5 ml = 9,50€ (il était à 12,16€ quand je l’ai décanté en 2014 !...)

PSYCHOTROPE (Pierre Guillaume)

Un Pierre Guillaume aujourd’hui disparu, conçu pour sa première marque, Parfumerie Générale.

J'ai acquis un flacon de 100 ml et souhaite en faire profiter quelques BTesteuses.
Il s'agit d'un parfum de la "Collection sur invitation" de cette marque, donc difficile à trouver. Je l'avais senti à Montpellier il y a longtemps; j'avais été séduit et m'étais promis de l'acheter un jour. C'est fait!...

Les notes :

-Cyclamen, violette
-Jasmin, cuir, notes aquatiques
-Lilas, musc

Voici une traduction de la critique sur Perfume Smellin' Things:

Psychotrope est un parfum créé [en 2006] par Parfumerie Générale exclusivement pour un magasin moscovite appelé Aromateka. La maison le décrit comme un parfum cuiré-jasmin, aux notes de cyclamen, violette, "jasmin sombre", lilas, bois, cuir noir et musc. La source d'inspiration est la vision d'une fleur avec des pétales de cuir, une fleur sombre, étrange, à la senteur enivrante. Même si, selon ma propre perception, ce parfum n'est pas particulièrement sombre, je pense que cette image est très appropriée. S'il existait, dans quelque univers parallèle bizarre et élégant, une fleur de cuir, son odeur serait celle de Psychotrope et sa couleur, celle de l'argent.

Le départ est vert, ou plutôt vert-floral (comme une odeur de fleurs blanches non encore écloses et d'herbe lors d'un frais matin de printemps, avec de la rosée coulant le long des feuilles), et légèrement aquatique. Celles qui connaissent bien Cuir de Russie de Creed reconnaîtront aisément cette odeur à la fois iodée et aqueuse que j'appelle, de façon lâche, aquatique. Cette note annonce l'arrivée du cuir. De même qu'il n'existe pas de fleurs aux pétales de cuir, il n'existe pas non plus de cuir transparent, mais dans l'univers étrange de Psychotrope, tout est possible; on peut donc dire que la note cuirée de ce parfum semble bien transparente. Il s'agit d'un cuir luisant, gris argenté, enrichi de l'arôme miellé d'un jasmin blanc et virginal. La fragrance devient légèrement plus douce et plus sombre au cours de son évolution; les fleurs deviennent plus perceptibles et le cuir acquiert un côté fumé.

L'accord iodé-aquatique bien distinct du début s'atténue, mais est toujours présent, rehaussant encore l'illusion de transparence et de fraîcheur. Vous savez bien que je ne suis pas fan de notes marines [moi non plus!], mais dans Psychotrope, cette note est réellement agréable et sert un but bien précis. En plus de créer un effet de transparence, elle apporte un effet de surprise, un petit je ne sais quoi imprévu qui fait toute la différence.
Souvent, dans les créations de Parfumerie Générale, cet effet de surprise est rendu possible grâce à un étonnant fond gourmand qui vient sous-tendre la composition. Psychotrope est un des rares parfums de cette maison qui ne comporte pas la moindre trace d'une note gourmande.
C'est un parfum élégant, pointu (juste comme il faut – sans devenir pour autant importable), quelque peu hautain et énigmatique, avec un soupçon de distance froide. Une Grace Kelly des années 2000 habillée en Comme des Garçons plutôt qu'en Dior.

Kxnaiades sur Fragrantica :

The most interesting PG scent I've tried so far and feel is original enough for a full bottle purchase. Usually I can make up my mind pretty fast about whether a scent is for buying or not but in this case, I can't quite decide if I like it enough yet.
If this were a colour it would be a jet black. The leather is very prominent here and with it comes an almost astringent quality. The other notes are muted to my nose and it stays a very clean scent. Sillage is close to the body for me and longevity is good, about 8 hours and although faint, still present.
For me, I find it unique and intriguing, no frills, no fuss or muss in this one.
I won't recommend this as a gift unless the recipient adores "different" scents and I won't recommend blind buying this for sure. But definitely worth sampling.

Rorygory, idem :

Psychotrope fits this mysterious, rainy spring mood I've been feeling for the past week or so. I love what I think to be the name, after looking it up in French: "a substance having an effect on the psyche," "antidepressant," and "hallucinogenic." The top is all green, jasmine, and a kind of freshness that smells like the rain outside my window. The florals then come forward, jasmine, cyclamen, and violet, followed by an effortless drydown to a leather base, almost reading as vinyl, with a subtle hint of musk. These unusual notes complement each other harmoniously, and despite the dark, strange, leather base, the whole composition reads as elegant and sophisticated. The overall effect is beautiful and unnerving.

Celina, idem :

I have 3 words for this fragrance: unique, unexpected, creative.

It does have a psychotrope effect ...it blows my mind. It takes me to a different level of excitement.

As creation, this is innovative: just leather and flowers ...harmoniously together? Unheard!
I might not be able to wear it but i would love having a bottle just for my personal pleasure. This is something I could call art and enjoy humbled.

Regarding the notes: Jasmine poupre, cyclamen, lilac wood, violet, musk and black leather.
Not very complex but it has a great balance. The leather is the main player, of course. The musk and the lilac wood are intimately welded to it, bringing something special to such a well known note.
The floral notes are hard to define in the opening, but they become more evident in the dry down, especially the violets.

The jasmine has strength and stands up near the leather greatly and comes across more like a creamy white flower.

Gorgeous dry down: soapy (just a hint of violets), creamy, musky, leathery. It feels like a pair of beautiful leather gloves you don't want to take off.... Dreamy.

Perfectly said Mr. Guillaume: ' a jasmine with leather petals".

8.6/10

PS After 4 hours I can say without doubts this is the most sensual leather I have ever smelled.

38 ml à prendre

10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

L’OISEAU DE NUIT (Pierre Guillaume)

Je me fatigue pas trop et copie-colle la présentation d’une BTesteuse qui l’a décantée en 2016 :

Allez, je me lance pour ce bel ambré, qui m'appelle depuis un moment ....

Sur ma peau, le labdanum ressort beaucoup, l'aspect " sucré " reste léger et tire plus sur une facette miellée (ce qui l'empêche de devenir écoeurant, je trouve…)
Enfin, je l'aime beaucoup…

On en parle ici et là :

Ambré Cuir

Un Ambre enflammé par la précieuse essence de Ciste…
Un certain cuir. Nocturne et puissant, c’est un nectar envoûtant dédié à la précieuse essence de Ciste Labdanum. Un coeur tourbillonnant de notes fruitées et fleuries enflammé de benjoin et de liqueur de Davana.

Les notes : Bergamote, Ciste Labdanum, Patchouli, Davana, Cuir, Benjoin

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (84)http://www.fragrantica.fr/parfum/Parfumerie-Generale/Private-Collection-L-Oiseau-de-Nuit-6377.html

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (85)http://olfactorum.blogspot.fr/2011/07/loiseau-de-nuit-pierre-guillaume-2009.html

" L'Oiseau de Nuit Pierre Guillaume - 2009 : alors que Paris s'éveille !

5h du mat ! Paris, endormi d'une lourde nuit de week end s'éveille lentement. Je dors. C'est alors que la clé tourne dans la serrure et me fait sursauter. Je l'attendais après une bonne nuit réparatrice. J'entends ses pas, dans le salon, dans la salle de bain, dans les toilettes. Oui, visiblement, elle a un peu trop bu mais que voulez-vous, une coupe et la tête lui tourne, elle qui est pourtant habituée à la fête ! Je ne dis rien, je reste calme à l'attendre...

Cet oiseau de nuit qu'est ma bien aimée rentre d'une soirée entre copines, et elles se sont amusées. Lorsqu'elle est partie, je n'ai pas fait attention au parfum qu'elle portait, mais je me souviens d'un somptueux nuage poudré que sa peau, d'une blancheur éclatante exhalait à merveille. Quel souvenir me laisserait-elle de cette soirée ? Elle ne prend que peu de temps pour se démaquiller mais je n'entends pas la douche. Fatiguée, lentement, je sens ses pas approcher du lit ou elle se glisse timidement. Je me retourne alors pour l'embrasser. Sur sa nuque, je devine les traces olfactives de cette nuit agitée : une sensation de peau chaude, un peu aigre laissée par le champagne, un peu de cigarette, un peu de fard à paupière, de la laque, le cuir de son veston et la sensation charnelle de ses sous vêtements de soie. Le nuage de poudre s'est dilué mais il est encore présent, duveteux, léger, aérien. Il se mêle aux baumes cireux et riches du labdanum, se glisse dans les notes camphrées du patchouli, se réchauffe de cannelle et de noix de muscade, et se fond dans les vapeurs de prune à l'eau de vie du davana. Le souvenir est pénétrant. Elle, n'est que plus désirable.

L'Oiseau de Nuit, comme l'idée d'une nuit de fête devenue parfum ! Au petit matin, aldéhydes, baumes, épices, cuir, patchouli et effluves alcoolisées, comme des éléments d'un décors de fin de nuit, construisent le sillage de ce parfum hors du commun, affirmant ainsi un style créatif marqué par un contraste entre les notes métalliques et épurées des aldéhydes et des accords très texturés, très ronds et souvent très chauds sur peau. Ce style ne cesse, au fur et à mesure que je le découvre, de me surprendre par sa modernité.

Et aussi ici :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (86)http://www.cafleurebon.com/niche-fragrance-review-parfumerie-generale-private-collection-loiseau-de-nuit-pierre-guillaumes-nightbird-draw/

" Avez-vous déjà résisté à la fin de l'automne et regardé un troupeau de merles monter à l'unisson parfaitement synchronisée, en altitude à la recherche de climats plus chauds? Ceux d'entre nous qui sont earthbound dans l'hémisphère nord se sentent le poids lourd de gravité plus cette période de l'année, comme les obligations et les engagements nous empêchent de voler vers le soleil. Heureusem*nt, de Parfumerie Générale Private Collection L'Oiseau de Nuit par Pierre Guillaume est là pour réchauffer nos âmes et aider nos esprits montent en flèche.

L'Oiseau de Nuit signifie nightbird en français. L'inspiration car il est dit être le chant des créatures nocturnes, mais alors qu'il a tout le glamour et l'intrigue d'un parfum du soir, sa première impression est très ensoleillé. Bien que non mentionné dans les notes officielles, je reçois une forte impression d'agrumes juteux, couper avec une touche de l'herbe amère de davana qui jette la douceur en relief la façon dont les ombres dans les peintures font pour la lumière.

Stahl Maison comme vu dans Kohler campagne publicitaire, 2011. Maison conçue par Pierce Koenig

2011 Kohler Numi campagne publicitaire mettant en vedette la Maison Stahl, conçu par Pierre Koenig

Au fil du temps, la note en cuir prend le relais et les rênes du parfum sur le territoire de nuit définitive, ce qui porte à l'esprit coucher du soleil co*cktail heures sur la côte du Pacifique, où les couleurs chaudes du spectre se fondent dans l'océan sombre. Imaginez un baiser arrosée sur un cuir Canapé à mi-siècle comme le tintement des verres à co*cktail peal en arrière-plan, où la chaleur vous vous sentez vient directement de la personne à côté de vous.

Finalement, L'Oiseau de Nuit devient une orange douce crémeuse avec une touche de caramel. L'amertume et le cuir sont toujours présents, mais ils sont soumis au plus beau labdanum que j'ai jamais senti, sucré toujours aussi peu de benjoin. À ce stade, il m’assure que pendant que je peux manquer le soleil, il y a très vrais plaisirs à avoir dans la nuit.

25 ml à prendre

10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

CUIR D’IRIS (Pierre Guillaume)

Un Pierre Guillaume créé il y a longtemps, et qui n’existe plus aujourd’hui, donc précipitez-vous !...

Les notes : cuir, iris, chocolat du Mexique, raisin, cardamome, ambre, encens, notes boisées vétiver

Ce que j’en ai noté, il y a 15 ans :

Un bonheur !... Un cuir franc, mais chaleureux...
Le départ est fusant en épices, mais assez rapidement il s'adoucit, tout en gardant son caractère, il se boise, et au bout de quelques minutes, je sens arriver enfin l'iris, qui ici n'a rien de sec... Une pointe d'alcool, comme dans Spiritueuse Double Vanille, une pipe ou du tabac... Tout ça reste chaud et sensuel... Le cuir et l'iris sont bien là, mais les bois sont imposants, et le côté alcoolisé enrobe tout ça avec classe...
Il me fait penser à Cuir mauresque....
Superbe.

(Accessoirement, on chante mes louanges sur ce topic, page 2… Narcissisme, quand tu nous tiens…

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (87)

.)

La critique de Sergey Borisov sur Fragrantica :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (88)https://www.fragrantica.com/news/Cuir-d-Iris-Parfumerie-Generale-Vintage-Feeling-13622.html

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

MONODIE (Ys-Uzac)

Après Les Nez, La Base et Andy Tauer, voici une nouvelle marque suisse née l'an dernier: Ys Uzac…

Le site de la marque:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (89)http://www.ysuzac.com/

Le blabla de la marque sur Monodie:

Un parfum enivrant, extravagant et pétillant, lorsque vous vous sentez d'humeur ultra-féminine… Il s'ouvre sur une note délectable d'eau de vie à la mirabelle, à laquelle une mirabelle jaune foncé, mélangée à du pamplemousse rose apporte douceur et allégresse. Un freesia légèrement poudré et caramélisé, apparié à une touche inattendue de rhubarbe stimulante et de galbanum vivifiant viennent ensuite compléter l'ample santal en fond.
Cette monodie est une mélodie alcoolisée et nocturne…

Les notes:

- pamplemousse, mirabelle, mandarine
- galbanum, prune, rhubarbe, cyclamen, freesia, rose
- caramel, musc blanc, santal

L’avis de Gabichou :

Très agrumes en tête, il se fruite joliment sans tomber dans l’aspect « confiture ». En fait c’est fruits jaunes et fleurs, pas vraiment acidulé ni vraiment sucré, le fruit est mûr mais on sent quelque chose d’un peu croquant comme une tige verte. Ca devient un peu plus prune alcoolisée à l’évolution, j’aime assez mais ce n'est pas un parfum à forte diffusion, ni à la tenue très longue, hélas…

9154mf sur Fragrantica :

This opened with tart grapefruit, then out came mandarin, green rhubarb and galbanim in a smooth but still fruity-tart mix. This is slightly more feminine I feel, but still bracing/refreshingly zingy enough to be worn by males. It's nice but not me.

42 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 35€
10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

GREEN (Byredo)

Un parfum vert, fleuri, musqué, très légèrement boisé. Le petit grain se mêle au chèvrefeuille, à la sauge et à la violette.

Les notes :

Tête: petit grain, sauge
Cœur: jasmin, rose, chèvrefeuille, violette
Fond: fève tonka, amande, musc

Peut-être mon préféré des quatre, quoique pas le plus original. Peut-être parce que Byredo y rend expressément hommage à un parfum bien connu: Grey Flannel, de Geoffrey Been, ce classique de la parfumerie masculine que les femmes s'approprient souvent, semble-t-il. Effectivement, je me souviens que la première fois que je l'ai testé (sans connaître sa source d'inspiration), à Montpellier, j'ai immédiatement pensé à Grey Flannel (et aussi au moins connu, mais tout aussi beau, Bowling Green, de Geoffrey Beene également) et me suis dit que Green en était, en quelque sorte, une version plus complexe, plus travaillée, en un mot plus satisfaisante. C'est vraiment un superbe floral vert (ou vert floral).

Le ressenti de Friedrich:

J'ai essayé Green, et là j'ai beaucoup aimé. Un parfum vert comme son nom l'indique, avec un départ hespéridé et aromatique tout en finesse, puis un très beau cœur floral vert, où l'on reconnaît très bien le jasmin et le chèvrefeuille, qui se mêlent à des notes d'herbe coupée. Quelque chose d'un tout petit peu sucré apparaît aussi, sans doute la violette listée dans la compo. C'est un parfum très intéressant, complexe, avec une profondeur et une tenue étonnantes pour un parfum de cette famille.

Une brève opinion sur un site français:

Si l’ouverture est manifestement verte, avec des notes de petit grain et de sauge, fraîches et naturelles, Green bascule très vite dans un univers floral très poudré évoquant le lilas, le mimosa ou encore le tilleul, avec des tonalités de miel et de pollen, tout en ayant une dimension très propre. Cet effet est amplifié après quelques heures par l’arrivée en force de la fève tonka, qui, accompagnée d’une overdose de musc blanc, nous plonge dans un accord de savon un peu vintage, blanc et cotonneux, qui rappelle White Musk, Le Mâle ou encore Grey Flannel. Un beau parfum évolutif, tout en dégradé du vert au blanc, aussi bien féminin par ses facettes florales et poudrées que masculin par son fond musqué doux et savonneux.

Pour ma part, je ne le trouve pas si poudré que ça (et je trouve la dichotomie masculin-féminin assez artificielle) et ne décèle aucune parenté avec l'omniprésent parfum de Gaultier (que je n'aime guère).

Une critique sur un blog américain (que j'ai la flemme de traduire…) évoque une combinaison de Sous le Buis, l'un des désormais mythiques Gaubin-Daudé, et de Chèvrefeuille de Goutal. Je ne connais ni l'un, ni l'autre…

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (90)https://auparfum.bynez.com/Green,425

Poudre verte
par Jeanne Doré, le 30 juin 2009
Lorsque les Suédois se mettent au parfum, cela donne Byredo. Mi-indien par sa mère, mi-suédois par son père, ancien basketteur formé aux Beaux-Arts, artiste tatoué plutôt éclectique et passionné de parfums, Ben Gorham voulait retranscrire dans une gamme de parfums ses souvenirs olfactifs personnels. D’où le nom de la marque qui signifie by redolence, qui peut se traduire par « par évocation », « réminiscence »...
Ainsi, Green est un revival du parfum paternel, en pleine « période verte », dans les années 70.
Si l’ouverture est manifestement verte, avec des notes de petit grain et de sauge, fraîches et naturelles, Green bascule très vite dans un univers floral très poudré évoquant le lilas, le mimosa ou encore le tilleul, avec des tonalités de miel et de pollen, tout en ayant une dimension très propre. Cet effet est amplifié après quelques heures par l’arrivée en force de la fève tonka, qui, accompagnée d’une overdose de musc blanc, nous plonge dans un accord de savon un peu vintage, blanc et cotonneux, qui rappelle White Musk, Le Mâle ou encore Grey Flannel. Un beau parfum évolutif, tout en dégradé du vert au blanc, aussi bien féminin par ses facettes florales et poudrées que masculin par son fond musqué doux et savonneux.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

GRAND BAL (Dior)

Attntion, il s’agit de la version originale lancé en 2012, pas de celle, révisée, créée en 2018.

Parfum jasminé et solaire construit autour d’un ‘bouquet floral rayonnant’, Grand Bal intègre en 2012 la ‘Collection Christian Dior’, une ligne conçue pour les connaisseurs de belles essences. Chacune est inspirée par l’histoire et l’esprit de la maison Dior. Grand Bal fait référence au goût de Christian Dior ‘pour la démesure de bals grandioses qu’il ne manquait sous aucun prétexte’. Ce parfum au jasmin ‘incarne avec élégance l’ivresse d’une nuit d’été, aux premières lueurs de l’aube’, explique Dior.

Le parfum Grand Bal de Dior s’ouvre un bouquet d’ylang et de fleur d’oranger. Le cœur est construit autour d’un jasmin de Grasse. Le bal se termine sur un fond doux de muscs et de santal. Parfumeur : François Demachy.

De passage à la Scent Room du Printemps parisien pour faire sentir à un ami les matières (absolues ou essences) au stand de la Collection Privée de Dior (ex-Collection Couturier Parfumeur), je papotais avec la très charmante (et calée) vendeuse quand soudain, quelle ne fut point ma surprise de constater que ces petit* cachottiers, chez Dior, venaient juste de lancer le dernier-né de la collection, dont je n'avais eu vent nulle part... Ciel!...

La chose s'appelle Grand Bal:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (91)http://www.dior.com/beauty/fra/fr/parfum/lacollection/la_collection_privee_christian_dior/y0841280/py0841280-ccollectionexclusive.html

Littéralement fasciné par la démesure des bals grandioses qu’il ne manquait sous aucun prétexte, Christian Dior célèbre dans sa mode un certain esprit de la fête, luxueuse et intemporelle.
Nouveau chapitre de « La Collection Privée Christian Dior », Grand Bal incarne avec élégance l'ivresse d'une nuit d'été aux premières lueurs de l'aube. Telle la plus belle des robes, sa composition éclatante, dominée par le Jasmin de Grasse, recèle de matières premières nobles.
« Grand Bal est un écho des grandes robes de bal de Christian Dior, dont l’ampleur et la beauté évoquent les pétales épanouis d’une fleur. » (Dixit François Demachy, le nez maison.)

Les notes :

Note de Tête : Fleur d'oranger, Ylang-Ylang
Note de Coeur : Jasmin
Note de Fond : Santal, Musc Tonkin

Wow... J'ai senti un floral classique (mais d'une classicisme pur et finement ciselé, pas fadouille ni ennuyeux) lumineux, aérien, féminin comme c'est pas permis, avec un duo fleur d'oranger-jasmin à se rouler par terre... Comme je l'ai dit à la vendeuse (qui a approuvé – bon, d'un autre côté, elle avait pas trop le choix, hein...), en associant l'odeur au nom, j'ai tout de suite pensé à un événement mondain années 50, genre bal des débutantes, avec jeunes filles sages délicatement parfumées dans leurs robes froufroutantes...

Bref, il est superbe, à mon nez, racé et d'un raffinement exquis...

La critique de Candy Perfume Boy :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (92)https://thecandyperfumeboy.com/2012/10/15/you-shall-go-to-the-ball-christian-dior-grand-bal-perfume-review/

I try to be mad at Dior I really do, I mean they have shamelessly reformulated a number of their modern classics (namely Dior Homme, Pure Poison and Hypnotic Poison) and whilst the newer versions still capture the essence of the original, it feels as if a small part of their spirit has been lost forever, like a butterfly who has been touched by human hands, beautiful still but irrevocably damaged.
So yes, I try to be mad at Dior, but I really can’t. “Why’s that?” I hear you ask, well I can sum the reason up in three short french words; La Collection Privée. That’s right, the problem is that the recent few releases from Dior’s La Collection Privée, along with a good few others in the collection (Eau Noire anyone?), are so good that I simply cannot stay mad, just like when Nigel makes me laugh when I’m attempting to be grumpy at him. I may be smiling at you Dior, but I’m still mad, somewhere deep down.
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Grand Bal is the latest addition to La Collection Privée and as you have probably guessed from the introductory paragraphs in this post, it is another good’un. Taking inspiration from “Christian Dior’s great ball gowns, whose full skirts and beauty evoked the petals of a flower in full bloom” Grand Bal is a big, beautiful and buxom jasmine that accurately “embodies the intoxication of a summer’s night at the first light of dawn”. I was destined to like this wasn’t I?

How Does it Smell?

A good jasmine is hard to find and this one comes floating out of the bottle wrapped in waves of bright, dewy lemon and bergamot. I find it to be a particularly green jasmine but that’s not to say that it doesn’t have much of that wonderful hot fleshiness that all white flowers fling into the air, it does but the carnal, filthy aspects of the flower do not come through strongly. This is a pretty, well-behaved jasmine.
Jasmine isn’t Grand Bal’s only flower though, in fact its bouquet is evocative of the light, misty florals of Guerlain’s Idylle. There are drops of orange blossom, lily of the valley and ylang-ylang wafting from the creases of this scented Dior gown, and as you would expect from Dior the olfactory tailoring is superb.
As Grand Bal dries down, which it does relatively quickly I might add, it becomes a pretty yet straightforward floral musk. There is a touch of something creamy going on, perhaps attributed to the sandalwood, and it feels like a seamless transition from the velvety smooth quality of the florals in the heart.
Grand Bal is one of the nicest jasmines I’ve smelled in a while, it’s pretty enough to be wearable but not so clean and washed out that it is dull. I’ve read comments from people who feel that it’s just another white floral and I can see why some would think that, it’s not a groundbreaking jasmine such as Serge Lutens’ Sarrasins but it is just so wonderfully pretty that one simply doesn’t care about all of that, because what really matters is that Grand Bal smells beautiful. What more could one want?

Houdini4 sur Fragrantica :

This could be accused of being very linear... and quite honestly it is.
Let's be fair though the quality of this is excellent, I'm not a white floral fan and this is far too feminine for my butch sensibilities (if that's not a contraction in terms?) but I have to say I love jasmine.
Jasmine bomb then pretty much?
Grand Bal isn't quite as sweet as some jasmine notes, could be that hint of ylang and sandalwood but more likely it's accurately floral and delivers all aspects of the jasmine spectrum, sweet, powdery, waxy even a little dirty?
You know what though? I still like it!
This Dior line doesn't have to hit the mark with amazing creations each time because enough of them are superb, original compositions to carry a few fillers.
This is for the lady who can afford it, and far from being an expert I'd suspect they're cheaper options that deliver in this department.
Lasted very well on me and does what it sets out to.

Jayssen, idem :

This starts off as a beautiful, pure white floral with the ever present bergamot top note. It is an extremely old fashioned smelling perfume, but in all the right ways. It proudly announces it intentions and does not waver. Once the bergamot fades you are left with what is essentially a jasmine and ylang ylang dominated scent. Very, very strong, with remarkable sillage.

70 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

QUARTIER LATIN (Memo)

Avec Quartier Latin, Memo propose un oriental-boisé qui débute sur des senteurs de feuilles de girofle et de notes fruitées. Le cœur chaud révèle un duo très boisé de cèdre et santal. Le fond ambré dévoile de la fève tonka.

Les notes :

Note de Tête : Clou de girofle, Notes Fruitées
Note de Coeur : Bois de Cèdre, Santal
Note de Fond : Fève Tonka, Ambre

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (93)https://nstperfume.com/2016/01/06/memo-quartier-latin-fragrance-review/

Last year, a friend from India gave me a gift of a 12 ml bottle of Mysore sandalwood extrait, and every time I wear it I swoon — it's glorious, intense, almost smoky and certainly spooky (like a ghost, Mysore sandalwood is rarely encountered but when it is, you can't believe your nose). I'm not a snob and I'll take any real sandalwood I can get; Memo Quartier Latin is a sandalwood perfume that uses great-smelling Australian sandalwood.1
I've encountered all sorts of edible goodies that contain "perfume" ingredients of one sort or another. Fruit and spice flavors abound in all manner of cooking; jasmine, violet, lavender, orange blossom and rose scent syrups, ice creams, cakes, puddings and custards. I've enjoyed vetiver-flavored soda in Thailand, and I recently came across a shortbread recipe that calls for frankincense. Quartier Latin reminds me of an exotic, wood-flavored macaron; it has a sweet character and is a "dessert" you can indulge in all day.
Quartier Latin's macaron consists of a top layer gently scented with citrus-y cedar and a bottom layer flavored with coconut-y sandalwood...both layers contain sweet vanillic tonka bean. Between Quartier Latin's melt-in-your-mouth macaron layers there's a fresher-tasting gelée filling flavored with tongue-numbing cloves and lemon peel. The Quartier Latin macaron is topped with a milder clove and more intense tonka bean glaze (this would be your "aftertaste" or base notes).
All Quartier Latin's ingredients smell great (and expensive). Though the sandalwood-cedar notes seem on the sheer side, they are tenacious: they mingle, separate, fuse and then diffuse for hours. I got raves on Quartier Latin 12 hours after I applied just four sprays of the perfume. If you love sandalwood and cedar, try it.

Tommy_girl sur Fragrantica :

This is my favorite perfume from the house. The concept and the scent go very well together and make an enlightened joyful aura. Plus,if you like sandalwood, you can't go wrong with it.
At first sniff, it me reminded me of sensuous. I guess if sensuous had a lighter version Iit got to be quartier latin. It smells quite oriental woody, but light and fresh at the same time. I thought I smelt something fruity or citrusy as well, which doesn't exist here in the notes.
It is labeled to be unisex, but I think it's more on the feminine side with its inoffensive calming nature.

Lana148, idem :

Quartier Latin is more about Sandalwood-Cedar mix then amber. Some lovely sandalwood here - very soft, warm and milky. This is a winter comfort fragrance. I find this fragrance to resemble the old book swell (the best kind, no mold) mixed with a Tonka bean.

35 ml à prendre

10 ml = 12€
8 ml = 10€
5 ml = 7€

EAU DE COLOGNE (Chanel)

Comme pour tous les Exclusifs de la Chanel de la précédente caverne, il s’agit de la version EDT d’origine, pas de la version reformulée en EDP qui est la seule disponible actuellement.

Cette cologne aux ‘airs de fleuri léger’ est construite autour des notes aériennes du néroli. La fragrance dévoile également la fraîcheur acidulée de la mandarine et de la bergamote.

Les notes :

Note de Tête : Bergamote, Mandarine
Note de Coeur : Néroli
Note de Fond : Notes Florales

Critique de Luca Turin (note: 4 étoiles sur 5)

Entendre des tubes classiques passablement fatigués soudain dépoussiérés et joués correctement procure un plaisir particulier – pensez par exemple au "Beau Danuble Bleu", cette valse de Strauss entendue encore et encore rendue comme neuve par Carlos Kleiber lors de son Concert du Nouvel An à Vienne. L'au de cologne est à la parfumerie ce que la valse est à la musique classique et, comme son pendant musical, elle a besoin d'une interprétation neuve, nerveuse ainsi que d'une touche de provocation coquine pour bien marcher. Cela fait plus de deux siècles que la recette de l'eau de cologne est tombée dans le domaine public, et j'étais curieux de voir ce que Chanel allait lui apporter. Des versions de luxe de choses simples évoquent souvent la complainte de Constant Lambert [compositeur britannique de la première moitié du XXe siècle], "le problème avec les chansons traditionnelles, c'est qu'une fois que vous les avez jouées en entier, il n'y a pas grand-chose d'autre à faire si ce n'est les écouter encore et encore depuis le début, et de monter le volume".

Voir Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (94)http://www.brittenpears.org/gallery/folkArt/grey32

Pas besoin de ça ici. Pas de cordes dédoublées, pas d'orchestre élargi. Chanel a travaillé sur les deux bouts du parfum. La note de citron en tête se voit conférer un surcroît de mordant et de peps par l'ajout d'une note verte herbacée lumineuse à la manière de l'Eau de Guerlain, mais en moins forcée, tandis que le fond fait usage d'un musc animal pas cheap du tout (je parie que c'est la Muscone de Firmenich), qui évoque un peu les masculins d'avant la première guerre mondiale [Jicky, par exemple?]. Tout bien considéré, il s'agit tout simplement de la meilleure eau de cologne au monde.

Une version abrégée d'une critique trouvée sur un blog américain :

L'Eau de Cologne de Chanel est précisément ce qu'a prescrit le médecin pour ces journées caniculaires d'été où vous vous sentez trop paresseux pour bouger et n'avez pas l'énergie mentale suffisante pour penser correctement et choisir un parfum qui sera compatible avec la chaleur et le taux d'humidité. [suit une longue digression sur les origines de l'eau de cologne (avec référence à l'eau de Hongrie, à la Kölnisch Wasser 4711, à l'Acqua della Regina de SMN, etc…) – je passe..]. La recette classique de l'eau de cologne inclut les notes hespéridées éclatantes de la bergamote, du petit grain (l'essence extraite des feuilles et rameaux de l'orange amère), du néroli, de l'huile extraite de l'écorce d'agrumes (tel que le citron ou l'orange), le tout garni d'herbes telles que la lavande ou le romarin, éventuellement d'une note florale (la rose, dans le cas de 4711), ainsi que d'un fond léger faisant appel à une note plus costaude afin d'offrir un soubassem*nt à l'ensemble, pour lui permettre de ne pas disparaître trop vite.

Rogalal sur Basenotes :

I do love a nice Eau De Cologne, and Chanel's is a fine example.

With so many Eau's available, I have to ask myself what Chanel brings to the table to set itself apart. I think the answer is flowers, paired up with better-than-usual petitgrain.

Most Eau's fade from citrus to wood to soap - that's the recipe. Chanel takes the focus off the citrus on top (don't get me wrong - there's still obvious bergamot and orange zest there) and instead features blossoms. It's like walking past a lime tree in full bloom, mixed with the honeyed, lightly woody smell of acacia. The petitgrain smell is obvious from the top, smoother than usual and deepened by the honey. This combination of lime blossoms and acacia and honeyed wood is what makes Chanel's Eau De Cologne special. There's no sharpness or jagged edges, just smooth honeyed citrus flowers and wood. Excellent.

Zephyr1973, idem :

bsolutely beautiful! The perfect Citrus!

I love this! I did not expect longevity (got 3 hours of stuff others could smell near me) and about 2 hours of a lovely skin-scent. Perfect summer scent, non-offensive, easy to wear, and probably the freshest scent I own, and that includes TF's Neroli Portofino (I get great longevity and projection with it).

If anyone has a pipe-dream that an EDC should have a fabled longevity or projection, I'd invite you to revisit the definition.

I believe to enjoy this to its fullest, one should carry a small decant with them and spray without fear of offending the masses frequently and for the sheer love of refreshment on hot summer days!

Alfarom, idem :

When I first saw this perfume in a Chanel boutique I was visiting I immediately thought I was just about to smell another micro-variation on the main theme. Another one among billions. I was WRONG! This cologne is simply one of the best around. Yes, it's really a micro variation on the main theme but a substantial one and, more percisely, the one that make it smells contemporary and classic at the same time avoiding the aged and stereotyped feel that many compositions of the same family too often show.

The opening is with a tart and realistic lemon enriched by herbaceous notes. It's really hard to explain it as on one hand it's exactly what you would expect from a cologne, but on the other hand it's not "that obvious". What makes the real difference between Chanel's EDC and others are the conspicuous use of green notes and the overall fizzy vibe, not to talk about the outstanding quality of the ingredients. Delightful. The drydown is musky, very gentle but not too mannered. The overall effect is of a tremendous and very easy to wear modern cologne. My only disappointment is for the lasting power (no more than 2 hours), but it's still perfect for daywear during the hottest months of the year. Go heavy on the trigger...

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

BLACK AMBER (Agonist)

Agonist : une marque suédoise ultra-confidentielle proposant quelques parfums vendus à des prix d’autant plus astronomiques qu’ils étaient jusqu’à présent abrités dans des flacons-sculptures délirants (fascinants ou hideux, au choix) faits main, blablabla…

Le site de la marque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (95)http://www.agonistparfums.com/

Les flaconzenkestion :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (96)http://www.agonistparfums.com/products/

La bonne nouvelle est que la marque vient enfin d’avoir la bonne idée de proposer également ses six parfums dans des flacons tout simples, afin de toucher un public plus large (enfin, moins étroit, on va dire, plutôt…) et de laisser au pékin moyen la chance de se procurer un peu de précieux liquide sans finir en dossier surendettement à la Banque de France…

Les notes :

- encens, « thorn bush flower » ( ?... églantine, peut-être), algue rouge, davana, labdanum
- vétiver, fleur de tabac, encens, cèdre, nagarmotha
- patchouli, ambre noir, vanille, styrax, santal

Pas grand-chose à lire sur le net à son propos, étant donné la confidentialité extrême de la chose. Selon la description sur Ausliebetruc, il faut s’attendre à un encens-ambre-tabac plutôt fumé et boisé mais pas trop sombre ni compact, semblerait-il…

Voici traduction de la seule critique sur Fragrantica :

Wow, ce parfum est tout simplement bluffant !... Sur un fond boisé, imaginez un encens avec quelques zébrures de vanille douce… Une petite facette très légèrement salée et aquatique parvient également à mes narines et, effectivement, des algues figurent dans la liste de notes. Cela dit, attention, n’allez pas croire que ces algues masquent le glamour de ce parfum en en faisant un vulgaire aquatique comme il y en a tant… Non, les algues ne font que compléter le tableau en apportant une touche de fraîcheur et une profondeur unique à l’ensemble. Je n’ai jamais rien senti de comparable dans le passé – le génie à l’état pur…

FSOCI3TY sur Basenotes :

This fragrance is centered around labdanum and incense, accentuated by a distinctive salty and seaweed-like element. It presents an intriguing twist on traditional amber-based scents, incorporating a marine quality that sets it apart. While I haven't had the opportunity to experience genuine isolated ambergris, I speculate that the saline note may be attributed to it. The scent follows a fairly linear trajectory, maintaining the presence of salty seaweed in its drydown, harmoniously blended with cedar, vanilla, and patchouli in equal measure. The combination is seamlessly intertwined, resulting in a tightly fused composition. The concept behind this fragrance is undeniably interesting, and it does possess an appealing aroma. However, I find myself uncertain if it aligns with my personal preferences. If the notion of a woody incense with intriguing hints of salty seaweed captures your interest, I recommend giving this fragrance a try.

Darvant, idem :

This dark incensey/oriental is a delicious combination of balsams, resins, woods, floral notes and incense in which the latter plays a backbone role surrounded by a delicious sticky spiciness. The first blast is almost boozy and i suppose (may be ostensibly) to detect a rhum/tobacco cozy combo in the middle of the spicy resins, jumping up in mind nuances from aromas as Idole de Lubin, Bois d'Ascese (smokier) and partially Coze 02 (without the booziness). The resins are soon prominent enveloping all the elements (floral notes included) in a sort of sticky incensey embrace by soon dark and mysterious. There is a touch of smoke in the blend as flanked by cloves/cinnamon, birch resins and dark woods but the smoke is marginal (such a smoked sugar) and the incensey aroma is closer to a spicy/vanillic type than to a properly steamy one a la Norma Kamali Incense. Vetiverus comes partially to mind because of the central combination of resins, vetiver, amber, incense, styrax, patchouli and labdanum but Black Amber is probably less resinous and more properly leaning over the oriental side. Yes, as an incensey one the Black Amber's type of olibanum is more closer for instance to Messe de Minuit or to all those decadent/resinous/oriental liturgical fragrances than to the drier, smokier and colder (aseptic) incenses a la Kyoto, Black Tourmaline, Hinoki, Full Incense or Caraceni. The dry down is a delicious but effectively rather linear incensey/spicy oriental with a dark woody side and a touch of honey/wax in the mix. A great choice for the Easter's nights spent roaming around the mediaval towns for tight halleis and churches enlighted by the candels casted inside for the "night of the tombs"'s ceremonies.

22 ml à prendre

10 ml = 13,50€
8 ml = 11€
5 ml = 7,50€

tiepolo

THE INFIDELS (Agonist)

Agonist : une marque suédoise ultra-confidentielle proposant quelques parfums vendus à des prix d’autant plus astronomiques qu’ils étaient jusqu’à présent abrités dans des flacons-sculptures délirants (fascinants ou hideux, au choix) faits main, blablabla…

Le site de la marque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (97)http://www.agonistparfums.com/

Les flaconzenkestion :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (98)http://www.agonistparfums.com/products/

La bonne nouvelle est que la marque vient enfin d’avoir la bonne idée de proposer également ses six parfums dans des flacons tout simples, afin de toucher un public plus large (enfin, moins étroit, on va dire, plutôt…) et de laisser au pékin moyen la chance de se procurer un peu de précieux liquide sans finir en dossier surendettement à la Banque de France…

Les notes : cassis, cumin vert, bergamote, magnolia, fève tonka, lavande, patchouli, ambre, labdanum

Traduction de la critique sur Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (99)https://nstperfume.com/2010/08/05/agonist-the-infidels-fragrance-review/

The Infidels est un cuiré merveilleusem*nt bien composé, rehaussé de touches florales et épicées. Après l’ouverture, le parfum devient velouté et très doux, avec beaucoup de labdanum très « soyeux ». Ne vous attendez pas à une espèce de choc issu de la rencontre entre le cassis et le cumin vert (ces deux notes sont bien présentes, mais elles sont parfaitement fondues dans l’ensemble et leur puissance individuelle a été considérablement atténuée par leur mariage avec d’autres notes ; je pense que même celles et ceux qui détestent le cumin ne seront pas du tout rebutés par le cumin doux et poudré de The Infidels).

Le cœur est basé sur une fève tonka laiteuse et mélangée à un magnolia très riche et légèrement indolé. Il y a aussi une pointe de patchouli et un accord d’ambre légèrement sec en fond, un fond centré autour d’un benjoin vanillé, d’encens et de notes boisées.

The Infidels est un parfum unisexe au sillage et à la tenue très satisfaisants.

Critique longue et détaillée de Kafkasque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (100)https://kafkaesqueblog.com/2013/05/29/perfume-review-agonist-the-infidels/

Colin Maillard sur Basenotes :

Rich, thick, interesting texture, still quite delicate and pleasant. It suddendly reminded me (like a "madeleine") of Divine for women, the first fragrance Divine made I think in the early '90s or late '80s. Basically it is an opulent and dense scent in a really classic manner, a fruity graceful chypre rich in flower notes with a heart of dark rose, amber and aromatic woods, really coloured and dynamic, very deep and elegant. A sort of brighter, less somptuous, less decadent but still quite complex version of some Amouage's. However it is not worth the price tag which I've heard is crazy – the Divine I mentioned should be fairly similar but with a far more affordable price.

7/10

22 ml à prendre

10 ml = 13,50€
8 ml = 11€
5 ml = 7,50€

CUOIO (Odori / Profumi Di Firenze)

Un cuiré inconnu?... C'est ma spécialité!... Après Cuirs de Carner Barcelona, voici un autre cuiré de derrière les fa*gots: Cuoio (= cuir en italien, of course) de la petite marque italienne Odori (dont j'ai déjà décanté quatre parfums ici, dont un iris et un tabac)…

Apparemment, un cuir unisexe doux, plutôt daim ou vieux blouson confortable, donc rien de hard ni de rêche, semble-t-il…

Les notes: bergamote, orange, ylang-ylang, miel, vétiver, gingembre, ambre, écorce de bouleau (= effet cuiré), patchouli

Ce membre (féminin) de Basenotes en est dingue et évoque un cuir très rond et raffiné, riche, doux et presque "beurré", avec un fini ambré, et quelques fleurs miellées pour adoucir encore l'ensemble, un ensemble visiblement (à ce que disent les autres) très complexe et subtil :

This is a fragrance that you dont know you want yet. I was lucky enough to run into a vial, and tragically spill most in my lap after writing a review, which i then promptly accidentally erased. So the last drops haunted me, and taunted me for weeks, untill i got my beauty in the mail. Ill start by saying the silliage on this juice is quite impressive. I threw the garment that got 1ml in the hamper for a week, and after a wash it was still lingering with a rich, resinous woodsiness. Cuoio opens rather bracing and masculine on me, with a touch of citrus peel, spice, woods and a little juniperish jolt. After 20-30 minuites it melts into my skin leaving a gorgeous, mellowed version of its woodsy opening. Very soft spices gentle ylang-ylang, and buttery, rich, and smooth leather stay with me the entire way. This is not a corset & boots leather scent, nor a harley & cheap whiskey scent. This juice makes me imagine im in an artisan shopping district, in a fox fur & gucci boots, catching gentle whiffs of tobacco, honey, and aged bourbon, near a fine leather goods store, gazing at beautiful gloves & handbags. But no actual "boozeyness" just a feeling of "posh". Cuoio takes a little space around you, just a tad, and i catch myself getting a whiff and everytime i think "god, i smell like a million bucks". Quite simply, this is worth every penny, the bottle is beautiful and unique, the scent quality and masterfully blended into a sensual unisex fragrance. Men could capture a womans heart in this fine fragrance, and confident, unique women who enjoy being provocative will find cuoio a joy. this is the unique leather fragrance ive been waiting for, and i will thoroughly enjoy my fb to the last drop. I look forward to sampling the rest of the offerings from odori.

Traduction de la brève critique de l'exigeant Alfarom sur le même site (mon nouveau gourou depuis qu'Off-Scenter en a disparu…):

Honnêtement, j'ai été très impressionné par ce parfum. Cuoio propose son interprétation bien spécifique du thème cuiré, en prenant intelligemment ses distances par rapport aux blockbusters de cette famille olfactive tels que Knize Ten, Cuir de Russie de Chanel ou Bandit de Piguet. C'est un parfum qui laisse sur votre peau une aura claire, presque savonneuse, enrichie d'agrumes, de cuir et de tabac à peine un peu miellé, ce qui produit un résultat réellement spectaculaire. Maintenant que Cuiron d'Helmut Lang a été retiré de la vente, Cuoio, tout en ayant sa personnalité propre, est peut-être le parfum actuellement en vente qui s'en rapproche le plus. Vraiment superbe (mais soyez sûrs d'avoir un compte en banque bien garni…).

10 critiques sur Basenotes: 8 positives, 2 moyen et 0 négatives…

42 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

ECLIPSE (Nicolaï)

Un Nicolaï disparu, consacré au muguet…

Après Jardin Secret, un Nicolaï discontinué et oublié, je propose de faire découvrir un autre parfum de la marque tombé dans les oubliettes : Eclipse… Ca ne vous dit rien ?... Ben moi non plus – jusqu’à ce que je l’achète !...

Les notes :

-Anis, basilic, poivre noir
-Muguet
-Mousse de chêne, musc

Cela dit, il y a 9 critiques sur Makeupalley. On y apprend que c’est un parfum consacré au muguet, avec aussi des notes vertes (basilic et anis) et un fond de mousse de chêne. Selon l’une des critiques, c’est un muguet très réaliste, ni savonneux ni acide ni sucré ni agressif, un muguet tout simple, serein et virginal, aux clochettes recouvertes de gouttes de rosée.

LaureAnne, sur Makeupalley :

My favorite Nicolai fragrance, Eclipse is lily of the valley based, but MUCH softer than any other attempt at capturing this floral scent in bottled form! (Don't know why such a tender fragrance in nature comes across so tangy and sharp when translated by perfumers!) It is very dewy, very clean, very quiet, VERY pretty. The muguet is presented as though at nighttime--you get the essence, but not every detail, and yet, paradoxically, this rendition is more complex than other muguet soliflores. The name 'Eclipse' is a clue that this is an oblique and dreamy scent! The drydown reminds me a little of Cote Bastide Lin, but is deeper, more floral (of course) and more longlasting,

J’ai trouvé également une brève critique sur une page de Perfume-Smellin’ Things consacrée aux parfums au muguet :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (101)http://perfumesmellinthings.blogspot.fr/2007/05/lily-of-valley-week-day-3-comme-des.html

Il y est dit que, contrairement à d’autres soliflores muguet aux tonalités vert clair, on est plutôt ici dans le vert sombre. Grâce à la présence de l’anis, le muguet revêt des teintes épicées et légèrement sucrées à la fois. Eclipse est bien plus qu’un simple soliflore muguet (il y aurait également de la rose, certainement), la composition est complexe, incroyablement élégante et sophistiquée, comme on peut s’y attendre de la part de la marque.

Piquantmolly sur Fragrantica :

Really like this one. The initial herbal blast of peppery anise and basil was, to me, very similar to fresh celery. The floral heart is definitely lily-of the-valley. Overall, the scent feels quite warm for a fragrance with "fresh" in its main accord descriptor. It lasts a long time but sits quite close to the skin -- I could still slightly smell it the next morning, but had to press my nose to my skin to catch it.

28 ml à prendre

10 ml = 13€
8 ml = 10,50€
5 ml = 7€

EAU SUAVE (Parfum D’Empire)

Deux ans après Eau de Gloire, hommage parfumé à Napoléon, la marque Parfum d'Empire revient avec deux nouvelles eaux, dont Eau Suave, évocatrice du sillage de l'impératrice Joséphine. Son créateur a imaginé cette nouvelle essence à partir d'une réflexion historique. Il en résulte un parfum délicat et sensuel aux notes de roses et d'effluves charnels.

Le parfum d'Eau Suave a été créé à partir d'une étude historique. C'est une une ode à la rose, mêlée de musc, et de safran, de fruits et de vanille.

Les notes :

Note de Tête : Coriandre, Rose Poivrée, Safran
Note de Coeur : Rose, Framboise, Pêche
Note de Fond : Vanille, Muscs Blancs, Notes Boisées

L’avis de Gabichou :

Une belle rose épicée sur fond chypré, voilà ce qui correspond bien plus à ma définition du chypré moderne que tous ces floraux-fruités sans consistance qu'on a tendance à nous vendre dans cette catégorie. Le terme "suave" s'applique pour moi au tout début de l'évolution, qui démarre tout en douceur. La rose est très légèrement fruitée, absolument sans sucre ajouté ; assez rapidement cependant, le safran et la coriandre viennent créer un équilibre avec les notes fruitées sans dominer nettement la composition.
Agréable en automne, mais une belle journée d'hiver froide et ensoleillée lui convient également.

Batboum, idem :

Magnifique composition, c'est une fragrance musquée on sent bien cette agréable odeur savonneuse entourée d'un accord d'épices , mais surtout animé par une variété de roses rares et uniques. Le mot suave est choisi, c'est un parfum rassurant, moelleux et totalement unique , il est vraiment impossible de le comparer à un autre parfum de rose c'est une odeur qu'on ne peut pas sentir ailleurs du fait de la rareté des variété choisie.

La critique deBois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (102)https://boisdejasmin.com/2012/10/parfums-dempire-eau-suave-perfume-review.html

My first impression of Parfum d’Empire Eau Suave was that it was a rose fit for a king. I was therefore surprised to find out that I was utterly mistaken and that Eau Suave was inspired by Josephine, love of Napoleon, and was meant for empresses and other women. I had it backwards. This is the kind of trouble that you get into when you don’t bother to read anything about a perfume but simply smell it from a vial, taking a cue only from the name and more importantly from the vial’s contents.
In this case, “Eau Suave” seemed like the name of a cologne for a dandy or for a dandy’s modern equivalent. I opened the vial and out rushed a red, red rose that had a pitch characteristic to me of male fragrances. Shows what I know. But it did make me think about how we perceive fragrances as masculine or feminine and what signals or clues we use to arrive at that decision.
The notes of Eau Suave are pepper, coriander, saffron, Rose de Malmaison, apricot, raspberry, peach, vanilla, and musk. While the latter notes evoke to me a dessert to be ladled over ice cream, they are pushed aside by the pepper and coriander that at first said to me male and that later said chypre (mossy woody type of perfume). Even if the notes say otherwise, Eau Suave smells like a chypre to me. It excitingly straddles the gender line, with one half of it thorny and herbal and the second half soft and fruity. It is a red and slightly dirty rose with strong aromatic/spice accents and, surely, some moss. It is in the same family as the somewhat sharper Serge Lutens Rose de Nuit, which is a chypre, but has a fruitier and softer tone overall once it settles.
Rose chypre is my least favorite fragrance category, or was until I started investigating ouds and leathers, but my tendency has been to avoid them altogether while appreciating them from a distance. They tend to smell somewhat menacing on me and I cannot live up to them, at least not in a pair of flip-flops. Still, in the interest of giving an unbiased review I will say that the longer I wore Eau Suave, the more I liked it, specifically because the opening is so bracing and the fruits when they do appear are so round.
Eau Suave features one of the better combinations of rose and fruit that I have smelled. In the middle of the fragrance the fruits appear and sweeten up what to me has seemed a bitter opening such that I can almost taste it. If you’ve ever been put off by sickly sweet rose and fruit concoctions, give this one a try. The sweet fruity accents round out and warm up Eau Suave without making it any less suitable for men. There are legions of female fragrances built around this same type of composition (Agent Provocateur, Serge Lutens Rose de Nuit, Ungaro Diva, L’Arte di Gucci, Sisley Soir de Lune, Estée Lauder Knowing) that are marketed as all-woman and that are mostly worn by women, but remove the marketing and find some of them eminently suitable for men, too.
Once Eau Suave dried down, it picked up an interesting bitter nuttiness and additional fruitiness that lent an aspect I hadn’t found in the other rose chypres mentioned above. Vanilla further served to soften the presentation; it’s quite a large dollop they’ve scooped onto the bottom of Eau Suave and it is this creamy phase that hooked me. What a great fragrance, and one you likely will not smell on anyone else. The lasting power was phenomenal even by dabbing from sample vial.

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 39,50€
10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

LONESOME RIDER (Andy Tauer)

Sur ce topic Basenotes, les membres en parlent et évoquent un parfum certes cuiré-fumé (la facette fumée évoque Patchouli 24 du Labo à plusieurs d’entre eux), mais aussi avec une composante florale bien présente (pas mal d’iris, en particulier, qui évoque à certains membres la facette savonneuse d’Infusion D’Iris ou d’Infusion D’Homme de Prada, mais aussi de l’œillet épicé). Comme d’hab, certain(e)s sentent surtout les bois, le cuir et la fumée, alors que d’autres perçoivent avant tout les fleurs (c’est le cas de ClaireV, dont les longues impressions détaillées se trouvent au début de la page 4 du topic). Là où tout le monde est d’accord, en revanche, c’est qu’elles et ils pensent tous que c’est un beau parfum, voire un parfum excellent :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (103)http://www.basenotes.net/threads/418386-A-new-Tauer-Lonesome-Rider

A ce propos, le créateur a délibérément fait fusionner ces deux grandes composantes (iris d’une part, notes boisées-fumées-cuirées d’autre part) en s’inspirant de deux de ses anciennes créations, Orris (pour l’iris) et Lonestar Memories (pour les autres facettes), donc il est bien normal que l’équilibre entre elles soit perçu de façon très variable selon la personne…

Les impressions de Yumi2a :

C'est une rose beaucoup moins confite que celle de Rose Flash, mais elle est dans sa lignée avec une pointe de géranium ...

Aussi, cette dernière est contrebalancée par une odeur très spéciale au début, une odeur un peu âcre qui fait penser à l'odeur des gants d'ouvriers neufs en effet ( un cuir spécial auquel je n'aurais pas pensé seule mais Guirlande m'a mis sur cette piste olfactive et je plussoie ... comme du cuir traité ...), cependant ça s'arrondit sur ma peau avec un fond de santal et de myrrhe ( beaucoup ) pour moi.

Puis ça se "baume" , prend presque un côté "cosmétique" ( le fameux vieux rouge à lèvres, mais une note "bizarre" le rend " passé", viré" ( l'iris mélangé à je ne sais quoi !? ) ....

Enfin, ça se réchauffe encore, perd tous les différents stades olfactifs pré cités, et prend des airs de Black Afgano ( je perçois du bois d'Agar, cela n'engage que mon nez et moi ...) avec cette rose qui va et vient sans cesse, un fond cuiré agréable ...

Je trouve ce parfum riche et de caractère !!! Tout à fait portable par une femme ( la rose adoucissant le reste !!!)
J'attends mon flacon de pied ferme , désormais rassurée par cet échantillon

Celles de Litsée :

Reçu et première impression rapido : cuir usé et poussière de la route. Je vois presque le gars qui trace la route à pied, le cuir de ses chaussures, le paysage immense un peu pelé . C'est un parfum très évocateur , il me plait et je n'ai pas cessé de sniffer mon poignet,
même si, pour l'instant, je ne me vois pas le porter, il est quand même assez masculin, pas senti la rose, mais je n'ai pas fini de le découvrir et ça peut changer !

Super découverte

La critique sur Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (104)http://www.nstperfume.com/2016/02/12/tauer-perfumes-lonesome-rider-fragrance-review/

Alors, comment fonctionne ce croisem*nt entre l’ancien Orris et Lonestar Memories , Très bien, selon moi !... Lonesome Rider s’ouvre sur u accord hespéridé (orange et pamplemousse ?) et poivré très sec et nerveux, sur un fond cuiré moelleux, avec juste une pincée de clou de girofle. Pour ma part, je ne suis guère sensible aux notes florales annoncées, qui me paraissent plutôt vagues. L’accord cuiré devient plus profond, plus beurré, tandis que les notes boisées s’affirment. L’iris s’affirme également, juste assez pour donner du liant à l’ensemble et le rendre doux, en évitant toute facette astringente ou trop tranchante. Je sens de petites touches de fumée, mais à mon nez, elles sont très discrètes, tout comme les notes animalisées (castoréum, selon la pyramide). Par intermittences, je sens également une minuscule pointe de caoutchouc brûlé.

Lonesome Rider est un parfum à l’atmosphère globalement sèche mais il n’y a rien de véritablement âpre, ici : même si Tauer a déclaré viser une texture un peu brute et fumée, l’ensemble reste relativement civilisé (à cet égard, la note fumée ressemble souvent plus à du santal qu’à une réelle odeur de brûlé). Contrairement à ce qui est le cas pour l’une de ses sources d’inspiration, Lonestar Memories, je ne vois pas Lonesome Rider comme un parfum d’extérieur, qui évoque les grands espaces (les étendues désertiques du Nouveau-Mexique, pour Lonestar Memories), mais comme un parfum d’intérieur, si je puis dire, plus facile à porter. Malgré son nom, il convoque en effet en mon esprit des images de vieille maison rustique en bois, avec ses vieux canapés en cuir et son vieux poêle à bois en fer.

22 ml à prendre

10 ml = 16€
8 ml = 13,50€
5 ml = 9,50€ (il était à 12,75€ lorsque je l’ai décanté à l’origine, en 2016 !...)

MUSC (Bruno Acampora)

J’ai décanté plusieurs extraits et plusieurs EDP du Monsieur, mais pas encore Musc (version EDP).

Les notes : musc, rose, violette, santal, clou de girofle et vanille

L’avis de Berry :

J’ai le musc et je l’adore ! Un musc particulier car avec un départ très marqué champignon qui sort de terre… Cela reste pas mal mais ils evolue et ensuite il est divin sur peau et a une tenue d’enfer !
Ce n’est donc pas du tout un musc propre, ni animalisé (si ce n’est une impression de sale pour le coté terreux, la peau roulée dans les champignons sauvages lol)
Au final il a un rendu terriblement sexy

8 critiques sur Basenotes, toutes positives :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (105)https://basenotes.com/fragrances/musc-eau-de-parfum-by-bruno-acampora.26192042

Celle de Buzzlepuff :

There is a strange attraction to musk and the title Musk denotes somewhat of a mystery. What is musk, really? Originally musk was taken from the Musk Deer which unfortunately was obtained from the testes of the animal and then diluted considerably to get to a pleasant fixative perfume ingredient. Today synthetic musks have replaced the animalic musks but they still have that undefinable alluring fuzzy sweaty skin scented, sexiness to them that elicites such an allure and hard to understand attraction.

The musk part of Bruno's Musk smells to me like a babies skin. The other notes added to this Musk are: Rose, Violet, Vanilla, Cloves, Amber, Sandalwood. All of these are used very sparingly and the subtlety of this musk represents astounding restraint in use of defining elements allowing the musk to stay in the center stage. At times I smell some slight rose and I can notice where violet might fit in but really don't smell those notes at all most of the time. The whole is its own subtle but magnetic attraction musk and I find it very nice to wear.

The only other musk that I think has some similarity is By Killian Musk Oud. However, Musk Oud is stronger by a large margin in the use of oud and rose but the musk part has some similarities to Bruno Acampora Musk. Mixing very well with personal chemistry, this musk is neutral, natural and Nice!

Celle de Darvant :

Bruno Acampora Perfums is one of the most relevant expressions of italian artisanal craftsmanship in perfumery. It is internationally known and appreciated for the high quality of the implemented ingredients (in particular its world-famous musc) and the style of its artisanal creations inspired by many exotic Bruno's trips and excursions all around the world (far lands, exotic islands, asian hidden towns, mystic venues etc) and by his mundane life and the idea of personal dandy elegance to express in the most important events in the great international capitals (he was used to be hystrionically present at). There is in particular a strongest olfactory asset, an olfactory common thread among these fragrances represented by an high quality of vegetal musk, an hypnotic ingredient inspired by the aroma of woodsy resins heated by the sun and conjuring the venetian halleys. This is just partially a reproduction of animalic musk's nuances being mostly and most properly a vegetal resinous kind of intense white and camphoraceous musc. This musc is absolutely wonderful in its camphoraceous, sensual, kind of warm-organic and mild spicy essence. Earthy patchouli and musc are heady and soon on the stage. Musc Eau de Parfum (2012) is one of Acampora's masterpieces and an example of quite bold, distinctive, presenceful and commanding dominant-musc fragrance a la Perris Montecarlo Musk Extreme or Kiehl's Musc oil. This is basically a most intense version of the original Bruno Acampora Musc edt (1975). This fragrance is dark, floral, spicy (strong on cloves), aromatic, dusty, camphoraceous and vaguely musty. The aroma is almost identical to the one of its born in 1975 older brother, just initially brighter, fresher and more aromatic but finally soapier and cleaner. The original smell is kind of slightly darker and more musty on me. This fragrance warms gradually down towards a really sensual and bold commanding smell with a sort of self-confident inner ambery-musky-woody-clove laced erotism and an uncompromising virile restraint. Super musky. A sort of simil-organic ambergris completes the evolution with all its spicy-resinous warmth. There is a floral core perceivable in its first aromatic stage and a just barely along the way but it gradually disappears in the general musky powder. In particular the note of leafy violet (the main floral pattern imo) is perfectly laced with dark earthy-camphoraceous elements and a final hint of powder while cloves in particular provide a peppery warm trail. A touch of vanilla soothes and laces finally all the elements in a perfect harmony. The bottom line is that this fragrance represents the epitome of musks in the modern perfumery and hardly I'm able to retrieve best vegetal "simil organic" musks somewhere all around. Performances are relevant on my skin, most of all in terms of duration.

25 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

LIKE THIS (Etat Libre D’Orange)

Le fameux parfum conçu en collaboration avec Tilda Swinton, avec sa non moins fameus note de citrouille…

Les notes :

Notes de tête: mandarine jaune, néroli, potiron
Notes de cœur: gingembre, notes poudrées, notes épicées, rose, immortelle, note réglisse
Notes de fond: vétiver, notes boisées, héliotrope, muscs

La critique d’Ambre Gris :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (106)https://ambregris.blogspot.com/2010/05/avis-like-this-etat-libre-dorange.html

If anyone wants to know what "spirit" is,
or what "God's fragrance" means,
lean your head toward him or her.
Keep your face there close.
Like this.

Quand le point de départ d'un nouveau parfum est une ode d'un mystique persan du XIIIe siècle,
Quand ce "parfum de célébrité" est commandé par une figure aussi décalée que Tilda Swinton,
Quand il n'est pas question de séduction, mais de l'odeur du chez-soi, feu de bois et tourbe après la pluie,

Ca donne Like This.

Un parfum voulu par Tilda Swinton, confié à Etat Libre d'Orange qui avait déjà réalisé le parfum-signature de son amie Rossy de Palma, et composé par Mathilde Bijaoui (Lily & Spice de Penhaligon's), grande amoureuse des notes épicées.

Une potion magique pour l'actrice esthète, inspirée par son poème préféré, cette ode de Rûmî qui lui parle de simplicité, de petit* miracles, de confiance. Une senteur extrêmement personnelle, l'odeur du chez-elle à emporter comme un talisman aux quatre coins du monde. Tout simplement. Comme ça.

Une puissante astringence chaude-froide de gingembre, une bouffée sèche d'aromates et d'épices, le goudronneux salé de l'immortelle, un kaléidoscope de facettes subtilement aigres, piquantes, poivrées: l'incipit de Like This tient de l'herboristerie chinoise, à la fois étrange et fascinant.

Ce bouquet aromatique se prolonge, intact, baissant à peine de volume lorsque vient le rejoindre une note concentrée de... potiron. La rencontre de la courge et des épices évoquera les contours familiers de la pumpkin pie, ce délice made in USA, à qui a eu le bonheur d'y goûter. Mais Like This reste solidement campé sur la frontière du gourmand - ou plus exactement du comestible puisqu'il échappe en grande partie au sucre - sans jamais la franchir vraiment. Moelleuse chair de potiron surtout, gingembre encore, épices et sécheresse presque brûlée enlacent une tonalité fleurie floue où se distingue une immortelle délicatement dosée, avec ses accents de curry-réglisse salés-sucrés.

Au fil du temps, les épices s'atténuent, le gingembre se tempère, et domine alors un potiron-immortelle plutôt plat, un peu plastique, teinté d'amertume métallique et des couleurs sombres d'un boisé indistinct. Les notes brûlées se font aussi bien plus présentes. On sait que Tilda Swinton a voulu inclure la senteur "d'un dimanche après-midi au coin du feu", mais l'accord réagit avec des bonheurs divers sur l'épiderme, feu de tourbe réaliste sur l'un, ...plastique brûlé sur l'autre. Moins nuancé, ce second versant de la fragrance s'empâte un peu à mon goût. Autres bémols, une rémanence moyenne, et un sillage très restreint.

Mais s'il tient plus ou moins bien la distance, Like This n'en reste pas moins extraordinaire dans tous les sens du terme. Aucune exagération baroque dans le propos, pas de projecteur braquant une lumière crue sur une matière: le parfum est parfaitement harmonieux, équilibré; certes riche, mais sans lourdeur. Et sa profonde étrangeté reste paradoxalement très discrète, car peinte avec des notes toutes familières. Il rappelle de loin, de manière presque subliminale, les soupes de grand-maman et les tartes maison restées juste un peu trop longtemps au four, mais il enchâsse ces odeurs réconfortantes dans un cadre subtilement décalé, déconcertant. Le chez-soi est cosy, mais il est filmé par David Lynch.

Une curiosité olfactive sans équivalent aujourd'hui sur le marché, plutôt androgyne, parfaitement portable... et qui se fait un peu plus envoûtante à chaque essai.

L’avis d’une BTesteus devenu anonymous :

J'ai testé... et aimé!

Loin de toute pyramide olfactive, je ne me suis fiée qu'à mon nez (qui, je le rappelle pour ceux qui ne suivent pas, me joue souvent des tours farfelus!).
Pour être franche, je ne me souvenais que de 3 notes : immortelle, potiron, gingembre.

L'immortelle je connais, grâce à Sables.

Gingembre idem grâce à PDP.

J'étais donc très pressée de découvrir cette nouvelle note : le potiron ! Je me demandais si la note allait plus s'approcher du cucurbitacé cru ou du flan de courge de ma grand-mère

Finalement rien de tout ça. Je n'ai pas senti le potiron... ni le gingembre, ni l'immortelle...

Non, mais j'ai assisté à la confection d'un met succulent : la tarte à la rhubarbe! Et toutes les étapes y sont passées

Tout d'abord le côté un peu cru et terreux du légume frais que l'on vient de cueillir et que l'on lave sous un filet d'eau fraîche.

Puis la tarte se prépare doucement jusqu'au moment, tant attendu, de son passage au four.
La rhubarbe se réchauffe peu à peu, la chaleur du four vient lécher certains endroits de la tarte et caramélise la rhubarbe. Une note légèrement brûlée vient vous chatouiller les narines pour être balayée, ensuite, par cette odeur si caractéristique de la rhubarbe cuite : une odeur acidulée et sucrée

Le "temps de cuisson" est relativement long, jusqu'au moment où la tarte est sortie du four et refroidie doucement sur le coin d'une table en bois.

C'est un parfum que j'ai trouvé gourmand mais plus acidulé que sucré. Il donne vraiment la même impression que lorsque vous croquez dans une tarte à la rhubarbe : vous savez que c'est sucré, mais vous ne pouvez vous empêcher d'esquisser une petite grimace devant le côté acidulé, presque acide, que vous percevez.

En tout cas ELO a réussi ce que Tilda souhaitait. C'est un parfum de peau, un parfum que l'on garde pour soit, une soirée au coin du feu, sous une couverture moelleuse en lisant un bon bouquin.

... au fait... c'est quand l'heure du goûter?
J'mangerais bien une part de tarte à la rhubarbe moi!

Longue critique détaillée de Kafkaesque :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (107)https://kafkaesqueblog.com/2013/04/18/perfume-review-tilda-swinton-like-this-by-etat-libre-dorange/

22 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

AMBRA (Etro)

Les anciens flacons, pré-reformulation…

Les notes :

-Résine de sapin, Citron, Géranium, Bergamote, Coriandre et Rose
-Labdanum, Patchouli et Styrax
-Ambre, Vanille, Opoponax et Musc

La critique de l’ancien blog Poivre Bleu :

Ma peau a une tendance naturelle à faire ressortir les aspects les plus sucrés dans un parfum, et ce qui m’a intéressée dans celui-ci, c’est que cet aspect est apparu sous forme légère, comme un sirop d’érable, juste au moment de la vaporisation, puis s’est finalement dissipé. Laissant place alors, au fil des heures, à une douceur musquée avec un ambre végétal (résineux), se concluant sur une touche patchouli-vanille fluide mais bien présente. De ce parfum émane un ambre svelte, léger, qui tout en gardant la jolie rondeur de l’ambre le rend très facile à porter par tous les temps. Il est concentré en Eau de Cologne, mais sa tenue est très satisfaisante et suffisante lorsque l’on recherche juste une légère aura.

Sunya01 sur le Fragrantica français :

Sur ma peau, c'est un ambre jaune presque pur avec son aspect chaud, solaire, pétillant. Magnifique.

J'avais du mal à comprendre certains commentaires jusqu'à ce que je teste Ambra sur tissu. Sur les vêtements, il se présente en effet bien différemment, je peux retrouver ces notes camphrées dont tout le monde parle. A l'ouverture surtout, on dirait l'odeur d'une potion médicinale. Ces notes s'estompent rapidement et laissent place à un bel ambre mêlé à des notes de pin.

Vraiment intéressant, cet Ambra :)

Colbourne sur Basenotes :

Etro Ambra is a far brighter and more aromatic amber than others: it opens with pronounced citrus and prickly coriander, a scintillating introduction that is like sunshine as it hits on the first snow of the season here in Massachusetts. There is a somewhat camphoraceous, medicinal undercurrent that adds to the appeal.

Geranium and rose prolongs this radiance into the heart. There is an effervescence in this development, which subsides to a sheer swirl of a classic amber accord, accompanied with opoponax (one of my favorite resins), woody, mildly sweet and a soothing creaminess. This would be wonderful during spring weather as well, as it isn't so dense and voluptuous; it could breathe just as wonderfully in warmer as it does in cool. Very nice!

Le fin connaisseur Colin Maillard (également sur Basnotes), qui parle spécifiquement de la vrsion d’origine que je propose ici :

Ambra by Etro, especially in its vintage EDC concentration (paisley box) is another golden era Etro worth a try (which of them isn't?). An austere, evocative and quintessential amber, dusty and elegant, really simple and spartan with a lively and kind of exotic feel of « hippie shop » (due to its simplicity), and a clever, much pleasant subtle citrus-floral breeze that - for a while at the opening - add a sweet-fresh touch to the dusty, golden, warm heart of the amber accord. Besides being rather “simple”, Ambra is also quite dry and dark, with the peculiar and quite unique exoticism of many of the best Etro's: a sort of mystical austerity with a nostalgic touch, scented with echoes of church incense and aged woods, especially on the (fantastic) drydown. This dusty and sort of “antique” nostalgic feel is reinforced by a vaguely musky-earthy note which I can't identify precisely, perhaps is just more of a general feel, but it is quite a peculiar and memorable feature of this scent (and other Etro's actually). Really pleasant to wear for sure: as many amber-based scents it is undoubtedly cozy, warm and effortlessly refined, unpretentious and totally un-challenging, but classy and distinctive in its elegant and warm sophistication. Surely more fascinating than others, if you ask me, even if not that creative - but with such a straightforward name, you wouldn't expect that. Sadly it does not last that long, at least in its vintage EDC concentration, but as long as it lasts it remains rich and vibrant, and quite worth the wear. A (perhaps underrated) must for all amber lovers.

7,5-8/10

38 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

CASTA DIVA (Nobile 1942)

Hello, pour les fans de fleur de frangipanier, en particulier, je propose quelques décants de cette rareté nichesque italienne. Une gentille Btesteuse m'a vendu son flacon légèrement entamé récemment à prix très avantageux. Je l'ai acheté à l'aveugle; le parfum est très beau mais correspond assez moyennement à mes goûts, donc autant en faire profiter d'autres (j'ai l'accord de la Btesteuse en question, naturellement!).

Le bla bla de la marque (que je traduis de l'italien – soyez indulgents, please !) :

Casta Diva est un parfum qui vibre tel une voix céleste; ses notes pures et fleuries s'élèvent vers l'azur intense du ciel dans un tourbillon de notes vertes et fruitées et explosent dans la nuée grâce à la fleur de frangipanier et à l'osmanthus. Cette vocalise olfactive grisante parvient à son apogée, soutenue par une base sauvage de mousse de chêne et d'ambre gris, alors que le musc blanc et la vanille renforcent l'ensemble d'un accord sensuel et réconfortant, ne versant jamais dans l'excès.
Casta Diva est pareil à la lune invoquée par Norma [dans l'opéra éponyme de Bellini, où l'héroïne chante la fameuse cavatine commençant par ces mots]: ce parfum diffuse dans l'atmosphère une forte influence positive et rassurante; il domine le firmament nocturne et sa lumière argentée et irisée inonde toute chose [là, ils jouent sur les paroles de la cavatine en question, en fait une prière où la druidesse Norma invoque la lune d'argent].
Casta Diva est la fragrance d'une femme qui, à l'instar de l'astre lunaire, fait émaner d'elle une énergie irrésistible, une force d'attraction source d'équilibre qui maintient en orbite les personnes gravitant autour d'elle.

Ouais, ça délire sec, quand même…

Les notes :

-Ylang-ylang et Notes vertes
-Frangipanier, Jasmin, Osmanthus et Néroli
-Vanille, Musc, Ambre et Mousse de chêne

Voici mes impressions, nettement moins lyriques :

Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas senti de parfum mettant à l'honneur la fleur de frangipanier, qui n'est pas ma fleur préférée, a priori... Ici, elle s'impose d'emblée, très lumineuse, en se dispensant apparemment de la traditionnelle ouverture hespéridée. La fleur est complétée par une touche de jasmin, je crois; surtout, elle est "tropicalisée" et sucrée par un généreux ylang-ylang et une bonne louchée de vanille.

Du coup, le parfum s'aventure sur des chemins bordés de glucose, que je n'aime guère emprunter car mon seuil de tolérance en la matière est assez bas. Mais, quoique peu original, ce Casta Diva est quand même élégant.

La tenue est assez phénoménale!

Le parfum est disponible en "colonia intensa" (= EDT) et "fragranza suprema" (= EDP). Il s'agit de la seconde version (effectivement, étant donné la tenue effectivement bluffante…).

Camille Erden sur le Fragrantica français :

Un parfum tellement doux et somptueux à la fois !

Sur touche, l'ouverture est plus fraiche, verte et il y a peut-être un brin d'agrumes aussi, les notes de cœur mettent du temps avant de s'installer.
Sur peau cette ouverture dure peu de temps, le parfum se réchauffe rapidement en laissant la place au cœur floral. J'y sens l'ylang ylang et le frangipanier principalement, je ne perçoit pas le jasmin, l'osmanthus et le néroli en tant que tel. Mais quel merveilleux bouquet !
La vanille arrondit encore la composition quelques heures plus tard mais elle reste toujours en retrait face au cœur floral.

C'est un mélange suave de fleurs exotiques crémeuses et poudrées. Je le trouve à la fois rassurant et charmeur. Si vous aimez ce type de floraux, vous devriez vraiment tester Casta Diva.

Trop poudré je pense pour correspondre à ce que j'aime porter au quotidien, j'apprécie beaucoup sa beauté et son équilibre entre les notes. Je me régale d'en pulvériser un spray (échantillon) de temps en temps avant de dormir. J'adorerais le sentir sur ma mère ou ma sœur.

Un autre très beau parfum chez Nobile 1942 !

Gimmgreen sur Basenotes :

A surprising white floral, with accents of sun cream, some unctuous vanilla, yet kept dry and non-syrupy with a salty ambergris accord. It's a mixed bouquet with no single floral note prominent (perhaps a touch of coconut-inflected plumeria at the start), non-screechy, with intriguing rum-and-fruit davana tones played off against fresher not quite green ones. Complex and a bit odd upon first wear but has the siren call of the dream of a balmy holiday destination (the reality is usually endless fiddle, according to this reluctant traveler). Weirdly for a perfume supposedly packed with white floral notes, the heart phase seems to leave anything resembling flowers behind and settles as a luxurious beach lotion oriental (if that makes any sense). But much later in the deep drydown a creamy and soft white floral which could be Ylang et Vanille's (Guerlain) shyer sister emerges.
Subtle in its projection, this diva is no belter. Has something of a cult following here in the Netherlands and I think it deserves it

35 ml à prendre

10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

AMBRE LOUP (Rania J.)

Présenté comme un boisé gourmand, Ambre Loup se veut chaleureux, mystérieux et sensuel. La note légèrement épicée du baume du Pérou se mêle aux tonalités ambrées de la vanille et du labdanum. Ambre Loup comprend également du bois de gaïac, du cèdre, du oud et des muscs blancs.

Les notes :

Note de Tête : Baume du Perou
Note de Coeur : Labdanum Ciste, Vanille, Ambre
Note de Fond : Bois de Cèdre, Muscs Blancs, Bois de Gaïac, Bois de oud

Colbourne sur Basenotes :

Ambre Loup really good amber, let me make that clear. This isn't shy on labdanum, and I detect one distillation that I purchased and used in my perfume experiences from Hermitage Oils which was dry, glue-like, old book-smelling, and animalic. Whether or not that is used here is up to date, but what can't be debated is the perfumer's fearlessness in not veering into safe territory with a higher than necessary ratio of vanilla to the other participants in the amber pageant.

Be that as it may, I do get my fill of chewy, dense, incensed labdanum from Profumum Roma, and I have a surplus of others ambers in the collection as is. It is wonderful though to have a generous sample of this to revisit time and again.

FSOCI3TY, idem :

This fragrance is a blend of MFK's Grand Soir and Amber Flash from Tauerville, resulting in a scent that combines the woodiness and jammy incense of amber with a slightly animalic oud note. While the oud can smell slightly skunky up close, it dissipates quickly and gives way to a warm and inviting amber fragrance.

The performance of Ambre Loup is impressive, with strong projection for the first few hours. However, if you already own Grand Soir, this fragrance may not offer much new or unique. While some may consider this their favorite amber scent, the high price tag may not be worth it for everyone.

Jack Hunter, idem :

Well I found this to be quite the wild fragrance with a lot going on scent wise. I get amber and vanilla with spices and a strong cedar and woodsy notes. The fragrance is very resinous and spicy, the oud seems to play hide and seek but when it reveals itself its like a ray of sunshine peeking out from the clouds. It adds a fresh and almost mystical like scent within the sweet spicy balsamic fragrance and then its gone to hide within the other notes.

Now when I say this scent is wild its my way in trying to describe all the notes coming at you all at once. You get a constant shifting impressions from the amber vanilla to the spicy woods. I have to say its a very interesting multi-layered fragrance and one that will keep you smelling yourself to see what you will smell next.

A big thumbs up from me on this scent. A very resinous spicy woody vanilla amber with hidden facets of oud. I like it.

Gimmegreen, idem :

Ambre Loup is clearly the frontrunner of Rania J's first set of releases, a grown up amber that is warm, friendly and instantly put me at my ease. This is amber how I like it, strong on the resins, minus the syrup, with the depth that vanilla and woods can give, and a lovely evocation of just-out-of-the-shop-new leather. A suggestion of oud in the mix at the start is another inviting touch but by no means the main event.
The medium projection is a plus, avoiding the suffocating tendency some ambers develop. A knock your socks off masterpiece this ain't, but then those don't come by too often.

22 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

MAGNOLIA NOBILE (Acqua Di Parma)

Acqua di Parma s’est inspiré de cette fleur éphémère que l’on peut sentir ‘dans les jardins des villas élégantes sur le lac de Côme.’ Après le sillage poudré-orangé d’Iris Nobile, Magnolia Nobile est lui plus boisé, frais et vert. Un parfum à « la féminité élégante (qui) s’adresse aux femmes qui n’ont pas besoin de se faire remarquer ».

Après un départ frais, fruité et vert, le magnolia, aux accents jasminés se fait doux et léger, puis évolue vers une signature boisée.

Les notes :

Note de Tête : Bergamote, Citron, Cédrat, Notes Vertes
Note de Coeur : Jasmin, Rose, Tubéreuse, Magnolia
Note de Fond : Vanille, Patchouli, Santal, Vétiver

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (108)https://nstperfume.com/2009/10/13/acqua-di-parma-magnolia-nobile-perfume-review/

Magnolia Nobile is the latest from Acqua di Parma, and it joins 2004's Iris Nobile in what I suppose will now be the Nobile collection or somesuch. The inspiration reportedly comes from "the gardens of majestic villas along Lake Como, graced with magnolia trees", and that romantic, upscale vision is a pretty good prelude to the perfume itself.
Magnolia Nobile starts off with fresh green citrus, in the same mode as the fresh green citrus that's in everything lately: Versace Versense, Bvlgari Omnia Green Jade, Chanel Cristalle Eau Verte. It's crisp and diffusive but lacks real sparkle, and I wonder if this is simply the new style, or if it's the result of the recent IFRA restrictions on natural citrus oils? Whatever it is, it does not make my heart sing: it's too fresh, and all of these perfumes remind me, to one degree or another, of functional products — nicely done functional products, to be sure, but still. I don't like my perfume to smell like it might be a spiffy new shampoo or luxury dryer sheet.
After that, we've got the magnolia. Magnolia is a fragrance note that I love in theory, that is, I love the smell of magnolia, but magnolia perfumes usually leave me cold: magnolia, like lilac, is a fragrance note that so often smells clichéd, like an old-fashioned soap trio in a pretty-paper gift box. Still, I was hopeful about this one because I do adore Iris Nobile, and I often like the work of perfumer Antoine Maisondieu. It is not to be. The floral heart of Magnolia Nobile is pretty, even extremely pretty. It's sheer, and smells like magnolia with jasmine (I don't really notice rose or tuberose unless I concentrate, but they're listed in the notes, along with bergamot, lemon, citron, magnolia, jasmine, sandalwood, patchouli, vetiver and vanilla). It's bright and lively at first, with lemon-y/fruity undertones, paler and woodier in the later stages. It's very feminine and romantic, and it has a simple elegance about it, but in the end it's too clean, too dainty, to appeal to me. If you're looking for a light, clean, summer-y magnolia, not overly sweet, it might be just what you're after.
There were complaints about the lasting power of Iris Nobile when it first launched, and eventually it came out in a much-altered Eau de Parfum version. Magnolia Nobile is launching in Eau de Parfum, but on my skin does not retain its verve for as long as the original Iris Nobile.

Enrium sur Fragrantica :

Magnolia Nobile is another excellent floral scent from Acqua Di Parma. I was very taken with Rosa Nobile, and can appreciate Peonia Nobile, despite it not being my thing. Magnolia Nobile is, predictably, magnolia-dominant. This creamy, sweet-but-fresh flower strikes a lovely balance between light and lush, but is too often relegated to the background. Here, it is firmly centre-stage, but complemented to perfection by other well-chosen notes.

MN opens with magnolia, initially slightly aquatic. There is a lovely lemon note up top, complementing it to perfection. In this way, the freshness of the magnolia flower is showcased initially.

As it develops, the floral heart emerges, with the other notes serving to complement the magnolia. Powdery, clean jasmine and soft, dewy rosewater-like rose are evident alongside the increasingly lush, creamy magnolia. I don't get any tuberose. Some patchouli adds a little earthiness, predictable but pleasant.

There is a soft woodiness to the drydown thanks to the dry vetiver note. A hint of powdery vanilla adds subtle sweetness to the tail end of this scent, and it becomes sweetly musky as it fades to a skin scent, remaining transparent. Sillage is moderate and longevity is long-lasting.

A fresh, citrus-led floral with just the right amount of sweetness, MN is an elegant, feminine spring/summer scent. Unremarkable on the surface, it is beautifully composed magnolia-centred floral made with good-quality ingredients. Effortlessly elegant and an easy reach on warm days, this is a cut above the myriad safe fresh floral designer offerings on the market. 4/5.

Dsty, idem :

As a rule, I'm not very drawn to white florals - I have nothing against them, but they just don't excite me: especially now that my collection has grown enough to make priorities indispensable, even the ones I admire a lot very rarely make it onto my wishlist after sampling. Magnolia Nobile falls into that category as well: I enjoyed my sample very much, more than I thought I would, but it doesn't make my heart beat any faster, so I doubt I'll ever need more of it.

It is a luscious scent, though, so happy and mellow! Another reviewer on this page calls it a Goldilocks kind of fragrance, and that's exactly right: it's extremely well-balanced, super comfortable. It's not too much of anything: not too unsubstantial or overwhelming, not too sweet or too bright, not too soapy or too powdery. Classy! The lemon note especially is lovely: delicious and soft, with a little sweetness to it that keeps it from making the magnolia too sharp or too sour. I had to use more sprays than I usually do, but when I did projection was just right as well, at least for a couple of hours. Longevity is about as good as can be expected from a composition like this.

I only wish I had tested this in spring, because I'm starting to long for fall and sweeter scents after this long summer, but that's neither here nor there really. All in all, I'm impressed as always by Acqua di Parma.

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

GRAMERCY PARK (Bond No. 9)

Les notes :

-Notes vertes et Herbe
-Lierre, Muguet et Cyclamen
-Notes boisées et Musc

Odysseusm sur Basenotes :

I can see why people like Gramercy Park. It is a lovely, spring-like green scent. Although it has different fragrance elements from Mugler Cologne, it evokes a similar happy mood in me. The green-leaf aspect is amazing: it is very crisp, cheery and distinctive. Gradually, very light wood tones infuse and mingle with the green notes. This is a very interesting, sheer scent. I think of a stained-glass window, with translucent shades of white, light green and light brown... and the sun shining brightly through them all. Somewhere outside, a bird is singing.

Eryn, idem :

Too much of this is really too much, but at its best, Gramercy Park melts onto the skin as watery, fresh salad greens. After a couple hours a subtle lily scent comes into play. After reading so many critiques of Bond No. 9, I was pleasantly surprised at the lasting power; just when it seems to have disappeared, I think I'm walking near white blossoms and greens, only to realize it's me. Gramercy Park is clean and crisp, like an icy gin-and-tonic on a sunny day.

AnnArborBodhi, idem :

Delicious green top notes. Almost candy-like but still very natural. I knew this was going to be a five-star fragrance as soon as I smelled the top notes. Mid is a cooler, slightly aquatic scent, with a twist. Reminds me of a slighter green version of the top notes of polo black. Has a sweet, morning dew-like base. With a tiny bit of spice.

30 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

CUIR AMETHYSTE (Armani)

L’un des premiers Armani Privé, un très beau cuir-violette tout doux et moelleux…

Une création parfumée à l’écriture pure, ‘contrastée et subtile à la fois fraîche et excessivement charnelle’. Un parfum comme une seconde peau où la note de cuir est recréée grâce à l’alliance du bouleau, du patchouli et de la violette. Une touche de bergamote, vibrante, apporte sa fraîcheur lumineuse, tandis que rose, coriandre, baumes orientaux et vanille dévoilent leur charme subjuguant.

Les notes :

Note de Tête : Coriandre, Bergamote, Rose
Note de Coeur : Violette, Patchouli, Ecorce de bouleau
Note de Fond : Labdanum, Benjoin, Vanille

Olfactive Stories sur le Fragrantica français :

Très joli cuir / violette. Ou plutôt un daim toute en douceur sur une rose, du patchouli et un joli fond chaud.
Le coeur me laisse une odeur de noix sur peau.
Il ressemble beaucoup dans sa construction à Bottega Veneta Eau de velours sans être similaire.
Ces parfums partagent le même nez et également certaines notes.
Je le trouve parfait pour l'automne mais il manque peut être un peu de projection / sillage pour le plein hiver.
Parfaitement unisexe.

La critique de Bois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (109)https://boisdejasmin.com/2006/03/cuir_amethyste.html

The fifth Armani Privé fragrance, Cuir Améthyste, does not engage in any subtle interplays. In fact, subtle is probably the least appropriate adjective to use in describing this fragrance. From the dense tangle of powdery violet notes to the opaque vanillic-ambery base, Cuir Améthyste moves with a heavy step.
It might be surprising to discover that Cuir Améthyste is composed by Michel Almairac, the same perfumer who created the serene minimalism of Bois d’Encens and its more ornamental sibling, Gucci Pour Homme (2003). …
While Bois d’Encens has a harmonious quality that allows the composition to unfold as a roll of smooth silk, Cuir Améthyste does not seem to sustain a balancing act. Just as one expects a transparent note to dispel the cloud of confectioners’ sugar in its top accord, the woody violet sweetness grows more pronounced. When one wishes for the sharpness of leather to appear as a backdrop to the layers of velvety vanilla, the milk chocolate density of benzoin amplifies the heft of the composition. Indeed, the leather in Cuir Améthyste is merely a tame twist on the vanilla-amber theme.
An interesting comparison can be made between Cuir Améthyste and Gucci Pour Homme, in which the iris-amber accord provides the lavish setting for the resinous incense. Yet, while the marriage of velvety richness and piney dryness result in a fascinating juxtaposition, experiencing the sweet and powdery accord on its own produces the feeling of overindulgence comparable to finishing a bar of chocolate in one go.

Rogalal sur Basenotes :

Like all of the Cuir De Russie genre of perfumes, Cuir Améthyste is based on ionones, which smell like super-bright artificial violet on top and dry down to an abstract creamy suede in the base. Some, like Chanel's Cuir De Russie, go for a perfumed, pretty realism, like a stack of leather purses and suede jackets sprayed with powdery perfume. On the other end of the spectrum are the surreal sci-fi members of the genre, like Creed's Love In Black, a purple supernova exploding over a pulsating planet of leathery mushrooms.

Cuir Améthyste exists somewhere in the middle. I long ago picked up a bottle extremely cheap and figured I'd grow to like it, but I simply didn't for years. It doesn't try very hard to be beautiful or compelling. It's objectively a fine perfume, perfectly competent, yet somehow lacks the self confidence to assertively declare its brilliance, even though it's very good. And that's eventually what I've grown to love about Cuir Améthyste. It's like a lovely person who doesn't realize how beautiful they are and therefore tends to be overlooked.

So what does it smell like? Well, it's a cuir de russie, so it's got those bright violets on top, toned down and enriched with soapy iris, which gives a perfumey hum to the suede element, which is in turn supported by a powdery amber. There's a fruity, rosy quality to it, and the whole thing is held together by black pepper, which acts as a sort of glue between the brightness of the top and the depth of the base. And that's the the real artistry of Cuir Améthyste, that careful balance between brightness and richness, as well as the way it always broadcasts a fully orchestrated prettiness despite being built of potentially abrasive notes. I'm glad I've taken the time to try to love Cuir Améthyste. It's been worth it.

25 ml à prendre

10 ml = 11,50€
8 ml = 9,50€
5 ml = 6,50€

tiepolo

MYSTÈRE (Rochas)

Une rareté de la marque, discontinuée et très recherchée aujourd’hui, a fortiori dans sa version EDP et non EDT, comme c’est le cas ici…

Un grand classique, très recherché, mais que je connais mal, personnellement… Il date de 1978, a disparu depuis bien longtemps et les rares flacons qu’on peut trouver s’arrachent à des prix fous…

Les notes :

- Galbanum, Coriandre, Jacinthe, Aldéhydes et Bergamote
- Œillet, Romarin, Narcisse, Iris, Violette, Ylang-ylang, Jasmin, Tubéreuse, Muguet, Cumin, Gardénia, Rose de Mai et Prune
- Mousse de chêne, Civette, Cyprès, Styrax, Patchouli, Cèdre, Musc et Santal

La critique de The Non Blonde :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (110)http://www.thenonblonde.com/2011/03/mystere-de-rochas-vintage-edp.html#.Y5xClS2ZPOQ

Mystère est un de ces chyprés boisés et verts avec une touche animalisée bien marquée, un de ces parfums qui mettent en transe les fans hardcore de chyprés et les font soupirer d’aise (en laissant totalement froids ceux qui ne le sont pas et qui croisent les doigts pour ne plus jamais sentir ces horreurs sur nous à l’avenir…).

Si vous êtes vous-même une ou un de ces fans de vintage ou si vous en avez dans votre entourage, alors vous avez déjà, sans le savoir, une idée approximative, mais assez exacte, de ce que sent Mystère. Vous l’avez compris, je trouve les chyprés verts des années 70 complètement irrésistibles, peut-être parce que mes premiers souvenirs parfumesques sont à situer dans cette famille olfactive et à cette époque-là, mais aussi parce que je suis ultra-fan de mousse de chêne. Et c’est cette note qui me saute au nez en premier, quand je plonge mes narines dans ce parfum, une mousse de chêne sombre, rehaussée d’un peu de terreau humide, veloutée et intense, présente du début à la fin de l’évolution.

Elle n’est pas seule, bien sûr. En ouverture, elle se marie aux tons verts et argentés du galbanum et de la jacinthe, en un parfait prélude à ce qui vient ensuite, le vert de la forêt profonde, du cyprès et de l’iris amer. Le cœur floral n’a rien de mièvre ni de fifille. A part la jacinthe et son proche cousin, le narcisse, j’ai du mal à identifier les autres notes florales, ce qui est souvent le cas pour les parfums vintage, où elles fusionnent dans un ensemble abstrait. A cet égard, Mystère n’a rien de spécialement féminin, je trouve, et pourrait tout aussi bien être porté par un homme fan de chyprés.

Le fond dure des heures et des heures, sur ma peau, avec de la mousse de chêne, du patchouli et de la civette par brassées entières. Cela dit, une touche de bois sombres évite à l’ensemble de se faire franchement trop animalisé et potentiellement effrayant. C’est un parfum très boudoir et qui pourrait bien effrayer les petit* enfants, surtout si ces derniers ne connaissent, en matière de parfums, que les petit* floraux-fruités inoffensifs d’aujourd’hui…

Celle de Black Narcissus :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (111)https://theblacknarcissus.com/2014/06/26/mystere-by-rochas-1978/

Dans son ouvrage, le critique Jan Moran décrit ce chef-d’œuvre méconnu de Rochas comme « une forêt sombre et humide », ce qui est selon moi un résumé très juste de ce que sent ce parfum, un parfum au nom parfaitement approprié. Ce qui fait presque tout le prix de Mystère, ce sont ses notes de fond, ses profondeurs sylvestres et enténébrées (surtout dans l’époustouflante version extrait, dont je me suis constitué une petite réserve). Tout ici n’est que patchouli, rose, résines, vétiver, styrax, cuir, civette ainsi qu’un mariage inattendu d’écorce de cascarille et de cyprès, le tout recouvert d’une couche de galbanum, de romarin et de coriandre, pour un ensemble dense, impénétrable, énigmatique et immédiatement reconnaissable. Les notes de tête, elles, sont florales et poivrées, crémeuses et presque métalliques. Le parfum, l’un de mes préférés, toutes catégories confondues, se transforme sur ma peau en un ambre rond, moelleux et méditatif. C’est un Rochas assez atypique et très énigmatique, sans rien de tapageur et dénué de tout cliché.

Celle de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (112)https://nstperfume.com/2012/11/12/rochas-mystere-fragrance-review/

Il y a tant de parfums dont l’odeur est similaire à celle de quelque chose que nous connaissons, des fleurs, des fruits, des bois, de la nourriture, des épices, des odeurs corporelles… Et puis il y a quelques parfums, la plupart du temps créés avant l’époque du disco, semble-t-il, qui sont plus difficiles à cerner et ne ressemblent qu’à eux-mêmes. Ils sont sophistiqués et, manifestement, il n’est pas facile de tomber amoureux d’eux dans les trente secondes que mettent la plupart des consommateurs aujourd’hui pour se décider, lors de l’achat d’un parfum. Mystère appartient à cette catégorie.

Non mais regardez cette liste de notes !... Quelle merveille !... Tout semble riche, grandiose et d’une belle profondeur. Si je devais résumer Mystère, je dirais que c’est indubitablement un chypré, mais il s’éloigne d’emblée des canons chyprés-fruités un peu vieillots, type Mistsouko de Guerlain ou Femme de Rochas. Il est également un peu plus plein et substantiel, plus « urbain », également, que les chyprés-verts si populaires dans les années 70. C’est un parfum à la fois « propre » et « urbain », donc, mais aussi un peu « sale » et mature, qui a de l’expérience. Je dirais que c’est un peu comme une selle de cheval pas loin de l’étable, passée au savon et recouverte d’une couche de mousse de chêne.

La marqueterie de notes qui composent Mystère explique pourquoi ici, le total est supérieur à la simple somme des parties. C’est presque plus une ambiance qu’un parfum. Il sent ce que devait sentir, selon moi, les soirées qu’organisait Yves Saint-Laurent, avec Loulou de la Falaise et Betty Catroux, avec fumée des cigarettes, objets d’art des années 30 et mots d’esprit débités dans une atmosphère nonchalante. Mystère est à la fois daté, donc bien de son temps, et d’un chic intemporel. C’est un délice de gourmet, un parfum d’expérience, qui ne peut réellement être goûté que par des personnes d’expérience également, plutôt que par des novices en parfumerie.

Pour celles et ceux qui considèrent la mousse de chêne comme une énigme, une note difficile à cerner et à détecter au sein d’une composition quand on n’a pas l’habitude, je leur recommande de plonger leurs narines dans Mystère, pour bien pénétrer les arcanes de cette note. La mousse de chêne, qui est plus une texture qu’une véritable note, bénéficie d’une excellente réputation et d’un cachet particulier auprès des perfumistas et perfumistos. Seule, la mousse de chêne n’a rien de particulièrement séduisant, avec son odeur dense de renfermé, mais, utilisée avec dextérité, elle confère à une composition quelque chose de terreux qui donne du corps et de la substance à un parfum. La mousse de chêne est la clef qui permet d’avoir accès à Mystère et de percer son mystère.

Le parfum reste fidèle à lui-même pendant des heures, en équilibre entre le « office-friendly » et l’énigmatique ou l’étrange. Au bout de cinq heures, une pointe de musc un peu sucré émerge, avant que le parfum ne disparaisse totalement.

Je ne peux que vous recommander de vous mettre en chasse pour trouver un flacon de cette merveille…

Way Off Scenter sur Basenotes :

Mystère est un chypré-vert somptueux, un peu froid et distant, un peu comme un Givenchy III ou un Y d’Yves Saint-Laurent qui serait passé du côté obscur de la Force. On dit souvent qu’avec son accord vert et amer et son iris, N°19 de Chanel est tranchant, froid et intimidant, mais Mystère n’a rien à lui envier, en la matière. Et puis, Mystère ne tourne pas autour du pot, ne serait-ce qu’un instant, et va droit au but. La salve initiale de notes vertes et amères, de galbanum et d’aldéhydes se maintient pendant un certain temps, avant qu’un accord cuiré sombre, du patchouli et une énorme dose de mousse de chêne se joignent à ces notes de tête. On est donc dans un chypré sépulcral, qui n’a rien à envier à Bandit de Piguet, dans le genre hautain et d’humeur fantasque et un peu sombre.

Un ambre poudré et un iris froid et venimeux digne de celui d’Iris Silver Mist de Lutens finissent par émerger pour adoucir la texture de l’ensemble, mais Mystère ne se fait pas pour autant plus affable ni plus accueillant d’un iota. Non, il reste fidèle à son nom, du début à la fin de son évolution, toujours assez sévère, froid, distant et impérieux. Même s’il s’amollit un peu au fil du temps, il ne devient jamais carrément chaleureux.

Mais même si Mystère reste sur son quant à soi, sa réserve n’équivaut pas du tout à de la timidité. C’est un parfum assez puissant et à la tenue longue, avec un sillage ample et une projection qui l’est tout autant.

Le fond regorge de cet iris froid et poudré dont j’ai parlé, accompagné d’une telle dose de mousse de chêne que ça m’étonnerait que Mystère puisse être ressuscité aujourd’hui, en respectant les règles IFRA.

22 ml à prendre

10 ml = 13,50€
8 ml = 10,50€
5 ml = 7€

02 OWARI (Odin)

Après Amanu, on continue à explorer la marque new-yorkaise avec leur deuxième parfum : Owari (le nom est celui d’une région japonaise où pousse une espèce particulière et rare de mandarine)…

Fragrance hespéridée pétillante, Owari débute sur une note fraîche de mandarine et de feuilles de pamplemousse. En cœur le néroli se mêle aux notes épicées du poivre. La fragrance évolue vers un accord cédré et musqué.

Les notes :

- mandarine Owari, bergamote, feuille de pamplemousse
- poivre, bois d’Amyris, néroli
- cèdre, ambre, musc Tonkin

Traduction de la brève critique sur Perfume Smellin’ Things :

C’est surtout le pamplemousse qui est mis en évidence, à mon nez, un pamplemousse délicieux, charnu et un peu sucré. Au bout d’un certain temps, une pincée de poivre et quelques muscs s’ajoutent, mais le parfum ne s’éloigne jamais beaucoup de ses agrumes pétillants et rafraîchissants de l’ouverture, ce qui est très bien comme ça

L’avis de Gabichou :

Un festival d'agrumes vifs et pétillants, entre pamplemousse, orange et mandarine. Très réaliste, la mandarine japonaise au goût particulier d'orange douce prend vite le dessus. C'est bien fait et très réaliste. A l'évolution apparait un fond boisé/ambré qui lui donne une bonne tenue. Ce n'est pas un parfum qui diffuse ou projette beaucoup, c'est plus un parfum pour soi, pour se sentir bien.

Celle du blog de Persolaise :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (113)https://persolaise.com/2011/07/review-02-owari-from-odin-2009.html

SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ! Vous connaissez les onomatopées de la chanson écrite par Gainsbourg pour Bardot ?... Ben elles reflètent parfaitement l’ouverture d’Owari. Les notes de tête explosent littéralement sur la peau dans un bouquet de feu d’artifice jaune, vert, rose et orange ! Il y a là du pamplemousse pétillant, du citron vert juteux, de la pomme acidulée et une mandarine primesautière, l’ensemble dardant ses rayons lumineux devant vous comme une vision de fruits tellement réaliste que vous pouvez presque les toucher ! Tout ça vous met littéralement l’eau à la bouche ! Cette ouverture genre eau de cologne est la plus incroyable que j’aie sentie depuis longtemps et elle est singulière, si pleine d’optimisme, si souriante à la vie, si joyeuse qu’il y a de quoi redonner le sourire à quelqu’un dont le moral est au 36e sous-sol !...

Comme on peut s’y attendre, après une ouverture aussi pétaradante, les choses se calment considérablement. Par nature, une telle effervescence hespéridée ne peut se maintenir très longtemps ; elle laisse donc la place à un fond de notes boisées discrètes et de muscs « propres », sans pour autant disparaître entièrement, dans la mesure où sa pétillance pimpante continue à se faire sentir jusqu’en bout de parcours.

En notre époque où toutes les maisons mainstream inondent le marché de flankers estivaux, « sport » ou « light » de tel ou tel de leur bestseller, Owari se détache largement et les éclipse tous sans problème. C’est un parfum joyeux, insouciant et lumineux.

Celle d’Eau My God :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (114)https://www.eaumg.net/odin-02-owari-edt-fragrance-review/

Odin Owari 02 is a rather intelligible citrus fragrance inspired by Japanese mandarins. I always joke that straight guys* can’t resist this line. This in part has to do with the fact that my husband shops Odin and wears their clothes. They stores aesthetic is rather basic casual masculines (plaid button-ups, button fly jeans) that are exceptionally well-made, many made from luxury materials like Japanese indigo or cashmere. David is also drawn to their fragrances. And this makes sense. The fragrances are rather basic, casual scents that are exceptionally well-made. The fragrances totally fit with the Odin aesthetic – daily basics.
Owari opens as a sulfuric citrus. I get juice of an orange and grapefruit peel. And it’s volatile. I mean it opens with an explosion of pungent grapefruit. 02 Owari gets spicier with time but doesn’t lose any of the hyper-realistic citrus. In fact, it gets more “realistic” with the addition of branches and citrus leaves. As it dries down, it gets woodier but the citrus remains. It’s a rather straightforward fragrance but it’s a rather good straightforward fragrance. It’s the “daily basics” of citrus perfumes.
If you are looking for a realistic grapefruit, you need to try 02 Owari. You may also like it if you like perfumes like Atelier Cologne Orange Sanguine, Diptyque L’eau Tarocco, Kiehl’s Nashi Blossom & Grapefruit, Hermes Terre d’Hermes (its dapper older brother) and/or Fresh Hesperides. 02 Owari is unisex, leaning more towards the masculine. It’s a great choice for “daily” wear.
Projection and longevity are average. Being a predominately citrus fragrance, I’m happy with the longevity. It lasts longer than many of the others.
Victoria’s Final EauPINION – Realistic citrus with a woodsy base. I really recommend it if you are looking for a grapefruit perfume that “sticks” to the skin. If I didn’t already own Atelier Cologne Orange Sanguine, I would have this one in my collection as my lone “go to” citrus.

65 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

06 AMANU (Odin)

Difficile à classer, Amanu est une composition fleurie et boisée qui débute sur un mélange vert et fruité de galbanum, lentisque et orange sanguine. En cœur les feuilles de cèdre se mêlent à une facette fleurie de magnolia et jasmin. Le fond boisé et relativement clair mixe bois d’ambre, musc et mousse fraîche.

Amanu est le N°6 de la marque new-yorkaise, dont j'ai déjà proposé d'autres parfums au décantage…

Les notes :

- orange sanguine, galbanum, lentisque
- magnolia, cèdre, jasmin sambac
- ambre, notes boisées, musc, mousse de chêne

L’avis d Gabichou :

Je crois avoir tout aimé dans la première série des parfums Odin, la série noire, celle qui porte des numéros (la série blanche m'avait moins convaincue). Certains de mes flacons ne sont pas loin d'être terminés, et il me semble urgent de les remplacer, si on les trouve encore.
C'est le cas tout particulièrement de ce n°6, appelé Amanu. Selon le site, "Amanu est le nom d'une chaine de montagnes en Turquie, qui se nomme aujourd'hui les Monts Nur. Verte et boisée, cette fragrance d'inspiration méditérranéenne évoque un voyage sur les terres fertiles d'Anatolie, en Turquie du Sud".
Je ne connais pas la Turquie du Sud, mais je suis sous le charme de cette verdeur de galbanum et de lentisque, équilibrée par les notes fruitées et solaires de l'orange. Ce parfum est moins littéralement agrumes que Owari de la même maison, on a vraiment la balance entre notes vertes et fruitées (sans sucre), le tout travaillé en transparence. Plus lourd et plus franchement boisé, ce parfum aurait pu être classé parmi les masculins, mais sa légèreté et la petite touche florale de jasmin le rendent pour moi parfaitement unisexe. Légèreté ne veut cependant pas dire insignifiance, et sa verdeur joyeuse persiste une bonne demi-journée.
Un parfum que je portais habituellement en été, mais je suis en train de découvrir qu'il est également très agréable en hiver, il ensoleille efficacement cette journée grise et brumeuse !

Traduction de la critique de Purplebird sur Basenotes :

Amanu est un vrai parfum « vert », dans le sens où la note qu’il met en valeur est la plus verte de toutes les notes, à savoir le galbanum. C’est un parfum « clair », sec, masculin (mais portable par une femme), et très léger, du moins en début d’évolution. Alors qu’il commence à se développer pour dévoiler sa base musquée, il s’adoucit considérablement. Le galbanum n’est pas une matière facile à traiter en parfumerie, même si c’est une de mes notes préférées ; elle peut se faire d’une verdeur caricaturale et dégager une odeur de céleri ou de poivron vert. Dans Amanu, le musc en fond permet d’éviter une telle dérive. Le galbanum est ici simple et traité de façon satisfaisante, sans être surchargé d’ornements divers. Amanu n’est d’ailleurs pas un parfum spécialement complexe ni trendy, mais sa personnalité est bien affirmée et il sait quelle direction il suit.

Celle de Ca Fleure Bon :

Amanu a clairement été conçu pour les jours les plus chauds de l’année, lorsque vous souhaitez vaporiser sur votre peau un parfum très léger. Vous aurez beau avoir la main lourde sur le vaporisateur, Amanu restera une présence subtile et diaphane sur votre peau. Le parfum est clairement un vert, à base de galbanum, mais ici, le galbanum est discret et diffus. Lorsque les températures dépassent les 30° et que le climat est très humide, Amanu est tout juste ce qu’il vous faut : un parfum dont la présence se fait à peine percevoir et qui ne devient jamais surpuissant ni poisseux.
Ici, l’ouverture à base de galbanum est l’une des plus légères que j’aie jamais senties. C’est à peine si l’on perçoit effectivement cette matière. Le jasmin et le cèdre en cœur sont plus clairement affirmés, mais à peine ; si le galbanum est un murmure à peine perceptible, alors jasmin et cèdre sont une voix légère et fluette. Amanu reste donc une présence discrète, mais cette légèreté n’empêche pas qu’on puisse sentir différentes phases bien distinctes dans l’évolution. Cette évolution se clôt sur un fond de mousse de chêne, de musc blanc et d’ambre boisée.
Tenue et sillage sont en-deça de la moyenne. On a l’impression qu’Amanu puise son inspiration dans la transparence caractéristique des créations d’Olivia Giacobetti. Sans atteindre la perfection de certaines réalisations de ce nez, Amanu n’en reste pas moins un parfum très bien conçu. Si vous aimez les parfums discrets et diaphanes et êtes à la recherche d’une fragrance à porter les jours de canicule, alors Amanu est fait pour vous.

75 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

CLASSIC 1920 (Bois 1920)

Les notes :

-Abricot, Bergamote, Noix de muscade et Basilic
-Lavande, Osmanthus, Rose, Jasmin et Baies de genévrier
-Vétiver, Santal, Cèdre et Ambre

Fernwood sur Basenotes :

I like this. It makes me happy. Yes it is linear with not much development. Right out of the gate what you see is what you get. Citron vetiver sandalwood and amber. To my nose this is well blended with the sandalwood and amber just holding the sweet citron in check. It's a fine line no doubt and for some it may not work. For me this is a pick me up in a bottle. Reminds me a little of C&E's Nomad but without the stronger sandalwood. Not much projection stays close to the skin just for you and your loved ones. Meraviglioso!

Lizzie_j, idem :

Spicy and rich but will not cause the bloat of 1920 Extreme. This is a beautifully balanced fragrance that smells quite complex, especially when one notices the dearth of notes listed above! In addition to the above I smell cinammon and vanilla, a light marine note, lemon, and more spices that I can't pick out because my nose is a novice! This is really nice stuff, not too long lasting (rather like a cologne), and I can imagine it being wonderful on BOTH men and women. I love the bottle, too, though I only have a sample. Wishlist!!

GRAF sur Fragrantica :

Classic 1920 is a modern, warm weather daytime, smooth, light & delicate scent, safe and totally unisex. It has same philosophy as Hermes Jardin line or Happy Clinique. This is not old school scent and not a hardcore classic scent.

Green, floral-herbal, slightly spicy but very smooth with some citruses and fruits specifically apricot which feels watery/sub-sweet (this is not a sweet scent but it has a sub-sweet vibe) with a tiny sour pinch. It reminds me very little the Chanel Allure Pour Homme but they have different drydown and the Bois is much, much smoother and classy than the Chanel. I think this Bois could be a refined and richer version of Hermes Jardin line.

I get vivid basil, nutmeg and lavander at the opening with a mild cucumber note. It's not listed but my first impression was a combo of basil/cucumber/lavender/nutmeg. The citruses have a discreet presence and never feel too much as in many summery scents. Smooth lemon and aromatic bergamot at the background. As time passes the basil calms and emerges a beautiful apricot note which becomes dominant along with smooth nutmeg. Juniper note is soft and super smooth. So everyone who hates this note could try this scent.

Performance is moderate overall. Good-moderate longevity and soft to moderate sillage. The projection calms down quickly.

Highly recommended for very high temperatures. It never becomes cloying. If I could describe it with one word it would be : "Smooth".

75 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

JONQUILLE (Mad Et Len)

Narciss poétique…

Mad et Len, petite marque française ultra-artisanale, extrêmement mal distribuée, comme si les créateurs souhaitaient juste créer, pas forcément vendre… Tout juste le parfum est-il référencé sur Fragrantica, rien de plus, sans liste de notes, sans rien (et aucune critique sur le net, bien entendu)…

Je vous recommande vivement d’aller essayer certaines de leurs créations (dont un étonnnant « Laudanum » – non non, pas labdanum, laudanum ! – entre autres, mais aussi un « Fer Blanc » – tout est dans le nom – plutôt rigolo…) à la boutique L’Eclaireur de la rue Mahler, dans le Marais, à Paris, avec sa vendeuse très sympathique et passionnée par ce qu’elle vend…

En attendant le superbe Jonquille de Nuit de Tom Ford (je participe à un achat groupé sur Basenotes et proposera une partie de mes 100 ml au décantage par la suite), voici celle de Mad et Len…

Très joli narcisse que j’ai seulement essayé sur touche rapidement et qui m’a conquis… Pas très cher, en plus…

Pas de liste de notes ni d’avis ou critiques sur le net…

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 38€
10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

AMBRE (Mad Et Len)

Les notes :

-Mandarine, Orange et Pamplemousse
-Rose, Iris, Fève tonka, Ciste et Fleur de vanille
-Ambre, Gingembre, Gaïac, Patchouli et Labdanum

Pas d’avis ni de critique sur le net…

22 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

MON CUIR (Ramon Monegal)

Ramon Monegal est un nez barcelonais qui a longtemps travaillé pour Myrurgia, l’une des plus grandes marques espagnoles, ainsi que pour d’autres maisons. Fort de son expérience, il vient de lancer son propre label en 2011, avec une collection de 14 parfums.

Le site de la marque est en cours de construction ; en attendant, voir ici pour une petite présentation de la marque et de son fondateur, ainsi que la liste des parfums :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (115)http://www.fragrantica.com/designers/Ramon-Monegal.html

Parmi cette vaste collection, on trouve deux cuirés : Cuirelle, plutôt daim et cuir abstrait et éthéré, et Mon Cuir, visiblement plus costaud et vraiment cuir… Pas de cuir rêche, pourtant, mais un cuir-fleur d’oranger très animalisé et sensuel, d’après ce qu’on lit…

Les notes : cuir, fleur d’oranger, labdanum, santal, muscade, patchouli, musc.

Traduction de la critique de The Non Blonde :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (116)http://www.thenonblonde.com/2012/08/ramon-monegal-mon-cuir.html

La combinaison de la note cuirée et de la fleur d’oranger est magnifique. Certaines parfumistas ont l’habitude de superposer sur leur peau Cuir Mauresque et Fleurs d’Oranger de Lutens depuis des lustres. On peut penser aussi au délicat Infanta en Flor d’Arquiste, un parfum inspiré par l’Espagne qui apparie le cuir le plus doux à une fleur d’oranger savonneuse, ceignant le tout d’une aura rêveuse. Si cette Infanta éthérée est à un bout du spectre et le côté sauvage des parfums de Lutens à l’autre bout, alors Mon Cuir se situe clairement du côté de cette seconde extrémité.

Dès sa première bouffée cuirée, Mon Cuir est très manifestement animalisé. Mais c’est ce qui se passe après cette bouffée initiale qui le rend superbe à mon nez. La fleur d’oranger utilisée ici est quasiment indolée et passablement « sale ». Elle se mue en un riche glaçage un peu caramélisé et vaguement sucré, aux antipodes des fleurs d’oranger poudrées ou savonneuses.

On me fait des compliments chaque fois que je porte Mon Cuir. Les personnes qui m’ont sentie de près ont toutes voulu en savoir plus sur la marque et son créateur. Le mélange de fleurs douces et de cuir sur un riche fond oriental très dense est doué d’une grande complexité et de beaucoup de profondeur. Mon Cuir forme une seconde peau sur ma peau, ou plutôt se fond en elle. Pourtant, tout intime et sexy que soit ce parfum, son sillage est plutôt modeste. La tenue est excellente, mais il reste parfum de peau, jamais agressif, jamais intrusif. J’ai l’impression de me glisser dans un vêtement maintes fois porté, un vêtement que j’aime mettre tant il me donne une sensation de confort. Il n’y a ni musc ni civette dans la pyramide officielle, et pourtant l’effet doudou et chaleureux me fait penser à la façon dont Muscs Koublaï Khan évolue sur la peau de celles et ceux d’entre nous qui ont la chance de le magnifier…

Celle d’Eau My God :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (117)https://www.eaumg.net/roman-monegal-mon-cuir-edp-perfume-review/

I don’t know what it is about me but if a perfume has orange blossom and leather together, I’m probably going to love it.
Ramon Monegal Mon Cuir opens as a leathery orange blossom with pollen. It reminds me very much of Caron Narcisse Blanc extrait with a hint of Caron Narcisse Noir extrait. Go ahead and make the assumption that I really like this opening. As the orange blossom warms on my skin it starts to smell a little like red grapes with orange blossom. The leather in Mon Cuir is soft, not tannic or smoky. It reminds me of worn leather driving gloves. Mon Cuir is a powdery, soft leather. The dry-down is a warm, woodsy and creamy skin-hugging sandalwood.
Mon Cuir is one of those va-va-voom perfumes. Big blossoms with an animalic side.
Give Mon Cuir a try if you like floral leathers. Or if you like Caron Narcisse Noir, Caron Narcisse Blanc, Arquiste Infanta en Flor, Chanel Cuir de Russie, Serge Lutens Fleurs d’Oranger and/or House of Matriarch Lucid.
Mon Cuir has above average projection and longevity.
Victoria’s Final EauPINION – Orange blossom and soft leather with sweetness. I think this is one of the best from the Ramon Monegal line.

Celle de Perfume Posse :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (118)https://perfumeposse.com/2015/02/19/mon-cuir-ramon-monegal/

Hi there Perfume Posse! Portia from AustralianPerfumeJunkies and I’m wondering if you like leather? No not the fabric, hide, the shoes, the handbags, belts or even couches. I think we all agree that leather the thing is rather special but I am talking now about the scent of leather, the smell of its curing, colouring, tanning, working to a usable piece from being the skin of an animal, do you like it? It’s a polarising scent and many cannot stand it in their fragrances. I am a fan, I love it and the many ways it can and has been used in fragrance over the years. Today we are looking at Mon Cuir, My Leather, by Spanish house and perfumer Ramon Monegal.
Mon Cuir by Ramon Monegal

Isn’t it interesting. You read the notes, in your minds nose you can put together an scent image of what may be coming, I sometimes think that I’m getting a handle on what fragrance is all about and then something like Ramon Monegal’s Mon Cuir comes along. The first time I spritzed Mon Cuir I was so surprised that I gave it a veto because I wasn’t smelling my expectations, it has since lured me in and made me want it bad.
Opening is warm, soft leather with a little booze and a soft bouquet of resins and blossom. Balmy is a word I could use, there is something smooth, supple and luxurious about Mon Cuir that is spare and sheer but still maintaining a lovely richness. For some reason I was expecting a Lonestar Memories experience but what we get is something more akin to the CHANEL Cuir de Russie or Hermes Cuir d’Ange but quite different to both, there is little sweetness in Mon Cuir yet the dryness is not raspy. Imagine your skin fresh from the bath and moisturised in cool but not cold weather, leave it about 15 minutes so there’s no residue left: that’s the kind of fleshy softness. A warm, new ultra luxe leather pair of gloves that fit perfectly and light as gossamer the very first moment in the store.
It only takes a very short time for Mon Cuir to soften off to a close and comfortable body fragrance. It still maintains a light sillage but it’s in close that you can smell its magical, sexy pulse. Great date with a view to sexual encounter fragrance, also I think it would be an excellent choice for office. If you need a scent that is not going to be in your face, something that you can enjoy selfishly or something that will make anyone really close to you take notice then I recommend Mon Cuir.
I had to write and ask Francesco at Ramon Monegal what Labdaceme is, his reply:
…As soon as I’ve pronounced the word “Labdaceme” Ramón has just smiled!, as it turns out it is a molecule exclusive from his palette. It is a derivative of Labdanum ciste but with ambered notes, and this is all I can tell you, my friend…..

22 ml à prendre

10 ml = 16€
8 ml = 13€
5 ml = 9€ (lors du premier décantage, en 2012, il coûtait 12,05€ !...)

PATCHOULI EMPIRE (CB I Hate Perfume)

CB, c’est Christopher Brosius :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (119)https://www.interviewmagazine.com/fashion/christopher-brosius-cb-i-hate-perfume-rare-flowers

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (120)https://www.cbihateperfume.com/202

Les notes : poivre, patchouli, notes boisées

38 ml à prendre

10 ml = 8,50€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4,50€

REVELATION – FIG LEAF (CB I Hate Perfume)

Les notes :

-Feuille de figuier
-Miel blanc, épices
-Cyprès, cèdre de Virginie, labdanum, ambre

Mirrorghost sur Fragrantica :

This is a green fig with honey, labdanum and some cypress. it's not a super green fig, due to the honey, but it isn't super sweet either, even though it has honey. something in this, for lack of a better word, smells a bit dusty to me. dusty fig and honey with hints of cypress, haha. i like it, it just tends to get swallowed up by my skin, i can hardly smell it after about 10 minutes.

Icekat, idem :

REVELATION is definitely a woody fragrance in the beginning and in the end with honeyed like fig in the middle. It has an interesting composition and strong character but it is smooth enough not to knock me down. I do not have many woody scents but this one might make it into my collection. It is pleasant to wear and I find the scent’s development to be quite lovely on my skin.

The cypress is listed in the base but I definitely detect it in the opening. In fact, the cypress note is very lovely mixed with the light fig scent. It has very Mediterranean vibe to it, aromatic, fresh and lovely. The scent changes significantly in the heart notes when the honeyed, ripe fig takes the stage. The scent is still layered on a woody tone, which I find quite appealing. In the dry down, the woods come forward again with the cedar leading the way. The composition finally develops into woody scent with a bit of amber.

I was looking for a fig fragrance but I might have found my cypress fragrance. I do like this interpretation of the fig with a strong woody accent but if you are looking for a fragrance that represents the fig at its best, this would not be my first choice. My overall rating is 7/10.

Spaztic, idem :

I must have lucked out with my body chemistry on this one. I don't get any urine or anything unpleasant.
It's just a nice slightly sweet green scent.
Strangely enough, it reminds me of the smell of a pea pod that just been broken open, green and sweet. I really like it and find it fresh, relaxing and transparent

*additional note: It was pointed out to me that this has a likeness to Philosykos by Diptyque, but without the Fig Fruit. It smells like the very dry down of Philosykos, the part that smells the way your skin smells when you come in from a walk in to outdoors on a brisk, slightly cold day.

38 ml à prendre

10 ml = 8,50€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4,50€

BURNING LEAVES (CB I Hate Perfume)

Fumé sucrée…

On continue d'explorer les parfums singuliers, atmosphériques et poétiques de CB I Hate Perfume avec Burning Leaves, de 2005...

N'ayez pas peur: il ne s'agit pas de l'odeur, âcre et désagréable, de feuilles en train de cramer, hein!... L'intérêt serait limité, quand même…

Non, comme le dit Offscenter, dont je traduis la critique sur Basenotes: "Pile comme le dit la marque sur son site! De la nostalgie mise en flacon! C'est exactement l'odeur des tas de feuilles mortes qu'on fait brûler en automne, et c'est parfaitement délicieux. Il s'agit d'un parfum modeste, un parfum de peau, comme si je venais juste de faire brûler des feuilles et si un peu de la fumée restait accroché à mes vêtements. Ce qui me ravit tout particulièrement, c'est que cette odeur n'a strictement rien à voir avec celle d'une cigarette et de sa fumée. Burning Leaves est l'incarnation même d'un parfum-doudou ["comfort scent", "parfum de réconfort", en anglais], à savoir qu'il fait surgir toute une vague de souvenirs d'enfance. Ce parfum me met un sourire sur les lèvres."

La description sur le site de la marque:

La fumée des feuilles d'érable en train de brûler – purement et simplement.

Pourquoi ce parfum?

THE STORY
"Not everyone has your passion for dead leaves."
Jane Austen - Sense & Sensibility
Do you know what a leaf fort is? It's simply a huge pile of fallen leaves carefully raked up, on top of which a group of children sit defending the pile against another group. Battle is joined by gathering up armfuls of said leaves & pelting the opposing party until all concerned are worn out, have twigs in their hair, crumbled bits in their socks & underwear and all the leaves are once again thoroughly spread over the lawn where they belong in the first place. Obviously this was great fun & every autumn when I was small this is just what my cousins and I did.
Sadly there came a day when raking leaves was no longer anticipated with delight - that's the day when I was TOLD to rake them. Suddenly it was a chore!
Still there was something after the raking was over to look forward too - burning the leaves with my father. I loved watching them crinkle up in the flames while the smoke swirled up my nose and made me sneeze.
Now in the fall I sometimes gather a handful of maple leaves and burn them in the fireplace just to remember...

Voici ce que j'avais écrit en testant un échantillon il y a peu:

Je suis en train de penser à vous [je m'adressais à des Btesteuses canadiennes, qui connaissent bien l'érable, forcément!] car je teste Burning Leaves de CB I Hate Perfume, qui est censé reproduire assez fidèlement l'odeur de feuilles d'érable qu'on brûle, d'après ce qu'on lit sur le net!

Ben moi, je sais pas ce que ça sent les feuilles d'érable qui crament (le sirop, oui, en revanche!), mais c'est assez bluffant: effectivement du brûlé, mais comme saupoudré de cristaux de sucre, et je sens distinctement le sirop d'érable en plus de la fumée!

Cherry_Darling sur Fragrantica :

Definitely the scent of autumn burning leaves! It is smoky but not in an overpowering way, or at least not in the bad overpowering way. It's nostalgic actually: if you every lived in a suburban neighbourhood where people burn leaves, this is the smell of autumn and early winter. I like it! Fairly "light" scent - as if you had spent some time at your neighbour's house who happened to be burning leaves. Mixed with some resin and powder, very airy though. Definitely not the bomb matchstick that is city on fire and the like.

Trabuquera, idem :

A heartbreaker (in water perfume form) for me. On the positive side, because it's the wonderful, spirit-lifting, nose-opening, adenoid-tickling smell of real burning leaves, a bonfire of carefully-curated hand-gathered leaves from only the classiest trees. I definitely don't get any meat, barbecue, leather, spices or anything else but woody smoke out of this - and that's just fine. It is a delicious conflagration, among the very finest of the "pyre perfumes" I'm always seeking out (current favourites: Perfumer H Charcoal, Imaginary Authors' City on Fire).

But on the negative side: like an ill-constructed campfire, it peters out all too soon and leaves little of note behind it. On me this was imperceptible within less than 3hrs, which was unexpected for something with such a clear and apparently confident identity.

So: thank you, Ferminadaza - now I know that I love how this smells, but not the price point it sells at, it's over to straight Bonfire from now on!

38 ml à prendre

10 ml = 8,50€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4,50€

ARIA DI CAPRI (Carthusia)

Aria Di Capri évoque la douce nostalgie de l’été qui s’achève à Capri. Hymne à la beauté de l’île et à sa nature sauvage, la fragrance combine des essences toniques d’agrumes, l’odeur sucrée des fleurs à flanc de roche, des accents iodés et des notes plus solaires.

Un départ tonique d’agrumes presque aldéhydé. Le cœur dévoile un bouquet d’iris, jasmin et mimosa ponctué de pêche et de notes aromatiques. La fragrance évolue vers un sillage ambré.

Les notes :

Note de Tête : Citron, Orange, Note Iodée
Note de Coeur : Jasmin, Mimosa, Pêche, Iris, Baie Rouge, Laurier
Note de Fond : Ambre, Vanille

Traduction de la critique de Blood Orange sur Basenotes:

C'est une vendeuse qui m'a fait connaître ce parfum, en m'annonçant qu'il était un peu similaire à N°5 de Chanel. Je trouve que ce n'est que très partiellement vrai. Lorsque j'ai commencé à collectionner les parfums, j'ai détesté la famille des aldéhydés, mais il faut dire que je n'ai alors été confrontée qu'aux "mauvais" aldéhydés. Je pense que si quelqu'un sentait Aria di Capri, il réviserait son jugement négatif sur cette famille olfactive. Même si l'odeur est plutôt poudrée, elle est également fraîche, un peu hespéridée, féminine et délicate. On trouve une jolie note de mimosa miellée, suivie d'une note de pêche subtile et pourtant légèrement fruitée. Aria di Capri serait un parfait parfum d'été, même si je pense que ce parfum conviendrait mieux à une balade à travers la campagne ou un pique-nique en robe d'été blanche, plutôt qu'à une journée de farniente sur la plage.

Malgré le fait que la marque Carthusia pratique une approche plutôt méditerranéenne, je trouve que ce parfum est le moins exotique de la ligne; pour une raison que j'ignore, il me rappelle la campagne anglaise plutôt que l'île de Capri. Les notes florales sont parfaitement équilibrées, toute pleines de soleil et d'énergie. Malgré son côté poudré, le parfum est heureusem*nt dénué de l'accord savonneux si souvent présent dans les parfums aldéhydés. Il est frais, mais il ne donne pas une impression de propre. Il est supposé être unisexe, mais je le trouve plutôt féminin. Le développement est plutôt linéaire, mais la tenue est excellente, ainsi que le sillage.

Missk, idem :

I initially hated aldehydic fragrances when I first started collecting perfumes, however it was due to the fact that I was trying the wrong ones. If everyone had the chance to smell Aria di Capri they may just change their mind altogether.

While the scent is powdery, it's also fresh, a touch lemony, feminine and delicate. There's a beautiful honeyed mimosa note followed by a subtle, yet slightly fruity peach note.

Aria di Capri would make a lovely Summer scent, however it's more for a scenic trip through the countryside in a white sundress on your way to a picnic, rather than a lazy day on the beach.

Despite the fact that the house of Carthusia is rather Mediterranean in its approach, I find this fragrance the least exotic. It reminds me of an English countryside for some reason, not the island of Capri.

The florals are so perfectly balanced in this fragrance, being quite sunny and energetic. Despite its powderiness, thankfully this fragrance doesn't have that all too familiar soapy accord. It's fresh but not clean.

Aria di Capri is supposed to be unisex, however I feel that it leans towards a more feminine side. While this was my favourite out of the Carthusia line when I first tested it, I'm not so keen on it now that I find it a little linear. The lasting power is great however and so is the sillage, which keeps me interested.

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 30,50€
10 ml = 8,50€
8 ml = 7€
5 ml = 4,50€

LUMIERE BLANCHE (Olfactive Studio)

Vous connaissez Olfactive Studio et son intersémioticité entre art du parfum et art de la photographie… Voici Lumière Blanche, le petit dernier de la marque…

Parfum doux et enveloppant, Lumière Blanche est un cocon rassurant, entre douceur lactée et épices froides. Il évoque la chaleur écrasante d’un soleil au zénith, qui efface les couleurs pour ne laisser qu’un blanc aveuglant, et étonne par sa fraîcheur épicée.

Pour le parfumeur créateur, c’est “ Un accord chaud-froid pour un parfum tout en contraste ”, une envolée lumineuse et fraîche, puis une douceur crémeuse et une signature affirmée,chaleureuse et sensuelle.

La photo associée au parfum:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (121)http://www.olfactivestudio.com/lumiere-blanche-photo

Les notes:

- cardamome, badiane, cannelle
- iris, lait d'amande, cashméran
- cèdre, santal, fève tonka, musc blanc

La critique d’Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (122)https://auparfum.bynez.com/Lumiere-Blanche

Sous le lait, la plage
par Alexis Toublanc, le 25 juillet 2012
Olfactive Studio est une marque du XXIème siècle.
Du concept aux trois premiers parfums (Autoportrait le boisé méditatif, Chambre Noire le cuiré langoureux et Still Life l’hespéridé (d)étonnant), toute la marque s’est construite avec la communauté passionnée du « Blog du parfum qui n’existe pas (encore) ».
Un an est passé et Céline Verleure, la créatrice de la marque, lance cette année Lumière Blanche. Or, il se trouve que Céline habite tout près de chez moi. C’est ainsi que j’ai pu suivre à la fois le développement d’Olfactive Studio et de Lumière Blanche avec une joie immense. En exclusivité pour auparfum, vivez la naissance d’un parfum comme jamais, Céline ayant eu la bienveillance de me laisser publier jusqu’aux échanges de mails avec Sidonie Lancesseur, la créatrice de Lumière Blanche, parfumeur chez Robertet.
Et l’idée de départ ? Pour cela, voici le premier extrait de la correspondance entre Céline Verleure et Sidonie Lancesseur : « L’idée de Lumière Blanche est un parfum à l’aspect un peu laiteux, une photo de plage surex et un parfum inspiré d’un lait au pain d’épices que j’ai bu au restaurant La Fruitière à Val Thorens (fait avec du sirop Monin, très cannelle). Lait et pain d’épices (cardamome, cannelle, etc...), gourmand mais pas sucré… Un contraste très fort entre la photo froide et un parfum plus chaud. »
La photo choisie et que le photographe a eu la bonté d’offrir au projet Lumière Blanche, est celle d’une plage d’un blanc glacial, évoquant une sorte d’iceberg, mais où la foule se presse – en maillot de bain – pour se baigner et profiter du Soleil. Massimo Vitali, le photographe, représente ainsi (comme l’a remarqué Opium) le comportement des foules dans le contraste chaud / froid de la plage iceberg. Et c’est sur ce même contraste que s’est développé le parfum !
Le premier essai proposé par Sidonie Lancesseur jouait donc sur un accord lait très rond et très chaud, accordé sur un fond santal (un bois rond et doux, aux facettes laiteuses), légèrement chauffé de tonka, dans un ensemble très propre et très doux. L’idée était déjà là, dès le premier essai (un exploit), mais il a fallu rééquilibrer les facettes ! Au chaud et réconfortant, Céline et Sidonie ont opposé un accord plus froid et plus mordant : la cardamome. Véritable angle d’attaque du parfum final, la cardamome est une des clefs du parfum : elle donne un départ très froid, légèrement mentholé et camphré, apportant cette note d’épices voulue au départ.
L’essai suivant était donc beaucoup plus contrasté, l’effet Lumière Blanche était trouvé, et il faisait écho à la surexposition de la photo de Massimo Vitali, pendant que derrière se dessine la chaleur de la plage. Il a ensuite fallu sélectionner les essais à continuer, certains étant « trop sourds et monolithiques » pour « éventuellement travailler des ajustements de dosages (plus ou moins de cardamome, d’autres facettes etc...) ». Dans les derniers essais, Lumière Blanche a dû être repris surtout dans les matières. Dans les derniers mails, Céline demande ainsi à jouer sur un « ajustement des proportions entre l’accord Lait/Tonka/Amande, l’Iris et la Cardamome ».
Le 14 juin dernier, la dernière étape de Lumière Blanche avait lieu avec le lancement du parfum final, chez Jovoy – l’indispensable et splendide boutique du 4 Rue de Castiglione – en présence de Céline Verleure, Sidonie Lancesseur et une partie de l’équipe Robertet.
Tout a gagné en cohérence : le départ froid et mordant cardamome ainsi que l’accord lait rappellent le froid de la photo ainsi que la couleur blanche du parfum. Petit à petit, Lumière Blanche se réchauffe avec des notes plus rondes et plus douces grâce à son accord tonka et amande, légèrement gourmand mais aucunement sucré. On sent la patte boisée des Olfactive Studio surgir ensuite avec le cashmeran, cette note de synthèse que personnellement j’adore, qui apporte une grande complexité et une certaine profondeur au parfum. Le fond est très santal dans l’évocation : un bois rond et chaud, dont l’évocation est amplifiée par les notes laiteuses.
J’apprécie vraiment ce parfum pour sa fausse simplicité. Il est construit sur des notes précises, ce qui fait qu’il n’est pas facetté de façon incohérente. Cependant, il n’est pas simple à décrire. En effet, c’est un parfum de composition, un parfum abstrait en ce sens qu’il n’est pas simplement « un santal » ou « un épicé ». Ce n’est pas un “solinote” quelconque que l’on retrouve beaucoup dans la parfumerie aussi bien niche que mainstream, et on ne peut le réduire à deux adjectifs descriptifs.
Au final, Lumière Blanche est un parfum contrasté, mais très doux et réconfortant. On peut parler de parfum doudou, de parfum cocon, mais dans un traitement vraiment moderne et cohérent, qui rappelle qu’Olfactive Studio a de l’avenir et fait aller de l’avant la parfumerie de niche moderne, certes plus accessible, mais néanmoins très travaillée, comme le soulignent les nombreuses nominations pour des prix olfactifs (Fifi, Cosmétique Mag, etc.). Les prochains parfums ne tarderont pas et j’espère pouvoir vous en dire plus très bientôt !

Traduction de la critique sur Ca Fleure Bon:

Dès que j'ai vaporisé le parfum sur ma peau, j'ai été envoûtée par lui. On dirait que ce parfum a été créé tout spécialement pour moi car il est à la fois épicé, lacté et boisé, et vous enveloppe d'un cocon de douceur…

Sidonie Lancesseur, la créatrice, propose une ouverture sous la canicule du soleil à son zénith, comme le montre la photographie, grâce à la cardamome, la cannelle et l'anis, qui fournissent la chaleur olfactive requise. Ce démarrage épicé est doté d'une énergie et d'une luminosité qui ont tout de suite accaparé toute mon attention. Puis vient cette fabuleuse nappe d'eau laiteuse, lactée, alors que l'iris et l'amande se mêlent pour créer un accord de lait qui semble être enfanté par l'ouverture épicée afin de faire passer l'ensemble du chaud au froid. Après cette baignade dans cette eau blanche et fraîche, je reviens vers le rivage, pour sécher ma peau au soleil. L'accord de bois de cachemire, de santal et de musc blanc léger évoque en effet la peau chauffée par le soleil. Le cèdre et la fève tonka marquent la fin de cette journée de farniente, lorsque vous quittez la rive en vous sentant propre et rafraîchie.

Tenue et sillage sont remarquables.

La critique de Bois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (123)https://boisdejasmin.com/2012/09/olfactive-studio-lumiere-blanche-perfume-review.html

What happens when a talented photographer and a perfumer cross paths? To figure this out, I take a close look at the striking sunshine filled image by the Italian master Massimo Vitali and apply a drop of Lumière Blanche to my wrist. The idea behind this perfume by the French niche house Olfactive Studio was to capture the intense white light saturating Vitali’s photograph of a Sicilian beach.
It’s easy enough to fall under the spell of suggestion with something as intangible as a scent and as vivid as this image, and I could tell you that I smell “white” and “radiance.” What I feel above all is just pleasure. As I press my nose into my wrist, I notice a comforting warmth from the perfume’s blend of spices, almonds and sandalwood. There is a beautiful synergy between picture and a scent, but even on their own, they are striking.
Olfactive Studio is one of the recent newcomers, but it’s quickly starting to get noticed by the beauty press and niche perfume lovers. Céline Verleure, the artistic director behind Olfactive Studio, first launched a fragrance line through Facebook. Via this social media platform, fans could pick the names and identify their preference for the bottle designs (full disclosure: early in the process I also added my vote on a couple of designs). The Paris-based Facebook friends could even attend meetings between Verleure and the perfumers. A lover of photography, Verleure encouraged a collaboration between perfume creators and photographers, and that’s how the concept behind the fragrance house was born.
Smelling the first three fragrances, Chambre Noire, Autoportrait and Still Life, it’s easy to see why Olfactive Studio may be an exciting new entrant into the crowded market. These woody-spicy compositions are different from the fruity-floral themes explored in mainstream fragrances, but they also have unusual twists that make them standout among other niche offerings. Many niche brands mistake character for a strong smell, and it’s refreshing to see a coherent collection of harmonious and elegant perfumes.
Take Lumière Blanche, my current favorite, as an example. The fragrance was developed by perfumer Sidonie Lancesseur, and it smells of warm cardamom scented milk. The main core of the fragrance is sandalwood, a note that smells milky and creamy in its natural state. Playing upon the various milky themes, Lumière Blanche oscillates between smelling like a handful of wood shavings and a bowl of Indian milk custard, but it never stays in the same place long enough for you to make up your mind. Contrary to expectations, the perfume is not obviously edible, but rather teasing and abstract.
Lovers of cardamom will enjoy the vivid intro. The lemony cardamom amplified with subtle citrus notes sparkles on skin. The opaque haze of iris and toasted almond fills in the heart of Lumière Blanche soon thereafter, with the licorice like sweetness of anise adding a playful accent. The musky drydown is plush and warm, and I love how the creamy sandalwood feels as it’s wrapped into musks, as if into a thick blanket. At the same time, it’s radiant, not at all heavy or dense. If you enjoy milky-woody perfumes like Paul & Joe Blanc and Frédéric Malle L’Eau d’Hiver, but crave a more exotic twist, Lumière Blanche will be a great discovery.
The rich musky base of Lumière Blanche lasts on my skin for hours, but I know that some of you complained that once the perfume hits the musky layer, you can’t smell it. For my part, I wish that the sparkling cardamom didn’t vanish so quickly. Nevertheless, I enjoy Lumière Blanche for its comforting feel and for its sophisticated aura. It’s a fragrance that is very easy to wear– it’s perfect as an every day perfume, but it’s also nuanced enough to be special.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 35€
10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

SELFIE (Olfactive Studio)

Captivant et addictif, Selfie est le parfum d’une mise en scène réconfortante de soi. Le spectacle d’un étonnement chaque fois renouvelé.
Il a du caractère, grâce à son accord animal évoquant le daim (styrax) et à ses notes chyprées (mousse de chêne, labdanum, patchouli).
Selfie impose sa singularité par ses notes confortables de sirop d’érable aux élans épicés et résinés, de bois de santal et de fève tonka.

La présentation sur Au Parfum :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (124)http://www.auparfum.com/selfie-parfume-chez-olfactive-studio,2476

Cette création de Thomas Fontaine pour Olfactive Studio fait entrer la marque dans l’ère 2.0 en se saisissant de la déferlante des selfies. Alors que les autres parfums de la marque étaient tous inspirés de photographies, ce Selfie s’inspire de... vous ! A la place de l’habituelle photo se trouve en effet un simple miroir. Vous pourrez même pousser le vice en intégrant l’un de vos selfies à l’étiquette de votre parfum via le site internet de la marque.
La créatrice et directrice artistique de la marque, Céline Verleure, souligne les étranges points communs entre le parfumage et l’autoportrait à bout de bras : les gestes sont les mêmes et il y a en eux la même volonté de laisser une trace de soi. Le parfum, comme le selfie, sert une mise en scène de soi.
Décrit comme un chypre moderne, Selfie est composé d’angélique, d’élémi, de gingembre, de badiane et d’encens en tête, d’un accord sirop d’érable, de cabreuva, de lys et de cannelle en notes de coeur, et enfin de mousse de chêne, de patchouli, de santal, de styrax, de fève tonka et d’un accord daim en fond.
« Miroir, miroir... »

Les notes :

Note de Tête : Davana, Notes Boisées, Notes Liquoreuses
Note de Coeur : Styrax, Noyer, Sirop d'érable
Note de Fond : Labdanum Ciste, Mousse de Chêne, Patchouli Blanc, Encens Blanc

Et la critique, sur le même site :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (125)http://www.auparfum.com/selfie-olfactive-studio-2609

Cachou narcissique
par Jeanne Doré , le 21 octobre 2015
Le selfie est un peu à la photographie ce que l’ethyl maltol a été à la parfumerie : au début, quand c’est bien fait, c’est marrant. Mais quand il y en a trop partout, c’est vite envahissant.
Heureusem*nt, Céline Verleure maîtrise ses choix olfactifs, et c’est avec un accord bien éloigné de la praline invasive qu’elle a décidé d’illustrer le TOC le plus narcissique de la décennie.
Le Selfie d’Olfactive Studio a été confié à Thomas Fontaine, que l’on avait vu récemment plus souvent occupé à la réédition de formules oubliées (pour Le Galion, Lubin, Patou…) et qui semble ici s’être fait plaisir en composant un parfum résolument contemporain, avec une écriture toujours soignée et élégante.
Son interprétation de ce geste impulsif se manifeste par un départ vif et liquoreux, pas étranger à la présence de davana, matière connue pour ses intonations alcoolisées, et accompagné de notes légèrement citronnées, doucement épicées. Un accord à la fois résineux, anisé, confit m’évoque la réglisse d’un petit cachou Lajaunie, aussi stimulant que réconfortant. Puis l’accord de sirop d’érable, aux tonalités de noix, sucrées, caramélisées et légèrement torréfiées s’accorde avec un beau parterre d’encens et de bois baumés, fumés et résineux, entre santal, labdanum, patchouli et mousse de chêne.
Contrastant avec le départ frivole et enlevé, cette évolution plutôt linéaire, s’étend lentement dans une atmosphère presque Lutensienne, aux intonations sombres, facettées, multi-dimensionnelles, à la frontière entre douceur régressive et obscurité intrigante.
Quand la gourmandise se fait créative, gentiment addictive et joliment énigmatique.

Une autre critique, plus détaillée, sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (126)http://colognoisseur.com/new-perfume-review-olfactive-studio-selfie-look-at-me/

Selfie opens with a right on the edge of chaotic mix of notes. Ginger and anise first make their presence known then angelica, incense, and elemi all try to crowd into the frame. There are moments early on that it seems like there are too many notes in this selfie. It takes a little while for them to all find the right spot so the entire group can be captured and appreciated. Once it comes together it does make me break into a smile but the very early moments are fragmented. The heart has no such problems as M. Fontaine uses a maple syrup accord as a sticky matrix for three diverse notes to blend in to. Cinnamon, lily and cabreuva wood are the choices. The cinnamon adds a bit of zippiness. The lily adds a bit of green floralcy. The cabreuva reminds me of the smell of Brazil nuts sort of woody and sort of nutty. All trapped in the maple syrup accord, which adds a significant sweetness, this comes together like a bunch of disparate friends meeting up after years apart but feeling like they have never been apart. The final phase of Selfie is a portrait of two accords; suede leather and chypre accord. When I saw this mentioned I was concerned this would be a return to the frenetic early moments. Instead this is a partnership of equals which forms a leathery chypre foundation. After everything which has come before ending on a base of strong accords is the best partnership of all.
Selfie has 12-14 hour longevity and average sillage

Le topic maison, avec quelques avis :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (127)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=356288

48 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

tiepolo

AUTOPORTRAIT (Olfactive Studio)

L’âme des notes boisées mises à nu. Un concentré de nature apaisante, de résines enveloppantes. Surprenant par ses mille facettes qui se dévoilent avec patience, Autoportrait se révèle vraiment dans son sillage... addictif !

Le départ d’Autoportrait se fait sur une association de bergamote et d’élémi (une note d’encens citronné avec un effet poivré). Le cœur allie le benjoin et l’encens à des muscs. En fond, on retrouve des notes boisées et de la mousse de chêne.

Les notes :

Note de Tête : Elemi, Bergamote
Note de Coeur : Benjoin, Oliban, Muscs Blancs
Note de Fond : Vétiver, Cedre Atlas, Mousse de Chêne

La critique de Perfume Posse :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (128)https://perfumeposse.com/2020/10/08/autoportrait-olfactive-studio-review/

So good. The opening rush is quite intensely citrus and sharp woods. Take a deep breath before you spritz your chest and leave at least 5 seconds before you take a deep breath through your nose. It’s not bad, just big and through my own application know that it will definitely blow your nose for the next little while.
Once all the crazy opening hullabaloo dies down though… bliss.
Tranquil, green and woodsy with a cool, lightly fruity, unburnt incense. Resins are such a beautiful base to build a fragrance on. Here they give the effect of cool autumn breezes through evergreen forests with little or no humanity. Autoportrait smells like I imagine the smells those monks that live by themselves near a shrine in the Himalayas would smell. Just them, the incense old and new, the woods and the peace of a lifetime of devotion to their Gods.
Olfactive Studio is one of my favourite niche houses. All the fragrances seem so well thought out and carefully produced. Autoportrait is no exception. Perfect for everyone, wearable from weekend lounging to work day sharp and then on for drinks after. You will smell softly intriguing, never overpowering or raucous. I keep thinking that this would be a wonderful addition to the CHANEL Les Exclusifs range, it has that sheer presence and smooth yet voluptuously finished feeing.
I am seriously glad to have gone back and refound Autoportrait, it’s freaking excellent.

Derby2169 sur Fragrantica :

This is very much a typical Nathalie Lorson creation. In the same way her most famous work, Encre Noire is an efficient minimalist singular scent, so is Autoportrait, but scent wise completely unrelated.
Autoportrait is resinous, slightly peppery because of the elemi, with warm and creamy yet grainy woods underneath and touch of smoke surrounding them, also some oakmoss greenness. It's quite an elegant creation, but to my nose not a very vividly natural one. I remember smelling a particular slightly parchment-like wood molecule somewhere, but I cant exactly place it. It gets a bit too sweet and creamy for me personally, but probably not for most.
Overall a pleasant, light, slightly one dimensional sweet woody scent. In some ways it reminds me of Woody Mood (both I would rate at about a 3/5), but I don't find it interesting enough to add to my collection. Worth sampling though if creamy balsamic woody scents are your thing.

AoiUsagi, idem :

On me this is an incredibly dry wood, to the point that it almost smells dusty. Not in a dirty way, exactly, but in a way that makes me feel like I might start coughing at any minute. Think pencil shavings, attics, long unused woodshops, etc. It's... odd, but not bad.

30 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

CHAMBRE NOIRE (Olfactive Studio)

Chambre Noire débute sur une note de schinus, un arbre appelé aussi poivrier sauvage. Le cœur de la fragrance mêle des tonalités de papyrus, violette, encens et jasmin. Mais aussi une note fruitée confite de pruneau. Le fond révèle quant à lui des effluves de bois de santal et de patchouli. Ils se réchauffent de musc, de vanille et de cuir.

Les notes :

Note de Tête : Schinus
Note de Coeur : Violette Fleur, Jasmin, Oliban, Papyrus, Pruneau
Note de Fond : Vanille, Patchouli, Santal, Muscs Blancs, Cuir

La critique d’Olfactoria’s Travels :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (129)https://olfactoriastravels.com/2011/09/15/review-olfactive-studio-chambre-noire/

Chambre Noire has a very sharp top note, Schinus. Since I had never heard of it, I didn’t think I had smelled it before. It is a sharpish, spicy, strongly peppery and actually quite familiar note (which is what I wrote down initially), a quick Google search revealed the mysterious Schinus to be nothing else than pink pepper, so that mystery was rather quickly solved, and my nose was happy having been right.
This top note, strong and clear, is juxtaposed with the rest of the fragrance that lies in shadow. A dark, mysterious scent where dried plum and patchouli on a dark leather base are engulfed by smoky tendrils of incense.
A perfume that comes to mind immediately is Histoires de Parfums Marquis de Sade, the two are similar although the most marked difference, is the interesting counterpoint provided by the singing top note that illuminates the perfume like a ray of light. An hour into the development the pepper is mostly gone, so are the harsher elements of the scent and I am left with a wonderfully soft and comfortable warm leather scent that proves to be very long lasting, if close to the skin.
I like Chambre Noire, especially the drydown is totally my thing. The first hour is harder to get used to. I felt myself a bit irritated by the insistent pepper during the first few wearings, but I learned to appreciate it and by now I am almost addicted to its bracing stringency.
What I perceived as a bit alarming and screechy in the beginning, has morphed into something like my personal drill sergeant, who with a loud and rough voice and no outward friendliness whatsoever gets me to do what is best for me, having my best interests at heart. Believe me there are many moments when I crave such an engine that gets me going.
So don’t let that difficult top note fool you, after an hour of commands and orders, you are allowed to sink into that soft and smooth leather arm chair, put your feet up and take a little nap in front of the smoky wood fire.
This review concludes my Olfactive Studio week. What do you think? I am impressed with this launch, as those posts have shown, and I am glad that in these days of plenty (or rather: way to much) releases there are some in the crowd that really focus on art and on the product itself more than on clever marketing and empty promises. Also, you will have noticed, there is not a fruity floral in the lot.

La critique d’Eau My God :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (130)https://www.eaumg.net/olfactive-studio-chambre-noire-edp-perfume-review/

Olfactive Studio perfumes are inspired by photography. Chambre Noire is inspired by a black and white photo of a hotel overlooking Cairo and the Nile. The photo is sort of sterile in that it reminds me of being on a business trip instead of being on vacation. This room appears aloof, non-personal yet the perfume feels warm and personal.
Chambre Noire opens with a damp violet with some heat from pepper. It turns into a ripe plum and smoky leather. At this stage it reminds me of Serge Lutens Les Boxeuses with some “other stuff”. There’s a balsamic leather and sweet yet sour dried fruits. The dry-down is a mix of patchouli, boozy vanilla and warm incense. The base is “smoldering”.
Chambre Noire could believably be a half-sister to a few of the scents in the Serge Lutens line. It’s a modern amber fragrance using “ancient” notes.
Give Chambre Noir a try if you like modern leather scents. Or if you like perfumes like Serge Lutens Boxeuses, Naomi Goodsir Cuir Velours, L’Artisan Parfumeur Explosion d’Emotions Skin on Skin and/or Keiko Mecheri Cuir Cordoba. Chambre Noir is unisex.
Chambre Noire has above average projection and sillage. And it has above average wear on me.
Victoria’s Final EauPINION – Sour plums and incense. When I first sampled the line, this was the one that stood out the most to me. I still like it but after wearing them more, Lumiere Blanche is now my favorite.

Darvant sur Basnotes :

A solid fragrance with enough mystery and calibre to be taken seriously. Chambre Noir is a dense, smoky and dark syrup with hints of incense, woods, leather and a stout patchouli conjuring the Mazzolari Lui's mustiness and the mystic Histoires de Parfums Noir Patchouli's leather/patchouli combo. There is some mintiness in the blend, especially in the top (combined with ripe fruits), possibly a combination of musk, aromatic herbs, plums and iris that turns the amber/patchouli out vaguely luxuriant and indolent before the incensey shadows fall down. Yes, i finally smell a sort of misty plummy leather really delicious and elusive. Impressive sillage and more than durable longevity on my skin.
Rating 8/10

25 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

EAU DE PATOU (Patou)

Un grand classique de BT, déjà décanté de multiples fois (dont plusieurs par moi)…

Je suis content de proposer cette merveille, discontinuée depuis quelques années et dont le prix des flacons est depuis monté en flèche…

1976 - EAU DE PATOU

Composition : Orange, citron, chèvrefeuille, poivre, lavande, limette, ylang-ylang, petit grain.

Création de Jean Kerléo

Légère, jeune, vivifiante, tonique et dynamique, l’Eau de Patou séduit par ses accords fleuris. Le chèvrefeuille, la lavande et l’ylang-ylang s’harmonisent aux accents naturels des zestes de citrons de Sicile et d’oranges de Guinée.

L'avis de Zelida:

Reçu avant-hier, quel bonheur de l'avoir enfin, tout ce temps passé sans lui, je l'ai immédiatement reconnu, pas une ride, son beau flacon nautique, son odeur merveilleuse, quelle beauté ! Pour qui aime le citron c'est un enchantement, sa tenue est extraordinaire, de même que sa concentration, mais pourquoi ce parfum a-t-il été supprimé ? Quelle erreur ! C'est un citron crémeux et fleuri, terriblement raffiné, assez androgyne en ce sens qu'il est féminin sur moi mais un homme pourrait le porter, un un mot, j'en suis folle...
C'est un magnifique citron poudré, assez vif, d'une tenue exceptionnelle, mon number one du moment

Celui de Cymoril:

Il est vraiment delicieux sur la peau, c'est le mot! Cremeux et petillant, elegant...délicieux!

12 critiques sur Basenotes: 11 positives, 1 neutre, 0 négative…

Traduction de celle de Foetidus:

Eau de Patou est un parfum incroyable. Il s'ouvre sur des agrumes légers et délicats, auxquels se joint un élégant petit grain. Le cœur floral est merveilleusem*nt raffiné et tout en retenue, sophistiqué et transparent. Ajoutez à cela un fond classique à base d'ambre et de musse de chêne et vous obtenez l'un des meilleurs parfums de grandes marques qui existent. Je ne peux qu'aprouver les propos de [un autre Basenoter], lorsqu'il dit que ce parfum superbement élégant peut très bien être porté par un homme (même si, à mon avis, pendant quelques minutes, les notes de cœur semblent s'orienter vers quelque chose de clairement féminin). La tête et le fond sont merveilleusem*nt unisexe. Le sillage et la tenue sont excellents. Une création sans rivale, tout en classicisme.

38 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 35€
10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

FRESIA (Santa Maria Novella)

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (131)https://eu.smnovella.com/fr/pages/fresia

Les notes :

-Freesia
-Violette, Rose de Mai et Symplocarpe fétide (chou puant)
-Musc et Iris

Laudelune sur le Fragrantica français :

Comme une bonne partie des compositions florales de cette maison, Fresia évoque les onguents onéreux des anciennes officines. L’iris, très prisé par les Médicis nous rappelle les origines florentines de Santa Maria Novella et offre à la composition un aspect onctueux particulièrement charnel. Il s’épanouit au bout de quelques heures en compagnie de la violette et d’une note citronnée que je crois appartenir à la rose de Damas. Le freesia, aux facettes à la fois jasminées et poivrées apporte une touche de modernité à cette création.
C’est un parfum intemporel, assez propre et frais dans l’ensemble. Il ne ressemble pas vraiment à l’Air du Temps, mais si vous appréciez ce dernier, alors Fresia pourrait avoir sa place dans votre garde-robe.

Gtabasso sur Fragrantica :

very soapy vintage floral with musk, strong and long lasting, beautiful

Strongerwithglue, idem :

Very simple, it smells like I've just bathed with an old-school floral bar of soap. It's not a harsh or sharp soap smell, it's not bubbly or aldehydic; it's almost creamy. Very cozy and clean. I was underwhelmed in the beginning but it has grown on me a lot, the simplicity is actually quite calming and I find myself enraptured with how nice my skin smells. Considering a full bottle.

Frolickingfreesia sur Basnotes :

I have read that freesias are like lilies of the valley in that the actual flower can't be coaxed to give up its scent to perfumery, at least not yet. Therefore all freesia perfumes are chemical impostors, and most of them smell like it. Real freesias are spicy, but it's not quite the clove spice of carnations, it's something a little subtler, a little lighter. Only slightly indolic, sweet, but not sickly-sweet, fresh, and a little bit warm, a little bit cool. My favorite flower, as my name suggests! I've never smelled a freesia perfume that has fooled me, but this one comes close. It's soft and a little bit spicy, but gentle and doesn't make me feel nauseated. Lasts longer than most of SMN's other fragrances, but still not very long. A goodie.

40 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

POT POURRI (Santa Maria Novella)

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (132)https://eu.smnovella.com/fr/pages/pot-pourri

Les notes :

-Bergamote, laurier, orange amère
-Cloud de girofle, thym, romarin, lavande
-Baume du Pérou, patchouli, cèdre

Les impressions de Rfablarage :

Voilà certainement le plus aromatique des parfums que je possède et c’est beau, fin et très bien exécuté, Il y a du thym, romarin, des fleurs sauvages de montagnes , du buisson sauvage , des baies .
Il est un peu médicinal par certains côté, camphré on dirait, mais plutôt bureau de vieux médecin a l’ancienne, défenseur du bienfait des plantes.

Sho-ku-rei sur Fragrantica :

I enjoyed wearing this. Somehow it managed to be clean, and even soapy, in a pleasing way. But it is also deep, woody and spicy. Quite a complex, non-linear fragrance. Predominantly rose, clove and cedar/"woody", for me.

RisingChaos, idem :

Dry mixed herbs dampened with a heavy spray of citruses, like a very freshly made version of its namesake. Intensely aromatic, a slight bitter green edge, an uplifting combo of fizz and spice and camphor. Medicinal, warm and comforting, anchored by sweet patchouli and cedar shavings. Moderate projection for 3-4hr, longevity 10-12hr.

Ferra_Verto, idem :

Very spicy, very camphoraceous potpourri, that opening sends the head reeling! Just laurel, cloves, thyme, and rosemary, major aromatic bomb.
Eventually dries down and becomes slightly woody and musky as the herbal notes are forcefully pulled back into the background (against their own will seemingly). It never loses its medicinal aspect, I think this would be quite fitting should you have a head cold or some form of congestion.
Best suited to cool/cold weather, too much heat would be repulsive.
Got around 8 hrs on skin with this.

Alpharairone, idem :

To be clear, do not be thrown off by its name: Potpourri is not your grandma's or auntie's bowl of potpourri, it is not powdery, sweet, and floral (save for the carnation here). This old world 19th century creation is more a potion that clears the senses and heals the soul, pre-dating familiar classic approaches to perfumery. It is unapologetically camphoraceous, phenolic, medicinal, and I love every second of it. A blast of bay leaves, rosemary and thyme braces you from the start, so warm and savory, almost reminding me of a more perfumed Bell's Seasoning.

However, as we reach the heart of the fragrance, we realize this is all buffered by a softer, more resinous undercurrent; this junction is the most sensuous and captivating stage in development, as we have this duality that imparts a musky, ever so lightly perspiring sensation. I detect the peru balsam with its more vanillic, cinnamic qualities, as it slowly enters the picture. Obtained by removing the bark of the Myroxylon balsamum tree and scorching the exposed wood, peru balsam not only has its history in flavor perfume but also medicine, so naturally it would be present in this concoction. The dry down to the base is ever more smoky, elusive, and musky, perhaps due to this really stoic patchouli fixing it all together- no chocolate, no cacao, no cake. All dirt, must, sweat, and candor wrapped in a balsamic sweetness.

Now you may ask, why wear something that smells somewhat medicinal? Trust me when I say that Potpourri is so not of the time or world for that matter that it somehow works; it is this dichotomy of the antiseptic with the dirty, the erogenous. All of this really speaks to the adventure in perfume, the depth and dimension in fragrance, not to mention the scope of history. One who has grown tired of the same hackneyed sweet amber bases and safe, yawn-inducing accessible 'niche' ennui of today could stand to reach for Potpourri, amongst others in the Santa

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

OPOPONAX (Santa Maria Novella)

Les notes : opoponax, myrrhe, benjoin, patchouli, santal

Colbourne sur Basenotes :

I am really struck by the intonation in SMN Opoponax, like a sun coming through the clouds to warm the icy chill. Wrapped in its uplifting glow, its elements of citric, bitter, sweet, resinous and earthy, revive me in the doldrums of January. The opoponax resin itself imparts the feeling of smoky oak wood, old leather, celery seeds, lovage root, and bitter treacle. A saddle soap feel here is reminiscent of that in SMN's Peau d'Espagne, but here it is all lighter and brighter, with a texture more like velour.

The development after an outstanding opening is no less evocative, as it is here that the duskier qualities of the resins are more apparent, growing drier and smokier, hints of evergreens, reminiscent of the aroma of the opoponax resin that I have in my possession, especially if I were to rub the grains between my fingers. A warm, dry and sensual musk is what carries Opoponax through to a skin scent, with suggestions of the resins still detectable hours on. What is most noteworthy is just how measured it all feels: a perfect pace.

A wool Pendleton sweater, a cup of Lapsang Souchong, and reading Keats, would make great accompaniments for Opoponax.

Odysseusm, idem :

Like Potpourri, SMN Opoponax is truly a scent from another era -- it is powerful and suggests different sensibilities and perspectives. For that reason alone, I admire this scent.
It is a complex scent: dry, aromatic, very powerful, at times dry in a resinous dark-green manner and at other times somewhat sweet. There are smoky notes reminiscent of Russian Caravan tea, and other dusky notes which suggest celery leaves or old books in a library. The celery-leaf aspect deepens in the dry-down to a hay-like note.
Quite an experience, and quite beautiful. It takes verve to wear it.

BbBd, idem :

Very, very interesting fragrance. I can't honestly tell you that I know what pure opoponax is supposed to smell like, but I know that I like this. Initially harsh and bitter, it lightens up over about an hour, becoming a musky, rubbery fragrance with a hint at herbal notes if you dig your nose into your skin. There is no sweetness, citrus, or wood accompaniment. Opopnax stays close to the skin, but I have a feeling that it would be more than a skin scent with a healthy application. As mentioned in supermarky's review, this would make an excellent layering component if you need to cut the sweetness off of something. It would also be excellent by itself as a discrete and very different rubbery/herbal fragrance.I love SMN more with every fragrance I try.

45 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

ELIOTROPIO (Santa Maria Novella)

Eliotropio (héliotrope, of course)… Ben voilà, quoi, tout est dans le nom… Amande, vanille + poudre…

Traduction de la critique de bbBd sur Basenotes :

Je m’attendais à quelque chose ressemblant plus ou moins à Heliotrope d’Etro, un parfum très sucré et gourmand, mais la version Santa Maria Novella est bien plus réaliste et subtile. La fleur elle-même dégage une odeur d’amande vanillée et musquée, et Eliotropio en propose une version très fidèle. Ce parfum est juste un peu sucré, mais il comporte également une facette florale très réaliste qui fait contrepoint à cet aspect sucré. Il y a également une petite touche verte et presque (presque !) amère. Pourtant, la fleur n’en conserve pas moins son aspect gourmand. La composition dans son ensemble est musquée et présente des contours flous ainsi qu’une impression cotonneuse, comme c’est souvent le cas des parfums à base d’héliotrope (par exemple Après L’Ondée de Guerlain).

Eliotropio est essentiellement un parfum de peau, un bien joli parfum de peau ; il ne faut donc pas en attendre beaucoup de sillage ni une tenue extraordinaire (pas plus de 4 ou 5 heures sur moi).

J’ai acheté Eliotropio à l’aveugle et suis ravi de cette acquisition. Je suis un grand fan d’héliotrope et j’ai trouvé mon saint Graal en la matière ! C’est un parfum merveilleux, léger, subtil, avec une touche amandée.

38 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

CALICANTUS (Santa Maria Novella)

Les notes :

-Bergamote, fleur de calycanthus, fleur d’oranger, ylang-ylang
-Œillet, jasmin, narcisse
-Notes boisées, mousse de chêne

Collectyourdead sur Fragrantica :

My dad said this is exactly how his grandmother and her house smelled. Interestingly, she and her husband were from Italy and France.

This is a tamed floral, and nothing fascinating. It has just the right silage strength and holds remarkable staying power.

Calicantus is one of the most pleasant carnation fragrances I've tried, and I usually don't take to carnation. It's powdery in a vintage way, not too baby powder-ish. This is nice to wear at any time.

Emily7, idem :

Bright, luminous chypre/woody-floral. As most of the fragrances by SMN, it shines with elegance and simplicity of the old world.
In SMN olfactory-spectrum, Calicantus stands somewhere between clean woody soapiness of Melograno and warm floral resinous brightness of Mediterranean flowers of Ginestra; narcissus and orange flower, a hint of carnation, ylang and powder on woody-oakmoss base. Clean, soapy and spicy.
This is how an expensive Venetian Grand Canal hotel bathroom would smell like in my mind.

50 ml à prendre

Vapo verre 30 ml = 36,50€
10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

25:43 (Lush)

Gourmandise…

Encore un parfum atypique et inclassable, quoique plutôt gourmand, cette fois…

Now Smell This évoque un parfum étonnant, qui lui fait penser à du pop corn beurré et est clairement gourmand, crémeux et sucré, sans l’être trop

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (133)http://www.nstperfume.com/2012/04/06/farmacia-ss-annunziata-perla-and-lush-2543-fragrance-reviews/

Sweetmagnolia sur Fragrantica :

25:43 IS an interesting one. Actually quite the little masterpiece for something created in less than a half hour.
Delicious, candied, spiced, lemon/lime. A scent that is both fresh and warm.

As one review states, this is almost like two separate fragrances in one. Opening with the ever so zesty and mouth watering lemon/lime sharpness of a frozen margarita, 'summer holiday", but then drying down with warm caramely/vanilla spices, and just a hint of lingering citrus,"winter holiday".

25:43 is a gender bender with a refreshing and unique duo personality. But as unusual as it may be, also possesses a clean, casual elegance.

I could definitely see this as a wedding fragrance for the right individual.

TaniaClamp, diem :

At first it starts off with a blast of lemongrass and lime.... very strong! But only minutes later it fades away and a vanillacaramel note along with the tonka appears, sooo delicious!! Mmmmm, a unique lovely scent with a powdery hint.... reminds me a little bit of a cake but at the same time very fresh. One of my favorite from Lush along with Karma, Love, Ginger and Orange blossom... by the way... I love most everything from Lush :))

VintageViolet_, idem :

This smells like Yankee Candle's 'Vanilla Lime' candle! Very zesty but smooth due to the vanilla base.

Not overly complicated, but a nice summer/autumn scent for every day wear.

12 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

LOVE (Lush)

Les notes : citron Costa d’Amalfi, bergamote, citronnelle, pomme rouge, cannelle, jasmin, rose, ylang-ylang

Takema sur Fragrantica :

The lemongrass in the opening is so refreshing and beautiful. I fell in love with the opening, but was soon let down. As it dried on my skin it became really unpleasant...almost nauseating. I think it might be the apple that is bothering me. I often have a problem with apple notes. Here it mostly smells like bitter apple peels instead of sweet apple juice. As the lovely lemongrass fades the bitter apple peel takes over everything else and almost smells like burnt or melting plastic. Since Love has a pretty good rating this must be a skin chemistry problem. The caramel apple bliss that is advertised on the Lush site, did not happen for me.

Of course this is a fragrance with impressive performance. I may have applied just a little to liberally because of the refreshing opening. The projection is nearly room filling even after a couple hours. It also lasted forever. After 8 hours I tried to scrub it off and it would just not go away. I could still smell it on my skin when I went to bed almost 12 hours after application.

I found the fragrance pretty unisex, but for anyone that gets a sweeter apple note and the florals aren't drowned out, this make be much more feminine.

I would caution against blind buying this one. I am so glad I had a sample of this and don't have to try to find a new home for a full bottle.

Missk, idem :

Lush Love is a sweet, fruity fragrance with a subtle hint of spice. It's actually rather delicious on the skin, uplifting too.

This fragrance opens with a strong citrusy burst of lemon, bergamot and lemongrass. These notes are both crisp and sweet, so with no hesitation I would recommend Lush Love for Spring and Summer wear. Red apple further compliments this fragrance's fruitiness, however a touch of cinnamon in the heart creates a different mood, spicing it up.

Lush Love does have a somewhat medicinal aroma, however I don't consider it unpleasant in any way. All the notes in this composition tend to work together really well, and once again Lush has created a fragrance that I really like.

To my nose this fragrance is a feminine scent, but I wouldn't discourage men from wearing it too. I believe Lush Love to be one of the easiest scents to like from this quirky brand. Its sweetness will really appeal to the younger generation.

As you would expect from Lush, Love has excellent longevity and sillage. I'm not sure where you'd find this limited edition, but I tried mine in a sample set. It's one fragrance from this brand that I wholeheartedly recommend testing.

GenevaX, idem :

This is equal parts endearing and confusing. It is a bright, cheerful fragrance, but it also teeters on overbearing. The note combination is sort of odd to my nose, and depending on which facet I pick up on, this is either likable or too gregarious, like a friend whose company you enjoy but who is a little much: the greeting and parting hugs are too tight and too long, and the laughter at your driest quip just a bit too forceful. Part of you wishes she'd tone it down, but then she wouldn't be so singularly herself, would she? She's Love!

Love is almost excessively sweet and baked goods-ish, but then there's that refreshingly crisp citrus and lemongrass and the lovely florals. It doesn't abide by the adage that one should take off one accessory before leaving the house; she wants to have her sticky apple crumble cake and her hippyish essential oils, too.

I wouldn't be shocked if this ends up growing on me, though; it wouldn't be the first time ambivalence turned to obsession where Lush is concerned.

12 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

TUCA TUCA (Lush)

Violette flashy…

C’est le parfum d’une chanson pop italienne qu’on a voulu vous faire partager à travers cette nouvelle fragrance.
Tuca Tuca (qui veut dire Touche Touche en italien) est une fragrance incroyablement sensuelle, sexy, fun et coquette à la fois elle contient de la violette et du jasmin pour vous faire vibrer.
Il convient aux hommes ainsi qu’aux femmes et se transforme complètement selon la personne qui le porte.

Les notes:

-violette, mimosa, bourgeon de cassis
-vanille, ylang-ylang
-feuille de violette, vétiver, santal

L’avis de Wendy.Kroy :

Et bien il n'est vraiment pas degueu ce Tuca Tuca ! Bonne grosse violette un peu poussiéreuse, pas vraiment sucrée, avec un petit air de l'Heure Bleue, comme une très légère touche d'encaustique. Merci pour cette jolie découverte. Grosse tenue sur moi, et gros gros sillage. Et appliqué a la tigette en plus, vu la réputation de la puissance des parfums Lush, j'ai pas osé vaporiser.

Une critique sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (134)https://www.musingsofamuse.com/2010/09/lush-tuca-tuca-perfume-review.html

Abbiss sur Basenotes :

I love it. At first smell, blindly, I could say this is Gorilla perfume. I love how the violet is sweetly treated here, compared to their Kirbside violet where it's too green. Here the violet is soft and syrupy. Good sillage and longevity.

Teardrop, idem :

To me this smells of warm, spicy, peppery violets. lt also manages to capture the smell of a Lush shop, which l happen to love, but if you hate it, this may not be for you. This is a fun, sexy fragrance, & l actually wish l'd bought this one instead of Lust.

Rosbif, idem :

First of all, if you're looking for a delicate, sophisticated perfume reminiscent of a classical symphony, this is not it. Tuca Tuca is unashamedly raunchy and uncouth, but deliciously so. Tuca Tuca builds on Angel's idea of flowers and candy and whips up a cheeky giggle into the frenzy of a full-on flirt. The violet tends to remind people of those little sweets they ate as a child, but a powerful dose of fruity cassie and vanilla pare it down to make a good-enough-to-eat heart that lasts well into the drydown. For a fun night out or an evening of seduction, this one comes highly recommended.

12 ml à prendre

10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

ROSE ANONYME (Atelier Cologne)

Fleur intense et boisée, Rose Anonyme évoque une rose rebelle, loin des senteurs de rose habituelles.

Rose Anonyme s’ouvre sur de la bergamote de Calabre, du gingembre de Chine et de l’essence de rose de Turquie. Le cœur mêle l’absolue de rose de Turquie, l’encens de Somalie et un accord oud. Le fond plus chypré révèle un patchouli d’Indonésie, mêlé au papyrus et au benjoin du Laos.

Les notes :

Notes de tête :
bergamote de Calabre, gingembre de Chine, essence de rose de Turquie
Notes de coeur :
rose absolue de Turquie, encens de Somalie, accord oud
Notes de fond :
patchouli d’Indonésie, papyrus d’Inde, benjoin du Laos

Quelques avis sur ce topic BT :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (135)https://www.beaute-test.com/forums/index.php?topic=330163

Gardinette sur le Fragrantica français :

Exceptionnel.
Voilà une Rose masculine et adulte.

Rose & Oud ? L'association n'est pas nouvelle, mais fort bien exécutée.
Elle est accompagnée de résines (Benjoin, Opoponax), mais je ne détecte pas le Gingembre. C'est une Rose boisée, à peine acidulée au démarrage. Après 15 minutes sur ma peau, s'en dégagent comme des effluves de Chocolat Noir !

Le parfum devient alors très beau, d'une délicatesse et d'un raffinement absolu.
Une création riche et complexe, loin d'une interprétation romantique de la rose.
Non, celle-ci est sexy et dimensionnelle. Ni végétale ni terreuse, c'est une version moins chyprée de "Noir de Noir" de Tom Ford, sans mousse.

L'évolution est sombre et fastueuse, mais polyvalente.
J'aime le porter, et l'apprécie autant porté par mon époux (qui l'adore).

9/10

Son alter ego "Rose Anonyme Extrait" est incroyable.
Il ne figure malheureusem*nt pas au catalogue Fragrantica mais je lui attribue 10/10.

Mephitis sur Basenotes :

An inky, smoky rose makes its signature on vellum. The penmanship reflects a confident hand, with its restrained, defined flourishes all within bounds of propriety. Neither too louche nor too lush, this firm rose cologne's dark character is countered by its translucent clarity. A little sweet, a little green, a little dusky. Shadowy in a way that feels like a reprieve. Those looking for something more tenebrous or luminous best look elsewhere.

Jtd, idem :

The proposition of crossing the bright effusive tenor-like quality of an eau de cologne (the genre, not the dilution) with the concentration of an eau de parfum is a wonderful idea, but is not particularly new. Previous attempts have tried to make the classical edc notes (citrus, herbs, etc.) last all day. The only success from this approach that occurs to me is the typically male, cologne-like chypres from mid-20th century France such as Chanel's Pour Monsieur, Monsieur Givenchy, Rochas's Moustache and Eau d'Hermes. Rose Anonyme twists the challenge and brings the sentiment of an edc to new accords. Rose Anonyme comes off fresh-faced and pretty like a cologne, but has the patience of an EDP. It's simplicity is easy to wear, but it is far from simpleminded.

Skipping the solely citrus focus of an EDC, RA instead plays on a number of facets of Rose scents. The lighter, brighter aspect of rose, initially highlighted by bergamot, give way to a loud, rosy pink peony quality, and eventually to a dusky rosewood like feel. This is all filtered through a reedy incense and a metallic musk. I think the "ginger" note is a red herring, redirecting our focus so that we read the synthetic quality of the musk as something more botanical. Not exactly Nature Boy, I say wear your synthetic proudly. This is a wonderful and inventive perfume. Don't bother feeding me the nature trip.

Not just beautiful to wear, RA is that refreshing reminder that there are new ideas to be explored in perfumery.

Landshark321, idem :

Unlike most of what I tried from Atelier Cologne, Rose Anonyme is not very citrus intensive, but rather, rose dominant, as the name suggests. It has a bit of oud but it's unlike most rose/oud combinations due to the degree to which the rose smell by far over any of the other notes, including oud. I got bergamot in the opening, and I get ginger throughout the opening into the dry down, so I imagine ginger is a heart note, with patchouli in the dry down as well. I imagine the sweetness I'm smelling is the benzoin, as it's not overwhelmingly sweet but still jammy sweet somehow.

Overall, the experience involves this sweetness, a slightly spicy and oud-like aspect, and a little bit of powder.

At first I thought it reminded me of Aramis Perfume Calligraphy Rose but Calligraphy Rose is much darker and more acerbic, and Rose Anonyme is much sweeter--without the sweetness, it might lean more feminine, but with the benzoin it's welcoming enough for all.

Rose Anonyme is likely the first Atelier Cologne I've tried (I've not yet tried the newer, more expensive, presumably more powerful Collection Orient) that I would say has a strong projection, stronger than any of the others I've tried, with quite good longevity.

8 out of 10

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

FIGUIER ARDENT (Atelier Cologne)

Le parfum a été créé par Ralf Schwieger, le papa d’Iris Nazarena pour Aedes de Venustas, de L’Après-Midi d’un Faune pour Etat Libre D’Orange ou encore de Lipstick Rose pour Malle.

Les notes :

Notes de tête :
bergamote de Calabre, anis de Turquie, cardamome du Guatemala
Notes de coeur :
feuilles de figuier de Provence, figue salée, poivre noir de Madagascar
Notes de fond :
bois de cèdre de Virginie, iris de Toscane, fève tonka du Brésil

L’avis d’Aaricia :

Senti aujourd'hui et pour moi c'est le plus beau des nouveaux (oud saphir en 2)
probablement le plus beau figuier que j'ai senti. Il est frais, il reste vert mais vert doux, et pas trop chargé dans cette matière qui sert à reproduire le figuier et que j'aime pas trop, la stémone (c'est ce qui fait le côté lacté un peu gras, du figuier).
Bref, j'aime beaucoup. Les autres de la collection bleue, bof. Le cèdre n'est pas très cèdre et les 2 autres franchement pas terrible à mon nez.

La critique de Snowtree sur Fragrantica :

L’ouverture et le cœur de ce parfum sont tout simplement magnifiques. On est proche du mètre-étalon du parfum à la figue qu’est Philosykos de Diptyque, mais dans une version un peu plus fraîche et avec un peu plus de punch et de naturel. La patte délicate de Schweiger se reconnaît facilement, la même que celle qu’on retrouve dans Fil de Dieu… d’Etat Libre d’Orange ou encore dans Orange Sanguine d’Atelier Cologne. Comme dans ces deux parfums, on sent ici comme une jolie danse ludique aux allures presque tropicales, sur un fond doux et poudré très naturel. Au bout d’une heure et demie, l’iris se révèle vraiment, avec sa facette très plaisante évoquant du talc pour bébé. J’aime le plus les deux premières heures de l’évolution. Sillage et projection sont satisfaisants et la tenue est supérieure à la moyenne. Un très beau parfum à la figue conçu par un parfumeur élégant ; à recommander à qui cherche une figue plutôt poudrée.

Critique dithyrambique également sur ce blog :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (136)http://colognoisseur.com/new-perfume-review-atelier-cologne-cedre-atlas-figuier-ardent-atelier-cologne-2-0-part-2/

Figuier Ardent is composed by perfumer Ralf Schwieger and is one of the best fig perfumes of the last five years. Fig is one of those ingredients which has been interpreted in so many ways and I wasn’t expecting to find Hr. Schwieger’s version to be so compelling. He focuses on a green fig hanging on the tree not yet ripe enough to be picked. He places that fig in the center of a sirocco of spices chosen to enhance the central note. Bergamot and anise form the early moments of Figuier Ardent. Within an hour a fig leaf note carrying vegetal facets announces the arrival of the fig itself. This is a fig which is greener and a lot less pulpy than the riper version many perfumers tend to prefer. Cardamom is used to enhance the un-ripened nature of the fig as it complements the green. Black pepper is used as contrast to the almost salty character this young fig has. Then like a time lapse photo as Figuier Ardent moves into the base the green fig ripens into a mature fig. Hr. Schwieger uses iris and tonka bean as ripening agents. They transform the immature into the experienced over the course of hours. It is a fabulous olfactory illusion and it all finishes on a very lightly woody cedar foundation. Every day I have worn Figuier Aredent I have been more and more impressed at the effect Hr. Schwieger has accomplished here. This is a great fig perfume. Figuier Ardent has 12-14 hour longevity and moderate sillage.

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

MANDARINE GLACIALE (Atelier Cologne)

C’est l’un des parfums de la Collection Azur, que la marque vient tout juste de lancer…

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (137)http://www.ateliercologne.fr/colognes-absolues/mandarine-glaciale-cologne-absolue.html

Le parfum a été créé par Jérôme Epinette.

Les notes :

Notes de tête :
mandarine de Calabre, citron de Sicile, bergamote de Calabre
Notes de coeur :
gingembre de Chine, jasmin d’Egypte, petitgrain du Paraguay
Notes de fond :
cœur de vétiver d’Haïti, mousse de chêne de Slovénie, ambre blanc

La critique sur le blog Colognoisseur :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (138)http://colognoisseur.com/new-perfume-reviews-atelier-cologne-mandarine-glaciale-sud-magnolia-atelier-cologne-2-0-part-1/

L’un des thèmes qui parcourt toute la Collection Azur, ce sont les agrumes. Mandarine Glaciale, de Jérôme Epinette, est le plus hespéridé de la gamme. Le parfum s’ouvre sur un trio de mandarine, citron et bergamote. Cette ouverture est très tranchante et pleine de punch. La dimension « Glaciale » annoncée est bien présente : on sent bien des agrumes comme givrés, recouvertes d’un bloc de glace. Cet effet est dû à l’utilisation du gingembre et du petit grain. Au bout de deux ou trois heures, la composition sort de sa gangue glacée et une note de jasmin se déploie. C’est un jasmin très policé et peu indolé, qui apporte juste ce qu’il faut de dimension florale à l’ensemble. Le fond à base de vétiver, d’ambre et de musc blanc, se révèle peu à peu par la suite. Le vétiver est très modéré dans sa présence, laissant les agrumes durer jusqu’en fin d’évolution. La tenue est de 10 à 12 heures sur ma peau et le sillage est supérieur à la moyenne.

Celle de Persolaise :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (139)https://persolaise.com/2018/11/persolaise-review-mandarine-glaciale.html

I continue to view the output of Atelier Cologne with both interest and suspicion. They insist that their ‘cologne absolues’ are fresh compositions that manage to pull off the fiendish trick of lasting longer than traditional colognes. But the truth is that many of their scents tick the longevity box because they eschew lightness and rely on hard-hitting ingredients to achieve tenacity… which essentially means they end up being like any other eau de parfum. However, sometimes the concept and the execution come together to produce a praiseworthy result, as in the case of Jerome Epinette‘s Mandarine Glaciale. We’re used to the idea of aldehydes lending a sense of cool, detached elegance to florals and resins (you may have heard of a perfume called No. 5) but I can’t think of many instances where their influence is used on citruses. Here, the faintly saline, flint-like quality of mandarin is attached with great skill to the deep-chill hauteur of candle-wax aldehydes, which, when they segue into the pine-and-incense heart, create a compelling image of a flash of colour placed in an unexpected context, like a flamingo against a snow-covered peak in Switzerland. It’s a startling picture and yes, as the brand would have us believe, it lasts. An enjoyable piece of work which reminds you that although we love lemons and oranges for how they conjure impressions of Mediterranean balminess, there’s also nothing quite like the tingling pleasure of running your tongue across a deep-frozen citrus sorbet.

20 ml à prendre

10 ml = 11€
8 ml = 9€
5 ml = 6€

10 CORSO COMO (10 Corso Como)

Merveill de santal…

Un parfum culte au début des années 2000 (il est sorti en 1999)… 26 critiques sur Basenotes dont 21 positives… Le nom est l'adresse de cette boutique de fringues hype de Milan. Le site ouèbe vaut le coup d'œil:

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (140)http://www.10corsocomo.com/

Je me souviens avoir senti un échantillon il y a longtemps mais n'en ai plus aucun souvenir…

Les notes: santal, encens, musc, rose, géranium, vétiver, oud de Malaisie (je pense d'ailleurs qu'à part M7 d'Yves Saint-Laurent, ce parfum a été l'un des premiers en Europe à intégrer de l'oud)

La critique de Bois De Jasmin :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (141)https://boisdejasmin.com/2005/12/diptyque-tam-dao-10-corso-como-perfume-reviews.html

Since antiquity, the precious oil of sandalwood was sought after not only for its aroma, but also for its calming and restorative properties. Sandalwood would be ground into powders, macerated in oils for cosmetic preparations and made into pastes for incense sticks. Its oil would be co-distilled with various flowers and spices, producing fragrant attars. From the religious ceremonies to the beauty rituals, sandalwood and its scent are indelibly associated with the most intimate and spiritual of traditions in the East. Its rich fragrance envelops like an opulent silk wrap, clinging to the skin and melding with its warmth.
Yet, despite its popularity and uniqueness, sandalwood is a difficult note for the perfumer to employ, as its lack of a bright top note flattens a composition. Sandalwood dominated fragrances tend to be rich and heavy, as Guerlain Samsara with its 45% of sandalwood oil can demonstrate. Less successful compositions simply strike one as dense and opaque. In light of this fact, it is a pleasure to discover two fragrances that highlight the sandalwood without compromising its beauty. Diptyque Tam Dao and 10 Corso Como are often compared, however while they offer interpretations on the sandalwood theme, the results have sufficiently different nuances to consider exploring both fragrances. …
Like Do Son, Tam Dao is an essence of Yves Coueslant’s childhood memories. One of three founders of Diptyque, he spent a number of years in Vietnam, and the result are two Southeast Asia inspired compositions. Tam Dao created by Daniel Molière and Fabrice Pellegrin in 2003 is a lovely vignette capturing the rosy fragrance of sandalwood. It ornaments the rich wood with the green note of cypress, which lends a sharp, dry quality to the top accord. Herbaceous, peppery notes spill into the heart of the composition inlaid with the lily-like sweetness of rosewood. Its subtle touch lightens the sandalwood, which forms the base. Only after a couple of hours can one experience the full effect of the luxurious, yet dry sandalwood that makes Tam Dao stand out among the scores of fragrances attempting to capture the beauty of this precious wood.
In contrast to the dryness of Tam Dao, 10 Corso Como is sensual and voluptuous like the carved dancers of Indian temples. It was created by perfumer Olivier Gillotin. Where Tam Dao is a burst of resinous notes, 10 Corso Como swirls like incense smoke over red rose petals. Olivier Gillotin, the perfumer behind the fragrance, rendered the sandalwood as smooth and creamy, with an interesting complexity attained by weaving a note of incense through the silky richness of the composition. While the bright note of frankincense disappears into the warmth of the base, like raindrops evaporating under the sun, its resinous tonality colors the arrangement, making the sandalwood and oud accord of the base more vivid and multifaceted. Perfectly balanced between the resinous woody elements, the dark rosy sweetness and the ethereal smokiness, 10 Corso Como is a sandalwood scent that fills my romantic vision of Indian palaces.
Either fragrance would be a perfect choice for a man or a woman who likes woody fragrances. Fans of Costes might appreciate 10 Corso Como in particularly, given its rose and incense over sandalwood composition. Dryness of Tam Dao has a more bracing, rejuvenating effect than the mellifluous whisper of 10 Corso Como. While both have a good tenacity on my skin, 10 Corso Como lingers longer like a soft calming breeze that always seems to be around.

Traduction de la critique d'Off-Scenter (mon idole!) sur Basenotes:

La première note que je discerne dans 10 Corso Como est un vétiver très doux, noisetté et légèrement sucré. Le vétiver est vite rejoint par l'encens, le santal et la rose, tous bien fondus l'un dans l'autre dans un accord d'une grande noblesse. Il y a également un peu d'oud dans ce mélange, mais cette note n'est que secondaire et ne joue pas de rôle de premier plan; comme toutes les autres, elle est parfaitement intégrée à l'ensemble. Les adjectifs "doux" et "rond" me viennent souvent à l'esprit pour décrire ce parfum, et je me rends compte qu'il est suprêmement suave et civilisé. Etonnamment, pour un parfum à base de rose, de vétiver, d'encens et d'oud, il est très doux et accueillant et se fait parfum de peau. Il devient de plus en plus crémeux au fil de l'évolution, avec l'oud conférant à l'ensemble une certaine froideur. Au fil des heures, il devient à la fois plus sucré et plus résineux, alors que l'oud raffiné et le santal doux (eh oui, encore!) mènent vers un fond à base de musc "propre", de bois et d'encens. C'est un très joli parfum, facile à porter, parfaitement approprié pour donner une impression d'équilibre et de décorum.

La critique de Now Smell This :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (142)https://nstperfume.com/2006/03/08/10-corso-como-fragrance-review/

10 Corso Como is the fashionable Milan boutique of "style guru" Carla Sozzani. Since opening in 1991, the business has expanded to include a design gallery, bookstore, restaurant, and even a small B & B called 3Rooms. The eponymous fragrance was created by perfumer Olivier Gillotin and launched in 1999, and features notes of rose, geranium, vetiver, musk, sandalwood and Malay oud-wood oil.
The 10 Corso Como fragrance opens on a sour-sweet medicinal haze that has been compared to gasoline; the rose and geranium slowly emerge as recognizeable elements as the oudh calms. They are joined in short order by smoky incense and sandalwood, both of which stay front & center for the duration. The very early stages are rather rich and heavy, with warm spice notes lending a bit of an exotic touch, but the dry down leaves a much lighter and more restrained scent, more dry than sweet, and only vaguely spicy.
It does not, for me at least, evoke the same kind of spiritual reaction as Diptyque Tam Dao or the Comme des Garçons Incense series. All the same, it is beautifully done, and has a velvety-soft, squishy comfort scent kind of feeling that makes it more wearable than many woodsy incense fragrances. Lest that sound too much like something to spray on as you pad around the house in your slippers and old flannel bathrobe, I must add that there is something very sexy about it too, and despite its muted nature, it has good lasting power.
10 Corso Como has developed quite a cult following, and as I said above, it is beautifully done, but I still haven't decided if it is something I need to own. That is not unusual — there are quite a few fragrances in my collection that I came around to very slowly. I'd love to hear other reactions, so do comment if you've tried it.

24 ml à prendre

10 ml = 12€
8 ml = 10€
5 ml = 7€

SONGE D’UNE TULIPE (Il Profumo)

Voici ce que j’en avais écrit il y a 14 ans…

Grâce à une BTesteuse italianophile et italianolâtre à qui j'ai acheté quelques flacons, j'ai pu explorer ces temps-ci des raretés nichesques d'outre-Alpes qui avaient encore échappé à mon redoutable regard panoptique et à ma soif inextinguible d'effluves frais...

Dont ce joliment nommé Songe de Tulipe (en français dans le texte, please...). Décidément, après Il Tuo Tulipano de Hilde Soliani et le tout récent La Tulipe de Byredo, la fleur quasiment inodore qui créa des fortunes parmi la classe marchande des Proninces-Unies au XVIIe siècle fait florès, ces derniers temps...

J'ai apprécié avec modération le Soliani, trop nappé de confiture de fruits à mon goût. Le Byredo, en revanche, m'a beaucoup séduit, très freesia-tilleul, puissant et léger à la fois...

Je me laisse donc maintenant emporter sur les ailes du Songe... Je quitte effectivement terre d'emblée, sur les pétales d'un très beau lys aquatique (il ne me semble sentir ni pivoine, ni freesia, les "usual suspects" dont on aurait pu attendre qu'ils se joignent au bouquet).

Surtout, surprise... Après avoir entamé récemment mon flacon de Calamus de Comme des Garçons, je suis persuadé que cette note de calamus, de roseau poussant en bordure d'un fleuve ou d'un étang est présente ici aussi, moins à découvert que chez le CDG (conçu par Duchaufour) mais facilement identifiable!
Je vérifierai la compo officielle plus tard pour voir.

Un souffle de fleurs, donc, de timides pétales de jasmin joints à ceux du lys. Peut-être un peu d'iris pour arrondir et pourdrer l'ensemble, mais sans le vaniller ni le sucrer indûment.

C'est très joli, mais finalement pas si pastel que ça et je trouve l'assemblage un peu bancal... Ce qui me gêne (un peu), c'est le fruit. Ou LES fruits? Impossible de le savoir et impossible d'identifier la pulpe à incriminer. Je trouve en tout cas que cette pulpe leste l'ensemble plutôt que delui apporter une simple touche de gaîté et de luminosité supplémentaire. Rien de trop grossier non plus, mais le songe s'effrite, le cygne peine à prendre son envol pour s'élever dans les airs et se voit contraint au rase-mottes.

Les notes :

-citron, nénuphar rose, pamplemousse
-calamus, notes vertes, ananas, iris, jasmin
-santal, cèdre hinoki, fève tonka

30 ml à prendre

10 ml = 10,50€
8 ml = 8,50€
5 ml = 5,50€

TENTATIONS (Paloma Picasso)

Tout le monde connaît le beau chypré éponyme, mais l’autre féminin de Paloma Picasso est bien moins fameux : Tentations, lancé en 1996 et depuis longtemps disparu…

Les notes :

Note de Tête : Fleur d'oranger, Poivre, Pêche, Bergamote, Accord Vodka
Note de Coeur : Oeillet, Rose, Orchidée, Cannelle
Note de Fond : Benjoin, Santal, Muscs Blancs, Fève Tonka

Difficile de le cerner avec précision : oriental, épicé, baumé-résineux, chypré ?... Un peu de tout à la fois, semblerait-il !... Avec aussi de l’encens, quelque chose d’alcoolisé (vodka), une facette fruitée (pêche)… Quelque chose de très chaleureux et sensuel, enveloppant et réconfortant, à la tenue impressionnante…

Une grosse vingtaine de critiques sur Fragrantica, de positives à extatiques… Je vous laisse les lire tant il semble difficile de synthétiser tout ça !...

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (143)http://www.fragrantica.com/perfume/Paloma-Picasso/Tentations-2960.html

Celle de Fiesta :

I've tested it a few days.And every day I've found new colours.It opens with fresh bergamot,not sharp.Then juicy peache follows,especially clear when tested on skin.Note of pure vodka flashes like crystal tear.After about ten minutes heart notes appear.You can easily recognize orange blossom,carnation,later-rose.Short flashes of pepper,cinamon.All voices join to great harmony.The base of woods,myrrh sounds compatibly too.
Rich,warm,long lasting,beautiful aroma.
Rare and discontinued.

Jillzilla :

This is a very warm, spicy, resinous fragrance on me, which is heavy on the peach, carnation, cinnamon and myrrh. It is also extremely potent. (Note to self: one spritz is more than enough!) Sillage is incredible, and there is no need to press your wrist to your nose to smell it. I wish they never discontinued it!!!

Judyk :

Wow! Booze, spice, just a bit of fruity sweetness, more booze and a bit more spice. Sillage is arm's-length but intense and very long-lasting.

Once it dries down a bit the spiciness reminds me of Opium and Youth-Dew but while those two feel warm and comforting, Tentations has a zing to it - is it the vodka? the myrrh? - that I find energizing and uplifting. "Kick ass" is I think how I'd describe it.

Stormyla :

This is an extremely beautiful and unusual fragrance. It definitely has Oriental characteristics, but to me seems to be more of a Chypre. It is a very sharp scent smoky, balmy, sweet and incredibly lovely.

Tentations reminds me of another scent from long ago, but I can't name which one. It definitely isn't White Diamonds, nor any that other reviewers have mentioned here. My small bottle is EDP, age unknown.

This is one of those fragrances that plays hide and seek with you. You'll sniff your arm and think that it's gone. Then all of a sudden a gorgeous whiff of fragrance will surround you, again an again. I love fragrances that have this quality. Each surprising burst of scent is like a little gift to brighten your day.

The dry down on this is very soft and pleasant. Longevity is good,9+ hours. Except for the bursts of fragrance, I find the sillage to be moderate.

This is a discontinued fragrance, not available in large quantities. There are a number a bottles available on Ebay, but they are not cheap. I like this fragrance enough to be on the lookout for a good buy on another bottle!

22 ml à prendre

10 ml = 10€
8 ml = 8€
5 ml = 5€

200 (Scent Bar)

Scent Bar est une parfumerie de niche d’une petite ville italienne comme il y en a tant dans ce pays (et bien plus qu’en France, par exemple !...). En plus de vendre plusieurs marques nichesques, la boutique propose sa propre ligne de 14 parfums (et une autre collection de 6 parfums), dont Scent Bar 200 :

Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (144)http://www.scentbar.it/page_details.asp?productname=scentbar_200

Il est décrit comme un boisé-épicé-vanillé.

Les notes :

- coriandre, poivre rose, citron et autres agrumes, origan
- bois blonds, vanille, ylang-ylang, élémi, laurier, muguet
- musc, bois de rose, gaïac, bois d’olivier

La marque affirme que la concentration est celle d’un extrait, avec 30% d’huiles essentielles.

Impossible de trouver quoi que ce soit sur le net, étant donné la confidentialité de la chose !...

38 ml à prendre

10 ml = 8€
8 ml = 6,50€
5 ml = 4€

IRIS E ORCHIDEA (Dr. Gritti)

Après Lavande et Basilic, un second parfum pas cher de la petite marque vénitienne...

La force de l'iris et l'élégance de l'orchidée, plus quelques fleurs blanches, dixit la marque...

C'est tout!...

40 ml à prendre

10 ml = 5€
8 ml = 4€

Djahia

Bonjour Xavier

Merci pour cette superbe caverne !

Je prendrais
- Une Rose de Male 30 ml si possible
- Musc Ravageur 10 ml
- Lip stick Rose de Malle 5 ml
- Angélique Encens 5 ml

Merci et à bientôt

Djahia

Je rajoute aussi
- En Passant 30 ml si possible

Djahia

Et pour finir :
- Musc 25 10 ml voire 22ml si personne
- Eliotropo Santa Maria Novella 10 ml
' Bois Farine 10 ml

Merci

tiepolo

C'est bien noté, Djahia, merci !

Ailleurs

Ah non, BT m'a effacé mon message 🤬
Je recommence par mail. Plus sûr.
Bonne journée et merci.

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Forum [LA CAVERNE DE TIEPALI BABA, vingt-deuxième!...] (2024)

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Job: Sales Manager

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